CENTRE PAUL LEGER

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07.04.2013 Views

que pour soigner les âmes. Et tandis qu'il instruit ses ouailles du résultat de la course dans son bulletin paroissial, il en profite pour faire la morale. Lorsqu'il meurt, en 1927, l'Auvergne est largement ouverte aux sports de neige. Grâce à lui. Déjà, de l'autre côté du versant, au Mont- Dore, des trains spéciaux commencent à déverser leur clientèle parisienne. Dans les années 50, le nombre croissant de skieurs entraîna les élus locaux à envisager la création d'une station de ski. A cette époque, le cirque de la biche avait pour seuls habitants les quelques bergers gardant les immenses troupeaux de moutons ou de vaches Salers. En 1958, sous l'impulsion, entres autres, d'Alfred Pipet, Conseiller Général et Maire de Besse, de Marcel et Edouard Michelin, industriels Clermontois, les premiers travaux d'aménagement de la station de Super-Besse eurent lieu. En 1960, la station est ouverte et son inauguration s'effectua le 21 décembre 1961. Super-Besse avait pour parrain Raphaël Germiniani, coureur cycliste et Henri Oreiller, champion Olympique de ski. En 1948 lors de sa création, la station n'était pourvue que d'un fil neige. Aujourd'hui, on trouve à Super- Besse 40 Km de pistes balisées réparties en 24 pistes (5 vertes, 6 bleues., 10 rouges et 3 noires) auxquelles on peut accéder grâce à 21 remontées mécaniques (1 funitel, 3 télésièges, 17 téléskis). Et, maintenant, on peut même skier la nuit! ! ! 50

LA LEGENDE DU SKI Des bûcherons font glisser les arbres abattus jusqu'au village par des chemins glacés. Assis au sommet de la glissière, Flocon-de-Neige vit les deux troncs filer côte à côte, gagner de la vitesse, passer en y imprimant à peine leur trace sur des parties de neige molle où, de pointe ou immobiles, ils eussent enfoncé jusqu'en leur milieu. Il les vit, entraînés par la vitesse acquise, quitter le sol au passage de bosses ou d'ondulations du terrain et, malgré leur poids, sauter comme des crayons lancés par une main gigantesque. Flocon-de-Neige se mit à rêver. Il s'imagina qu'il devenait un géant, comme l'on en voit dans les contes de fées caresser du doigt le coq du clocher et franchir d'une enjambée une maison ou un fleuve. Parce qu'il était le maître de son rêve, il fixa les troncs d'arbres à ses pieds de géant et debout sur eux, il se laissa entraîner par leur propre vitesse et glissa lui aussi sur la pente glacée, se grisant d'une course prodigieuse. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il souffrit de se voir si petit et si lent à marcher sur la neige. Pour faire une grande chose il suffit parfois de transposer son rêve dans la réalité et de mettre toute son énergie à cette réalisation. Flocon-de-Neige fit cela. Il pensa que les dimensions de son corps ne changeaient rien à son rêve et que si deux troncs d'arbres étaient nécessaires pour permettre à un géant de glisser sur la neige, deux simples planches suffiraient pour porter un homme. Il se mit à l'œuvre sans attendre d'avantage. A coups de hachette, il ébarba deux branches longues de deux mètres environ, les fixa à ses pieds avec des cordes et se lança dans la descente. Hélas ! Il ne put parcourir un pouce de distance et tomba dans la neige. Un autre que lui se fût peut-être découragé à ce premier échec. Lui, au contraire, se remit plus ardemment au travail. Il aplanit les bûches sur toute leur longueur, jusqu'à leur donner la forme de deux longues planches et, de nouveau, les fixa à ses pieds. Cette fois-ci, il glissa rapidement sur la pente. Il comprit que son beau rêve allait se réaliser. Quelques mètres plus bas, l'extrémité de ses planches heurta une excroissance du terrain. Il fut projeté sur le sol. La même expérience plusieurs fois renouvelée le convainquit de la nécessité de recourber l'extrémité de ses bois. Il dut pour cela diminuer l'épaisseur des planches jusqu'à deux centimètres seulement. En les chauffant à la vapeur et en les mettant dans une presse, fabriquée par lui exprès pour cela, il put les recourber. Il eut en même temps l'idée de creuser une profonde rainure à la partie inférieure du bois pour que la direction en fût plus rectiligne. 51

que pour soigner les âmes. Et tandis qu'il instruit ses ouailles du résultat de la course dans son<br />

bulletin paroissial, il en profite pour faire la morale. Lorsqu'il meurt, en 1927, l'Auvergne est<br />

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d'Alfred Pipet, Conseiller Général et Maire de Besse, de Marcel et Edouard Michelin,<br />

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lieu.<br />

En 1960, la station est ouverte et son inauguration s'effectua le 21 décembre<br />

1961. Super-Besse avait pour parrain Raphaël Germiniani, coureur cycliste et<br />

Henri Oreiller, champion Olympique de ski. En 1948 lors de sa création, la<br />

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40 Km de pistes balisées réparties en 24 pistes (5 vertes, 6 bleues.,<br />

10 rouges et 3 noires) auxquelles on peut accéder grâce à 21 remontées<br />

mécaniques (1 funitel, 3 télésièges, 17 téléskis). Et, maintenant, on peut même skier la nuit! ! !<br />

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