Violences sexuelles des casques bleus : Défis et réalisations pour ...

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États recourir à la prostitution pour survivre. L’afflux de personnel international
constitue une aubaine dans la mesure où : ce sont en majorité des hommes, que
ceux-ci n’ont pas amené leur femme, qu’ils ont de l’argent, qu’il y a un risque très
faible de se faire prendre ainsi que de se faire sanctionner et qu’ils sont là pour de
longues périodes de temps. Le désir n’étant pas le seul facteur explicatif, il faut
prendre en considération certaines dysfonctions psychologiques de certains
soldats et aussi le désir de contrôle qui peut être amplifié par les situations
conflictuelles dans lesquelles le soldat peut éprouver un sentiment de frustration
de ne pas contrôler un conflit prolongé et gelé. Pour contrer cela, il faut faire de la
prévention s’assurer que des loisirs et des moyens de communication avec la
famille des personnels soient disponibles.
Une autre question extrêmement importante est celle de l’inégalité de la
femme en situation préconflictuelle. Il est impératif que les États mettent en œuvre
les conventions internationales sur ce sujet. De manière conséquente, cela
implique aussi la déconstruction des constructions binaires sur le genre et de
réformer le militarisme pour lui permettre d’intégrer le principe de l’égalité de la
femme et de l’homme. Des formations sur le genre peuvent aider à déconstruire
ces mythes, mais il est important de s’y attaquer dès les premiers jours de
l’entraînement du soldat.
L’inégalité est également présente dans le personnel civil et militaire des
missions. Encore aujourd’hui, les femmes constituent une très faible minorité du
personnel. Dans les unités militaires mises à disposition des Nations Unies, il y a
seulement 2% de femmes. À ce niveau, les États contributeurs de troupes ne
disposent pas actuellement suffisamment de femmes dans leurs forces, ce qui
empêche les Nations Unies d’obtenir la parité. Toutefois, pour le personnel civil, la