Tennis Info n°443 - Juillet-Août 2012 - Fédération Française de Tennis

PrAtique
ADOC pour
vous servir
eNtretieN
TENNIS INFO N° 443 n JUILLET 2012 n prIx : 2 e Alizé Cornet
Le magazine officieL de La fÉdÉRaTion fRanÇaiSe de TenniS
JO 2012
Le rendez-vous
de Londres
rOLAND-GArrOs 2012
Nadal,
seul sur terre
En remportant son 7 e titre,
Rafael Nadal est devenu le joueur
le plus titré Porte d’Auteuil.
Chez les Dames, Maria Sharapova
a décroché, à Paris, le seul
tournoi de Grand Chelem
qui manquait à son palmarès.

au sommaire
News
4 Actu internationale
spéciAl RolANd-GARRos 2012
8 simple Messieurs
Nadalégendaire !
12 simple dames
Le voyage de Maria
14 Bilan français
Le plein d’émotions
16 palmarès 2012
Les vainqueurs en images
18 les échos du stade
La vie du tournoi côté jardin
22 Album de terre
Les moments forts de l’édition 2012
suR le ciRcuit
28 Atp 250, challenger
Nice, Bordeaux
30 wtA, itF féminins
Strasbourg, Saint-Gaudens, Marseille,
Cagnes-sur-Mer
34 tennis en fauteuil
La France sur le toit du monde
eNtRetieN
36 Alizé cornet
« J’ai retrouvé cette flamme ! »
le ReNdez-vous
38 les J. o. de londres
L’appel du 18 juin
pRAtique
42 Adoc
Pour vous servir
45 équipement
46 Juridique
www.fft.fr
www.rolandgarros.com
www.bnpparibasmasters.com
éditorial
par Jean Gachassin
Président de la Fédération française de tennis
Une belle fête populaire
Nul ne le niera. Les Internationaux de France ont connu
une nouvelle fois un beau succès, à tous les égards.
Sur le plan sportif, nous retiendrons le 7e sacre de
Rafael Nadal, qui devient ainsi le recordman des victoires
Porte d’Auteuil et entre par la même occasion dans
la légende de Roland-Garros et du sport en général.
L’autre fait marquant, c’est bien entendu le triomphe
de Maria Sharapova, une joueuse qui, à force de ténacité
et de courage, a fini par décrocher le seul grand tournoi
du Grand Chelem qui manquait encore à son palmarès.
Enfin, je voudrais souligner les performances de nos
représentants et notamment celles de Jo-Wilfried Tsonga,
Paul-Henri Mathieu, Richard Gasquet et Virginie Razzano.
Côté affluence, environ 467 000 spectateurs ont pris
le chemin du stade Roland-Garros, faisant de notre épreuve
une belle fête populaire. Pour sa part, l’audience télévisée,
plus importante que jamais, a contribué au rayonnement
de notre tournoi, véritable championnat du monde
sur terre battue.
Ce beau tableau ne doit pas faire oublier un problème :
les Internationaux de France ne se sont pas terminés un
dimanche mais un lundi, pour cause d’intempéries.
C’est historique ! La dernière fois que le tournoi avait connu
pareille mésaventure, c’était en… 1973. 15 000 personnes
ont malgré tout finalement pris place le lundi autour du court
Philippe-Chatrier pour assister au succès de Nadal.
Cet incident me convainc un peu plus que pour qu’une telle
manifestation s’épanouisse pleinement, il lui faut un cadre
digne de sa renommée. Aussi un stade modernisé, avec
un court à toit amovible, devient-il une nécessité.
Une priorité, même, pour notre fédération et par conséquent
pour le tennis français. Soyons-en conscients !
Juillet 2012 n TENNIS INFO N° 443 n 3

News
FeD Cup
La France recevra
l’Allemagne
Le tirage au sort des rencontres de la Fed Cup
2013 a été effectué le 6 juin dernier, au Musée
de la FFT à Roland-Garros, par la Française Mary
Pierce. Au premier tour du Groupe mondial II,
les tricolores auront fort à faire en recevant
l’Allemagne, emmenée par ses nombreux
membres du Top 30
mondial : Angelique
Kerber, Andrea
Petkovic, Sabine
Lisicki, Julia
Goerges...
La rencontre aura
lieu les 9 et 10
février prochains.
Les autres matchs
de ce Groupe II :
Espagne-Ukraine,
Argentine-Suède
et Suisse-
Belgique.
JeuX OLYMpIQueS
Flessel en porte-drapeau
En ouverture de la finale Messieurs de Roland-
Garros, opposant Rafael Nadal à Novak Djokovic,
le Court Philippe-Chatrier a accueilli le passage
de relais entre Tony Estanguet, porte-drapeau
français lors des jeux Olympiques de Pékin,
et Laura Flessel, qui conduira la délégation
française à Londres cet été. « Aujourd’hui est
un moment fort agréable, intense en émotions,
car c’est toute une symbolique, déclarait l’épéiste,
championne olympique à Atlanta en 1996, en
recevant le drapeau tricolore des mains de son
prédécesseur. C’est une passation de drapeau,
mais ce sont aussi des milliards de personnes
durant les jeux Olympiques qui vont suivre l’équipe
de France. » Rappelons que les Jeux se dérouleront
du 27 juillet au 12 août prochains, et que le tournoi
de tennis olympique, disputé sur le gazon de
Wimbledon, est à suivre du 28 juillet au 5 août.
4 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Dîner ITF
Des champions A l’honneur
Les champions du monde 2011 ont été mis à l’honneur
lors du traditionnel dîner de l’ITF, organisé au
Pavillon d’Armenonville, le 5 juin dernier. Novak
Djokovic (simple Messieurs), Petra Kvitova (simple
Dames), Bob et Mike Bryan (double Messieurs),
Katarina Srebotnik et Kveta Peschke (double Dames),
Jiri Vesely (simple Garçons), Irina Khromacheva
(simple Filles) et, en tennis en fauteuil, Maikel
Scheffers et Esther Vergeer, figuraient au palmarès.
Le Canadien Lorne Main, 81 ans, a également reçu
une distinction pour l’ensemble de ses succès sur le
circuit senior depuis un quart de siècle.
Le prix “Philippe-Chatrier”, plus haute distinction de
la Fédération internationale, a quant à lui été remis à
l’ancienne joueuse espagnole Arantxa Sanchez
Vicario, triple lauréate des Internationaux de France
(1989, 1994, 1998).

CÉLÉBrATIOn
Rafa a de l’appEtit
Depuis 2005, Rafael Nadal a rarement manqué le rendez-vous avec
la seconde semaine du tournoi. Ce qui signifie, pour lui, qu’il fête
son anniversaire à Paris. Le 3 juin dernier, à Roland-Garros,
le gaucher de Manacor a soufflé ses 26 bougies. Huit jours plus tard,
il soulevait la Coupe des Mousquetaires. Joli cadeau !
rOLAnD-GArrOS
Rencontre au sommet
Lindsay Vonn, championne olympique de descente, était à Roland-Garros
à l’invitation de la FFT. Pour l’occasion, la skieuse américaine s’est fait un
petit plaisir : elle est allée admirer son idole Roger Federer à l’entraînement
et l’a discrètement photographié.
WTA
Cornet sacree
en Autriche
Quatre ans après son premier
titre, à Budapest, Alizé Cornet
a doublé la mise en s’imposant
à Bad Gastein en Autriche.
« C’est mon tournoi préféré ! »,
s’est exclamée Alizé Cornet
après avoir remporté le deuxième
titre de sa carrière. Sur la
terre battue de Bad Gastein, la
protégée de Georges Goven a
conclu en beauté une semaine
parfaite. Qualifiée pour la finale
sans avoir cédé un set sur son
parcours, la 73 e mondiale s’est
imposée face à la 37 e , Yanina
Wickmayer, 7/5, 7/6(1) en 2 h 14.
Disputé sous une chaleur
écrasante, le match a vite tourné
en faveur de la Française, qui a
mené 4-2. Mais la puncheuse
belge a aligné trois jeux pour se
détacher 5-4 à son tour. Solide
et combative, Cornet a alors
gagné trois jeux pour remporter
ce premier set 7/5.
Dans la deuxième manche, Alizé
a de nouveau pris ses distances
5-3 avant de voir Wickmayer
bondir à 6-5. Finalement le
match s’est joué au jeu décisif
où Alizé a été impériale et
victorieuse.
« Je ne suis pas Autrichienne,
mais ici je me sens comme en
étant une, a confié Alizé sur le
site officiel du tournoi. Ce titre
signifie naturellement beaucoup
pour moi, je suis extrêmement
heureuse. » Ce deuxième titre
sur terre battue, quatre ans
après celui de Budapest, est en
effet riche de sens pour Alizé.
B. W.
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 5

Roland Roland-Garros Garros 2012 2011
Historique à

plus d’un titre
L’édition 2012 à peine achevée, le film du tournoi
défile dans nos têtes. Qu’avons-nous vu,
qu’avons-nous retenu ? Des images, des émotions
d’un feuilleton printanier qui capte l’attention des
Français et des téléspectateurs du monde entier durant
15 jours intenses. Au regard de cette cuvée, un mot
revient souvent : historique !
Historique, le 7 e titre remporté en huit participations
par Rafael Nadal face à Novak Djokovic. L’Espagnol
entre ainsi dans la légende des Internationaux de France
en devenant l’homme le plus titré Porte d’Auteuil.
Un record absolu acquis devant un n° 1 mondial qui était
en passe de réaliser un Grand Chelem sur deux ans.
Historique, ce tournoi le restera aussi avec Maria
Sharapova, qui a ajouté à son joli palmarès le seul
tournoi majeur qui lui manquait.
Enfin, historique, la pluie qui s’est invitée, avec
pour conséquence une finale Messieurs jouée sur deux
jours. Ce qui n’était pas arrivé depuis trente-neuf ans !
Plongée dans une édition où la terre n’a cessé de
trembler, au rythme des exploits de Nadal, Djokovic,
Federer, Tsonga, Sharapova et Errani, notamment.
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 7

