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TradiTions salers : une poignÉe de rÉsisTanTs - Slow Food France

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Édito<br />

La voici, la voilà, la toute nouvelle lettre<br />

<strong>de</strong> Volca’niac, l’occasion <strong>de</strong> partager<br />

avec vous les <strong>de</strong>rnières nouvelles,<br />

nos coups <strong>de</strong> cœur, nos clins d’œil…<br />

faire un écho <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>rniers ren<strong>de</strong>z-vous<br />

et vous parler d’un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie slow,<br />

bon, propre et juste.<br />

Au sommaire <strong>de</strong> ce numéro estival, le Salers<br />

tradition Salers promu Sentinelle <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> !<br />

Après la lentille blon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saint-Flour, notre<br />

région s’enrichit d’<strong>une</strong> secon<strong>de</strong> Sentinelle<br />

et nous en sommes particulièrement heureux.<br />

Un retour imagé du grand ren<strong>de</strong>z-vous<br />

national, avec <strong>une</strong> Assemblée générale<br />

un peu particulière qui nous oblige<br />

à redoubler <strong>de</strong> créativité à l’avenir.<br />

Carlo Pétrini, fondateur <strong>de</strong> <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong><br />

en 1986, a tenu à être présent lors <strong>de</strong><br />

ce moment solennel, délivrant avec<br />

sa verve coutumière un message d’ouverture<br />

et <strong>de</strong> dynamisme : l’important, c’est le projet !<br />

Le projet ? Il est au cœur du travail confié<br />

à Maria qui effectue son stage parmi nous.<br />

Un clin d’œil d’humour avec le récit <strong>de</strong>s<br />

aventures d’Éva passant le CAP <strong>de</strong> cuisine,<br />

un hommage à Christina qui a rejoint sa terre<br />

natale, et les coups <strong>de</strong> cœur <strong>de</strong> Benjamin<br />

à découvrir en <strong>de</strong>rnière page.<br />

Et bien sûr <strong>de</strong>s brèves et un agenda pour<br />

nourrir vos envies estivales et vous permettre<br />

<strong>de</strong> prévoir vos déplacements d’automne.<br />

Cette lettre étant un ouvrage collectif et<br />

participatif, n’hésitez pas à nous transmettre<br />

vos suggestions et contributions !<br />

Plus on est <strong>de</strong> fous…<br />

Prochaine parution : début septembre !<br />

D’ici là, très bel été à tous !<br />

ÉT É 2011<br />

n°1<br />

la lettre <strong>de</strong> Volca’niac<br />

<strong>TradiTions</strong> <strong>salers</strong> :<br />

<strong>une</strong> <strong>poignÉe</strong> <strong>de</strong> <strong>rÉsisTanTs</strong><br />

C’est au cœur <strong>de</strong> la <strong>France</strong>, en Auvergne, région verte, connue pour sa fabuleuse<br />

chaîne <strong>de</strong> volcans, ses stations thermales, ses sources… mais aussi par son patrimoine<br />

fromager qui représente un quart <strong>de</strong> la production française en AOC avec<br />

le Cantal, le St Nectaire, le Bleu d’Auvergne, la Fourme d’Ambert et... le Salers, plus<br />

petite appellation par son tonnage.<br />

La clé du secret<br />

Dans ce riche panorama, se cache<br />

la pépite « du système traditionnel<br />

<strong>salers</strong> » : la Salers, belle vache rouge<br />

aux cornes en forme <strong>de</strong> lyre, race<br />

historique, autochtone et rustique.<br />

Connue pour son instinct maternel<br />

sur-développé, il est impossible <strong>de</strong> la<br />

traire sans la présence physique <strong>de</strong><br />

son veau, attachée à sa patte ! Moins<br />

productive, exigeant plus <strong>de</strong> main<br />

d’œuvre et <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> traite, l’intensification aidant, elle s’est trouvée délaissée pour ses<br />

qualités <strong>de</strong> laitière au profit <strong>de</strong> ses qualités <strong>de</strong> race à vian<strong>de</strong>. Pourtant, elle est moins fragile,<br />

son lait est très fromageable et elle nourrit un veau… un système plus complet, mais moins<br />

