ViVre dans la Ville du futur - Vigier Holding AG

Edition 01 / 2010 Magazine des clients de vigier
ViVre dans la Ville
du futur
l’autre Visage du
béton
du déchet spécial à la
matière Valorisable

sommaire
ViVre dans la Ville du futur
Les mégapoles deviendront-elles
des oasis? 04
l’autre Visage du béton
Le matériau de construction révèle
d’étonnantes facettes. 10
«la sensibilisation est
le b. a.-ba»
Roland Meier, responsable d’Altola,
à propos de la récupération de
déchets. 14
news
Tendances, nouveaux produits et
innovations de Vigier. 18
dr green
Chronique sur le thème
«Vert ou gris». 22
le chiffre
Quantité de ciment transporté en
train par Vigier Ciment. 23
impressum
Le magazine VISIONS de Vigier paraît deux fois par an.
Tous les articles sont protégés par le droit d’auteur.
Toute utilisation sans autorisation de l’éditeur est interdite
et répréhensible. C’est notamment valable pour
les polycopies, traductions, microfilms et le traitement
pour des systèmes électroniques et multimédia.
editeur: Vigier Holding AG, Wylihof 1, CH-4542 Luterbach,
www.vigier.ch, info@vigier.ch
comité de rédaction: Markus Antenen, Creabeton
Matériaux SA, Caterina Berardi, Vigier Management AG
textes / rédaction: textatelier.ch, Elfenaustrasse 5,
2502 Bienne. www.textatelier.ch
graphisme / maquette: virus Ideenlabor AG, Cornouillerstr.
6, Postfach 2500 Bienne 4. www.virusad.com
2 | Vigier Visions | Ausgabe 01_2010
Ville du futur 04
etonnant béton 10
interView altola 14
news et tendances 18
éditorial
nouvelles structures pour une meilleure visibilité
Vous tenez entre vos mains le premier magazine interentreprises de Vigier.
VISIONS est un signe fort pour marquer l’orientation de notre groupe vers l’avenir.
Tout est concentré: pour vous, en tant que client, la nouvelle structure de
l’entreprise comportant moins de marques assure une transparence maximale.
Elle permet en effet d’avoir un bon aperçu sur la diversification de notre offre et
nos multiples prestations de service – et aussi de créer de nombreuses synergies.
«Evolution structurelle» est donc le premier sujet central que nous avons choisi
pour notre nouveau magazine. La structure d’une entreprise peut évoluer de la
même façon que la structure d’un matériau: les déchets peuvent par exemple être
transformés en matières premières subsidiaires. Lisez à ce propos l’intéressante
interview avec Roland Meier, directeur d’Altola, ou encore la chronique de notre
«Dr Green». Nous évoquerons enfin la manière dont un matériau de construction
peut lui aussi prendre les formes les plus diverses, comme en témoigne l’article
«L’autre visage du béton».
Il est essentiel d’avoir des visions – à tous les niveaux et plus particulièrement dans
notre branche. A travers VISIONS, nous souhaitons informer, inspirer et donner des
impulsions. Si notre magazine vous séduit et vous fait découvrir de nouvelles idées,
nous aurons réussi notre pari.
Bonne lecture!
raoul de parisot
PDG Vigier Holding SA
Edition 01 / 2010 | Vigier Visions | 3

4 | Vigier Visions | Ausgabe 01 / 2010
ViVre dans
la Ville
du futur
Les hommes se ruent
vers les villes. Ce qui
n’implique pas nécessairement
que la vie
citadine deviendrait de
plus en plus désolante.
Bien au contraire: les
mégapoles pourraient
un jour se transformer
en véritables oasis.
Ausgabe 01 / 2010 | Vigier Visions | 5

nature urbaine: visions de l’architecte
chinois Zhang Ke.
«La Suisse entière n’est pour ainsi dire
qu’une grande ville.» Qui a dit cela? Non l’ancien
conseiller fédéral Moritz Leuenberger,
pourtant citadin affiché, mais Jean-Jacques
Rousseau, grand esprit des Lumières et l’un
des principaux précurseurs
de la Révolution française.
C’était au XVIIIe siècle, et selon
lui, comme on rencontre
partout en Suisse des maisons,
on se croirait en milieu
urbain. Cette affirmation a
sans doute plutôt étonné les Ville.»
Confédérés qui se voyaient
bien plus comme un peuple de bergers et de
paysans. En Suisse, les villes se sont longtemps
contentées d’être des places commerciales
faciles d’accès. Contrairement à ce qui
se passait ailleurs en Europe, elles étaient
dépourvues d’un rayonnement culturel digne
de ce nom.
Cela n’a guère changé lors de l’émergence
de la mobilité de masse après la Seconde
Guerre mondiale. La ville, qui s’est adaptée à
6 | Vigier Visions | Edition 01 / 2010
«la suisse
entière n’est
pour ainsi dire
qu’une grande
l’automobile, est devenue le modèle des architectes
et des urbanistes. Le trafic et la trépidante
vie du travail n’ayant cependant pas
créé un climat propice à l’habitat, la population
en était rebutée. S’ils travaillaient en ville,
les gens fuyaient le soir pour
rejoindre leur domicile au vert.
Or depuis quelques années,
les villes suisses attirent de
plus en plus d’habitants. Entre
2000 et 2005, près de 20’000
hommes, femmes et enfants
se sont installés à Zurich, Winterthur,
Lausanne et Genève.