Roland Roland-Garros Garros 2012 2011
Simple meSSieurS
Nadalégend
En remportant son septième titre à Roland-Garros, Rafael Nadal a ajouté un chapitre
à sa légende. Et il y a fort à parier qu’il continuera de l’écrire encore longtemps…
Jamais personne, avant Rafael
Nadal, n’avait dominé à tel
point le simple Messieurs des
Internationaux de France.
Depuis sa première séance
d’entraînement parisienne le jeudi 19 mai
2005 – à 19 heures sur le court Suzanne-
Lenglen face à Ivo Karlovic –, jusqu’à la
double faute frappée par Novak Djokovic
le lundi 11 juin 2012 – à 14 h 02 sur le
court Philippe-Chatrier – , “Rafa” a remporté
52 de ses 53 matchs ! La victoire
dans cette dernière finale face au n° 1
mondial, remportée 6/4, 6/3, 2/6, 7/5 en
3 h 50 et deux jours, lui a permis d’asseoir
plus encore son pouvoir.
En remportant le tournoi pour la
7 e fois, il a dépassé Björn Borg et ses six
succès. Dans toute l’histoire du tennis
masculin, personne n’a fait mieux qu’un
septuplé* en Grand Chelem. Depuis
1968 et le début de l’ère open, seuls Pete
Sampras à Wimbledon et Rafael Nadal
à Roland-Garros, donc, ont réussi cet
Après sa 7 e victoire à Roland-Garros, Rafael
Nadal étreint son oncle et entraîneur Toni.
8 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
exploit majuscule. Ce record serait peutêtre
déjà enterré si, en 2009, les genoux
meurtris, “Rafa” n’avait pas subi en huitièmes
de finale son seul revers parisien
face à un Robin Söderling de gala… Trois
ans plus tard, cette défaite ressemble
vraiment à un accident de parcours.
Car cette année, le Taureau de Manacor
est apparu comme le seul maître de
la terre. D’Indian Wells 2011 à l’Open
d’Australie 2012, Novak Djokovic l’avait
dompté lors de sept finales consécutives,
dont celles de Madrid et Rome sur
terre battue, puis celles de Wimbledon,
de l’US Open et de Melbourne. Mais ce
printemps, le n° 2 mondial a repris la
main. Vainqueur d’un huitième titre à
Monte-Carlo, d’un septième titre à Barcelone,
d’un sixième à Rome, l’Espagnol
a ensuite atteint la finale à Paris, sans
perdre une seule manche ! Et s’il s’est fait
une frayeur en cédant le 3 e set à Djokovic
ce dimanche 10 juin, Nadal a su boucler
l’affaire en s’accrochant à sa nouvelle tac-
tique : « Je suis très heureux de la manière
dont j’ai joué aujourd’hui, parce que j’ai
été beaucoup plus agressif. Comme lors
des deux premiers sets hier ».
Jusqu’où ira donc cet incroyable gaucher
? Déjà riche de onze titres en Grand
Chelem, comme Borg et Rod Laver,
“Rafa” semble taillé pour remporter
encore quelques majeurs, notamment
Porte d’Auteuil. Car à 26 ans, il semble
entrer dans ses meilleures années. Et son
humilité jamais feinte peut lui permettre
de renverser des montagnes. « Je l’ai déjà
dit, je le répète, (que ce soit le septième
titre) c’est accessoire. Ce qui était important
pour moi, c’était de gagner le tournoi,
a-t-il expliqué. D’une manière générale,
j’ai bien réussi au cours des huit dernières
années sur terre battue. Parce que
j’ai travaillé très dur pendant toute ma
vie. Parce que mon jeu s’adapte très bien à
cette surface. Parce que mon déplacement
est adapté à cette surface. Au niveau
mental, sur terre battue, c’est sans doute
un aspect très important, je suis très fort
sur cette surface, parce qu’il faut courir,
souffrir, avoir plus de tactique. Et aussi
parce que j’ai toujours peur de perdre.
Tous les jours, quel que soit l’adversaire,
je rentre sur le court avec énormément
de respect pour lui, sachant que je peux
gagner ou que je peux perdre. » Le voici
donc, le moteur de Nadal : la peur de
perdre. Pas sûr que cela rassure ses futurs
adversaires. Surtout ceux qui croiseront
sa route sur sa terre battue chérie…
Benjamin Waldbaum
* Le Français Max Decugis a gagné huit fois
le majeur parisien entre 1903 et 1914, mais
le tournoi n’était pas encore international.
William Renshaw a conquis sept Wimbledon
de 1881 à 1889. Richard Sears a remporté
sept US Open de 1881 à 1887, dont quatre en
ne disputant que la finale.

aire !
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 9

Roland Roland-Garros Garros 2012 2011
Nadal seul sur terre
En s’imposant à Roland-Garros, Rafael Nadal est devenu l’homme le plus titré
de l’histoire du tournoi. Il bat ainsi le record du Suédois Björn Borg, qui avait gagné
à six reprises Porte d’Auteuil. Voici en images les sept consécrations de l’Espagnol.
2010
Nadal bat le Suédois
Robin Söderling
6/4, 6/2, 6/4
10 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
2005
Nadal bat l’Argentin
Mariano Puerta
6/7, 6/3, 6/1, 7/5
2007
Nadal bat
Roger Federer
6/3, 4/6, 6/3, 6/4
2011
Nadal (ici avec
Jim Courier) bat
Roger Federer
7/5, 7/6, 5/7, 6/1.
2012
Nadal bat le Serbe
Novak Djokovic
6/4, 6/3, 2/6, 7/5
2008
Nadal bat
Roger Federer
6/1, 6/3, 6/0
2006
Nadal bat le Suisse
Roger Federer
1/6, 6/1, 6/4, 7/6

Roland Roland-Garros Garros 2012 2011
Simple DameS
Le voyage de
12 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Le succès de Maria
Sharapova à Paris est
l’aboutissement d’un
long parcours, pendant
lequel la Russe, désormais
n° 1 mondiale, a toujours
cru en ses chances.
La fin du voyage a été théâtrale.
À l’instant où elle a remporté
Roland-Garros en battant
Sara Errani en finale (6/3, 6/2),
Maria Sharapova s’est agenouillée
sur la terre battue. Elle n’a pas été terrassée
par la violence du choc, elle ne s’est
pas effondrée. Elle a juste plié ses longues
jambes avec grâce et précaution, rejeté la
tête en arrière et écarté les bras, comme
pour prendre la pose. Après une longue
quête, Maria Sharapova a atteint son but.
« Ce fut un long périple, avoue-t-elle.
C’est irréel, c’est le moment le plus extraordinaire
que j’aie jamais vécu au cours
de ma carrière. Je n’ai jamais pensé que
je pourrais vivre cela. Quand j’ai gagné
Wimbledon, à 17 ans, j’ai pensé que ce
serait le plus beau moment de toute ma
carrière, et quand je suis tombée à genoux
aujourd’hui, je me suis rendu compte à
quel point cette occasion était spéciale, et
même au-delà ».
Car Maria vient de loin. Tout au
long de son parcours, on retrouve les
alentours de Tchernobyl, où vivait sa
famille avant la catastrophe, les steppes
de la Sibérie où elle est née, les rivages
de Sotchi, une cité balnéaire au charme
suranné, où elle a appris le tennis...
Douée, la jeune fille s’est aussi exilée à
9 ans en Floride dans l’académie Bollettieri.
Endurcie à la Russe, ambitieuse à
l’Américaine, la demoiselle a connu un
début de carrière météorique. En 2001,
elle dispute son premier match professionnel,
à 14 ans seulement. Trois ans
plus tard, elle règne sur Wimbledon et

Maria
devient n° 1 mondiale à 18 ans. Ensuite
viennent les lauriers de l’US Open en
2006 et de l’Open d’Australie en 2008.
Au fil des saisons, Sharapova devine
que seule la réussite sur terre battue
la consacrera définitivement comme
une immense championne, ayant remporté
les quatre levées du Grand Chelem.
Mais cette attaquante de fond de
court a dû apprendre les secrets du jeu
sur terre, car de prime abord, elle s’y
sent comme « une vache sur la glace ».
Armée de son goût de la compétition et
de son professionnalisme, elle produit
peu à peu les efforts nécessaires pour
dénicher les clés du succès à Paris.
D’année en année, on la voit donc
travailler son déplacement, arrondir les
balles, faire preuve de patience, tenter
de timides glissades, bref s’approcher
de la bonne formule. Deux fois demifinaliste
(en 2007 et 2011), elle réussit
son pari cette année, où affûtée et
appliquée, elle écrase la concurrence,
ne perdant qu’un set tout au long de la
quinzaine (face à Zakopalova en huitièmes
de finale).
Si sa beauté et sa notoriété l’ont souvent
transformée aux yeux des fans en
une autre Anna Kournikova, son amour
du tennis et son caractère lui apportent
aujourd’hui une dimension bien supérieure.
Maria n’est pas une comète.
Elle n’a rien de superficiel. La Russe est
une championne de très grande envergure.
« J’ai eu des bas dans ma carrière
et j’aurais très bien pu dire : “Ça va ! Je
suis célèbre, j’ai de l’argent, j’ai gagné
des tournois du Grand Chelem, j’arrête”,
reconnaît-elle. Mais quand vous aimez
quelque chose, vous vous levez le matin,
et même si ça gèle dehors, même si ce
jour-là vous n’avez pas vraiment la foi,
que vous vous sentez toute petite, il suffit
de ne pas écouter ces petites voix, et
on peut faire de très grandes choses ».
Comme arriver au bout de sa quête par
exemple. Thibaut Fraix-Burnet
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 13

Roland-Garros 2012
Bilan français
Le plein
d’émotions
14 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
1
De la “perf” de Virginie Razzano
à l’exploit inachevé de Jo-Wilfried Tsonga,
les Français ont fait vibrer Roland-Garros.
Résumé d’une quinzaine riche
en émotions fortes.
Le tennis est un sport à la cruauté unique. N’existe-til
pas une dramaturgie spécifique à ce jeu, dont l’intensité
dépasse celle des autres sports ? En dressant
le bilan français, on serait tenté de dire que les
plus grandes satisfactions sont venues de Paul-Henri
Mathieu et de Virginie Razzano. Et que la plus grande déception
est venue de Jo-Wilfried Tsonga. Parce que ces trois-là ont disputé
trois combats homériques, en fin de soirée, sur le court Philippe-Chatrier.
Et seuls les deux premiers ont gagné…
“Paulo” a fait chavirer les cœurs en dominant John Isner
(n° 10) au deuxième tour (6/7 (2), 6/4, 6/4, 3/6, 18/16 en 5 h 41).
Éloigné des courts quinze mois en raison d’une opération lourde
au genou gauche, PHM a fait davantage que remporter le plus
long match de l’histoire disputé à Roland-Garros sur un seul
jour. Dire qu’on le croyait perdu pour le tennis... « J’ai du mal
à me rendre compte que j’ai gagné, a lancé le héros à l’adresse de
14 000 spectateurs conquis. J’ai puisé au plus profond de moimême
». Avant de lâcher : « Je suis content d’avoir vengé Nicolas
(Mahut). » Comme John Isner à Wimbledon en 2010, Mathieu,
épuisé, n’a pas été plus loin. Son troisième match en cinq sets de
suite, face à l’Espagnol Marcel Granollers, lui a été fatal…
Virginie Razzano a connu le même phénomène de décompression.
Deux jours avant “Paulo”, “Nini” avait, elle aussi, enflammé
le “Chatrier”, en faisant tomber l’une des favorites du tournoi,
Serena Williams (n° 5). C’était la première fois de sa carrière que
l’ancienne n° 1 mondiale perdait au premier tour d’un tournoi du
Grand Chelem ! L’événement était d’autant plus surprenant que
l’Américaine avait mené 5 points à 1 dans le tie-break du deuxième
set. Malgré sept balles de match manquées, Virginie a eu
le dernier mot (4/6, 7/6 (5), 6/3). Un an après la disparition tragique
de son compagnon, la Nîmoise obtenait « la plus belle victoire
de (s)a carrière ». Avant de chuter au deuxième tour face à
Arantxa Rus, donc. Mais qu’importe.

2
Pour Paul-Henri, pour Virginie, mais aussi pour Richard Gasquet,
huitième de finaliste comme l’an passé, pour Mathilde
Johansson, Nicolas Mahut et Nicolas Devilder, présents pour
la première fois au troisième tour (l’Angevin a même chipé un
set à Roger Federer), le bilan est donc très positif. Mais le tournoi
des Français restera bien sûr marqué par les fameuses quatre
balles de match manquées par Jo-Wilfried Tsonga, en quarts de
finale, face à Novak Djokovic. Comment ne pas parler de désillusion
? Et pourtant… Jamais on n’avait vu le n° 1 français évoluer
à un tel niveau sur terre battue. En huitièmes de finale, “Jo”
s’était arraché pour battre Stanislas Wawrinka en cinq sets et
deux jours. En quarts, on a vu le meilleur de Tsonga. À quatre
reprises donc, dans le quatrième set, il a tutoyé l’exploit. Celui de
faire chuter le n° 1 mondial, l’homme qui détenait alors les trois
derniers titres du Grand Chelem. Las, habité par une confiance
absolue, le Serbe a parfaitement négocié ces balles de match.
Mais la défaite de Jo (6/1, 5/7, 5/7, 7/6 (6), 6/1 en 4 h 09) avait
des allures de triomphe. Oui, Tsonga a vraiment les capacités de
remporter un jour, un tournoi du Grand Chelem.
Ces fameuses balles de match ont aussi tourné dans le bon
sens pour le tennis français. Stéphane Houdet a en effet été par
deux fois à un point de la défaite en finale du tennis en fauteuil,
face au Japonais Shingo Kunieda. Mais il a fini par l’emporter,
pour célébrer de la plus belles des manières son nouveau statut
de n° 1 mondial : un premier sacre en Grand Chelem. « Les dieux
étaient avec moi aujourd’hui, a reconnu Stéphane. J’ai pensé à Jo
(Tsonga) et je me suis dit que j’allais faire une Djokovic. » Qui a
dit que le tennis était cruel ? Guillaume Baraise
5
3
1. Jo Tsonga a fait trembler Novak Djokovic.
2. Paul-Henri Mathieu est de retour. Trois matchs en cinq sets,
dont un succès épique contre John Isner, l’ont montré.
3. La joie intense de Virginie Razzano, première tombeuse
de Serena Williams au 1er tour d’un Grand Chelem.
4. Richard Gasquet dégoûté après sa défaite contre Andy Murray.
5. Nicolas Mahut garde le sourire malgré son élimination en quatre
sets par Roger Federer. Il était au 3e tour à Paris pour la 1re fois.
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 15

