Tennis Info n°443 - Juillet-Août 2012 - Fédération Française de Tennis

Tennis Info n°443 - Juillet-Août 2012 - Fédération Française de Tennis Tennis Info n°443 - Juillet-Août 2012 - Fédération Française de Tennis

05.04.2013 Views

Sur le circuit ➧ WTA StraSbourg Des Tricolores en verve Si la victoire de Francesca Schiavone était attendue aux IS (19-26 mai), le comportement des Françaises a été la bonne surprise, avec une Alizé Cornet finaliste. Elles n’étaient finalement que quatre dans le tableau final des Internationaux de Strasbourg (IS) et personne ne donnait cher de leur peau. Il faut dire que le passé des joueuses françaises présentes en Alsace ne plaidait pas en leur faveur. Alizé Cornet, Pauline Parmentier, Stéphanie Foretz-Gacon et Virginie Razzano n’avaient en effet jamais passé jusque-là le 2 e tour du tournoi strasbourgeois. Pour les deux premières, respectivement finaliste et demi-finaliste, la semaine a été en tout point réussie. À tout seigneur, tout honneur, Alizé Cornet est celle qui a connu le parcours le plus surprenant. Finaliste combative et malheureuse face à la favorite, Francesca Schiavone (6/4, 6/4), la Niçoise a constamment progressé au fil des jours. Hésitante lors des deux premiers tours, Cornet a su imposer son style à ses adversaires. La Biélorusse Olga Govortsova, l’Israélienne 30 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012 Shahar Peer, l’Espagnole Anabel Medina Garrigues, pourtant triple vainqueur à Strasbourg et grande spécialiste de la terre battue, et enfin Pauline Parmentier, n’ont rien pu faire pour lui barrer la route de la finale. « Une grande réussite » Battue cette année par la gagnante de Roland-Garros en 2010, elle nourrissait quelques regrets mais pouvait aussi savourer ce superbe parcours et sa première finale depuis sa victoire à Budapest en 2008. « C’était une belle finale, le public était derrière moi et je me suis régalée. On a tout donné et Francesca a mérité sa victoire. Elle a un jeu atypique et c’est une grande joueuse de terre battue, confiaitelle. J’ai produit un bon niveau de jeu mais j’ai un peu de regrets. Notamment dans le 2 e set où j’ai eu des opportunités. Je me suis battue 10 heures pour arriver en finale et alizé Cornet et Francesca Schiavone c’est donc un échec de ne pas l’avoir gagnée. Mais je prends cette semaine comme une grande réussite pour moi et mon tennis. » Pauline Parmentier avait, elle, bien mal commencé la semaine. Présente lors du tirage au sort, la Nordiste avait hérité du pire avec l’Allemande Sabine Lisicki, tête de série n° 1 et présentée comme la plus grande rivale de Francesca Schiavone. Peu importe sa hauteur, l’obstacle a été passé sans encombre. Comme les suivants : Sa copine Stéphanie Foretz-Gacon et la Russe Alexandra Panova. En jambes, elle a même offert un jeu attrayant au public alsacien et ce, jusqu’à sa demifinale perdue devant Alizé Cornet. « Il y a beaucoup de choses positives à retirer de ma semaine à Strasbourg, mais il va me falloir un peu de temps pour digérer la déception de ne pas atteindre la finale », soulignait la licencié du TC Paris.