« tendance » : il ne reste aujourd’hui qu’<strong>une</strong> petite dizaine <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> Salers Tradition<br />

Salers, parmi la déjà restreinte famille <strong>de</strong> ceux qui ont choisi la fabrication fermière <strong>de</strong><br />

Salers (90 producteurs fermiers environ). Ils sont reconnaissables grâce à la mention Tradition<br />

Salers apposée sur <strong>une</strong> <strong>de</strong>s faces <strong>de</strong>s fromages. À noter que ce lait d’exception se prête<br />

également à la confection <strong>de</strong> Cantal.<br />

Une tradition, <strong>de</strong>s fromages<br />

En termes <strong>de</strong> qualités organoleptiques, la diversité<br />

floristique <strong>de</strong> chaque pré, la richesse microbiologique<br />

<strong>de</strong> chaque gerle et le savoir-faire fermier caractéristique<br />

<strong>de</strong> chaque producteur vont faire <strong>de</strong> chaque<br />

Salers un fromage remarquable et surtout unique. Il<br />

n’existe pas <strong>de</strong> Salers « standard » et heureusement !<br />

On ne peut donc pas définir les arômes présents dans<br />

chaque dégustation <strong>de</strong> Salers. Cependant, après <strong>de</strong><br />

nombreuses étu<strong>de</strong>s d’analyse sensorielle, <strong>une</strong> « roue<br />

<strong>de</strong>s arômes » du Salers a pu être établie, i<strong>de</strong>ntifiant<br />

tous les arômes susceptibles d’être présents lors <strong>de</strong><br />

dégustation <strong>de</strong> Salers. On y retrouve <strong>une</strong> prépondérance<br />

<strong>de</strong> notes végétales (herbe, foin et alliacés),<br />

fruitées (noix, noisette et agrume), lactiques (beurre<br />

et crème fermentée), mais aussi <strong>de</strong>s caractères <strong>de</strong><br />

type animal (étable, artisons et carné), épicé et poivré<br />

et enfin torréfiées : fumé et oignon grillé.<br />

À boire avec un Cotes d’Auvergne nouvellement<br />

reconnu en AOC ou <strong>une</strong> curiosité très séduisante,<br />

le vin <strong>de</strong>s Palhas, issu <strong>de</strong> vignes replantées sur <strong>de</strong><br />

terrasses reconstruites en pierres sèches dans le<br />

département du Cantal, en altitu<strong>de</strong>…<br />

Ne maNquez pas l’atelier du goût orgaNisé<br />

à la maisoN <strong>de</strong> la <strong>salers</strong> à <strong>salers</strong> le 20 juillet !<br />

Les points à retenir<br />

• Production exclusivement fermière<br />

• Fabrication exclusivement<br />

entre avril et octobre<br />

• Pâturage obligatoire à satiété<br />

• Lait cru, mis en œuvre<br />

immédiatement après la traite<br />

• Dans <strong>une</strong> gerle en bois<br />

pour favoriser l’ensemencement<br />

naturel <strong>de</strong>s flores <strong>de</strong> lait<br />

• Affinage long, 3 mois minimum<br />

• Pour le Salers tradition <strong>salers</strong>,<br />

à ces critères s’ajoute l’utilisation<br />

exclusive <strong>de</strong> lait <strong>de</strong> vache Salers.


Brève<br />

Les vins d’Auvergne<br />

obtiennent l’AOC<br />

Le 16 novembre 2010 est <strong>une</strong> date historique<br />

pour les vignerons auvergnats : l’INAO<br />

accor<strong>de</strong> un avis favorable à l’accession <strong>de</strong><br />

leurs vins à l’AOC. Cette reconnaissance advient<br />

au terme <strong>de</strong> 20 années <strong>de</strong> démarches,<br />

d’efforts et <strong>de</strong> négociations et permet ainsi<br />

aux productions locales d’exister enfin dans<br />

le paysage viticole français. Une nouvelle<br />

qui <strong>de</strong>vrait aussi permettre <strong>une</strong> meilleure<br />

communication et surtout <strong>une</strong> meilleure<br />

commercialisation.<br />

Quelques chiffres<br />

• 350 hectares <strong>de</strong> vignobles<br />

• 5 hectares :<br />

taille moyenne <strong>de</strong>s exploitations<br />

• 40 vignerons indépendants<br />

• 80 vignerons coopérateurs<br />

• 90 % du vignoble en cépage rouge,<br />

gamay et pinot noir<br />

• 10 % du vignoble en chardonnay<br />

Le plaisir, nous avons pris soin <strong>de</strong><br />

le cultiver tout au long <strong>de</strong> ces journées,<br />

par <strong>de</strong>s pauses cinématographiques,<br />

<strong>de</strong>s pauses très gourman<strong>de</strong>s grâce à la<br />

complicité <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s participants,<br />