Roland Roland-Garros Garros 2012 2011
Palmarès 2012
Simple Messieurs
Novak Djokovic, finaliste, et Rafael Nadal, vainqueur
Double Dames
Roberta Vinci et Sara Errani
16 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Double Mixte
Sania Mirza et Mahesh Bhupathi
Simple Dames
Maria Sharapova, lauréate, et Sara Errani, finaliste
Double Messieurs
Max Mirnyi et Daniel Nestor

Trophée des Légendes Perrier
Hommes – 45 ans
Carlos Moya et Albert Costa
Tennis en fauteuil
Simple Juniors Filles
Anna Schmiedlova, finaliste, et Annika Beck, vainqueur
Double Juniors Filles
Daria Gavrilova et Irina Khromacheva
Hommes + 45 ans
Patrick et John McEnroe
L’ensemble des lauréats et des finalistes des épreuves de tennis en fauteuil
Double Juniors Garçons
Andrew Harris et Nick Kyrgios
Simple Juniors Garçons
Filip Peliwo, finaliste, et Kimmer Coppejans, vainqueur
Dames
Martina Hingis, A. Sanchez, Lindsay Davenport
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 17

Roland-Garros 2012
Les échos du Stade
Les Internationaux de France, c’est aussi une actualité qui se déroule
hors du court, côté jardin. L’espace de trois semaines, le stade de la Porte d’Auteuil
accueille maintes choses. En voici quelques échos.
Une équipe
verte au top
Afin de renforcer les actions
et d’améliorer encore les résultats
en terme d’environnement, une
nouveauté a vu le jour cette année
à Roland-Garros : l’Équipe verte.
Cinq binômes itinérants
ont sillonné le stade durant
les deux semaines du tournoi pour
répondre aux interrogations
des spectateurs et les sensibiliser
aux différentes initiatives de la FFT.
Un Tennis Club
pour tous !
Le lundi 28 mai, Jean Gachassin
a inauguré le Tennis Club de Roland-
Garros. Saluant « une bonne idée »,
le président de la FFT s’est félicité
de la création de cet espace, animé
par des permanents de la fédération,
qui propose minitennis et Beach
Tennis ainsi que des ressources
permettant de tout savoir sur
la pratique du tennis en France.
18 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Journée des présidents
La FFT a invité 4 000 présidents de club accompagnés, soit 8 000 personnes,
sur le court Suzanne-Lenglen le premier lundi du tournoi. Un accueil extrêmement
attentif leur a été réservé, avec un programme sportif de joueurs français
sur le court. Selon la tradition inaugurée lors de son élection, Jean Gachassin
s’est adressé aux présidents de club à la fin du premier match.
Inoubliable !
La Journée des enfants de Roland-
Garros restera longtemps dans les
mémoires des 140 jeunes venus avec
les associations Tennis en liberté,
d’Isabelle Demongeot, Fête le mur,
de Yannick Noah, et avec le dispositif
Soyez sport. Après avoir assisté aux
démonstrations des champions dans
l’ambiance électrique concoctée
par Bob Sinclar et Big Ali, ils sont
descendus sur le court pour une photo
de groupe. Cerise sur le gâteau,
ils ont ensuite été accueillis par Jean
Gachassin et Jean-Luc Ténédos, chargé
de mission actions éducatives, sociales
et solidaires à la FFT, pour un goûter
dans le prestigieux cadre du restaurant
Le Roland-Garros. Une journée qui
va aiguiser leur appétit de tennis !

Les faucons
de Roland
À l’occasion du tournoi
2011, pour faire fuir les
nuisibles que sont les
pigeons (déjections et
déviations de trajectoire
de balles), la FFT avait
misé sur des hautparleurs.
Cette année,
elle a utilisé une méthode
écologique et efficace
en appelant à la rescousse
le fauconnier Ludwig
Verschatse et ses oiseaux
de proie. Une méthode
qui a fait ses preuves
depuis longtemps à
Wimbledon. Selon le
fauconnier, l’effet a été
immédiat : « A notre
arrivée, il y avait une
trentaine d’individus
sédentaires, qui sont
partis depuis ».
JoURnÉe de La femme
Terre battue rose
Le jeudi 7 juin, le public a découvert le court numéro 1 badigeonné d’une terre battue
rose créée pour l’occasion. Effet visuel garanti ! Sur cette surface éphémère, et sous
les yeux de Chris Evert, septuple vainqueur du simple Dames porte d’Auteuil, deux
rencontres du Trophée des Légendes-Perrier féminin ont été disputées. D’autre part,
un Village de la Femme a été exceptionnellement monté sur le court n° 4. Entièrement
dédié à la gent féminine, il a offert aux visiteuses des espaces de bien-être et de
détente : massages, bar à brushing, bar à ongles, bar à cocktail Tropicana.
Jazz à Roland
Événement total, Roland-Garros,
c’est aussi du jazz et du blues.
Le musée de la FFT a accueilli
dans ses murs successivement
le bassiste Kyle Eastwood, l’harmoniciste
Jean-Jacques Milteau
(photo ci-contre), les pianistes
André Manoukian et Laurent de
Wilde, ainsi que la chanteuse
Malia. Par ailleurs, le musée a
accueilli une soirée, dédiée aux
élus fédéraux, placée sous le
signe de la musique “gitane”.
Éternels dirigeants
Comme chaque année, le tournoi est
l’occasion de recevoir l’assemblée générale
de l’Amicale des anciens présidents de ligue,
présidée par Jacques Dürr. 2012 n’a pas
dérogé à la règle. Le président de la FFT,
Jean Gachassin, et son secrétaire général
Daniel Hette, n’ont pas manqué de saluer
cette auguste assemblée.
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 19

Roland-Garros 2012
Pékin mode tournoi
Un court de tennis
en terre battue,
deux écrans géants
pour suivre les matchs
en direct, un village
dédié aux relations
publiques, une
« zone d’expérience »
consacrée à des
animations… Non,
la scène ne se passe
pas à Paris mais en
Chine. C’était le
samedi 2 juin, début
de L’opération
« Roland-Garros à
Pékin », première du
genre… La Chine
s’éveille au tennis et la
Fédération française
Un open ouvert à tous !
L’an dernier, la FFT avait invité des personnes en
situation de handicap à recenser les points noirs de
Roland-Garros en termes d’accessibilité. Cette année,
sous le regard du président Jean Gachassin, douze
d’entre elles ont pu constater que le dossier avait
bien avancé. Prises en charge à la Porte d’Auteuil par
la navette pour personnes à mobilité réduite, elles
ont ensuite emprunté le nouvel ascenseur du court
Suzanne-Lenglen, ont constaté, parmi de nombreuses
réalisations, les réaménagements des courts annexes…
et n’ont pas manqué de signaler de nouvelles pistes
d’amélioration de l’accessibilité pour l’avenir.
La Clé ferme la porte
Le mercredi 30 mai, sur le
court n° 1, Arnaud Clément
a joué sa dernière balle à
Roland-Garros, face au Belge
David Goffin. Après quinze ans
de présence Porte d’Auteuil,
l’ancien n° 10 mondial a avoué
qu’il avait « du mal à être
20 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
de tennis, avec ses
partenaires Lacoste,
Longines et Peugeot,
ne désire rien de plus
que l’accompagner.
« Roland-Garros à
Pékin » a connu un
succès retentissant
avec 100 000
visiteurs recensés !
triste » et était « heureux
d’avoir vécu tout cela pendant
si longtemps ». Présent
au côté de Guy Forget pour un
hommage, Jean Gachassin
a salué « un champion mais
aussi un homme qui a un
cœur gros comme ça ».
des dTn unis
l’occasion des Internationaux
À de France, l’association
des directeurs techniques
nationaux s’est réunie à
Roland-Garros à l’invitation
de Patrice Hagelauer,
le directeur technique national
de la Fédération française
de tennis. Venus d’une trentaine
de sports différents,
tous ces DTN ont pu échanger sur
leurs pratiques et resserrer
les liens au sein de la grande
famille du sport français.

Vous n’êtes pas encore licencié
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ALSACE 03 88 27 99 00 • AUVERGNE 04 73 44 26 26 • BOURGOGNE 03 80 68 24 00 • BRETAGNE 02 97 25 15 07 • CENTRE 02 54 51 23 10 • CHAMPAGNE 03 26 85 36 70 • CORSE 04 95 34 92 00
CÔTE D’AZUR 04 97 25 76 80 • C.B.B.L. (CÔTE BASQUE-BÉARN-LANDES) 05 58 90 96 00 • DAUPHINÉ-SAVOIE 04 76 84 28 70 • FLANDRES 03 20 81 87 30 • FRANCHE-COMTÉ 03 81 50 27 18
GUYENNE 05 57 35 01 10 • LANGUEDOC-ROUSSILLON 04 67 63 40 36 • LIMOUSIN 05 55 31 80 00 • LORRAINE 03 83 67 60 10 • LYONNAIS 04 78 27 37 97 • MIDI-PYRÉNÉES 05 62 72 32 00
NORMANDIE 02 31 14 48 90 • PAYS DE LA LOIRE 02 51 37 51 89 • PICARDIE 03 22 33 76 70 • POITOU-CHARENTES 05 49 09 02 09 • PROVENCE 04 42 28 19 40 • ÎLE-DE-FRANCE : ESSONNE 01 69 46 61 31
HAUTS-DE-SEINE 01 41 39 84 00 • PARIS 01 44 14 67 89 • SEINE-ET-MARNE 01 60 05 91 91 • SEINE-SAINT-DENIS 01 48 19 93 10 VAL-DE-MARNE 01 43 39 85 58 • VAL-D’OISE 01 34 14 95 00
YVELINES 01 30 54 51 12 • DOM-TOM : GUADELOUPE 05 90 90 90 97 • GUYANE 05 94 28 20 50 • MARTINIQUE 05 96 51 08 00 • NOUVELLE-CALÉDONIE 00 687 28 46 29 • RÉUNION 0262 28 62 62
FFT / Direction Direction Direction des Activités fédérales / Direction de la Communication et du Marketing.

Roland Garros 2012
Album de terre
Novak Djokovic
22 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Roger Federer et David Goffin
J.-W. Tsonga, Jean Gachassin, François Jauffret

Maria Sharapova
Rafael Nadal
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 23

Roland Garros 2012
Prénom Nom
Rafael Nadal
Serena Williams
24 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Richard Gasquet
Novak Djokovic

Jo-Wilfried Tsonga
Sara Errani
Roger Federer
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 25

Roland Garros 2012
Stéphane Houdet
26 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Maria Sharapova
David Ferrer
Rafael Nadal, Novak Djokovic

Sur le circuit ➧ ATP 250
NICE
Simon a conquis Nice
Pour la seconde année
consécutive à l’Open de Nice
(20-26 mai), le titre a été
remporté par Nicolas Almagro.
Mais l’événement, ce fut
la première participation de
Gilles Simon à ce tournoi
organisé dans sa ville natale,
qui a ravi le public niçois.
28 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Le comble, pour un tournoi qui se
déroule sur les rives de la Méditerranée
: le seul point noir de la semaine
aura été la pluie ! Si l’Open Nice Côte
d’Azur 2012 a permis d’ancrer encore un
peu plus l’événement dans le cœur des
Niçois (20 000 spectateurs se sont déplacés
au cours de la semaine), les deux premiers
jours (dimanche et lundi) n’ont permis
de disputer quasiment aucune balle !
« La pluie nous a porté préjudice, c’est sûr,
admet Jean-François Caujolle, le directeur
du tournoi. Mais malgré tout il y a eu
un beau tournoi et une belle finale, avec
comme vainqueur un vrai grand joueur de
terre battue ».
Nul ne le contredira, car Nicolas
Almagro, vainqueur pour la seconde
année consécutive (et donc toujours
invaincu en huit matchs sur le central de
Nice !), a joué tout au long de la semaine
Nicolas Almagro (à g.) a battu Brian Baker en finale (6/3,
6/2). La remise des prix s’est effectuée en présence,
notamment, de Daniel Hette, secrétaire général de la FFT.
un tennis de rêve. L’Espagnol s’est imposé
sans perdre un seul set – hommage soit
d’ailleurs rendu à Édouard Roger-Vasselin
qui, bien que s’inclinant au deuxième
tour, fut celui qui inquiéta le plus Almagro
(défaite 7/6, 6/4).
Simon a tout donné
Dans le clan français, Gaël Monfils,
bénéficiaire d’une wild-card, était très
attendu. Hélas, “La Monf” est tombé à
Nice sur un joueur en état de grâce, la
véritable révélation du tournoi : Brian
Baker. Ancien finaliste de Roland-Garros
juniors, cet Américain écarté des terrains
pendant six ans en raison de multiples
blessures, a atteint la finale après
être sorti des qualifications. Attention, il
devrait rapidement refaire parler de lui !
Du côté de Monfils, la déception était
d’autant plus forte que le Français avait
ressenti une vive douleur au genou qui
« ne lui permettait pas de courir ». Après
une IRM, il fut hélas contraint de déclarer
forfait pour Roland-Garros.