Si les immigrés sont la principale cause de
cette augmentation, il faut aussi prendre en
considération les jeunes adultes qui trouvent
leur premier emploi en ville ou y suivent des
études, louant leur premier appartement. De
plus en plus de familles et de milieux aisés
découvrent également le charme de la vie
urbaine palpitante.
2050: 3 milliards de voitures?
Cette évolution correspond à une tendance
globale: plus de la moitié de la population
mondiale vit aujourd’hui dans des villes.
D’ici 40 ans, le nombre d’habitants augmentera
d’environ 35 % pour atteindre 9,3 milliards.
Les trois quarts de l’humanité vivront
alors dans des métropoles. Avec la prospérité
grandissante des pays émergents, le
nombre de voitures, actuellement de 669 millions,
pourrait atteindre 3 milliards en 2050.
Quant au nombre de mégapoles de plus de
10 millions d’habitants, il ne devrait cesser de
croître.
Les problèmes augmenteront eux aussi en
conséquence: la surcharge du trafic et la pollution
de l’air dans les villes devenant insupportables.
La différence est quʼaujourd’hui les
gens ne fuient plus vers la campagne, mais
se retirent à la périphérie des villes où ils
construisent une nouvelle ville dans la ville.
Les zones en marge des villes sont de plus
en plus peuplées et finissent par fusionner,
comme le démontre le terme «Boswash», qui
désigne aujourd’hui la région entre Boston et
Washington, sur la côte est américaine.
On s’en douterait presque: les problèmes
de telles mégapoles ne peuvent plus être
résolus par les moyens de l’urbanisme
classique. Certains experts pensent qu’il
faudrait se tourner vers le modèle des
slums. Par exemple à Dharavi: les quartiers
miséreux de la grande ville indienne
Mumbai comptent selon les estimations
entre 600’000 et 1 million d’habitants qui
vivent sur un espace minimal, jusqu’à
30’000 sur la superficie d’un terrain de
football. Même si les problèmes sont
incontestablement énormes, la cohabitation
entre les différents groupes ethniques
et religieux est plus ou moins
pacifique. Les règles sont claires: tout est
recyclé, les distances sont courtes entre
le domicile et le lieu de travail, les rues
appartiennent presque exclusivement aux
piétons.
«dans 50 ans, nous circulerons en
voiture électrique»
Et si ça fonctionnait? Les problèmes majeurs
des mégapoles de demain ont vite été
identifiés: une mobilité débordante et une
croissance dramatique de la consommation
d’énergie. Un peu moins de 40 % de la
consommation totale d’énergie viennent
des immeubles, et environ 70 % des émissions
de gaz à effet de serre provoquées
par l’homme proviennent des espaces
urbains. L’humanité a un besoin urgent de
nouveaux concepts. L’émirat d’Abu Dhabi
est ainsi en train de construire en plein
désert la première ville écologiquement
durable (voir encadré). L’importance des
systèmes de forces motrices alternatives
est entre-temps incontestable. «Dans 50
ans, nous circulerons en voiture électrique»,
explique Kurt Hug, expert d’élec-
tromobilité à l’Ecole des hautes études
bernoise.
Ce qui n’empêchera pas pour autant le
collapsus du trafic. L’avenir de la mobilité
individuelle concerne évidemment aussi
les constructeurs automobiles. Prenons
Audi: le groupe bavarois a lancé cette
année le modèle «Audi Urban Future
Award», un prix doté de 100’000 euros
qui sera décerné tous les deux ans. Pour
sa première édition, six agences d’architectes
internationales ont été mandatées
pour proposer des idées pour la ville du
futur. Elles devaient fournir des visions, et
non des plans de construction concrets.
Ausgabe 01 / 2010 | Vigier Visions | 7

sans stress ni embouteillages:
l’automobile comme espace vivant.
«J’aime la présence du béton»
Tous les projets ont respecté deux principes
de base. 1. Les trajets entre le domicile et
le lieu de travail doivent être courts. 2. A la
place de l’homme, ce sont
des véhicules téléguidés
sans conducteur qui décident
des parcours. D’après
Jürgen Mayer H., architecte
berlinois et premier lauréat
du prix, l’avenir verra l’émergence
de «transports publics
individualisés». Concrètement:
un système de taxis Jürgen Mayer H.,
avec des véhicules télégui- architecte.
dés par GPS conduiront leurs
passagers à destination – sur
des itinéraires prescrits, sans stress et sans
embouteillages, le nombre de véhicules du
système étant déterminé et actualisé selon la
demande.
Toujours selon Jürgen Mayer H., les voitures
deviendront des «espaces vivants»: «On
pourra y téléphoner, travailler ou tout simplement
savourer la ville qui défile.» Tout cela
8 | Vigier Visions | Edition 01 / 2010
dans le but non seulement de ménager les
nerfs, mais aussi d’économiser de l’espace
et donc pouvoir créer plus de place pour
une meilleure qualité de vie. Sans oublier
les zones piétonnes et les
espaces verts supplémentaires
pour, comme l’exprime
Jürgen Mayer H., «élargir la
zone tampon entre espace
privé et public».
Ne serait-ce pas un tantinet
naïf? Non, répond l’architecte
de 45 ans qui souligne
que des essais avec des voitures
téléguidées existent
déjà depuis un certain temps.