Les deux autres Tricolores ont également été loin de démériter. Stéphanie Foretz-Gacon avait sorti la Britannique Elena Baltacha avant de subir la loi de Pauline Parmentier dans le premier choc franco-français de la semaine. « Ç’a été une bataille mais Pauline a été plus solide », admettait-elle, toujours souriante. Schiavone retrouve le plaisir de la victoire Arrivée malade à Strasbourg, Virginie Razzano s’est arrêtée au 2 e tour face à la Japonaise Ayumi Morita après avoir réussi la performance d’éliminer l’Espagnole Maria José Martinez Sanchez. « Je suis satisfaite de mon tournoi car par rapport à mon état, je n’ai pas jeté l’éponge alors que j’étais presque K.O. Si je continue, il va se passer des bonnes choses pour moi. » ILS ONT DIT “Nous avons besoin des IS” Enfin, comment ne pas saluer le retour de Francesca Schiavone au premier plan. L’Italienne de 32 ans attendait une victoire sur le circuit WTA depuis son succès à Roland-Garros en 2010. Strasbourg a sonné pour elle comme une renaissance après une longue traversée du désert. « Gagner une finale est un sentiment magnifique. J’ai retrouvé aux Internationaux de Strasbourg la sensation de la victoire, et ça me plaît », déclarait-elle. Et j’ai souffert pour y arriver. Je vais me souvenir de mon passage ici car, en plus, la ville est très belle, les gens sont accueillants et les structures à la hauteur. J’ai retrouvé la confiance que j’avais perdue. Désormais, j’ai surtout envie d’être heureuse sur le court et de continuer à progresser. » Olivier Arnal « Comme j’ai connu l’ancien site de Hautepierre lors de la victoire d’Aravane Rezaï en 2009, j’ai découvert le nouveau cette année avec beaucoup de plaisir. Il est vraiment magnifique. On sent que tout est fait avec un grand professionnalisme et pour que ce soit un grand rendez-vous du tennis en France. D’ailleurs, je suis étonné de voir un village VIP aussi plein pour un jour de semaine. Cela montre qu’il y a une véritable attente. Tant mieux pour Denis Naegelen, l’organisateur, et le tennis. Nous avons besoin des Internationaux de Strasbourg. Il serait dommage de les perdre, il faut que chacun se rende compte de leur importance. La Fédération est là pour aider, cautionner et accompagner tous les tournois. On a sauvé les IS dans le passé, mais ce n’est pas notre rôle. Denis Naegelen l’a repris et il serait malheureux qu’il le vende. Surtout qu’il fait un travail énorme. Il faudrait un gros partenaire, privé ou institutionnel. » Jean Gachassin, président de la FFT “Trouver des solutions d’avenir” « On a tout d’abord eu de la chance avec le temps. Il eut été dommage de voir nos efforts mis à mal par de mauvaises conditions climatiques. Ensuite, la qualité de jeu a été au rendez-vous, tout comme les Françaises. En voir une en finale me fait grand plaisir. Je suis aussi satisfait par l’organisation générale, tout s’est passé dans une bonne ambiance grâce aux 120 bénévoles. Si la billetterie pour le grand public n’a pas vraiment décollé, nous avons réuni plus de 3 000 VIP sur la semaine contre 2 000 l’an dernier. Et c’est une autre véritable satisfaction. Maintenant, il nous faut trouver des solutions d’avenir. On a progressé mais on est encore loin de l’équilibre budgétaire. Tant que nous n’aurons pas trouvé un sponsor important, la pérennité de l’événement ne sera pas assurée. » Denis Naegelen, directeur du tournoi ItF FÉMININS SaINt-gauDENS Feuerstein se révèle Première finaliste française depuis 2005 à l’open Saint-gaudens Midi-Pyrénées (du 12 au 20 mai, 50 000 $), Claire Feuerstein a surpris par son excellent niveau de jeu. De bon augure. Rares sont ceux qui auraient parié sur elle. Ni tête de série, ni la mieux classée des sept Françaises en lice à Saint-Gaudens, Claire Feuerstein, 159e , n’était pas attendue en finale. Et pourtant. Après l’échec des meilleures Tricolores, Iryna Brémond (133e , éliminée au 1er tour) et Aravane Rezaï (137e , sortie en demies), la Grenobloise s’est retrouvée seule rescapée. Tombeuse des têtes de série n° 1 (Panova) et n° 7 (Savinykh), Feuerstein était sur un petit nuage. « Je ne suis pas passée loin de la défaite au 1er tour (6/3, 1/6, 7/5 contre Petra Rampre) mais après, j’ai eu de très bons passages », commente la gauchère. « Je me rapproche » Finaliste des 25 000 dollars de Surprise (États-Unis) et Phuket (Thaïlande) en début de saison, Claire ne s’était jamais hissée en finale d’un 50 000 $. Jolie performance pour elle, qui a ainsi obtenu sa première victoire depuis un an contre une joueuse du Top 100. « C’est le genre de match qui met en confiance. Et Panova (79e ) est une fille qui monte », se réjouit-elle. Bien partie en finale contre la Colombienne Mariana Duque-Marino (132e ), la Grenobloise, qui avait empoché la première manche, s’est ensuite effondrée, concédant sa quatrième défaite (4/6, 6/3, 6/2) en quatre rencontres. « C’est une spécialiste de terre et chaque fois, elle joue juste et me neutralise, constate Feuerstein. Mais je me rapproche. La prochaine fois sera la bonne ». Première sur gazon Grâce à son beau parcours, la Française a atteint le meilleur classement de sa carrière (145e ). C’est tout sauf un hasard pour la joueuse de 26 ans. Invitée à Roland-Garros, elle a d’ailleurs sorti la Russe Vera Dushevina, 82e mondiale (6/4, 6/1), se qualifiant pour le deuxième tour. Une première qui, espère-telle, en appelle d’autres. « Pour rentrer dans le top 100, il faut jouer de gros tournois et surtout gagner beaucoup de matchs ». Cet été, la Grenobloise tente sa chance sur gazon, une surface sur laquelle elle n’a encore jamais évolué. « Les gens m’ont dit que l’herbe pouvait tout à fait convenir à mon jeu », dit-elle. Motivant. S. M. Saint-Gaudens : épreuve jouée avec des balles Dunlop. Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 31