Heureusement pour le tennis français,
Gilles Simon, qui jouait pour la première
fois dans sa ville natale, était là. Le
Niçois a réalisé une très belle semaine
en atteignant les demi-finales. Après des
victoires sans bavure contre Dimitrov
et Bellucci, “Gillou” est tombé face à un
Almagro qui estimait avoir « disputé le
meilleur match de sa saison » (6/1, 6/3).
« Il a fait un match extraordinaire, et s’il
avait été un tout petit peu moins bon, je
pense qu’on aurait vu une tout autre partie
», estimait pour sa part le Français,
qui se félicitait de son « bon tournoi ».
Le public niçois aura d’ailleurs le bonheur
de revoir Simon à l’œuvre au moins
les deux prochaines années, puisque
celui-ci s’est engagé contractuellement.
« Il a particulièrement apprécié le tournoi,
souligne Caujolle. Pour nous, pour
les sponsors, pour la métropole Nice
Côte d’Azur, il était important que Gilles
soit là. C’est le joueur emblématique du
tournoi. »
Faire encore mieux en 2013
À l’issue de l’épreuve, Jean-François
Caujolle se félicitait donc de la réussite
d’un tournoi qu’il espère faire grandir
encore davantage l’année prochaine.
3 queSTiONS À…
« Pour 2013, nous avons deux défis.
D’abord faire aussi bien, ou mieux, en
terme de plateau sportif. Pour ça, je ne
me fais pas de souci, car les joueurs qui
viennent à Nice apprécient particulièrement
le tournoi et nous disent qu’ils
reviendront l’année prochaine. Le second
défi est au niveau du public. On essaiera
d’être encore plus actif, d’aller dans les
clubs, d’attirer davantage de gens. Car ces
choses-là se font petit à petit. On voit déjà
que le grand public bouge plus, mais il
faut que ça continue. »
En concurrence directe avec la Coupe
du Monde des Nations, qui se dispute
la même semaine en Allemagne,
à Düsseldorf, l’Open Nice Côte d’Azur
devrait bénéficier dès l’année prochaine
de circonstances plus favorables.
« Düsseldorf va devenir en 2013 un ATP
250, comme nous, explique Caujolle.
Donc on pourra lutter désormais à armes
égales. Et je pense qu’on aura beaucoup
plus d’atouts qu’eux pour attirer des
joueurs. » Il suffit d’écouter les paroles
de la tête de série numéro 1 du tournoi,
John Isner, pour être définitivement
convaincu : « Je ne regrette vraiment pas
d’être venu, l’organisation était excellente.
Je reviendrai ! » Arthur Pralon
Jean-Louis Pitzini : “Un esprit tennis”
Le président de la ligue de Côte d’Azur se réjouit que le
tennis soit si profondément ancré dans sa région.
1
La ligue de Côte d’Azur est très active, avec
un nombre de licenciés et de tournois importants.
À quoi attribuez-vous cette réussite ?
En Côte d’Azur le tennis est culturel. On a plusieurs clubs centenaires,
il y a beaucoup de courts, notamment en terre battue. En fait il y a toujours eu
un esprit tennis. L’anecdote marquante, c’est le fait que dans notre ligue,
il a y a davantage de licenciés tennis que de licenciés foot (environ 46 000
contre 43 000).
Dans quelle mesure la ligue est-elle impliquée
dans l’organisation de l’Open Nice Côte d’Azur ?
2 C’est une collaboration à trois, avec la Fédération. Ainsi, nous menons
des opérations pour promouvoir le tournoi, en faisant venir des jeunes joueurs.
Cette coopération existait déjà du temps de l’ancien Open de Nice, mais elle
se renforce chaque année. Et nous organisons aussi beaucoup d’autres
événements internationaux.
Justement, le quart de finale de Coupe Davis
à Monte-Carlo, les tournois de Cagnes-sur-Mer,
3 de Beaulieu… Tous ces événements favorisent-ils
le développement du tennis dans la région ?
Tous nos tournois se portent bien et sont désormais ancrés régionalement.
Ce sont de vraies vitrines, à la fois pour le tennis masculin, le tennis féminin,
le haut niveau, les tournois ITF, les Futures, les juniors... Et on a en
permanence des demandes d’organisation de nouveaux tournois !
CHALLENGEr
BorDEAux
Des Bleus
discrets
Pour la première fois, aucun Français n’a disputé
les demi-finales du BNP Paribas Primrose,
du 12 au 20 mai. une déception pour le
public qui a vu la victoire d’un jeune Slovaque,
Martin Klizan, en simple comme en double.
Cette année, on rêvait d’un Français
ou d’un membre du club en finale »,
explique Jean-Baptiste Perlant,
directeur du tournoi. Hélas, son souhait n’a
pas été exaucé. Malgré onze Tricolores dans
le tableau final, aucun n’a réussi à se hisser
en finale, ni dans le dernier carré. « Une première
en cinq éditions », remarquait Perlant.
Le vétéran Gicquel (189 e à 35 ans !), double
tenant du titre (2009, 2011) a chuté dès les
8 es (6/3, 7/5) face à Nicolas Mahut, qui a
pratiqué avec brio le service-volée. Mais ce
dernier s’est ensuite incliné face au futur
finaliste Teymuraz Gabashvili, ancien 59 e
mondial (6/4, 6/3). La tête de série n°1,
Jérémy Chardy, a échoué quant à lui dès le
deuxième tour (6/2, 4/6, 6/3), contre le futur
vainqueur Martin Klizan.
Également membre de la Villa Primrose,
Benoît Paire (tête de série n° 3), finaliste
à Belgrade début mai, est tombé d’entrée
contre son compatriote Florent Serra (6/1,
2/6, 6/4). Quant à Paul-Henri Mathieu,
invité par les organisateurs, il n’a pu résister
au Tchèque Lukas Rosol en quarts (6/4,
6/1). « Je manquais de rythme, je jouais
un peu court et lui prenait la balle tôt. J’ai
mal démarré parce que j’ai encore du mal à
pousser sur les jambes. Depuis le début de
la saison sur terre battue, c’est plus difficile.
Je voudrais que ça revienne plus vite. »
Enfin, Arnaud Clément, souffrant du mollet,
a dû déclarer forfait après le 1 er tour, pour se
préserver en vue de Roland-Garros.
Martin Klizan, lui, s’est montré irrésistible.
« C’est un beau vainqueur », a commenté le
directeur du tournoi. À 22 ans, le Slovaque
(97 e ) s’impose comme le joueur à suivre
dans les prochains mois. Gaucher, doté
d’une frappe très puissante, il réalise une
saison très prometteuse sur terre. Finaliste à
Prague début mai en simple et en double, il
avait déjà remporté les tournois Challengers
de Rabat et de Marrakech en avril. Vainqueur
du Russe qualifié Gabashvili en finale,
Klizan, entraîné par l’ancien n° 6 mondial
Karol Kucera, a aussi remporté la finale du
double avec son compatriote Zelenay face
à la paire Olivier Charroin/Jonathan Marray.
Impressionnant. S. M.
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 29

Sur le circuit ➧ WTA
StraSbourg
Des Tricolores en verve
Si la victoire de Francesca Schiavone était attendue aux IS (19-26 mai), le comportement
des Françaises a été la bonne surprise, avec une Alizé Cornet finaliste.
Elles n’étaient finalement que quatre
dans le tableau final des Internationaux
de Strasbourg (IS) et personne
ne donnait cher de leur peau. Il
faut dire que le passé des joueuses françaises
présentes en Alsace ne plaidait pas
en leur faveur. Alizé Cornet, Pauline Parmentier,
Stéphanie Foretz-Gacon et Virginie
Razzano n’avaient en effet jamais
passé jusque-là le 2 e tour du tournoi strasbourgeois.
Pour les deux premières, respectivement
finaliste et demi-finaliste, la
semaine a été en tout point réussie.
À tout seigneur, tout honneur, Alizé
Cornet est celle qui a connu le parcours
le plus surprenant. Finaliste combative et
malheureuse face à la favorite, Francesca
Schiavone (6/4, 6/4), la Niçoise a constamment
progressé au fil des jours. Hésitante
lors des deux premiers tours, Cornet a
su imposer son style à ses adversaires. La
Biélorusse Olga Govortsova, l’Israélienne
30 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Shahar Peer, l’Espagnole Anabel Medina
Garrigues, pourtant triple vainqueur à
Strasbourg et grande spécialiste de la
terre battue, et enfin Pauline Parmentier,
n’ont rien pu faire pour lui barrer la route
de la finale.
« Une grande réussite »
Battue cette année par la gagnante de
Roland-Garros en 2010, elle nourrissait
quelques regrets mais pouvait aussi
savourer ce superbe parcours et sa première
finale depuis sa victoire à Budapest
en 2008. « C’était une belle finale, le public
était derrière moi et je me suis régalée. On
a tout donné et Francesca a mérité sa victoire.
Elle a un jeu atypique et c’est une
grande joueuse de terre battue, confiaitelle.
J’ai produit un bon niveau de jeu mais
j’ai un peu de regrets. Notamment dans le
2 e set où j’ai eu des opportunités. Je me suis
battue 10 heures pour arriver en finale et
alizé Cornet et
Francesca Schiavone
c’est donc un échec de ne pas l’avoir gagnée.
Mais je prends cette semaine comme une
grande réussite pour moi et mon tennis. »
Pauline Parmentier avait, elle, bien mal
commencé la semaine. Présente lors du
tirage au sort, la Nordiste avait hérité du
pire avec l’Allemande Sabine Lisicki, tête
de série n° 1 et présentée comme la plus
grande rivale de Francesca Schiavone.
Peu importe sa hauteur, l’obstacle a été
passé sans encombre. Comme les suivants
: Sa copine Stéphanie Foretz-Gacon
et la Russe Alexandra Panova. En jambes,
elle a même offert un jeu attrayant au
public alsacien et ce, jusqu’à sa demifinale
perdue devant Alizé Cornet. « Il y
a beaucoup de choses positives à retirer de
ma semaine à Strasbourg, mais il va me
falloir un peu de temps pour digérer la
déception de ne pas atteindre la finale »,
soulignait la licencié du TC Paris.