Lui et son équipe n’auraient fait que «réfléchir
un peu plus» aux tendances actuelles de
la recherche. «D’ici 2050, de tels systèmes
sont tout à fait réalisables.» Il admet cependant
qu’ils risquent d’apparaître davantage
en Afrique et en Asie où se construisent surtout
les nouvelles métropoles. En Europe, il
faudrait d’abord franchir de grands obstacles
juridiques et supprimer l’infrastructure rou-
tière existante. Les transports publics «normaux»
gagneront eux aussi à l’avenir en importance.
Mais on comprend tout à fait qu’ils
ne sont pas au premier plan dans le concours
d’un constructeur automobile.
Bien des choses vont changer également
dans la conception concrète des maisons.
Parce que les humains vivent différemment,
parce que les couples sont de plus en plus
nombreux à divorcer et qu’il y a de plus en
plus de collocations. Parce que les gens travaillent
de plus en plus à la maison et qu’il
y aura de plus en plus de collocations également
pour les plus de 50 ans. «Cela aura
une grande influence sur la conception des
plans», estime Jürgen Mayer H. avec conviction.
Ce qui reste essentiel à ses yeux, c’est le
béton dont il aime «le caractère brut et direct,
et la présence physique».
cultiver la terre sur un gratte-ciel?
Le seul recours aux électromobiles ne suffira
pas à résoudre le problème des ressources
énergétiques fossiles de plus en
plus rares. Car elles ont en effet besoin elles
Créations de l’agence new yorkaise «diller,
scofidio + renfro» (à gauche) et «masdar city» (à droite).
aussi d’énergie électrique. Deux stratégies
sont envisageables. 1. Produire davantage
d’énergie (alternative). 2. Consommer moins
d’énergie. Si l’on suit l’expérience des dernières
décennies, la seconde variante est peu
crédible. Pourtant, c’est précisément au sein
des villes qu’il pourrait être utile de renoncer
à l’éclairage permanent des rues et aux
publicités lumineuses. Simultanément, on
pourrait par exemple produire plus d’énergie
en installant sur chaque toit une éolienne
de la taille d’un miroir parabolique. Quant
aux systèmes de climatisation, ils pourraient
devenir obsolètes si des plantes poussaient
sur les façades et les toits des maisons: en
conservant en effet l’eau des précipitations
qui s’évapore par la suite, ils extraient de la
chaleur à l’immeuble – pour ainsi dire une climatisation
naturelle.
D’autres chercheurs réfléchissent eux aussi
à l’avenir. A en croire Dickson Despommier,
on cultivera bientôt sur et dans les gratteciel:
des céréales pousseraient tout en haut,
tandis que les poules pondraient leurs œufs
en bas. Les récoltes se feraient tout au long
de l’année. Une ferme de 30 étages pourrait
nourrir 50’000 personnes. Et selon le chercheur
de la Columbia University à New York,
elle consommerait moins d’eau et d’énergie
qu’une exploitation agricole conventionnelle.
«La Suisse entière n’est pour ainsi dire qu’une
grande ville», disait autrefois Rousseau.
Même à l’avenir, cela ne sera toutefois jamais
vraiment le cas. Mais les villes en Suisse
continueront à grandir. Faut-il s’en réjouir? A
chacun de décider. Quoi qu’il en soit, on attend
la suite avec impatience.
www.audi-urban-future-award.com
www.jmayerh.de
Ville du développement durable
L’émirat d’Abu Dhabi construit depuis 2008,
en plein désert, une ville neutre en CO2
pour environ 100’000 habitants. Elle sera
dotée des technologies énergétiques les
plus sophistiquées ainsi que d’une orientation
optimale des plans par rapport à la
position du soleil et aux vents dominants. Le
volume d’investissements s’élève à environ
22 milliards de dollars. L’exploitation de la
ville, y compris le trafic intra muros, l’approvisionnement
en eau et l’élimination des
ordures seront neutres en CO2. Ce ne sera
en revanche pas le cas pour la fabrication
des matériaux de construction et l’approvisionnement
de la population en biens de
consommation.
«Masdar City» sera habitable à partir de
2016.
www.masdar.ae
Edition 01 / 2010 | Vigier Visions | 9

l’autre Visage du
béton
Le béton est sur le point de se débarrasser
de son image de «matériau froid». Et nous
réserve quelques surprises: ce matériau de
construction n’est plus uniquement synonyme
de durabilité et de robustesse, mais
se rapproche également de l’esthétique et
des ouvrages en filigrane.
Etes-vous une «tête en béton»? Habitez-vous
dans un «univers de béton» en périphérie
d’une ville? Ou consacrez-vous votre temps
libre à entraîner une équipe de football en
dirigeant le jeu «en bétonnant»? Non? Non!
Evidemment non. Quoique: beaucoup d’entre
nous ont déjà connu l’expérience de rester
bloqué sur leurs arguments lors de discussions
acharnées en restant sourds comme
un pot à ceux des autres. Vivre dans une cité
périphérique peut aussi être un avantage, et
n’oublions pas que c’est précisément grâce à
une «tactique en béton» que l’équipe nationale
suisse a remporté une victoire historique
contre l’Espagne lors des derniers
Championnats du monde de football en
Afrique du Sud.
Où est le problème?
Le problème compte cinq lettres et il est
gris. C’est du moins ce que beaucoup de gens
continuent de croire, dur comme du béton.