<strong>de</strong>s animations dont dégustation <strong>de</strong> vins<br />

d’Auvergne et fromages, jeux, truculentes<br />

lectures et musique. Ambiance en images !<br />

Carlo Pétrini<br />

QuelQues Échos <strong>de</strong><br />

l’assemBlÉe gÉnÉrale<br />

<strong>de</strong> slow <strong>Food</strong> <strong>France</strong><br />

Organisée à Clermont-Ferrand le premier week-end <strong>de</strong> juin, cette rencontre se<br />

veut historique puisque l’organisation même <strong>de</strong> <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> en <strong>France</strong> était en jeu.<br />

Entre fonctionnement passé jugé obsolète et avenir à inventer, l’ambiance était<br />

quelque peu tendue par moments, dénotant ainsi un réel attachement au mouvement.<br />

Néanmoins, si le débat fut vif, bonne humeur et envie d’entreprendre sont<br />

restées <strong>de</strong> rigueur.<br />

Faire le bilan<br />

La première matinée fut particulièrement<br />

laborieuse avec l’approbation <strong>de</strong>s<br />

rapports moraux et financiers. Avec la<br />

perspective <strong>de</strong> la dissolution <strong>de</strong> <strong>Slow</strong><br />

<strong>Food</strong> <strong>France</strong>, gran<strong>de</strong> était la tentation<br />

<strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>s erreurs dans la gestion<br />

passée et éviter cette disparition.<br />

Mais au fil <strong>de</strong>s échanges, il est apparu<br />

que si l’outil se révélait inadapté,<br />

il fallait en changer ! En effet, d’un état à l’autre, l’organisation diffère sensiblement et<br />

chaque pays ne dispose pas nécessairement d’<strong>une</strong> structure <strong>de</strong> représentation nationale.<br />

Néanmoins, l’association perdure jusqu’à la fin <strong>de</strong> l’année civile pour assurer <strong>une</strong> prise <strong>de</strong><br />

relais en douceur.<br />

Revue <strong>de</strong> projets<br />

L’après-midi incita à envisager l’avenir avec plus <strong>de</strong> sérénité car les projets en cours se<br />

poursuivent : l’institut <strong>de</strong> formation, Eurogusto et aussi les résultats <strong>de</strong> l’enquête quant<br />

aux compétences présentes en <strong>France</strong> et prêtes à s’investir. Mais le plus attendu était<br />

l’intervention <strong>de</strong> Carlo Pétrini, qui, en orateur charismatique, a su recentrer les débats<br />

et ouvrir <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> réflexion et d’actions. <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> n’est pas un club <strong>de</strong> gourmands et<br />

doit impérativement s’ouvrir davantage aux je<strong>une</strong>s et aux producteurs. Le mouvement<br />

doit pouvoir rassembler plus largement, afin <strong>de</strong> pouvoir peser <strong>de</strong> façon significative<br />

auprès <strong>de</strong>s instances gouvernantes européennes. Le tout en cultivant le plaisir, valeur<br />

essentielle qui distingue nettement <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> d’autres mouvements à vocation militante.<br />

L’avenir était au cœur <strong>de</strong>s échanges du dimanche matin avec un appel à volontaires pour<br />

mener à bien cette reconstruction.