Les deux autres Tricolores ont également
été loin de démériter. Stéphanie
Foretz-Gacon avait sorti la Britannique
Elena Baltacha avant de subir la loi de
Pauline Parmentier dans le premier choc
franco-français de la semaine. « Ç’a été une
bataille mais Pauline a été plus solide »,
admettait-elle, toujours souriante.
Schiavone retrouve le plaisir
de la victoire
Arrivée malade à Strasbourg, Virginie
Razzano s’est arrêtée au 2 e tour face à
la Japonaise Ayumi Morita après avoir
réussi la performance d’éliminer l’Espagnole
Maria José Martinez Sanchez.
« Je suis satisfaite de mon tournoi car
par rapport à mon état, je n’ai pas jeté
l’éponge alors que j’étais presque K.O. Si
je continue, il va se passer des bonnes
choses pour moi. »
ILS ONT DIT
“Nous avons besoin des IS”
Enfin, comment ne pas saluer le retour
de Francesca Schiavone au premier plan.
L’Italienne de 32 ans attendait une victoire
sur le circuit WTA depuis son succès
à Roland-Garros en 2010. Strasbourg
a sonné pour elle comme une renaissance
après une longue traversée du désert.
« Gagner une finale est un sentiment
magnifique. J’ai retrouvé aux
Internationaux de Strasbourg la sensation
de la victoire, et ça me plaît »,
déclarait-elle. Et j’ai souffert pour y arriver.
Je vais me souvenir de mon passage
ici car, en plus, la ville est très belle, les
gens sont accueillants et les structures à
la hauteur. J’ai retrouvé la confiance que
j’avais perdue. Désormais, j’ai surtout
envie d’être heureuse sur le court et de
continuer à progresser. »
Olivier Arnal
« Comme j’ai connu l’ancien site de Hautepierre lors de la victoire d’Aravane Rezaï
en 2009, j’ai découvert le nouveau cette année avec beaucoup de plaisir. Il est
vraiment magnifique. On sent que tout est fait avec un grand professionnalisme
et pour que ce soit un grand rendez-vous du tennis en France. D’ailleurs, je suis
étonné de voir un village VIP aussi plein pour un jour de semaine. Cela montre
qu’il y a une véritable attente. Tant mieux pour Denis Naegelen, l’organisateur,
et le tennis. Nous avons besoin des Internationaux de Strasbourg. Il serait
dommage de les perdre, il faut que chacun se rende compte de leur importance.
La Fédération est là pour aider, cautionner et accompagner tous les tournois.
On a sauvé les IS dans le passé, mais ce n’est pas notre rôle. Denis Naegelen
l’a repris et il serait malheureux qu’il le vende. Surtout qu’il fait un travail
énorme. Il faudrait un gros partenaire, privé ou institutionnel. »
Jean Gachassin, président de la FFT
“Trouver des solutions d’avenir”
« On a tout d’abord eu de la chance avec le temps. Il eut été dommage de voir
nos efforts mis à mal par de mauvaises conditions climatiques. Ensuite, la qualité
de jeu a été au rendez-vous, tout comme les Françaises. En voir une en finale
me fait grand plaisir. Je suis aussi satisfait par l’organisation générale, tout
s’est passé dans une bonne ambiance grâce aux 120 bénévoles. Si la billetterie
pour le grand public n’a pas vraiment décollé, nous avons réuni plus de 3 000 VIP
sur la semaine contre 2 000 l’an dernier. Et c’est une autre véritable satisfaction.
Maintenant, il nous faut trouver des solutions d’avenir. On a progressé mais
on est encore loin de l’équilibre budgétaire. Tant que nous n’aurons pas trouvé
un sponsor important, la pérennité de l’événement ne sera pas assurée. »
Denis Naegelen, directeur du tournoi
ItF FÉMININS
SaINt-gauDENS
Feuerstein
se révèle
Première finaliste française depuis 2005 à
l’open Saint-gaudens Midi-Pyrénées (du 12 au
20 mai, 50 000 $), Claire Feuerstein a surpris
par son excellent niveau de jeu. De bon augure.
Rares sont ceux qui auraient parié
sur elle. Ni tête de série, ni la mieux
classée des sept Françaises en lice
à Saint-Gaudens, Claire Feuerstein, 159e ,
n’était pas attendue en finale. Et pourtant.
Après l’échec des meilleures Tricolores, Iryna
Brémond (133e , éliminée au 1er tour) et
Aravane Rezaï (137e , sortie en demies), la
Grenobloise s’est retrouvée seule rescapée.
Tombeuse des têtes de série n° 1 (Panova)
et n° 7 (Savinykh), Feuerstein était sur un
petit nuage. « Je ne suis pas passée loin de
la défaite au 1er tour (6/3, 1/6, 7/5 contre
Petra Rampre) mais après, j’ai eu de très
bons passages », commente la gauchère.
« Je me rapproche »
Finaliste des 25 000 dollars de Surprise
(États-Unis) et Phuket (Thaïlande) en début
de saison, Claire ne s’était jamais hissée en
finale d’un 50 000 $. Jolie performance pour
elle, qui a ainsi obtenu sa première victoire
depuis un an contre une joueuse du Top
100. « C’est le genre de match qui met en
confiance. Et Panova (79e ) est une fille qui
monte », se réjouit-elle.
Bien partie en finale contre la Colombienne
Mariana Duque-Marino (132e ), la Grenobloise,
qui avait empoché la première
manche, s’est ensuite effondrée, concédant
sa quatrième défaite (4/6, 6/3, 6/2) en
quatre rencontres. « C’est une spécialiste de
terre et chaque fois, elle joue juste et me
neutralise, constate Feuerstein. Mais je me
rapproche. La prochaine fois sera la bonne ».
Première sur gazon
Grâce à son beau parcours, la Française a
atteint le meilleur classement de sa carrière
(145e ). C’est tout sauf un hasard pour la
joueuse de 26 ans. Invitée à Roland-Garros,
elle a d’ailleurs sorti la Russe Vera Dushevina,
82e mondiale (6/4, 6/1), se qualifiant pour le
deuxième tour. Une première qui, espère-telle,
en appelle d’autres. « Pour rentrer dans
le top 100, il faut jouer de gros tournois et
surtout gagner beaucoup de matchs ».
Cet été, la Grenobloise tente sa chance
sur gazon, une surface sur laquelle elle n’a
encore jamais évolué. « Les gens m’ont dit
que l’herbe pouvait tout à fait convenir à
mon jeu », dit-elle. Motivant. S. M.
Saint-Gaudens : épreuve jouée avec des balles Dunlop.
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 31

Sur le circuit ➧ ITF féminins
Marseille
Parmentier perd son titre
Tenante du titre et tête de série n° 1, Pauline Parmentier s’est
inclinée en finale de l’Open GDF SUEZ phocéen (du 11 au 16 juin)
remporté par l’Espagnole Lourdes Dominguez-Lino.
Battue lors de ses trois confrontations
précédentes par Lourdes
Dominguez-Lino, Pauline Parmentier
n’a pas su faire mentir les statistiques.
Sur la terre battue marseillaise, la
Nordiste a donc abandonné son titre à
l’expérimentée Espagnole (83 e mondiale,
31 ans), victorieuse donc (6/3, 6/3 en
finale). « Dominguez-Lino possède définitivement
un jeu qui ne convient pas à Pauline,
souligne Bernard Fritz, directeur de
l’Open GDF SUEZ de Marseille. C’est une
joueuse née sur terre battue, qui ne fait
quasiment aucune faute, ne donne pas de
points. De son côté, Pauline aime terminer
l’échange en 3-4 frappes mais elle a rarement
pu le faire car l’Espagnole défend
très bien ». Avant d’ajouter : « Les premiers
jeux de chaque set ont été particulièrement
longs et disputés, mais Pauline
a fini par les perdre. Elle y a laissé beaucoup
de jus et contre une telle adversaire,
il me semble important de mener au score.
Finalement Pauline n’est pas loin, elle a
besoin de disputer d’autres matchs contre
des adversaires de ce niveau. »
Dans les rangs tricolores, Caroline
Garcia, (tête de série n° 3, 152 e mondiale)
a atteint les quarts de finale grâce
à ses succès sur la Colombienne Catalina
Castano puis l’Espagnole Rocio de la
Torre-Sanchez. Avant de subir la loi de
l’Américaine Jessica Pegula, issue des
qualifications (6/4, 2/6, 6/2). « Caroline
reste perfectible, estime toutefois Bernard
Fritz. Il y a encore trop de déchet dans
son jeu, trop de fautes directes, on la sent
encore trop crispée à certains moments.
Mais Pegula, entraînée par Michael Joyce,
l’ex-coach de Sharapova, devrait intégrer
assez vite le Top 100. »
Battue au 2 e tour, la jeune Belge Alison
Van Uytvanck (18 ans, 265 e ), récente
quart de finaliste à Bruxelles, a également
impressionné par sa puissance,
notamment au service. Quant aux autres
Françaises en lice, seules Julie Coin, Anaïs
Laurendon et Myrtille Georges ont passé
un tour.
Grâce à une superbe semaine sur le
plan météorologique, cette 15 e édition
du tournoi ITF de Marseille a attiré plus
de 5 000 spectateurs. Avec toujours une
finale disputée le samedi après-midi et un
court central placé encore plus près du
village. L’an prochain, l’épreuve pourrait
connaître un bouleversement d’envergure
en changeant de date : « La semaine du
11 au 17 juin est trop chargée en tournois,
estime Bernard Fritz. Nous aimerions
Cagnes-sur-Mer
garcia trébuche en demi-finale
Elle a tout d’une
grande ! Finaliste de
l’Open d’Australie
juniors en janvier dernier,
Yulia Putintseva a confirmé
tout son talent dans la cour
des grandes. Issue des
qualifications à l’Open GDF
SUEZ de Cagnes-sur-Mer,
elle a remporté son premier
“100 000 dollars plus
hébergement” en battant
l’Autrichienne Patricia Mayr-
Achleitner (6/2, 6/1).
En demi-finales, la Russe
avait stoppé la meilleure
Française du tournoi, Caroline
Garcia (4/6, 6/3, 6/2). « Yulia
est une fille très accrocheuse
qui possède un coup droit
gênant car il gicle beaucoup,
a expliqué Caroline. J’ai bien
commencé en prenant le premier
set, puis en ayant des
occasions de me détacher
dans le 2 e set. Je me suis
accrochée, mais ça n’a pas
suffi. »
À l’heure de dresser le bilan
de semaine, Caroline
s’est montrée satisfaite :
« C’est un tournoi positif
pour moi. J’ai fait des matchs
solides contre des bonnes
joueuses, j’ai su renverser
une situation. J’atteins mon
meilleur classement : 132 e »
Et de poursuivre : « En début
de saison, j’avais choisi de
jouer sur le grand circuit
WTA. Le niveau y est très
relevé et j’ai eu beaucoup de
occuper la 2 e semaine de Roland-Garros
(les 10 premiers jours de juin), ce qui permettrait
de récupérer de bonnes joueuses
éliminées à Paris. Nous avons bon espoir,
car l’ITF nous a donné son accord de principe.
La FFT doit maintenant entériner
cette décision ». Baptiste Blanchet
La Française Caroline Garcia s’est hissée jusqu’en demi-finale de l’Open GDF SUEZ de Cagnes-sur-Mer
(5-13 mai), qui a vu la victoire de la Russe Yulia Putintseva, âgée de 17 ans.
32 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Pauline Parmentier à roland-garros 2012
matchs difficiles. Mais
ç’a été intéressant. J’ai pris
de l’expérience. Il faut passer
par ces défaites serrées pour
gagner ensuite et rebondir.
Mon objectif, c’est de continuer
à mettre en place en
match ce jeu agressif
que je travaille à l’entraînement.
Avec la constance,
les résultats et le
classement suivront. »
Bel optimisme.
B. W.

