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IZ Lettre - Maison d'Izieu

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Le camp de concentration de<br />

Bergen-Belsen<br />

Un groupe de femmes et d’enfants<br />

juifs de prisonniers de guerre fut<br />

déporté dans le camp de concentration<br />

de Bergen-Belsen. Plus de<br />

50 000 déportés sont morts dans ce<br />

camp, de faim, de maladie, de froid<br />

et suite à de mauvais traitements ;<br />

Bergen-Belsen n’était toutefois pas<br />

équipé de chambres à gaz et aucune<br />

expérimentation médicale réalisée<br />

sur des détenus ne s’y déroula.<br />

Les enfants et les femmes de<br />

prisonniers de guerre français<br />

étaient parqués à Bergen-Belsen dans<br />

le « camp de l’étoile ». Il s’agissait<br />

d’une section spécifique du camp<br />

de concentration, dans laquelle les<br />

nazis consignaient des Juifs venant<br />

de différents pays sous occupation<br />

allemande. Ils voulaient échanger<br />

ces détenus juifs contre des citoyens<br />

allemands internés dans des pays<br />

ennemis.<br />

Exceptions<br />

Les enfants français dans le « camp de l’étoile » de Bergen-Belsen<br />

En France, sous le régime de Vichy, les femmes et les enfants juifs avaient un statut particulier<br />

lorsque leur père ou leur mari était prisonnier de guerre. Dans les camps de prisonniers de guerre<br />

de l’armée allemande, la «Wehrmacht», les soldats juifs français étaient généralement traités dans<br />

le respect de la convention de Genève de 1929. Cette convention les protégeait des persécutions<br />

perpétrées à l’encontre des Juifs et devait également s’appliquer à leur femme et à leurs enfants<br />

en France: le Service Diplomatique des Prisonniers de Guerre (SDPG) et divers lieux<br />

d’accueil régionaux appelés «<strong>Maison</strong> du Prisonnier» œuvraient dans ce but. Mais, dans les faits,<br />

plusieurs enfants juifs de prisonniers de guerre furent malgré tout arrêtés et internés dans des<br />

camps en France pour être ensuite déportés dans des camps d’extermination nazis.<br />

Propriété privée de Jacques Saurel<br />

Les prisonniers de guerre juifs et<br />

leurs familles en France<br />

Plus d’un million de prisonniers de<br />

guerre venus de France restèrent<br />

plusieurs années dans des camps de<br />

la « Wehrmacht » allemande avec<br />

parmi eux près de 10 à 15 000 Juifs.<br />

Une partie de ces hommes étaient<br />

mariés et avaient des enfants. Pour<br />

ces femmes et ces enfants, leur<br />

absence était non seulement source<br />

d’inquiétude quant au sort réservé<br />

aux prisonniers de guerre, mais elle<br />

se traduisait aussi par des difficultés<br />

financières et matérielles car l’État<br />

ne fournissait qu’une aide insignifiante<br />

aux familles. Pour les familles juives,<br />

les conditions de vie étaient plus<br />

Henri Szwarcenberg, le père de Jacques Saurel,<br />

en uniforme de la Légion étrangère française, 1940.<br />

Polonais d’origine, il s’était porté volontaire comme<br />

beaucoup d’étrangers juifs vivant en France.<br />

Propriété privée de Jacques Saurel<br />

difficiles du fait de la législation antisémite.<br />

Les familles et les prisonniers de<br />

guerre avaient la permission d’échanger<br />

des cartes postales et de courtes<br />

lettres. Mais la correspondance était<br />

limitée à un certain nombre de<br />

lettres et de lignes par mois et devait<br />

obligatoirement passer par le service<br />

de censure du camp. Les familles<br />

envoyaient aussi des colis aux<br />

prisonniers de guerre; la plupart du<br />

temps, ces colis contenaient de la<br />

nourriture et des vêtements.<br />

Les rafles de juillet 1942<br />

La plupart des femmes et des enfants<br />

juifs de prisonniers de guerre savaient<br />

Berthe Szwarcenberg, portant l’étoile jaune,<br />

entourée de ses enfants Jacques, Alice, Roger et<br />

Irène. Cette photographie faite début octobre<br />

1942 à Paris était destinée au père prisonnier<br />

de guerre en Allemagne.<br />

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