BienVenue à maria<br />

Née en Allemagne, Maria, nouvelle stagiaire, a beaucoup voyagé<br />

(Grèce, Danemark, Malaisie…), avant <strong>de</strong> faire ses premiers<br />

pas professionnels en <strong>France</strong>, suite à l’obtention d’un Bachelor<br />

of Business Administration dans <strong>une</strong> école américaine à<br />

Paris. Cette expérience au service <strong>de</strong> l’industrie lui fit prendre<br />

conscience qu’elle aspirait à autre chose. Attirée à Clermont par le Master Développement<br />

durable proposé par l’Université Blaise Pascal, elle a souhaité, avant<br />

la rentrée, faire un stage. <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> lui semblait un terrain idéal d’investigation.<br />

Elle arrive à point nommé pour épauler le convivium dans ses actions en répondant<br />

aux axes <strong>de</strong> travail formulés par Carlo Pétrini : s’ouvrir !<br />

Concevoir <strong>de</strong>s animations selon les publics<br />

Pour ce faire, Maria va faire un petit tour <strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong> par le mon<strong>de</strong> qui répon<strong>de</strong>nt<br />

à cet objectif d’attirer davantage <strong>de</strong> je<strong>une</strong>s et <strong>de</strong> producteurs, tout en développant les<br />

idées d’ores et déjà formulées comme, par exemple, les « apéro slow », soit un ren<strong>de</strong>z-vous<br />

régulier (mensuel), autour d’un thème, le tout avec la complicité <strong>de</strong> producteurs et d’un<br />

lieu d’accueil dont l’esprit colle avec celui <strong>de</strong> <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong>. Le programme <strong>de</strong> visites, repas<br />

thématiques… s’enrichirait également d’ateliers pour grands… et petits ! Une autre idée<br />

est <strong>de</strong> travailler le thème du potager à vocation pédagogique sur Clermont-Ferrand ce<br />

qui suppose <strong>de</strong> dresser l’inventaire <strong>de</strong> l’existant, d’i<strong>de</strong>ntifier les partenaires potentiels en<br />

fonction <strong>de</strong>s publics visés, <strong>de</strong> définir le budget <strong>de</strong>s actions possibles.<br />

Le grand chantier du faire savoir<br />

L’idée est surtout <strong>de</strong> parfaire la communication afin <strong>de</strong> gagner en visibilité auprès du grand<br />

public. Pour cela, il est impératif <strong>de</strong> mettre en place <strong>une</strong> organisation – définir un programme<br />

annuel – et <strong>une</strong> stratégie pour bien diffuser l’information directement auprès <strong>de</strong>s adhérents<br />

et sympatisants, mais aussi <strong>de</strong>s médias. Cette lettre <strong>de</strong>vrait aussi y contribuer.<br />

Nous comptons donc sur Maria pour nous ai<strong>de</strong>r, grâce à la fraicheur <strong>de</strong> son regard,<br />

sa volonté enthousiaste et ses convictions !<br />

Confi<strong>de</strong>nces<br />

Quand ÉVa se soumeT<br />

aux ÉpreuVes du C.A.P.<br />

<strong>de</strong> cuisine<br />

L’affaire tiendrait presque du gag et pourtant elle est <strong>de</strong>s plus sérieuses : Éva,<br />

dans son périple <strong>de</strong> reconversion professionnelle, entre <strong>de</strong>ux expériences ici et<br />

ailleurs, a passé la pratique <strong>de</strong> cuisine, non sans quelques suées ! Petit récit<br />

amusé <strong>de</strong> ces épreuves <strong>de</strong> virtuosité !<br />

« Bon CAP ça c’est fait ! Médaillon <strong>de</strong> veau Duroc, pommes noisette, carottes glacées et<br />

bavaroise aux poires, sauce chocolat, tout un programme !<br />

Un peu <strong>de</strong> temps à m’adapter à la cuisine et à définir mon plan d’action <strong>de</strong>vant ces<br />

looooongues fiches techniques, <strong>de</strong>s erreurs reprises par le jury (je les trouvais pourtant<br />

jolies mes pommes noisette en CUBE !!! Erreur <strong>de</strong> débutante). Histoire <strong>de</strong> me mettre à<br />

l’aise et <strong>de</strong> commencer discrètement, belle coupure au premier coup <strong>de</strong> couteau. J’ai quand<br />

même eu un peu <strong>de</strong> chance en tirant le <strong>de</strong>rnier numéro pour l’envoi donc j’avais un peu <strong>de</strong><br />

temps pour dresser mes assiettes, maaaaaais c’était sans compter sur ces fichus pochons<br />