Fait incontestable: qui dit béton dit constructions
solides, fiabilité, protection, robustesse,
durabilité et stabilité. Beaucoup ne trouvent
cependant tout cela pas bien élégant: impossible
pour eux d’associer l’idée d’esthétique,
la légèreté ou le design contemporain
à ce matériau. A tort. Avant d’y revenir, voici
d’abord quelques faits.
On trouve des traces de mortier de chaux
comme liant dans des vestiges datant de
10ʼ000 ans dans l’actuelle Turquie. La chaux
brûlée a par ailleurs été utilisée par les
Egyptiens pour la construction des pyra-
mides, et le Panthéon à Rome a lui aussi été
reconstruit vers 120 ap. J.-C., avec une sorte
de béton. Le nom «béton» vient de l’ancien
français «betun» emprunté au latin «bitumen»
(sable boueux, résine, goudron, mastic).
Le béton est un matériau de construction
naturel: il est formé de gravier et de ciment
provenant de matières premières naturelles,
comme la chaux ou l’argile. Et cela fait bien
longtemps qu’il n’est plus obligatoirement
gris. Aujourd’hui, il est blanc, jaune, orange,
vert, bleu ou anthracite.
Disons que pour le design, les couleurs sont
aussi importantes que les formes et les
structures. Le béton se révèle être plus polyvalent
que n’importe quel autre matériau. Béton
brut de décoffrage, béton teint (pigmenté)
et poli (en guise de plancher) se sont imposés
depuis longtemps tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur. Des chercheurs de l’Université
Technique de Dresde ont récemment armé
le béton de fibres de carbone et de verre à
larges mailles, le rendant ainsi plus ou moins
malléable à loisir. Il est ainsi possible de
fabriquer de fines couches de béton hautement
résistant d’une épaisseur de quelques
millimètres seulement. «Béton-textile» en
est le terme technique. Dernier témoin en
date de cette évolution: le pont de 17 mètres à
Kempten, dans la région d’Allgäu, dont les
parois qui ne font que 3 millimètres d’épaisseur
et qui pèse en tout et pour tout 12 tonnes
seulement. A partir de ce matériau, les chercheurs
de Dresde ont également conçu des
canoës – avec des parois d’une épaisseur de 3
millimètres et un poids de moins de 20 kilos –
10 | Vigier Visions | Ausgabe 01 / 2010 Edition 01 / 2010 | Vigier Visions | 11

et même un sous-marin. Ce dernier peut
accueillir deux passagers et a déjà réussi de
nombreuses plongées.
En Suisse, ce sont sans doute les ingénieurs
et chercheurs de Creabeton Matériaux SA
(appartenant à Vigier) qui ont le plus d’expérience.
Eux aussi ont transformé le
béton en un matériau presque librement
malléable. D’où notre question à Roger
Racordon, responsable du projet Engineering
du principal fabricant de béton de Suisse: Que
peut-on créer avec du béton? «Pratiquement
tout – de l’élément monumental en filigrane
d’une façade au porte-clés minuscule en
passant par les meubles, lavabos, luminaires
et coupe à fruits design.» Des porte-clés?
«Tout à fait, la seule chose qui compte lors de
la fabrication c’est la recette du béton. Grâce
à une granulométrie parfaitement adaptée et
l’utilisation d’additifs hautement efficaces,
notre béton haute performance VIFORT ® atteint
les propriétés d’un béton précontraint.»
En effet: Creabeton Matériaux SA transforme
le béton haute performance VIFORT ®
en toutes sortes de produits. Sa résistance
à la pression s’élève à au moins 130 Newton
par millimètre carré, ce qui correspond au
poids d’environ 700 voitures sur la surface
d’une feuille A4. Mais il y a béton et béton.
Tout dépend du mélange spécifique qui, lui
seul, permet de jouer et de créer différentes
formes de béton: sinueux, en courbes ou en
lignes droites. Il s’agit de concrétiser aussi
des idées audacieuses dans le domaine de
l’architecture, du design et de l’art: façades
spectaculaires adaptées aux besoins spécifiques,
éclairages de plafond en filigrane,
dessus de table ultraminces, et bien davantage
encore.
Le béton ne manque donc pas de surprendre
par ses différentes apparences. Vous pouvez
même maintenant envisager les bons côtés
de votre «tête de béton», ou peut-être même
devenir entraîneur de foot pendant votre
temps libre et vous inspirer du béton pour
coacher vos joueurs …
12 | Vigier Visions | Edition 01 / 2010
sous-marin en béton –
presque tout est possible.
Vase luana: design décoratif en béton
haute performance avec des parois de 6 mm.
intemporelle et élégante: coupe
décorative LUNAR de CREABETON.
réussite de Vifort ® : luminaire TUBE en
béton filigrane.
tropenhaus frutigen: façade avec
du béton d’une conception créative.
dYb dress your body sa (cormondrèche, ne): architecture
de l’Atelier Oï, éléments de la façade par CREABETON.
100 ans de tradition et d’expérience
Creabeton Matériaux SA se trouve à Lyss, Einigen, Müntschemier
(BE) et Granges-près-Marnand (VD), et dispose
d’une tradition et d’une expérience centenaires dans la fabrication
de produits en béton et en tant que fournisseur du
bâtiment. La société appartient à Vigier. Le nouveau nom
de l’entreprise a été créé en 2000 après la fusion entre
Bangerter AG à Lyss, Kanderkies AG à Einigen, Tribeton AG
à Müntschemier et BTR SA à Crissier. En 2007, la société
Desmeules Frères SA à Granges-près-Marnand, avec
ses quelque 470 collaborateurs, a rejoint l’entreprise.