Les <strong>de</strong>ux autres Tricolores ont également<br />

été loin <strong>de</strong> démériter. Stéphanie<br />

Foretz-Gacon avait sorti la Britannique<br />

Elena Baltacha avant <strong>de</strong> subir la loi <strong>de</strong><br />

Pauline Parmentier dans le premier choc<br />

franco-français <strong>de</strong> la semaine. « Ç’a été une<br />

bataille mais Pauline a été plus soli<strong>de</strong> »,<br />

admettait-elle, toujours souriante.<br />

Schiavone retrouve le plaisir<br />

<strong>de</strong> la victoire<br />

Arrivée mala<strong>de</strong> à Strasbourg, Virginie<br />

Razzano s’est arrêtée au 2 e tour face à<br />

la Japonaise Ayumi Morita après avoir<br />

réussi la performance d’éliminer l’Espagnole<br />

Maria José Martinez Sanchez.<br />

« Je suis satisfaite <strong>de</strong> mon tournoi car<br />

par rapport à mon état, je n’ai pas jeté<br />

l’éponge alors que j’étais presque K.O. Si<br />

je continue, il va se passer <strong>de</strong>s bonnes<br />

choses pour moi. »<br />

ILS ONT DIT<br />

“Nous avons besoin <strong>de</strong>s IS”<br />

Enfin, comment ne pas saluer le retour<br />

<strong>de</strong> Francesca Schiavone au premier plan.<br />

L’Italienne <strong>de</strong> 32 ans attendait une victoire<br />

sur le circuit WTA <strong>de</strong>puis son succès<br />

à Roland-Garros en 2010. Strasbourg<br />

a sonné pour elle comme une renaissance<br />

après une longue traversée du désert.<br />

« Gagner une finale est un sentiment<br />

magnifique. J’ai retrouvé aux<br />

Internationaux <strong>de</strong> Strasbourg la sensation<br />

<strong>de</strong> la victoire, et ça me plaît »,<br />

déclarait-elle. Et j’ai souffert pour y arriver.<br />

Je vais me souvenir <strong>de</strong> mon passage<br />

ici car, en plus, la ville est très belle, les<br />

gens sont accueillants et les structures à<br />

la hauteur. J’ai retrouvé la confiance que<br />

j’avais perdue. Désormais, j’ai surtout<br />

envie d’être heureuse sur le court et <strong>de</strong><br />

continuer à progresser. »<br />

Olivier Arnal<br />

« Comme j’ai connu l’ancien site <strong>de</strong> Hautepierre lors <strong>de</strong> la victoire d’Aravane Rezaï<br />

en 2009, j’ai découvert le nouveau cette année avec beaucoup <strong>de</strong> plaisir. Il est<br />

vraiment magnifique. On sent que tout est fait avec un grand professionnalisme<br />

et pour que ce soit un grand ren<strong>de</strong>z-vous du tennis en France. D’ailleurs, je suis<br />

étonné <strong>de</strong> voir un village VIP aussi plein pour un jour <strong>de</strong> semaine. Cela montre<br />

qu’il y a une véritable attente. Tant mieux pour Denis Naegelen, l’organisateur,<br />

et le tennis. Nous avons besoin <strong>de</strong>s Internationaux <strong>de</strong> Strasbourg. Il serait<br />

dommage <strong>de</strong> les perdre, il faut que chacun se ren<strong>de</strong> compte <strong>de</strong> leur importance.<br />

La <strong>Fédération</strong> est là pour ai<strong>de</strong>r, cautionner et accompagner tous les tournois.<br />

On a sauvé les IS dans le passé, mais ce n’est pas notre rôle. Denis Naegelen<br />

l’a repris et il serait malheureux qu’il le ven<strong>de</strong>. Surtout qu’il fait un travail<br />

énorme. Il faudrait un gros partenaire, privé ou institutionnel. »<br />

Jean Gachassin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FFT<br />

“Trouver <strong>de</strong>s solutions d’avenir”<br />

« On a tout d’abord eu <strong>de</strong> la chance avec le temps. Il eut été dommage <strong>de</strong> voir<br />

nos efforts mis à mal par <strong>de</strong> mauvaises conditions climatiques. Ensuite, la qualité<br />

