Violences sexuelles des casques bleus : Défis et réalisations pour ...

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les sous-cultures. Dans cet exemple, une des causes mises en exergue par l’auteur
est la sous-culture militaire qui renforce massivement l’idéal masculin de violence
et de l’homme hétérosexuel 290 . En outre, la sous-culture du régiment militaire
canadien aéroporté était profondément raciste : l’opération était appelée par les
soldats « Operation Snatch Niggers », un des membres avait même un signe « I
love KKKK (Ku Klux Klan) tatoué sur son dos. En outre, les Somaliens étaient
décrits de manière extrêmement péjorative (nègres, homosexuels, menteurs,
voleurs, fainéants…) par les soldats. En définitives, les Somaliens étaient perçus
comme profondément inférieurs 291 . Néanmoins, il ne s’agit pas de la seule cause
relevée par l’auteur. Dans d’autres missions de paix, certains soldats de la paix
interrogés associaient « étranger » à différents standards. En ayant une
représentation inégale (inférieure) de l’autre et/ou en adoptant des stéréotypes
genrés (tel que celui de l’hypersexualisation de la femme africaine), certains
soldats de la paix considéraient qu’il était acceptable de coucher avec des mineurs,
ce qu’ils ne considéraient pas acceptable dans leurs pays 292 .
De plus, au niveau de la pornographie, lorsqu’elle n’est pas violente et ne
dénote pas une domination totale de la femme, elle peut même réduire le niveau
d’agression des violeurs 293 . Toutefois, si elle est surutilisée, elle pourrait avoir un
effet inverse et renforcer des attitudes sexistes.
Bref, cette théorie est très intéressante, mais elle n’est pas parfaite. Comme
nous l’avons vu, il arrive souvent que les conditions idéales n’entraînent pas
nécessairement les résultats idéaux.
290 Ibid, pp. 137 et 145.
291 Whitworth, Sandra, Op.cit, pp. 93-101.
292 Higate, Paul and Henry, Marsha, «Engedering (In)security in Peace Support Operations»,
Security Dialogue, 35, 2004, p. 490.
293 Baron, Larry, et Straus, Murray A, Op.cit, p. 468.