CREABETON est le leader suisse des producteurs et fournisseurs
de marchandises en béton. Son catalogue de produits et
de systèmes préfabriqués en béton pour l’horticulture, le génie
civil ou encore l’infrastructure est inégalé. CREABETON
propose des solutions sur mesure innovantes, des objets design
dernier cri et des prestations de service impeccables.
www.creabeton-materiaux.ch (rubrique design en béton)
Edition 01 / 2010 | Vigier Visions | 13

«sensibiliser est
le b. a.-ba»
14 | Vigier Visions | Edition 01 / 2010
Le terme «évolution structurelle» ne se
réfère pas obligatoirement à des processus
économiques. Comme l’explique
Roland Meier, directeur d’Altola AG, il peut
aussi désigner une transformation de matériau.
Par exemple, des déchets spéciaux
qui deviennent des matières premières.
VISIONS: Monsieur Meier, à quoi pensezvous
spontanément en entendant le mot-clé
«évolution structurelle»?
Roland Meier (directeur d’Altola AG): Bien
des choses ont évolué ces dernières années
dans le domaine des déchets. Après la collecte
et l’élimination des déchets, les efforts
se sont portés vers leur recyclage. Leur
structure est modifiée de telle sorte qu’ils
sont réinjectés dans le cycle de production
en tant que nouvelles matières secondaires
valorisables.
La réutilisation et le recyclage de déchets
pourraient donc être définis comme une
«évolution structurelle»?
Tout à fait. Extraire des métaux des ordures
n’a certes rien de bien nouveau, mais la pratique
s’est intensifiée entre-temps. Grâce
aux nouvelles technologies, nous sommes
également capables de récupérer des métaux
non ferreux comme le cuivre, le platine,
l’argent ou l’or. Plus généralement, on peut
dire que c’est aussi la conscience des recycleurs
qui a évolué. On constate une volonté
d’aller plus loin encore grâce aux nouvelles
technologies.
La société Altola s’occupe depuis 1969 des
déchets spéciaux – qu’est-ce qui a changé
dans ce secteur?
Notre entreprise a été fondée dans le but
de récupérer l’huile usée, la distiller et la
remettre sur le marché sous forme de fuel.
Ce processus s’est cependant avéré trop
cher à un certain moment, et nous avons
dû rechercher d’autres solutions. La collaboration
avec Vigier Ciment date de cette
époque. Le fabricant de ciment a joué un
rôle de précurseur en remplaçant les combustibles
fossiles par des combustibles de
substitution récupérés dans les déchets
spéciaux. Aujourd’hui, Vigier Ciment utilise
60 à 80 % de combustibles de substitution,
ce qui place l’entreprise nettement au-dessus
de la moyenne suisse.
Quantitativement, Altola est entre-temps,
le principal recycleur de combustibles de
substitution de Suisse …
… ce qui nous donne l’occasion d’investir
dans de nouveaux dépôts ou de nouvelles
technologies.
Quelles sont les conditions d’une plus
grande transformation de déchets spéciaux
en matières premières subsidiaires ou en
combustibles de substitution?
C’est surtout une question d’attitude. On
le sait, les Suisses sont les recordmen du
monde de la collecte d’objets les plus divers.
Il est important que les citoyens comprennent
pourquoi on leur demande de faire
certaines choses – par exemple, séparer le
verre brun du blanc et du vert. Au cœur du
problème se trouvent donc la sensibilisation
et l’explication: il faut faire comprendre que
de nouveaux produits peuvent être fabriqués
à partir d’ordures à condition qu’elles soient
triées. Le même principe vaut pour les déchets
spéciaux. Plus le tri des déchets est
effectué à la source, plus il est facile de récupérer
de nouvelles matières valorisables.
L’une de nos tâches principales consiste donc
à attirer l’attention de nos clients et de nos
partenaires sur ces possibilités de recyclage
Edition 01 / 2010 | Vigier Visions | 15

16 | Vigier Visions | Edition 01 / 2010
et à leur montrer qu’ils peuvent y apporter
une contribution importante. Nous devons
ensuite mettre à disposition de nos clients
les supports nécessaires pour procéder à un
tri sélectif des produits. Notre soutien doit
porter autant sur la structure de l’offre que
sur les prix.
Quels déchets spéciaux sont recyclés par
Altola?
Nous traitons par exemple séparément pour
les recycler l’huile de moteur et les lubrifiants,
le liquide de frein et l’huile de transformateur.
Les déchets spéciaux aqueux comme
les émulsions lubrifiantes de
refroidissement sont transformés
en produits concentrés
et en distillats par évaporation.
Le distillat passant
encore par un filtre carbonique
actif, il peut ensuite
être utilisé sans problème. Nous pouvons
également traiter séparément les produits
antigel et isoler le glycol de l’eau. Avec nos
partenaires, nous avons recours aux mêmes
procédés de distillation que ceux qui permettent
de décomposer le pétrole. Il en résulte
des matières premières subsidiaires –
l’huile de moteur usagée est ainsi recyclée
en une nouvelle huile de base de grande qualité.
Mais lorsque huile de moteur, liquide de
frein et antigel sont mélangés, il nous est
difficile de séparer les différentes matières
pour un coût raisonnable.