<strong>de</strong> jeu a été au ren<strong>de</strong>z-vous, tout comme les <strong>Française</strong>s. En voir une en finale<br />

me fait grand plaisir. Je suis aussi satisfait par l’organisation générale, tout<br />

s’est passé dans une bonne ambiance grâce aux 120 bénévoles. Si la billetterie<br />

pour le grand public n’a pas vraiment décollé, nous avons réuni plus <strong>de</strong> 3 000 VIP<br />

sur la semaine contre 2 000 l’an <strong>de</strong>rnier. Et c’est une autre véritable satisfaction.<br />

Maintenant, il nous faut trouver <strong>de</strong>s solutions d’avenir. On a progressé mais<br />

on est encore loin <strong>de</strong> l’équilibre budgétaire. Tant que nous n’aurons pas trouvé<br />

un sponsor important, la pérennité <strong>de</strong> l’événement ne sera pas assurée. »<br />

Denis Naegelen, directeur du tournoi<br />

ItF FÉMININS<br />

SaINt-gauDENS<br />

Feuerstein<br />

se révèle<br />

Première finaliste française <strong>de</strong>puis 2005 à<br />

l’open Saint-gau<strong>de</strong>ns Midi-Pyrénées (du 12 au<br />

20 mai, 50 000 $), Claire Feuerstein a surpris<br />

par son excellent niveau <strong>de</strong> jeu. De bon augure.<br />

Rares sont ceux qui auraient parié<br />

sur elle. Ni tête <strong>de</strong> série, ni la mieux<br />

classée <strong>de</strong>s sept <strong>Française</strong>s en lice<br />

à Saint-Gau<strong>de</strong>ns, Claire Feuerstein, 159e ,<br />

n’était pas attendue en finale. Et pourtant.<br />

Après l’échec <strong>de</strong>s meilleures Tricolores, Iryna<br />

Brémond (133e , éliminée au 1er tour) et<br />

Aravane Rezaï (137e , sortie en <strong>de</strong>mies), la<br />

Grenobloise s’est retrouvée seule rescapée.<br />

Tombeuse <strong>de</strong>s têtes <strong>de</strong> série n° 1 (Panova)<br />

et n° 7 (Savinykh), Feuerstein était sur un<br />

petit nuage. « Je ne suis pas passée loin <strong>de</strong><br />

la défaite au 1er tour (6/3, 1/6, 7/5 contre<br />

Petra Rampre) mais après, j’ai eu <strong>de</strong> très<br />

bons passages », commente la gauchère.<br />

« Je me rapproche »<br />

Finaliste <strong>de</strong>s 25 000 dollars <strong>de</strong> Surprise<br />

(États-Unis) et Phuket (Thaïlan<strong>de</strong>) en début<br />

<strong>de</strong> saison, Claire ne s’était jamais hissée en<br />

finale d’un 50 000 $. Jolie performance pour<br />

elle, qui a ainsi obtenu sa première victoire<br />

<strong>de</strong>puis un an contre une joueuse du Top<br />

100. « C’est le genre <strong>de</strong> match qui met en<br />

confiance. Et Panova (79e ) est une fille qui<br />

monte », se réjouit-elle.<br />

Bien partie en finale contre la Colombienne<br />

Mariana Duque-Marino (132e ), la Grenobloise,<br />

qui avait empoché la première<br />

manche, s’est ensuite effondrée, concédant<br />

sa quatrième défaite (4/6, 6/3, 6/2) en<br />

quatre rencontres. « C’est une spécialiste <strong>de</strong><br />

terre et chaque fois, elle joue juste et me<br />

neutralise, constate Feuerstein. Mais je me<br />

rapproche. La prochaine fois sera la bonne ».<br />

Première sur gazon<br />

Grâce à son beau parcours, la <strong>Française</strong> a<br />

atteint le meilleur classement <strong>de</strong> sa carrière<br />

(145e ). C’est tout sauf un hasard pour la<br />

joueuse <strong>de</strong> 26 ans. Invitée à Roland-Garros,<br />

elle a d’ailleurs sorti la Russe Vera Dushevina,<br />

82e mondiale (6/4, 6/1), se qualifiant pour le<br />

<strong>de</strong>uxième tour. Une première qui, espère-telle,<br />

en appelle d’autres. « Pour rentrer dans<br />

le top 100, il faut jouer <strong>de</strong> gros tournois et<br />

surtout gagner beaucoup <strong>de</strong> matchs ».<br />

Cet été, la Grenobloise tente sa chance<br />

sur gazon, une surface sur laquelle elle n’a<br />

encore jamais évolué. « Les gens m’ont dit<br />

que l’herbe pouvait tout à fait convenir à<br />

mon jeu », dit-elle. Motivant. S. M.<br />

Saint-Gau<strong>de</strong>ns : épreuve jouée avec <strong>de</strong>s balles Dunlop.<br />

<strong>Juillet</strong> <strong>2012</strong> n TENNIS INFO N°443 n 31

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