au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ma tête et, avec la chance du jour, en me redressant, ma tête, enfin, mon<br />

magnifique petit calot, a cogné un <strong>de</strong> ces fichus pochons, qui s’est alors lamentablement<br />

scratché dans mes assiettes en cours <strong>de</strong> dressage (encore <strong>une</strong> fois passage très discret<br />

comme j’adore!). Bref au final j’ai rattrapé l’acci<strong>de</strong>nt et envoyé mes assiettes chau<strong>de</strong>s juste<br />

dans les temps. Pour le <strong>de</strong>ssert, pas <strong>de</strong> pochons volants, ni <strong>de</strong> couteaux sanguinolents,<br />

passage discret.<br />

« Je ne sais vraiment<br />

pas quoi penser <strong>de</strong> cette<br />

épreuve, on verra bien. »<br />

Ne restait plus alors que l’oral où l’on <strong>de</strong>vait présenter<br />

<strong>une</strong> recette et là… aaaah un moment sympathique.<br />

J’ai présenté ma recette sous l’angle <strong>de</strong>s produits et <strong>de</strong><br />

leur origine en expliquant l’importance que j’y apportée.<br />

Au final, on a parlé visites <strong>de</strong> producteurs et Terra<br />

Madre :))) Bon ok, c’est coefficient 1, alors que la pratique<br />

est à 13, mais au moins c’était un bon moment !<br />

En sortant, mes 6 acolytes <strong>de</strong> la matinée allaient fêter la fin <strong>de</strong>s épreuves en se faisant un<br />

bon… Mac Do !… »<br />

Traditions<br />

gourman<strong>de</strong>s<br />

auvergnates<br />

L’Auvergne fête la gastronomie,<br />

voici donc un aperçu <strong>de</strong> manifestations<br />

qui tentent <strong>de</strong> maintenir vivantes<br />

les traditions. Enfin, on l’espère…<br />

JuiLLet<br />

• fête <strong>de</strong> la gentiane<br />

à Riom-ès-Montagnes<br />

• concours <strong>de</strong> pâtés <strong>de</strong> pomme<br />

<strong>de</strong> terre à Domérat<br />

• fête du pain à Arronnes<br />

• foire aux vins et fromages<br />

à Besse en Chan<strong>de</strong>sse<br />

• fête du porc <strong>de</strong> Montagne<br />

à Junhac<br />

• fête <strong>de</strong> la myrtille à Le Breuil<br />

AOût<br />

• foire aux melons et aux fromages<br />

à Chamberat<br />

• fête <strong>de</strong> l’ail à Billom<br />

• fête <strong>de</strong> la myrtille<br />

à Saint-Pierre-la-Bourlhonne,<br />

à Ruynes en Margeri<strong>de</strong><br />

• fête <strong>de</strong> la lentille au Puy-en-Velay<br />

• fête du vin à Saint-Pourçain<br />

• fête du bleu d’Auvergne<br />

à Riom-ès-Montagnes<br />

• fête du <strong>salers</strong> et <strong>de</strong> la vache<br />

à Salers<br />

• fête du pain et <strong>de</strong> la moisson<br />

à Escorailles<br />

SePtembre<br />

• fête <strong>de</strong> la noix à Senezergues,<br />

• fête <strong>de</strong>s cornets <strong>de</strong> Murat à Murat,<br />

• fête <strong>de</strong>s champignons à Pr<strong>une</strong>t,<br />

• fête <strong>de</strong> la tarte à la tome à Raulhac<br />

Christina à gauche & Éva à droite<br />

christina<br />

va nous manquer<br />

En effet, Christina a quitté les bureaux<br />

<strong>de</strong> notre emblématique Bibendum pour<br />

rejoindre l’équipe <strong>de</strong>s relations internationales<br />

<strong>de</strong> Porsche à Stuttgart. La voici<br />

retournée sur sa terre natale, l’Allemagne,<br />

avec <strong>de</strong> belles perspectives <strong>de</strong> voyages à<br />

travers le mon<strong>de</strong>, occasions pour elle <strong>de</strong><br />

révéler ses talents d’interlocuteur multilingue.<br />

Nous lui souhaitons <strong>une</strong> très<br />

belle continuation outre Rhin et espérons<br />

pouvoir à l’occasion partager son enthousiasme<br />

et sa bonne humeur… À très bientôt<br />

Christina !