Quelle est la part de matières premières
subsidiaires et de combustibles de substitution
pouvant être récupérée à partir d’huile
usagée? Et quelle est la part de déchets non
valorisables?
D’une manière ou d’une autre, nous pouvons
tout récupérer. Les déchets déposés dans
les décharges publiques n’entrent pas dans
notre champ d’activité. En ce qui concerne
l’huile usagée, nous avions, il y a deux ans,
un taux de recyclage de 48 %. Ce qui veut dire
que 48 % de l’huile usée a été transformé en
matières premières subsidiaires, et 52 % en
combustibles de substitution. Il s’agit du taux
le plus élevé jamais atteint par Altola et sûrement
aussi sur le marché suisse. Mais, tous
les produits n’étant pas recyclables, un taux
de 100 % est donc irréalisable. S’il existe une
voie économique pour traiter les matières
premières subsidiaires, nous voulons cependant
absolument nous y engager.
Qu’en est-il des autres déchets spéciaux?
Il est possible de récupérer le caoutchouc de
vieux pneus que l’on peut ajouter lors de la
fabrication de nouveaux pneus ou qui peut
être réutilisé pour des tapis en caoutchouc
ou des protections antichute. Le métal récupéré
peut lui aussi être recyclé, et certains
textiles sont transformés en combustibles
de substitution. Une installation spéciale
nous permet de séparer les différentes
composantes des filtres à huile, dont l’acier
que nous destinons à un recyclage. Dans le
cycle matériel, certains résidus des accumulateurs
à plomb ou des tissus synthétiques
demeurent. Au sein
de Vigier, nous réutilisons
le vieux bois comme combustible
de substitution. Une
séparation matérielle ciblée
nous permet par ailleurs de
transformer les dissolvants
en matières premières subsidiaires et en
combustibles de substitution.
«d’une manière
ou d’une autre,
nous pouVons
tout récupérer.»
Comment la philosophie du recyclage des
déchets va-t-elle évoluer à l’avenir?
La technologie va sûrement continuer à se développer.
Et nous devrons sans doute à l’avenir
considérer plus globalement le marché
des déchets spéciaux. Nous collaborons déjà
avec les pays voisins pour l’importation et
l’exportation. Mais nous voulons continuer à
réserver exclusivement à la Suisse la collecte
nationale de déchets spéciaux. D’autre plus,
nous coopérons étroitement avec des communes
pour le projet innovant «brings.ch»
qui met à leur disposition des centres de
collecte régionaux pour l’élimination des
déchets privés et communaux. Personnellement,
il me semble essentiel de développer la
conscience collective à ce sujet car sensibiliser
est le b. a.-ba dans ce domaine. Chacun
de nous est en mesure d’apporter une contribution
déterminante pour réduire la consommation
de matières premières fossiles et
œuvrer en faveur d’un environnement plus
propre: en traitant les déchets de manière à
les transformer par la suite en matières premières
subsidiaires et en combustibles de
substitution. Seul ce qui a été collecté séparément
peut être recyclé séparément.
des déchets spéciaux aux matières
valorisables
La société Altola SA, sise à Olten et à Pieter-
len, s’est spécialisée dans la collecte, le
recyclage, la récupération et l’élimination
des déchets spéciaux. Les 65 collaboratrices
et collaborateurs de l’entreprise
proposent des solutions globales économiques
et écologiques aux sociétés et aux
communes pour leurs problèmes de recyclage
et d’élimination. Quantitativement,
Altola est le plus important producteur de
combustibles de substitution de Suisse. En
2009, l’entreprise affiliée à Vigier a traité
plus de la moitié des combustibles alternatifs
accumulés en Suisse (solvants et
huiles) au profit de l’industrie du ciment.
www.altola.ch
Edition 01 / 2010 | Vigier Visions | 17

news
Vigier Holding
Vigier: coup d’enVoi Vers
une nouVelle ère
Vigier se présente depuis le 1 er décembre 2010 sous un nouveau visage: les collaborateurs ont été les premiers à le constater le 17 septembre
dernier, lors d’une soirée organisée sur le site de Creabeton Matériaux à Lyss. Environ 750 sur les 1079 membres de l’effectif étaient présents.
Ils ont pu vivre physiquement pour la première fois la perspective de Vigier en tant qu’unité de différentes entreprises. Le tout sous la devise
«Solutions par passion» et «Tout d’une main». Clou de la manifestation, notamment suivie par l’ancien PDG Markus Oberle et le nouveau PDG
Raoul de Parisot: un domino géant auquel chaque participant présent a ajouté son propre élément de béton avec le nouveau logo de Vigier. Un
collaborateur tiré au sort a fait basculer le domino géant – et la dernière pièce a révélé de manière tonitruante la nouvelle image de Vigier:
sous les feux des projecteurs, une bétonneuse ornée du logo est alors entrée en scène sous des tonnerres d’applaudissements.
