Violences sexuelles des casques bleus : Défis et réalisations pour ...

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  Conclusion P a g e  | 198  En somme, il est possible de mentionner que les Nations Unies ont amorcé un dur combat en s’attaquant à ce problème. Ce combat qui est tout à fait légitime et qui mérite d'exister doit faire face à deux immenses obstacles : la souveraineté étatique et la pratique bien ancrée d'exploitation sexuelle dans les conflits armées. On pourrait également ajouter un obstacle, à savoir celui de la difficile intégration des perspectives de genre dans les questions de sécurité internationale. Toutefois, cette dernière a réussi à faire son chemin aux Nations Unies. Le principe de souveraineté bloque l'ONU à agir sur le plan de la répression. Comme il a été démontré, c'est principalement au niveau des sanctions et de la mise en œuvre pénale que l'ONU échoue le test de la mise en œuvre du droit international humanitaire sur les violences sexuelles. Le problème est qu'elle ne peut pas à l'heure actuelle, garantir que les coupables reconnus par ses équipes de la CDT et de l’OIOS soient jugés et condamnés une fois retournés dans leur État. Rien dans les Accords sur le statut des forces et le Mémorandum d’accord ne garantit une telle chose et il n'y a rien de prévu pour faire un suivi des jugements effectués dans les États. L'ONU doit exiger de ces États fournisseurs qu'ils rendent des comptes, sans cela, les violences sexuelles entraînent dans le meilleur des cas un renvoi du soldat dans son État (et son retour dans le confort de son foyer?). En fait, l’ONU a obtenu avec le nouveau Modèle de Mémorandum d’accord que l’État contributeur s’engage à poursuivre son personnel qui commet des violations du droit international. Cependant, ce n’est encore qu’une minorité d’États qui donne suite à ce genre de requêtes. Si on ne peut pas sanctionner l’individu, protégé derrière les frontières de son État, peut-on sanctionner l’État par des amendes ?
  P a g e  | 199  Actuellement ce type d’amendes ne peut fonctionner que dans la mesure où ce sont des États en développement qui sont les fautifs puisqu’ils ne peuvent pas se permettre de perdre de l’argent avec le maintien de paix ; ce qui est le contraire pour les États développés qui perdent déjà de l’argent à envoyer des militaires pour l’ONU. Il se pourrait aussi que certains États puissent menacer de ne plus fournir de contingents. Le deuxième obstacle est celui de la pratique généralisée des violences sexuelles par les contingents militaires en temps de guerre. Pratique millénaire, qui perdure malheureusement encore de nos jours. L’ONU ne peut pas être meilleure que la somme de ces États membres qui sont eux une somme d’humains. Non pas que l’humain soit fondamentalement mauvais, mais qu’il y en aura toujours quelques-uns qui le seront. D’une certaine manière, on peut voir que les soldats des Nations Unies ont un comportement qui s’améliore de plus en plus. Le nombre d’allégations a diminué sensiblement, ce qui rend de plus en plus difficile d’argumenter une divergence statistique. On peut voir aussi que les agressions, les viols et le sexe avec des mineurs ne constituent qu’une très faible minorité des allégations. De manière plus importante, on retrouve l’allégation de relations sexuelles d’exploitation. Ces relations ressemblent un peu à la prostitution, si ce n’est que le prix payé est dérisoire et que la grande majorité des allégations concernent la prostitution. De manière encore plus importante, on retrouve les allégations de prostitution. D’un côté dans la prostitution il y a souvent peu ou pas de violence puisque le consentement est troqué contre de l’argent. D’un autre, certaines prostituées peuvent même défendre leur profession et même soutenir qu’il s’agit d’un choix personnel. D’un autre, la prostitution est illégale dans plusieurs États et il y surtout un problème de consentement et choix « personnel et éclairé » dans des États détruits par la guerre. Les femmes doivent dans plusieurs
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