Tennis Info n°443 - Juillet-Août 2012 - Fédération Française de Tennis

Heureusement pour le tennis français,
Gilles Simon, qui jouait pour la première
fois dans sa ville natale, était là. Le
Niçois a réalisé une très belle semaine
en atteignant les demi-finales. Après des
victoires sans bavure contre Dimitrov
et Bellucci, “Gillou” est tombé face à un
Almagro qui estimait avoir « disputé le
meilleur match de sa saison » (6/1, 6/3).
« Il a fait un match extraordinaire, et s’il
avait été un tout petit peu moins bon, je
pense qu’on aurait vu une tout autre partie
», estimait pour sa part le Français,
qui se félicitait de son « bon tournoi ».
Le public niçois aura d’ailleurs le bonheur
de revoir Simon à l’œuvre au moins
les deux prochaines années, puisque
celui-ci s’est engagé contractuellement.
« Il a particulièrement apprécié le tournoi,
souligne Caujolle. Pour nous, pour
les sponsors, pour la métropole Nice
Côte d’Azur, il était important que Gilles
soit là. C’est le joueur emblématique du
tournoi. »
Faire encore mieux en 2013
À l’issue de l’épreuve, Jean-François
Caujolle se félicitait donc de la réussite
d’un tournoi qu’il espère faire grandir
encore davantage l’année prochaine.
3 queSTiONS À…
« Pour 2013, nous avons deux défis.
D’abord faire aussi bien, ou mieux, en
terme de plateau sportif. Pour ça, je ne
me fais pas de souci, car les joueurs qui
viennent à Nice apprécient particulièrement
le tournoi et nous disent qu’ils
reviendront l’année prochaine. Le second
défi est au niveau du public. On essaiera
d’être encore plus actif, d’aller dans les
clubs, d’attirer davantage de gens. Car ces
choses-là se font petit à petit. On voit déjà
que le grand public bouge plus, mais il
faut que ça continue. »
En concurrence directe avec la Coupe
du Monde des Nations, qui se dispute
la même semaine en Allemagne,
à Düsseldorf, l’Open Nice Côte d’Azur
devrait bénéficier dès l’année prochaine
de circonstances plus favorables.
« Düsseldorf va devenir en 2013 un ATP
250, comme nous, explique Caujolle.
Donc on pourra lutter désormais à armes
égales. Et je pense qu’on aura beaucoup
plus d’atouts qu’eux pour attirer des
joueurs. » Il suffit d’écouter les paroles
de la tête de série numéro 1 du tournoi,
John Isner, pour être définitivement
convaincu : « Je ne regrette vraiment pas
d’être venu, l’organisation était excellente.
Je reviendrai ! » Arthur Pralon
Jean-Louis Pitzini : “Un esprit tennis”
Le président de la ligue de Côte d’Azur se réjouit que le
tennis soit si profondément ancré dans sa région.
1
La ligue de Côte d’Azur est très active, avec
un nombre de licenciés et de tournois importants.
À quoi attribuez-vous cette réussite ?
En Côte d’Azur le tennis est culturel. On a plusieurs clubs centenaires,
il y a beaucoup de courts, notamment en terre battue. En fait il y a toujours eu
un esprit tennis. L’anecdote marquante, c’est le fait que dans notre ligue,
il a y a davantage de licenciés tennis que de licenciés foot (environ 46 000
contre 43 000).
Dans quelle mesure la ligue est-elle impliquée
dans l’organisation de l’Open Nice Côte d’Azur ?
2 C’est une collaboration à trois, avec la Fédération. Ainsi, nous menons
des opérations pour promouvoir le tournoi, en faisant venir des jeunes joueurs.
Cette coopération existait déjà du temps de l’ancien Open de Nice, mais elle
se renforce chaque année. Et nous organisons aussi beaucoup d’autres
événements internationaux.
Justement, le quart de finale de Coupe Davis
à Monte-Carlo, les tournois de Cagnes-sur-Mer,
3 de Beaulieu… Tous ces événements favorisent-ils
le développement du tennis dans la région ?
Tous nos tournois se portent bien et sont désormais ancrés régionalement.
Ce sont de vraies vitrines, à la fois pour le tennis masculin, le tennis féminin,
le haut niveau, les tournois ITF, les Futures, les juniors... Et on a en
permanence des demandes d’organisation de nouveaux tournois !
CHALLENGEr
BorDEAux
Des Bleus
discrets
Pour la première fois, aucun Français n’a disputé
les demi-finales du BNP Paribas Primrose,
du 12 au 20 mai. une déception pour le
public qui a vu la victoire d’un jeune Slovaque,
Martin Klizan, en simple comme en double.
Cette année, on rêvait d’un Français
ou d’un membre du club en finale »,
explique Jean-Baptiste Perlant,
directeur du tournoi. Hélas, son souhait n’a
pas été exaucé. Malgré onze Tricolores dans
le tableau final, aucun n’a réussi à se hisser
en finale, ni dans le dernier carré. « Une première
en cinq éditions », remarquait Perlant.
Le vétéran Gicquel (189 e à 35 ans !), double
tenant du titre (2009, 2011) a chuté dès les
8 es (6/3, 7/5) face à Nicolas Mahut, qui a
pratiqué avec brio le service-volée. Mais ce
dernier s’est ensuite incliné face au futur
finaliste Teymuraz Gabashvili, ancien 59 e
mondial (6/4, 6/3). La tête de série n°1,
Jérémy Chardy, a échoué quant à lui dès le
deuxième tour (6/2, 4/6, 6/3), contre le futur
vainqueur Martin Klizan.
Également membre de la Villa Primrose,
Benoît Paire (tête de série n° 3), finaliste
à Belgrade début mai, est tombé d’entrée
contre son compatriote Florent Serra (6/1,
2/6, 6/4). Quant à Paul-Henri Mathieu,
invité par les organisateurs, il n’a pu résister
au Tchèque Lukas Rosol en quarts (6/4,
6/1). « Je manquais de rythme, je jouais
un peu court et lui prenait la balle tôt. J’ai
mal démarré parce que j’ai encore du mal à
pousser sur les jambes. Depuis le début de
la saison sur terre battue, c’est plus difficile.
Je voudrais que ça revienne plus vite. »
Enfin, Arnaud Clément, souffrant du mollet,
a dû déclarer forfait après le 1 er tour, pour se
préserver en vue de Roland-Garros.
Martin Klizan, lui, s’est montré irrésistible.
« C’est un beau vainqueur », a commenté le
directeur du tournoi. À 22 ans, le Slovaque
(97 e ) s’impose comme le joueur à suivre
dans les prochains mois. Gaucher, doté
d’une frappe très puissante, il réalise une
saison très prometteuse sur terre. Finaliste à
Prague début mai en simple et en double, il
avait déjà remporté les tournois Challengers
de Rabat et de Marrakech en avril. Vainqueur
du Russe qualifié Gabashvili en finale,
Klizan, entraîné par l’ancien n° 6 mondial
Karol Kucera, a aussi remporté la finale du
double avec son compatriote Zelenay face
à la paire Olivier Charroin/Jonathan Marray.
Impressionnant. S. M.
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 29