Vigier Beton
ViVa ® : intégration
plus simple
VIVA ® est un béton facile à traiter dans la
classe de consistance F5, qui se distingue
par un très bon comportement de fluidité et
apporte ainsi à l’utilisateur des avantages
économiques. Il se prête idéalement à la
construction de logements de la classe
de consistance C 25 / 30 et de la classe
d’exposition XC2. Il est possible de renoncer
à la solidification dans le cadre habituel, une
bonne aération du béton avec des appareils
appropriés étant suffisante. Cela permet de
gagner du temps pour l’intégration du béton
et de réduire les effectifs. Pour les revêtements
muraux en béton VIVA ® , les mêmes
exigences constructives sont valables que
pour le béton VIVA ® . Quant au traitement postérieur,
il faut procéder de la même manière
qu’avec n’importe quel autre béton de construction.
www.vigier-beton.ch
Creabeton Matériaux
béton et nature en
interaction
Quatre pierres d’une taille identique avec des
points disposés de manière disparate: voilà
les ingrédients qui permettent de créer un
nombre incalculable de motifs pour des revêtements
extérieurs choisis individuellement.
® D
Le produit s’appelle LUNIX
18 | Vigier Visions | Edition 01 / 2010 Edition 01 / 2010 | Vigier Visions | 19
et associe la
robustesse du béton durci aux atouts écologiques
d’une pelouse naturelle: l’écoulement
de l’eau de pluie sur la surface verte soutient
le cycle naturel de l’eau. Une surface en sys-
® D
tème LUNIX
compte une part de gazon de
57 % – nettement plus que les sols recouverts
de dalles perforées conventionnelles. Le de-
® D
sign de LUNIX est aussi convaincant que sa
fonctionnalité. Le concept est le résultat d’une
collaboration entre Creabeton Matériaux et
l’agence de design renommée Atelier Oï de La
Neuveville (BE).
® D
Film sur LUNIX sous
www.creabeton-materiaux.ch
Vigier Rail
proJet marmaraY: lVt sur mesure
C’est probablement en 2012 que les premiers trains et rames de métro emprunteront le
tunnel de 13,6 kilomètres sous le Bosphore. Le projet Marmaray (contraction de la mer
Marmara et «ray», rail en turc) ne relie pas seulement par un tunnel ferroviaire les deux
parties d’Istanbul séparées par la mer, mais carrément deux continents – une première mondiale!
Vigier Rail se porte candidat pour poser la voie ferrée avec son système LVT (Low Vibration
Track). Les traverses LVT se prêtent en effet idéalement pour le système envisagé du
tracé. En raison du grand risque sismique, il a fallu tenir compte des possibilités de déplacement
vertical important de la voie. Des ajustements du système LVT ont permis à Vigier Rail
d’offrir une solution sur mesure.
www.vigier-rail.ch

Creabeton Matériaux
fusion de fonction et de design couronnée
par un prix
Fonctionnellement convaincant et esthétiquement réussi – voilà VERSUS ® , le sculptural banc d’extérieur.
Cet objet en béton aux formes infinies a été conçu par la sculptrice et designer Yvonne Moser. Son idée a
reçu en 2008 le 1 er prix du Design Award bernois. Le banc est composé de deux éléments dont la modularité
permet des combinaisons quasi illimitées. Avec VERSUS ® , Yvonne Moser a créé un objet dont la forme
organique met en valeur l’espace public et privé et qui séduit aussi bien le spectateur que l’utilisateur. Pour
concrétiser son idée, la designer a cherché le meilleur partenaire possible – et l’a trouvé: VERSUS ® est
exclusivement fabriqué et distribué par Creabeton Matériaux.
www.creabeton-materiaux.ch
Vigier Beton
béton recYclé: dépassement
net de la norme
La demande de béton de construction recyclable augmente
sans cesse. La norme exige sur l’ensemble du grenage une
part d’au moins 25 % de matériaux de recyclage. Mais, Vigier
Beton Mittelland ne se contente pas de ce minimum. Des essais
préliminaires ont permis d’augmenter la part de granulats
mélangés à plus de 45 %. Il s’est surtout agi de limiter le
besoin important des granules en eau grâce à des additifs chimiques
et un traitement du matériau recyclé. Le résultat est
convaincant: le béton passe tous les examens nécessaires –
et il dépasse nettement les exigences minimales par rapport
au développement durable des matières premières.
www.vigier-beton.ch
Vigier Beton
béton sous-marin pour exigences
extrêmes
Lors de l’assainissement du bassin de retenue de la centrale électrique Alpiq
Flumenthal, on a utilisé du béton sous-marin (SVB) de la classe de solidité
C 55/67. Sa fabrication a également représenté un véritable défi pour les spécialistes
de Vigier Beton Mittelland. On a ajouté 40 kilos de fibres d’acier par
mètre cube en veillant à ce que le béton reste toujours en mesure de pomper.
Après des premiers essais coréalisés avec le laboratoire Sika Schweiz AG,
il a semblé que les valeurs exigées pourraient être atteintes. Mais lors de la
livraison sur le chantier, le béton s’est comporté différemment qu’à l’usine:
il s’est désagrégé. Plusieurs essais complémentaires ont finalement permis
de trouver la qualité recherchée. Précision particulièrement importante pour
le client: malgré les fastidieux essais préalables, il n’y a eu pour le maître
d’œuvre ni surcoût ni retard.
www.vigier-beton.ch
Creabeton Matériaux
nouVelle technique pour la
fabrication de dalles
Les dernières technologies en matière de machines et installations,
ainsi que des procédés de fabrication innovants sont
les caractéristiques principales du nouveau site de production
de dalles de jardin de Creabeton Matériaux à Grangesprès-Marnand.
La pièce maîtresse de cette installation la
plus moderne en son genre d’Europe est la presse à table
tournante de 1200 tonnes. La production a commencé l’an
dernier.
