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Guide pratique pour la conception d'enquêtes sur les ménages

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38 <strong>Guide</strong> <strong>pratique</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>conception</strong> d’enquêtes <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>ménages</strong><br />

bien qu’il existe des directives <strong>pour</strong> que soient appliqués des critères plus objectifs (voir <strong>la</strong> section 3.4<br />

concernant <strong>la</strong> stratification). En pareil cas, un échantillon probabiliste de districts (sélectionnés selon<br />

une méthode parmi bien d’autres) sera choisi dans chaque strate. Il y a lieu de noter que <strong>la</strong> stratification<br />

réduit considérablement le risque de sélection d’un échantillon sortant de l’ordinaire comme celui qui<br />

a été évoqué ci-dessus. Telle est précisément <strong>la</strong> raison <strong>pour</strong> <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> stratification a été inventée. Avec<br />

un exemple stratifié, chaque district aura une chance de sélection connue, autre que zéro, qui n’est<br />

pas faussée ni affectée par une opinion subjective (même lorsque <strong>les</strong> strates el<strong>les</strong>-mêmes sont définies<br />

de façon subjective). D’un autre côté, l’échantillonnage sélectif n’a aucun mécanisme permettant de<br />

garantir que chaque district ait une chance d’inclusion autre que zéro ni de calculer <strong>la</strong> probabilité de<br />

sélection de ceux qui seront retenus en définitive.<br />

3.2.2.2.<br />

Échantillonnage par marche aléatoire et par quotas<br />

23. Un autre type d’échantillonnage non probabiliste qui est <strong>la</strong>rgement utilisé est <strong>la</strong> méthode dite<br />

de <strong>la</strong> marche aléatoire, appliquée pendant <strong>la</strong> dernière étape d’une enquête <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>ménages</strong>. Cette<br />

technique est fréquemment utilisée même si <strong>les</strong> éléments de l’échantillon ont été sélectionnés lors<br />

des étapes antérieures par des méthodes probabilistes légitimes. L’exemple ci-après illustre un type<br />

d’échantillonnage qui est une combinaison d’échantillonnage par marche aléatoire et par quotas.<br />

Cette dernière méthode est une autre technique non probabiliste consistant à imposer aux enquêteurs<br />

des quotas de certains types de personnes à interroger.<br />

Exemple<br />

Selon cette méthode, il serait donné <strong>pour</strong> instruction aux enquêteurs de commencer le processus<br />

d’entrevue en un point géographique choisi au hasard, par exemple dans un vil<strong>la</strong>ge, et de<br />

suivre ensuite un itinéraire déterminé <strong>pour</strong> sélectionner <strong>les</strong> <strong>ménages</strong> à interroger, par exemple<br />

en sélectionnant chaque nième ménage ou en déterminant, tout au long de l’itinéraire suivi, si<br />

<strong>les</strong> <strong>ménages</strong> comportent des membres d’une popu<strong>la</strong>tion cible particulière, comme des enfants<br />

de moins de 5 ans. Dans ce dernier cas, chacun de ces <strong>ménages</strong> serait interrogé <strong>pour</strong> l’enquête<br />

jusqu’à ce qu’un quota prédéterminé soit atteint.<br />

24. Cette méthodologie est fréquemment présentée comme un moyen d’éviter le processus, long<br />

et coûteux, consistant à dénombrer préa<strong>la</strong>blement tous <strong>les</strong> <strong>ménages</strong> faisant partie de l’échantillon<br />

— vil<strong>la</strong>ge, grappe ou segment — avant de sélectionner ceux qui seront interrogés. L’on a fait valoir<br />

également que cette méthode permet d’éviter <strong>les</strong> non-réponses étant donné que l’enquêteur continue<br />

d’interroger <strong>les</strong> <strong>ménages</strong> jusqu’à ce qu’il obtienne suffisamment de réponses <strong>pour</strong> atteindre le quota<br />

fixé. En outre, <strong>les</strong> partisans de cette méthode soutiennent que cette technique évite <strong>les</strong> distorsions<br />

aussi longtemps que le point de départ, le long du cheminement suivi, est déterminé au hasard.<br />

Ils soutiennent en outre que <strong>les</strong> probabilités de sélection peuvent être calculées comme il convient<br />

comme étant le nombre de <strong>ménages</strong> sélectionnés divisé par le nombre de <strong>ménages</strong> que comporte le<br />

vil<strong>la</strong>ge, si ce dernier chiffre est connu ou peut être estimé de façon assez précise.<br />

25. Étant donné <strong>les</strong> conditions indiquées ci-dessus, un échantillon probabiliste est théoriquement<br />

possible. Dans <strong>la</strong> <strong>pratique</strong>, cependant, il est douteux que ce<strong>la</strong> ait jamais été le cas. Cette approche<br />

échoue habituellement en raison : a) du comportement de l’enquêteur; et b) du traitement des <strong>ménages</strong><br />

qui ne répondent pas, y compris ceux qui peuvent s’abstenir de répondre. D’innombrab<strong>les</strong> études<br />

ont établi que lorsque <strong>les</strong> enquêteurs se voient donner le pouvoir de sélectionner l’échantillon <strong>sur</strong> le<br />

terrain, il en résulte des distorsions. Par exemple, <strong>la</strong> taille moyenne (nombre de personnes) des mé-

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