Illustratrice : Mathilde Nivet / Photo : Ludovic Bollo - GDF SUEZ : SA AU CAPITAL DE 2 252 636 208 € - RCS NANTERRE 542 107 651 -
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En soutenant le Tennis Feminin depuis 20 ans, nous avons fortement contribue a son essor partout
en France : aujourd’hui, nos 19 opens GDF SUEZ permettent notamment aux meilleures joueuses
francaises d’exprimer tout leur talent devant leur public. Cet engagement aupres du tennis feminin,
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tant que partenaire officiel de la Federation Francaise de Tennis et de l’Equipe de France de Fed Cup.
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Tennis en fauteuil
Coupe du Monde
La France sur le toit du monde
L’équipe de France masculine de tennis en fauteuil, composée des mêmes joueurs
qu’en 2009, a remporté la Coupe du monde par équipes en Corée.
Ils ont pris leur revanche. Un an après
s’être inclinée à l’issue d’un double
décisif haletant, l’équipe de France
en fauteuil a battu les Pays-Bas à
Séoul (Corée) en remportant brillamment
le dernier double lors de la Coupe
du monde par équipes, l’équivalent de la
Coupe Davis pour les valides. « Ce n’était
pas gagné, avouait Stéphane Houdet, le
n° 1 de l’équipe. On avait perdu le premier
simple. »
Face au Batave, Ronald Vink, n° 3 mondial,
Nicolas Peifer, n° 4, avait mal débuté
la rencontre. « Il avait du mal à trouver
ses repères sur le court, qu’il trouvait trop
grand », racontait Stéphane Goudou, le
directeur sportif tennis de la Fédération
Française Handisport, présent en Corée.
L’interruption d’une heure causée par la
pluie n’y changea rien. Peifer s’inclina 6/4
34 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
“J’étais sur
un nuage”
S. Houdet
5/7, 7/5, et les Français n’avaient plus le
droit à l’erreur.
« La pression était sur les épaules de Stéphane
(Houdet) », expliquait Goudou. D’autant
que face à lui, se présentait le n° 1 mondial,
Maikel Scheffers. « Bizarrement, il n’y
a pas eu de match », résumait Goudou.
Houdet, n° 2 mondial, prit rapidement le
large (4-0) et la nouvelle interruption de jeu
ne le perturba pas. Au bout de 50 minutes,
la rencontre était pliée (6/1, 6/0). « J’ai bien
joué, j’étais sur un nuage », commenta le
Fabien Goueffon, capitaine français
“Je suis très optimiste pour les Jeux”
« Les joueurs ont répondu présent, par rapport à notre objectif. Nous étions
tête de série n° 2 et les Pays-Bas n° 1. Donc jusqu’à la finale, la logique
a été respectée. On savait que ça allait se jouer à très peu de chose mais l’équipe
a fait une excellente prestation. C’est bien, parce que ça permet de reprendre
l’ascendant dans cette compétition. C’est super pour tout le tennis handisport.
Et ça permet de marquer le coup avant le British Open et les jeux Paralympiques.
Je suis très optimiste pour les Jeux. »
L’équipe de France à remporté sa 4 e
Coupe du monde à Séoul.
Français. « Il a fait un match exceptionnel
», estimait l’ancien n° 1 mondial, Michaël
Jeremiasz.
Restait à glaner le point du double. La
France fit alors un pari. Comme en 2008,
lorsqu’ils étaient devenus champions paralympiques
de double à Pékin, Jeremiasz et
Houdet ont été associés. Pour la seconde
fois seulement depuis le British Open 2011.
La semaine précédente, ils avaient battu
les Japonais Kunieda et Saida, médaillés
de bronze à Pékin. Ils étaient en confiance.
La paire s’imposa facilement face à aux
Hollandais Scheffers/Egberink, inexistants
(6/1, 6/1). « On a sorti le match parfait »,
remarquait Jeremiasz.
En 2009, déjà, la même bande – avec
Frédéric Cattaneo, qui était aussi en
renfort cette année – avait remporté la
Coupe du monde en Grande-Bretagne.
Avec 1992 et 1993, c’est la quatrième fois
que la France gagne cette compétition,
preuve qu’elle est une nation forte du tennis
en fauteuil. Goudou en a donné les raisons :
« Il y a trente ans que le tennis handisport
est développé en France. On a mis en place
depuis très longtemps des formations pour
les entraîneurs. Et on a le plus beau circuit
au monde de tournois nationaux ».
Les Tricolores, avec 3 joueurs dans le
top 10 (autant que les Pays-Bas), arriveront
en force aux jeux Paralympiques de
Londres (29 août-9 septembre). Jeremiasz
ne cachait pas ses ambitions : « On vise
l’or ». Encore une fois ! S. M.

Entretien
Alizé
Cornet
“J’ai retrouvé
cette flamme !”
En remportant le second titre de
sa carrière le 17 juin dernier à
Bad Gastein, Alizé Cornet, 22 ans,
a mis fin à une période de disette
de près de quatre ans. La Niçoise
revient sur ce parcours fait
de hauts et de bas. Elle explique
comment, avec Georges Goven
et Pierre Cherret, elle a retrouvé
ses sensations et son instinct
de combattante.
36 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Il y a eu beaucoup d’émotions lorsque vous avez remporté le
tournoi de Bad Gastein. Quelle a été votre première pensée ?
Il y a eu plusieurs choses. Déjà, la joie d’avoir gagné : ça ne
m’était plus arrivé depuis quatre ans. Tous les moments difficiles
vécus pendant cette période me sont revenus à l’esprit. Je me
suis souvenue que j’avais beaucoup travaillé, je me suis dit que ça
payait enfin. Tout est remonté à la surface à ce moment-là, c’était
vraiment très émouvant.
Justement, quel regard portez-vous sur ces quatre dernières
années ?
Début 2009, j’ai atteint le meilleur classement de ma carrière.
Mais je me suis blessée à l’épaule, ce qui a un peu coupé mon
élan. Après ça, j’ai eu du mal à retrouver la motivation. J’étais
déjà arrivée tellement haut que je n’ai pas su me relancer pour
aller plus haut encore. Quand on n’a pas de motivation au quotidien,
dans le tennis, on chute vite. C’est ce qui m’est arrivé. J’ai
gagné peu de matchs à partir de mi-2009. Et ça a duré, avec des
hauts et des bas, bien sûr. Je me suis tout de même maintenue
dans le Top 100. Puis, il y a quatre mois, j’ai commencé à rega-

“J’espère revenir
dans le Top 50 le plus
vite possible.”
gner beaucoup de matchs. Le travail accompli avec Georges
Goven et Pierre Cherret a commencé à porter ses fruits. Depuis,
j’enchaîne beaucoup plus de victoires. Bien plus en tout cas que
ces dernières années (sourire).
Vous avez connu des moments difficiles pendant cette
période…
Oui. J’étais montée très haut très jeune. Du coup, on m’attendait
un peu au tournant alors que je suis toujours restée dans le
Top 100. Les gens pensaient que j’étais tombée au fond du trou.
Mais je continuais à m’accrocher, à travailler, même si tout le
monde ne le voyait pas. C’est pour ça que j’étais aussi émue en
gagnant ce tournoi. J’ai été tenace, je n’ai jamais lâché, même si
j’ai eu plusieurs fois envie d’arrêter le tennis. J’ai fait des sacrifices
en quittant Nice et le Sud pour m’entraîner à Roland-Garros. Je
devais quand même croire un petit peu en moi. Quand je vois la
joie que j’ai ressentie à Bad Gastein, ça valait le coup.
Pourquoi considérez-vous que Bad Gastein est votre tournoi
préféré ?
C’est un tournoi vraiment très, très différent des autres. Il y a
les montagnes autour, c’est très relaxant. Il n’y a pas de pression
médiatique. Les gens sont adorables. L’ambiance est très familiale,
bon enfant, décontractée. Je trouve aussi que les Autrichiens
sont très gentils. Je me sens comme à la maison. En
cinq ans, je suis un peu devenue la mascotte. Les gens de l’organisation,
la directrice du tournoi, tout le monde a des super
relations avec moi. Quand j’ai gagné, c’était un bonheur, parce
que je savais que tous étaient contents.
Vous avez parfaitement maîtrisé votre tournoi en ne perdant
aucun set. Comment vous êtes-vous sentie ?
Paradoxalement, je n’ai pas très bien commencé le tournoi.
Lors de mon premier tour, gagné 7/5, 7/5 contre Elina Gallovits-
Hall, je ne me trouvais pas très bien dans mon tennis. J’avais du
mal à m’adapter aux conditions, à l’altitude… Comme il a beaucoup
plu au début, je n’ai pas pu m’entraîner beaucoup. Je n’ai
donc pas abordé le tournoi avec un état d’esprit super positif.
Une fois passé ce premier tour, je me suis posée les bonnes questions
: « Est-ce que tu veux gagner ce tournoi ? Est-ce que tu veux
aller loin ? Ou bien veux-tu arrêter et aller te préparer pour Wimbledon
? » Je me suis dit que ça valait le coup, qu’il fallait s’accrocher,
que mon jeu pouvait s’adapter à ces conditions. Après,
j’étais dans un meilleur état d’esprit, j’ai beaucoup mieux joué et
j’ai enchaîné quatre très belles victoires. Je suis fière d’avoir réagi
comme ça.
Votre jeu est très efficace sur terre battue puisque c’était votre
cinquième finale sur cette surface. Qu’est-ce que cela vous
inspire ?
C’était ma cinquième finale et la seconde victoire. Je la voulais
vraiment celle-là. J’ai réussi à bien gérer mes émotions. Aborder
une finale, ce n’est jamais évident. Je suis très contente d’y être
parvenue, c’est de bon augure pour la suite.
C’est aussi votre premier titre avec Georges Goven comme
entraîneur. Que vous apporte-t-il ?
Il m’entraîne depuis septembre dernier. Ce qui est vraiment
génial avec Georges, c’est qu’en termes professionnels, il m’ap-
porte énormément par sa connaissance du tennis féminin. C’est
un bon tacticien. On communique beaucoup. Ce qui est vraiment
important, c’est qu’il m’accepte comme je suis. Il part du
principe que je suis une teigne sur le court, que je peux dire n’importe
quoi, évacuer la pression en parlant. Il n’a jamais essayé
de me changer, il a compris que c’était ma manière d’être, que
ma manière de gagner, c’était d’être colérique sur le court. C’est
pourquoi je me sens complètement naturelle avec lui. C’est très,
très important, c’est comme ça que je suis devenue 11 e mondiale.
J’ai la rage de vaincre. Il est là pour me soutenir, pas pour
me juger, et c’est vraiment très agréable.
Vous pensez que vous avez trop cherché à vous canaliser ?
Oui, oui. Ça n’est pas toujours venu de moi. À un moment,
dans ma carrière, mes entraîneurs m’ont demandé d’essayer de
me calmer. On cherchait des solutions pour me remettre en
selle. Mais la solution n’était pas là. Sur le court, je suis une nerveuse,
une colérique. Il faut que ça sorte. Crier, parler, déblatérer,
peu importe ! En essayant de me canaliser, on a un peu éteint
la flamme qui faisait que je jouais bien au tennis. En retrouvant
mon tempérament de feu, j’ai retrouvé cette flamme, aussi
(rires). Les choses négatives que j’exprime, je les évacue très, très
vite. J’ai 22 ans et je me connais, je sais ce qui est bon pour moi.
Et les gens qui travaillent avec moi le savent aussi.
Avez-vous travaillé certains points techniques aussi ?
Oui, avec Georges et Pierre Cherret. Pierre s’est occupé de moi
l’été dernier pour la tournée américaine. On avait commencé un
gros boulot technique. Je partais vraiment de très loin, car j’avais
plein de mauvaises habitudes. Pierre m’a reprise en main, il m’a
fait travailler mon coup droit, mon revers. Point par point. Puis
Georges a pris part à cet important chantier. Désormais, qu’il
s’agisse de service, coup droit ou revers, j’ai vraiment une technique
propre sur laquelle je peux m’appuyer. On a travaillé dans
la bonne direction. Car j’ai toujours énormément bossé, mais
pas toujours dans la bonne direction.
Comment voyez-vous la suite ? Quels sont vos objectifs, vos
envies ?
Mon envie, c’est de gagner des matchs sur gazon. J’ai dû annuler
le tournoi de préparation à ‘s-Hertogenbosch où je devais
disputer les qualifications. J’espère qu’à Wimbledon je vais pouvoir
gagner quelques matchs. Le gazon, ce n’est pas trop ma surface,
mais j’ai progressé, techniquement et physiquement. Mon
jeu peut convenir au gazon, mais il faut que je sois prête dans
ma tête. À plus long terme, j’espère revenir dans le top 50 le plus
vite possible. C’est un objectif après lequel je cours depuis un
bon moment déjà. Là, je ne me suis jamais sentie aussi proche
de l’atteindre.
Propos recueillis par Benjamin Waldbaum le lundi 18 juin 2012.
Repères
n Née le 22 janvier 1990 à Nice
n 1,73 m • 60 kg
n Droitière, revers à deux mains
n Entraîneurs : Georges Goven et Pierre Cherret
n Classement WTA (au 18 juin) : 58 e
n Meilleur classement : 11 e (le 16 février 2009)
n Palmarès :
Deux titres WTA : Budapest 2008, Bad Gastein 2012 ;
Trois finales WTA : Acapulco et Rome 2008, Strasbourg 2012 ;
Grand Chelem : huitième de finaliste à l’Open d’Australie 2009,
seizième de finaliste à Roland-Garros 2008, l’US Open 2007
et 2008 et l’Open d’Australie 2011.
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 37

