Tennis Info n°443 - Juillet-Août 2012 - Fédération Française de Tennis

Maria
devient n° 1 mondiale à 18 ans. Ensuite
viennent les lauriers de l’US Open en
2006 et de l’Open d’Australie en 2008.
Au fil des saisons, Sharapova devine
que seule la réussite sur terre battue
la consacrera définitivement comme
une immense championne, ayant remporté
les quatre levées du Grand Chelem.
Mais cette attaquante de fond de
court a dû apprendre les secrets du jeu
sur terre, car de prime abord, elle s’y
sent comme « une vache sur la glace ».
Armée de son goût de la compétition et
de son professionnalisme, elle produit
peu à peu les efforts nécessaires pour
dénicher les clés du succès à Paris.
D’année en année, on la voit donc
travailler son déplacement, arrondir les
balles, faire preuve de patience, tenter
de timides glissades, bref s’approcher
de la bonne formule. Deux fois demifinaliste
(en 2007 et 2011), elle réussit
son pari cette année, où affûtée et
appliquée, elle écrase la concurrence,
ne perdant qu’un set tout au long de la
quinzaine (face à Zakopalova en huitièmes
de finale).
Si sa beauté et sa notoriété l’ont souvent
transformée aux yeux des fans en
une autre Anna Kournikova, son amour
du tennis et son caractère lui apportent
aujourd’hui une dimension bien supérieure.
Maria n’est pas une comète.
Elle n’a rien de superficiel. La Russe est
une championne de très grande envergure.
« J’ai eu des bas dans ma carrière
et j’aurais très bien pu dire : “Ça va ! Je
suis célèbre, j’ai de l’argent, j’ai gagné
des tournois du Grand Chelem, j’arrête”,
reconnaît-elle. Mais quand vous aimez
quelque chose, vous vous levez le matin,
et même si ça gèle dehors, même si ce
jour-là vous n’avez pas vraiment la foi,
que vous vous sentez toute petite, il suffit
de ne pas écouter ces petites voix, et
on peut faire de très grandes choses ».
Comme arriver au bout de sa quête par
exemple. Thibaut Fraix-Burnet
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 13