Benjamin a lu pour vous...<br />

manuel <strong>de</strong> cuisine<br />

populaire<br />

Vous en avez marre <strong>de</strong>s beaux livres <strong>de</strong><br />

recettes très « marketés » avec <strong>une</strong> liste<br />

d’ingrédients <strong>de</strong> trois pages et <strong>de</strong>s photos où<br />

les légumes sont vernis pour paraître plus<br />

naturels ? Pourtant, j’aime bien les beaux<br />

livres <strong>de</strong> Chefs. Mais ils restent plus souvent<br />

dans la bibliothèque que dans la cuisine. Là,<br />

Eric Roux (camara<strong>de</strong> auvergnat par ailleurs)<br />

a écrit pour l’Association Nationale <strong>de</strong> Développement<br />

<strong>de</strong>s Epiceries Solidaires (An<strong>de</strong>s).<br />

Il propose un manuel <strong>de</strong> cuisine populaire ;<br />

populaire au sens noble, c’est-à-dire pour vous<br />

et moi, pour tous.<br />

Pour 10 euros, vous retrouvez sans chichis ce<br />

que (sans aucun machisme) les mères transmettaient<br />

autrefois à leurs filles. Des choses<br />

simples et évi<strong>de</strong>ntes. La recette du pot au feu<br />

ou celle <strong>de</strong> la pâte à tarte... Et oui ! Mais ce qui me plaît vraiment dans cet ouvrage,<br />

ce sont les pages « produits » : dix lignes sur la tomate, le panais ou l’aneth... Sobre<br />

mais plein <strong>de</strong> bon sens.<br />

Le tout est édité pour la bonne cause chez Menu Fretin, un éditeur dont nous aurons<br />

sans doute l’occasion <strong>de</strong> reparler.<br />

Manuel <strong>de</strong> cuisine populaire, Eric Roux, éd. Menu Fretin, 10 €<br />

Benjamin a surfé pour vous...<br />

ras la Fraise<br />

« Fraises en janvier ? Neige en juillet ! » Je suis<br />

tombé un peu par hasard sur ce slogan qui<br />

m’a bien plu. Et j’ai découvert cette initiative<br />

suisse qui vise à sensibiliser au respect <strong>de</strong><br />

la saisonnalité <strong>de</strong>s produits, notamment <strong>de</strong>s<br />

fruits et légumes. Un exemple concret : <strong>une</strong><br />

botte d’asperges du Mexique importée par<br />

avion (11 800 km) et achetée en février nécessite<br />

5 litres <strong>de</strong> pétrole. Une botte d’asperges<br />

<strong>de</strong> Genève achetée en mai nécessite 0,3 litre <strong>de</strong> pétrole (source WWf).<br />

Sans être extrémiste, faisons attention au contenu <strong>de</strong> nos paniers...<br />

Lien : www.raslafraise.ch<br />

découvrez la vie slow<br />

slow <strong>Food</strong> est <strong>une</strong> association ouverte à tous et la diversité <strong>de</strong> ses membres<br />

constitue l’<strong>une</strong> <strong>de</strong> ses principales forces. n’importe qui peut <strong>de</strong>venir<br />

membre <strong>de</strong> slow <strong>Food</strong> ! pourquoi pas vous ?<br />

Les membres <strong>de</strong> <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> défen<strong>de</strong>nt la biodiversité alimentaire<br />

et <strong>une</strong> nouvelle gastronomie, citoyenne et responsable, en partageant<br />

<strong>de</strong>s moments conviviaux tout au long <strong>de</strong> l’année.<br />

En adhérant à <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> vous <strong>de</strong>viendrez en même temps membre<br />

<strong>de</strong> l’association internationale (<strong>Slow</strong> <strong>Food</strong>), <strong>de</strong> l’association nationale<br />

(<strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> <strong>France</strong>) et <strong>de</strong> l’antenne locale (Convivium) <strong>de</strong> votre choix.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier organise <strong>de</strong>s activités variées dans le cadre <strong>de</strong> la philosophie associative<br />