Le rendez-vous
Les J.O. de LOndres
L’appel
du 18 juin
Le 18 juin dernier, la Fédération Française de Tennis a communiqué
sa proposition de sélection de l’équipe de France olympique pour la compétition
de tennis qui se déroulera à Londres du 28 juillet au 5 août 2012.
Passage en revue du bataillon susceptible d’être retenu.
Comme un symbole, c’est le
18 juin qu’ils ont entendu l’appel.
À l’image du peuple français
invité à résister sur radio
Londres il y a 72 ans, les meilleurs tennismen
tricolores ont été sollicités ce
jour-là pour défendre les couleurs de la
France aux jeux Olympiques de la capitale
britannique. Jo-Wilfried Tsonga,
Gaël Monfils, Gilles Simon, Richard
Gasquet, Michaël Llodra et enfin Julien
Benneteau sont donc finalement les
joueurs proposés par la FFT pour représenter
notre pays.
Un choix logique, qui tient compte des
classements à l’ATP arrêtés au 11 juin.
Les quatre premiers, classés de la 5 e à la
19 e place, seront en lice en simple, pour
tenter d’arracher une médaille douze ans
après le bronze d’Arnaud Di Pasquale
38 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
(voir interview page suivante). Llodra et
Benneteau, eux, joueront les partenaires
de luxe en double.
Llodra, 5 e mondial dans la discipline et
récent quart de finaliste à Roland-Garros
aux côtés du Serbe Nenad Zimonjic, sera
associé à Jo-Wilfried Tsonga (116 e ).
Benneteau, de son côté, jouera avec
Gasquet, seulement 180 e mais reconnu
pour ses qualités en double. Le Bressan
n’est pourtant que le quatrième Français
au classement de la discipline (72 e mondial),
derrière Nicolas Mahut (46 e ) et
Édouard Roger-Vasselin (67 e ), mais il a
joué en Coupe Davis ces deux dernières
saisons, contrairement aux deux autres,
ce qui était une condition sine qua non
pour être retenu. Il est par ailleurs mieux
classé en simple (28 e au 11 juin).
Laura Flessel, porte-drapeau de l’équipe
de France olympique 2012, en compagnie
de Tony Estanguet, à Roland-Garros
lors de la finale Messieurs.
« J’avoue, je suis comme un fou à l’idée
d’aller aux Jeux ! », s’est-il exclamé sur son
compte Twitter. Blessé à la cheville et au
coude lors du tournoi de Monte-Carlo fin
avril, Bennet’, 30 ans, n’était pas certain
de pouvoir disputer son premier tournoi
olympique. Mais il est revenu dans la
course à temps.
Du côté des Dames, en revanche, rien
n’est assuré, aucune Française n’ayant
satisfait aux critères du Comité National
Olympique et Sportif Français. La n° 1
nationale Marion Bartoli (8 e mondiale)
est inéligible puisqu’elle n’a disputé la
Fed Cup ni en 2011 ni en 2012. Une wildcard
a donc été demandée en simple pour
Alizé Cornet, joueuse la mieux classée
(n° 73 à la WTA le 11 juin 2012, avant son
titre à Bad Gastein en Autriche, et désormais
n° 58). À 22 ans, la Niçoise revient

en forme. Elle a renoué avec la victoire
dimanche 17 juin quatre ans après son
premier trophée à Budapest. En outre,
elle a déjà disputé les J.O. en 2008 à Pékin.
« Les jeux Olympiques, c’est un des meilleurs
souvenirs de ma vie, déclarait en
décembre 2011 celle qui rêvait de les disputer
à nouveau. C’est l’événement le plus
fort de ma carrière sportive. » En simple,
elle avait fini 9 e , échouant en huitièmes
de finale contre l’Américaine Serena
Williams. Même résultat en double avec
Virginie Razzano.
entretien
La Fédération Française a aussi décidé
de solliciter une autre invitation pour le
double, espérant associer Cornet (deux
titres dans sa carrière) à Kristina Mladenovic,
19 ans et 77 e dans la discipline.
Réponse de la Fédération Internationale
de Tennis le 28 juin. On saura alors si
Cornet peut tenter de succéder à Amélie
Mauresmo, dernière médaillée aux Jeux.
L’ancienne n° 1 mondiale avait obtenu
l’argent contre la Belge Justine Henin à
Athènes en 2004.
Sylvie Marchal
Arnaud Di Pasquale, responsable du haut niveau masculin à la FFT
“Les Français se sentiront investis d’une mission”
Pour le dernier médaillé olympique français (médaille
de bronze en 2000), les Jeux représentent un événement
exceptionnel auquel les tennismen attachent de plus
en plus d’importance. Échanges.
Qu’est-ce que les Jeux
représentent pour un
joueur de tennis ?
C’est une sélection en
équipe de France. On
représente son pays. La
dimension n’est pas la
même qu’en Coupe Davis.
En terme de résonance
médiatique, les jeux
Olympiques sont bien plus
importants. Et puis, il faut
arrêter de croire que le tennis
est un sport mineur aux
J.O.. On y est au même
titre que tous les autres
sports. Il n’y a qu’à voir les
derniers vainqueurs (Nadal
en simple et Federer en
double) pour prendre
conscience de la valeur
de la compétition. Depuis
quelques Olympiades, les
meilleurs y vont.
Quels souvenirs gardezvous
des Jeux de Sydney ?
Hors terrain, c’est vraiment
le village où le monde
sportif se côtoie. Il y a la
fierté de porter le survêtement
de l’équipe de
France. Nous, les joueurs
de tennis, on a d’abord
été regardés comme des
gars qui allaient jouer
un énième tournoi. Les
athlètes ont été surpris
de nous trouver au village
et de voir à quel point on
était sensibles à l’enjeu.
La magie des Jeux a pris
et les Français se sont mis
à suivre nos résultats
de très près.
Et sur le terrain ?
L’émotion est montée au
fil des matchs. Au premier
tour, contre Nicolas Kiefer,
je fais un match moyen
que je gagne parce que lui
ne joue pas bien. Je suis
très nerveux. C’est sur
le deuxième match qu’il
se passe quelque chose.
Je joue Voltchkov, je lui
mets 6/2, 6/2 et je me
sens indébordable. J’ai
des ailes qui ont poussé
dans la nuit. J’ai des
turbos dans les pieds. La
sensation d’invincibilité
s’installe. En quart de
finale contre Ferrero, je fais
l’un des meilleurs matchs
de ma vie. Je ne vois pas
comment il peut m’égratigner.
C’est incroyable. Et
derrière, je perds quand
même contre Kafelnikov.
Il a fallu se remobiliser
pour la petite finale
contre Roger Federer. Il
y a tellement de tension
qu’on ne joue pas bien.
On a peur, on a les bras
qui tremblent. Je gagne
en trois sets. Je suis ivre
de bonheur. C’est la plus
grande émotion que j’ai pu
vivre dans ma carrière.
Quel conseil donneriezvous
aux joueurs qui seront
à Londres ?
Je n’ai pas de conseil à
donner. Il y a un truc qui
est sûr, c’est que la rareté
des Jeux fait la beauté de
l’événement. Les Jeux, on
n’y va qu’une fois. Si on
passe à côté, on n’est pas
sûr d’y revenir. Les gars le
savent et ils se sentiront
investis d’une mission.
Plus ça approche et plus
je me dis qu’on n’a pas
le droit de revenir sans
médaille. On a une bonne
carte à jouer parce qu’on
a une super équipe. Les
mecs seront à fond. Je n’ai
pas d’inquiétude.
Propos recueillis par S. M.
La France en force
Onze arbitres
bleus à Londres
La France sera bien représentée
dans la capitale britannique grâce
à son contingent arbitral. Pas moins de
onze arbitres tricolores feront le déplacement
pour officier lors du tournoi
olympique (28 juillet-5 août) puis du
paralympique (29 août-9 septembre).
Rémy Azémar et Yann Kuszak (jugesarbitres),
Franck Sabatier (chef des arbitres
adjoints), Emmanuel Joseph, Pascal Maria,
Arnaud Gabas et Jean-Patrick Reydellet
(arbitres de chaise) et enfin Pierre Bacchi,
Dany Kalombo, Renaud Lichtenstein
et Aurélie Tourte (juges de ligne) ont été
retenus. « C’est une belle reconnaissance
de ce qui se fait au niveau de l’arbitrage
à la FFT », s’est réjoui Jean-Pierre
Dartevelle, vice-président de la FFT.
Jeux Paralympiques
Les Bleus
favoris
L’équipe de France victorieuse
de la Coupe du monde 2012.
Si ça continue comme ça, pourquoi
ne pas penser à de jolies choses
pour les Jeux ? » Pour Stéphane Goudou,
directeur sportif chargé du tennis à
la Fédération Française Handisport,
les chances des tennismen français
en fauteuil de bien figurer aux jeux
Paralympiques n’ont jamais été aussi
élevées. Avec son nouveau numéro 1
mondial Stéphane Houdet, vainqueur à
Roland-Garros, la France, titrée lors de
la Coupe du monde par équipes en mai
(l’équivalent de la Coupe Davis) arrivera
en force aux Jeux puisqu’elle compte
également trois autres Tricolores parmi
les 13 premiers (Peifer, 5e , Jeremiasz
9e et Cattaneo 13e ). En double, la paire
Houdet/Jeremiasz, déjà médaillée d’or à
Pékin en 2008, sera la grande favorite.
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 39

Le rendez-vous
Un PeU d’histOire…
Break olympique
L’histoire du tennis et des J. O., c’est un peu celle d’une longue liaison amoureuse
faite de hauts et de bas. Présent depuis les premiers Jeux de l’ère moderne (1896),
le tennis a rompu cette idylle originelle en 1924, pour ne faire son grand retour au sein
de l’institution qu’à l’occasion des jeux Olympiques de Séoul en 1988. Flash-back.
Le purgatoire ou l’éclipse aura duré
64 ans ! Autant dire un très long
break ! Et c’est à Paris que la rupture
entre tennis et olympisme fut
consommée. En 1924 en effet, l’épreuve
de tennis olympique s’avère d’une rare
qualité. Mais, ombre au tableau, les
conditions de jeu proposées sont déplorables.
Le stade de Colombes offrait-il
vraiment les meilleures garanties possibles
à ce sport quand on connaît les
infrastructures du Stade Français et du
Racing Club de France ? Les recommandations
de la Fédération Internationale de
Lawn tennis (FILT) n’ont guère été écoutées.
Cette dernière en profite pour faire
quelques suggestions au Comité International
Olympique (CIO) : la FILT voudrait
au moins un représentant de la discipline
au sein du comité, être consultée
pour tout ce qui touche à l’organisation
technique et matérielle de l’épreuve olympique
de tennis et enfin obtenir que l’on
abandonne l’idée de supprimer le tournoi
de Wimbledon en année olympique.
Ces propositions sont écartées d’un
revers de la main par le CIO. Le torchon
brûle entre les deux organisations…
Le conflit est d’autant plus grave qu’une
autre pomme de discorde existe, et de
taille, puisque c’est elle qui définit l’olym-
40 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Philippe Chatrier, ici en 1990, fut l’un des
principaux artisans du retour du tennis aux J.O.
pisme : la règle de l’amateurisme. La FILT
tourne donc le dos au CIO et aux Jeux,
et entame une longue traversée du désert.
Les olympiades se succèdent, sans tennis
ou presque – en 1968, aux jeux de
Mexico, le tennis fait une apparition furtive,
comme sport de démonstration... Il
faut attendre les années 70 pour que des
hommes d’envergure se dressent contre
cette mise à l’écart. La croisade se structure
autour du Britannique Davis Gray,
alors secrétaire général de la FIT, soutenu
activement par Philippe Chatrier, président
de la Fédération Française de Tennis
depuis 1973.
Edberg et Graf, roi et reine
sans couronne
L’acharnement de ce dernier, devenu
également patron de la FIT en 1977,
porte finalement ses fruits en 1981 quand
le Congrès du CIO, réuni à Baden-Baden
en Allemagne, réintègre le tennis en tant
que sport de démonstration en 1984, à
Los Angeles. L’accueil est des plus chaleu-
L’affiche des Jeux
de 1924, où survint
la rupture entre
tennis et J. O.
reux. Stefan Edberg
et Steffi Graf, vainqueurs,
en sortent
roi et reine sans véritable
couronne.
Les Jeux de 1988 à Séoul approchent
à grands pas. S’ouvre à nouveau l’éternel
débat opposant amateurs et professionnels.
Une solution voit finalement
le jour en 1987, lors du Congrès
du CIO réuni à Istanbul. Elle satisfait
pleinement l’ardent défenseur du tennis
aux J. O. qu’est Philippe Chatrier.
Désormais « (…) les jeux seront ouverts
aux joueurs de tous les pays et de toutes
forces, mais sur la base de leur participation
à la Coupe Davis et à la Coupe
de la Fédération (Fed Cup) et à condition
qu’ils respectent certains principes olympiques
tels que : pas de prix, pas de compensation,
pas de logos commerciaux sur
les vêtements et suspension, durant cette
même période, de tous les contrats commerciaux
qui seraient en conflit avec les
règlements olympiques ».
À Séoul, le Tchécoslovaque Miloslav
Mecir et l’Allemande Steffi Graf
récoltent l’or et succèdent, 64 ans après,
aux Américains Vincent Richard et
Helen Wills au palmarès. Mieux : à partir
de 1991, le tennis a désormais un
représentant au CIO en la personne de
Philippe Chatrier. La flamme du tennis
est ranimée et ce sport renoue avec l’histoire
olympique. n

