Violences sexuelles des casques bleus : Défis et réalisations pour ...
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P a g e | 19 <br />
La rec<strong>et</strong>te se complexifia davantage avec l’ATENU qui fut la première<br />
mission (en 1962) dont les Nations Unies avaient le pouvoir d’administrer<br />
directement un État. Les missions complexes venaient de commencer <strong>et</strong> l’ONU<br />
avait rempli son mandat avec succès.<br />
Les Nations Unies durent également s’adapter à un autre type de<br />
problème : principalement avec la fin de la Guerre froide, la majorité <strong>des</strong> conflits<br />
devinrent intraétatiques. Ceci changea profondément la situation sur le terrain,<br />
mais les Nations Unies ne réussirent pas à adapter le nouvel environnement à la<br />
rec<strong>et</strong>te traditionnelle. La rec<strong>et</strong>te traditionnelle présupposait quelques conditions<br />
de base : à savoir deux parties étatiques ayant la capacité <strong>et</strong> la volonté de respecter<br />
de bonne foi un engagement international. Cependant, les acteurs non étatiques<br />
armés sur le terrain n’entendaient pas respecter ce genre d’engagements. Dès lors,<br />
les missions qui se devaient de superviser un cessez-le-feu entre une partie<br />
gouvernementale <strong>et</strong> une partie non gouvernementale ne purent pas mener à bien<br />
leurs missions puisqu’elles n’avaient pas la capacité de s’interposer <strong>et</strong> d’être<br />
perçues comme un acteur de médiation. Certaines missions tentèrent de se<br />
transformer en missions d’imposition de la paix, mais ce ne fut également pas<br />
couronné de succès. À ces problèmes il faut ajouter, le manque de coordination<br />
entre les troupes, la lenteur du déploiement, les problèmes de commandement <strong>des</strong><br />
troupes, le surengagement <strong>des</strong> Nations Unies, le manque de ressources financières<br />
de l’organisation, le manque d´un mandat clair <strong>et</strong> réaliste <strong>et</strong> la faiblesse de<br />
l’équipement <strong>et</strong> de l’entraînement <strong>des</strong> troupes sur le terrain. Bref, en une période<br />
où le maintien de la paix connaissait une expansion remarquable, on assista très<br />
rapidement à une situation inverse causée par les échecs de l’ONUSOM I,<br />
l’UNITAF, l’ONUSOM II, la FORPRONU, l’UNAVEM II, la MONUAR, la<br />
MINUAR <strong>et</strong> l’ONURC. En bref, ces échecs conduisirent à une période de