: conférences, dîners, visites chez les producteurs, dégustations…<br />

Retrouvez toutes les informations concernant les activités <strong>de</strong> <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> organisées<br />

localement par le convivium Volca’niac, en consultant la page Volca’niac<br />

<strong>de</strong> <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong> <strong>France</strong>.<br />

www.slowfood.fr<br />

pour LEs AmAtEurs, sAchEz quE vous pouvEz Aussi<br />

rEtrouvEr voLcA’niAc sur FAcEbook !<br />

Directrice <strong>de</strong> la publication : Véronique Jal<br />

Ont participé à ce numéro : Benjamin Piccoli,<br />

Élisabeth <strong>de</strong> la Fontaine, Jacques Gilieron, Éva Muller,<br />

Véronique Jal… avec la complicité<br />

<strong>de</strong> crescend’O pour la mise en forme.<br />

agenda<br />

VOLCAniAC<br />

20 juiLLEt<br />

maisoN <strong>de</strong> la <strong>salers</strong>… à <strong>salers</strong> !<br />

Un atelier du goût sur la nouvelle sentinelle…<br />

tradition <strong>salers</strong> !<br />

30 sEptEmbrE<br />

les explosives, à moNtlosier<br />

Atelier conférence à la Maison du Parc<br />

<strong>de</strong>s volcans à Montlosier<br />

SLOw FOOD<br />

16/19 septembre<br />

Cheese à Bra (italie)<br />

Comme son nom l’indique, Cheese est le<br />

grand ren<strong>de</strong>z-vous dédié aux fromages.<br />

18/20 novEmbrE<br />

eurogusto à tours (FraNCe)<br />

Légumes d’hiver, bas morceaux <strong>de</strong><br />

vian<strong>de</strong> et abats seront à l’honneur <strong>de</strong><br />

cette nouvelle édition, façon <strong>de</strong> montrer<br />

que gastronomie et petits prix ne sont<br />

pas incompatibles.<br />

retour sur…<br />

Le bon, propre et juste<br />

selon Anne-marie Chanal<br />

Anne-Marie Chanal du GAEC Château <strong>de</strong><br />

Péchot, se confie à la caméra <strong>de</strong> Natacha<br />

pour expliquer pourquoi, en tant que productrice,<br />

elle se sent en affinité avec <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong>.<br />

Un écho à la visite effectuée en avril,<br />

à découvrir sur http://www.youtube.com/<br />

watch?v=HDcZdqpIJ48<br />

un documentaire<br />

sur slow <strong>Food</strong><br />

Certes ce n’est pas la première fois que <strong>Slow</strong><br />

<strong>Food</strong> donne lieu à un reportage, mais ce film<br />

<strong>de</strong> Mélanie Dalsace explique clairement la<br />

vocation du mouvement et permet <strong>de</strong> comprendre<br />

les enjeux liés à ses actions.<br />

résumé<br />

Pourquoi faut-il sauver<br />

l’oignon <strong>de</strong> Sisco<br />

dans le Cap Corse, le<br />

maïs <strong>de</strong> Catamarca<br />

en Argentine et le<br />

fromage d’estives<br />

<strong>de</strong>s Pyrénées béarnaises<br />

? Ces aliments font parties <strong>de</strong> la liste<br />

‘’<strong>de</strong>s produits en dangers’’ selon <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong>,<br />

qui a d’ores et déjà i<strong>de</strong>ntifié près <strong>de</strong> 300<br />

aliments dans le mon<strong>de</strong> entier, qu’il faut<br />

préserver contre les attaques <strong>de</strong> l’industrie<br />

agro-alimentaire.<br />

Avec ce documentaire en compagnie <strong>de</strong><br />

sociologues, <strong>de</strong> diététiciens, <strong>de</strong> cuisiniers,<br />

d’agriculteurs et <strong>de</strong> militants <strong>Slow</strong> <strong>Food</strong>, nous<br />

nous interrogerons sur ce que nous mangeons<br />

afin <strong>de</strong> comprendre pourquoi nous<br />

avons perdu la culture du goût.<br />

Injam Production - <strong>France</strong> Télévisions-2011<br />

Durée : 52 mn<br />

Pour voir un extrait : www.filmsdocumentaires.com/films/999-slow-food

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