Vigier Beton
le béton
apporte de la
couleur dans
l’espace public
Le béton de couleur résistant au sel antigel, avec comme
additif du gravier du Jura, le tout en trois coloris: pour couvrir
les 2200 mètres carrés de la «Place du lac»: la Ville
de Bienne a fait valoir de grandes exigences. Vigier Beton
Mittelland a relevé le défi. Plusieurs tests préliminaires
ont permis de trouver la bonne mixture du béton – notamment
grâce à des additifs qui ont été développés pour la
construction du tunnel du Lötschberg. Quelques adaptations
se sont révélées indispensables après l’inspection
du maître d’œuvre. Il a fallu procéder minutieusement et
ajouter les pigments gramme par gramme jusqu’à ce que
les tons (deux fois rouge-marron et une fois blanc-gris)
soient accordés. Le résultat est sans équivoque: le béton
apporte de la couleur dans l’espace public.
www.vigier-beton.ch
20 | Vigier Visions | Edition 01 / 2010 Edition 01 / 2010 | Vigier Visions | 21

Vert ou
gris?
Hum … Permettez-moi pour la première
chronique de ce magazine de fouiller un
peu dans ma cervelle. J’aime bien fouiller
et réfléchir. Me viennent alors des
idées profondes et parfois inconfortables,
comme me le reprochent mes collègues
chercheurs du monde scientifique. Surtout
en matière d’écologie et de développement
durable. Dr Green – nomen est
omen – serait-on tenté de dire.
Une fois n’est pas coutume, passons le béton
au peigne fin. Disons d’abord que pour
des raisons qui m’échappent, le béton n’a
pas très bonne réputation auprès du grand
public. On l’associe le plus souvent à des
termes comme «gris», «triste» et «monotone».
Les paysages sont «bétonnés»,
les «univers de béton» dans toutes les
bouches. Si les gens savaient …
Oui, le béton est le matériau de construction
le plus utilisé au monde. Mais c’est aussi le
matériau le plus compatible avec l’environnement.
Voilà ce qui ressort d’une étude
récemment publiée sur les constructions
22 | Vigier Visions | Edition 01 / 2010
durables. Cette étude a été mandatée par la
«Conférence de coordination des organes
du bâtiment et du logement des maîtres
d’œuvre publics» – un beau nom, n’est-ce
pas? Selon cette KBOB, les données de
l’écobilan des matériaux de construction
sont basées sur des «flux matériels et
énergétiques spécifiques aux branches,
qui sont évalués par rapport à leur impact
environnemental». Fin de citation. Le tout
est exprimé en «unités de charge écologique».
Et voilà que l’on découvre que le
béton C 30/37 largement répandu atteint
118 unités de charge écologique (UCE), les
autres matériaux de construction pesant
bien plus lourdement sur l’environnement:
le bois totalise au moins 587 UCE, l’acier
2720 et l’aluminium même 9610. Pour daller
la terrasse de votre jardin, le béton s’en
tire là aussi nettement mieux que la pierre
naturelle.
Vous êtes surpris? Sachez que pour évaluer
écologiquement un matériau de
construction, il vous faut tenir compte de
toutes les phases de sa vie, de sa fabrication
et de son traitement jusqu’à son élimination,
en passant par son utilisation. Et
c’est précisément là que le béton dispose
d’atouts déterminants. D’abord, une faible
consommation d’énergie nécessitée dans
son processus de fabrication. Puis sa longévité
et sa capacité de stockage qui en
font un matériau de construction attractif
pour l’avenir, permettant des économies
d’énergie pouvant aller jusqu’à la maison
zéro énergie. Enfin, le béton est parfaitement
recyclable. Les restes de démolitions
sont surtout utilisés pour la construction
routière. Mais certains immeubles également
ont des murs composés avec de l’ancien
béton recyclé.
Les constructions respectueuses de l’environnement
prennent de plus en plus
d’importance. Les fabricants de béton ne
doivent pas pour autant rester les bras
croisés. Car bien que l’écoprofil du béton
soit aujourd’hui déjà très bon, il peut devenir
encore meilleur. Le taux de récupération
peut être considérablement augmenté.
Quant aux ressources de sable et de gravier
nécessaires à sa fabrication, elles
peuvent être remplacées par du sable et du
gravier recyclés. D’autres économies sont
par ailleurs possibles en ce qui concerne le
liant ciment grâce aux matières premières
subsidiaires et aux combustibles de substitution.
Vous voyez – je ne me contente pas
de si peu. A bon entendeur, à bientôt au
même endroit!
Votre Dr Green
le chiffre
> 300’000
= 1000 t
78 78 km km
Neuchâtel
Neuchâtel
C’est le nombre de tonnes de ciment que Vigier Ciment transporte
chaque année par le rail jusqu’à leur destination. Ce
volume remplit 5500 wagons-marchandises. Accrochés les
uns aux autres, cela donnerait une distance de 78 kilomètres,
soit le trajet Neuchâtel-Thoune.
Thoune
Thun
Edition 01 / 2010 | Vigier Visions | 23

A12 Berne-Vevey
www.deltabloc.ch
… quand la sécurité compte
Systèmes de retenue pour le domaine
routier Delta Bloc ®
Génialement
simple
Extrêmement
résistant
Etonnamment
économique
licence suisse:
Creabeton Matériaux SA
www.creabeton-materiaux.ch