Pratique
Les services en Ligne
ADOC pour vous servir
Lancé il y a 2 ans,
ADOC (Aide au développement
et à l’organisation des clubs)
a séduit plus de 1 600 clubs
dans 34 ligues, et environ
30 % des licenciés l’utilisent.
Pourquoi ?
42 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
ADOC est un outil fédéral dont
l’objectif est d’améliorer la gestion
des clubs et le suivi des
projets. Il permet de mieux
organiser le club, de le développer plus
efficacement, mais aussi d’apporter de
nouveaux services aux adhérents. De
quoi est-il issu ?
« D’une double volonté de notre fédération,
répond Patrick Miot, vice-pré-
sident délégué de la FFT, en charge des
Activités fédérales. D’une part il s’agit
de répondre aux attentes identifiées des
dirigeants de club, à savoir la simplification
des tâches administratives, la possibilité
de mieux connaître les membres
du club (qui sont-ils, quand, où et comment
jouent-ils ?), l’optimisation de l’occupation
des installations et une meilleure
communication avec les adhérents.
D’autre part, ADOC répond aux

attentes des licenciés, notamment en
facilitant la réservation des courts, la
recherche de partenaires et la communication
avec le club. »
Concrètement, ADOC se compose
de deux interfaces : un espace gestionnaire
(réservé au club) et un espace
adhérent (destiné aux joueurs). Le premier
propose 8 modules : configuration,
adhérents, réservation, communication,
licence, enseignement, gestion financière,
produits/charges. Le second permet aux
joueurs de gérer leurs réservations, de
trouver un partenaire de jeu et de modifier
leurs données personnelles. Des liens
utiles vers le mail du club et l’Espace du
licencié sont également disponibles.
ADOC met à disposition
de nombreuses données
statistiques
« Intégré, modulaire, évolutif, pérenne,
accessible à tous et gratuit, telles
sont les principales caractéristiques
d’ADOC. », précise encore Patrick
Miot. ADOC offre la possibilité au
club d’améliorer notamment l’organisation
et l’administration de l’enseignement
qu’il dispense (école de tennis,
cours collectifs adultes, stages…).
Les fonctionnalités de cette option, en
tenant compte des critères qui semblent
les plus pertinents à l’enseignant, vont
de l’aide à la composition d’un groupe
à l’affectation de ce groupe à un enseignant,
en passant par la réservation du
(ou des) créneau(x) horaire(s) et le suivi
dans le temps de ce groupe.
Par ailleurs, de nombreuses données
statistiques sont proposées sur ADOC.
Sont ainsi disponibles des statistiques sur
la fidélisation et les abandons dans le club
(module licence), ainsi que sur l’occupation
des courts, les réservations effectuées
et leur type (module réservation).
Ces données représentent une aide au
développement et permettent de faciliter
la mise en place d’une approche “projet”
dans le club. n
Comment aCCéder à adoC ?
Il suffit de contacter la ligue du club
via le Conseiller en développement.
Chaque ligue a au moins un « référent
» ADOC pouvant informer et
former le club sur l’outil. Par ailleurs,
pour vous aider dans vos premiers pas
sur l’outil, un site d’aide en ligne est à
votre disposition à l’adresse suivante :
www.siege.fft.fr/adoc
Filière fédérale
ADOC : des avis qui comptent…
“Une révolution du fonctionnement des réservations”
« C’est un outil simple, bien adapté à nos besoins et évolutif.
Au départ, nous ne l’utilisions que pour la compta. Maintenant,
on s’en sert quotidiennement pour la gestion de nos 257 licenciés, pour
communiquer avec eux, et on connaît beaucoup mieux nos adhérents.
Cela a aussi révolutionné le fonctionnement des réservations. Avant, on était obligé
de se déplacer pour réserver, il y avait des problèmes de badge. La mise en place
de la réservation en ligne s’est faite tout naturellement et très rapidement.
Et depuis que nous avons ce système, le nombre de terrains réservés a augmenté. »
Antonio Rego, président du TC Aixe-sur-Vienne (Ligue du Limousin)
“Un vrai plus”
« Nous avons basculé sur ADOC il y a un an car la FFT le mettait à
disposition gratuitement, ce qui n’est pas négligeable pour notre club. On
utilise en particulier les fonctionnalités adhérents (gestion des licences,
réservation des courts en ligne, communication) et je suis très satisfait
de la fonction tableau de bord grâce à laquelle je consulte toutes les statistiques.
Je n’ai plus de calculs à faire lorsque je réalise le bilan annuel pour l’Assemblée
Générale. Par ailleurs, grâce à ADOC, les dirigeants peuvent avoir une visibilité à long
terme et programmer toute l’année tennistique du club. C’est un vrai plus. »
Jean-Pierre Michaud, président du club de la Chapelle Saint-Aubin
(Ligue des Pays de la Loire)
“Cela a vraiment facilité la gestion des adhérents”
« Nous avons adopté ADOC en février 2010. Cela a vraiment facilité la
gestion des adhérents, avec l’édition des listes, l’envoi d’e-mails groupés,
les statistiques... Le taux d’occupation des courts est une donnée très
utile pour proposer les différentes cotisations. Cela facilite aussi le paiement
des heures des enseignants et c’est pratique pour le regroupement familial.
C’est vraiment un très bon outil. Je ne comprends pas que tous les clubs
ne l’utilisent pas, d’autant qu’il est gratuit. »
Pascale Fauvy, responsable ADOC à l’US Le Mans (Ligue des Pays de la Loire)
“ADOC est indissociable du site internet du club”
« J’utilise ADOC depuis la saison 2010-2011. Je me suis dit qu’il
s’agissait d’une bonne boîte à outils qui pouvait rendre service au dirigeant
et à l’adhérent. Mais pour moi, elle est indissociable du site internet
du club. Nous avons d’ailleurs mis un lien vers ADOC sur notre site
pour que les gens puissent réserver les courts. J’utilise tous les modules, excepté
la gestion financière, car il ne s’agit pas d’un véritable logiciel de comptabilité. Mais
ça peut rendre service aux clubs dans leurs premières années. Pour moi, ADOC
correspond complètement aux besoins des clubs. L’objectif suivant, c’est d’inciter les
licenciés à aller sur le site de la FFT pour qu’ils adhèrent à l’outil. »
Daniel Le Dinh, président du club de Meulan (Ligue des Yvelines)
“Un outil indispensable”
« Nous avons découvert le logiciel par la ligue. Jusqu’en 2010,
nous avions de vulgaires fichiers Excel pour recenser les adhérents
et nous cherchions des solutions pour les mettre à jour facilement.
ADOC a parfaitement répondu à ce besoin. Nous utilisons énormément
le module communication avec nos 150 licenciés. On a gagné beaucoup de temps
pour les inscriptions, on arrive à avoir des statistiques utiles. Par exemple, nous
pouvons rapidement repérer les tranches d’âge, ce qui facilite nos demandes
de subventions. Pour moi, ADOC est un outil indispensable qui pourra se transmettre
facilement si le bureau directeur change. »
Laurent Michel, président du TC Océane (Ligue des Pays de la Loire)
Propos recueillis par S. M.

Pratique
LeS 6 RAISOnS
D’ADOPTer ADOC
Développé par la FFT, cet outil présente des
qualités indéniables, suffisamment convaincantes
pour que les clubs s’en emparent.
1 IntégRé ADOC est relié à la base de données
de la FFT. Par exemple, de nombreuses informations
sur les membres du club sont automatiquement renseignées
dans ADOC, celles-ci étant liées à la licence
et présentes dans l’administration fédérale (prénom,
nom, âge, classement, adresse postale…).
2 MODULAIRe Liberté est laissée au club
d’utiliser tout ou partie des huit modules de l’outil,
selon son mode de fonctionnement et/ou son
souhait d’une prise en main progressive. ADOC
est de ce fait adapté à tous les clubs.
3 évOLUtIF ADOC est en perpétuelle évolution. En
deux années de fonctionnement, nombre d’améliorations
ont été apportées. Les « référents » (au moins
un par ligue) ont pour mission, entre autres choses,
de faire remonter à la FFT les problèmes recensés
et les évolutions souhaitées.
4 PéRenne Développé et géré par la FFT,
ADOC est un outil qui s’inscrit dans une logique
à long terme.
5 ACCeSSIbLe Il n’est pas nécessaire d’être un
expert en informatique pour utiliser ADOC. Il est
préférable d’être pleinement impliqué et intéressé
par l’outil et ses fonctionnalités pour l’utiliser à bon
escient, mais sa prise en main est intuitive.
6 gRAtUIt Comme l’ensemble des applications
développées par la fédération, ADOC est un
service gratuit mis à la disposition des clubs.
Point de vue
ADOC : un axe fédéral stratégique de développement des clubs
Présenté à l’aube du mandat, le
déploiement d’un outil de développement
et de gestion à destination des
clubs est largement effectif.
Au-delà de la formalisation sous forme
de bilan, il est intéressant de noter que
prochainement plus de 2000 clubs
auront retenu ADOC pour assurer leurs
tâches quotidiennes, et développer
des relations plus étroites avec leurs
adhérents.
Le déploiement en cours de la version
“mode borne”, qui assure une plus
grande facilité d’intervention sur les
créneaux de réservation, tant pour
les dirigeants que pour les licenciés
eux-mêmes, confirmera certainement
44 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
Le club morbihannais présidé
par Joël Ollivro s’est doté
d’un outil innovant et performant,
une borne interactive. Cette
borne très “design” a été fournie
et installée au club house, par
une société larmorienne, Azimut
Communication. Cet outil permet
d’une part la réservation des courts
via l’informatique fédérale ADOC et
d’autre part la diffusion d’informations,
de documents et d’actualités
aux 428 licenciés du club.
L’inauguration a eu lieu le samedi
21 avril 2012 devant le Maire de
Larmor-Plage, des représentants
de la municipalité, le Président de
l’OMS, des Présidents de clubs
voisins et de nombreux membres
du TC. Les dirigeants du tennis
l’intérêt porté à cet outil.
Les nombreux relais régionaux présents
dans toute l’organisation fédérale
sont disponibles et motivés pour faire
Une borne interactive
au TC Larmor-Plage
breton ne sont pas restés insensibles
à cette innovation, puisque
l’on notait la présence du président
de la ligue de Bretagne de Tennis,
Patrick Le Bacquer, accompagné
de son secrétaire général, Patrice
Gaudicheau. Le Président
du Comité départemental de tennis
du Morbihan Philippe Richard
était bien sûr également présent
et très fier de voir son club ainsi
placé à la pointe du progrès.
Le Président du TC Larmor-Plage
a remercié et félicité le groupe
de travail dirigé par Erwan Rolles,
pour la mise en place de
cette borne.
Pour information, la FFT a rendu
possible le fonctionnement d’ADOC
en mode borne depuis mai 2012.
(De g. à dr.) Joël Ollivro, Patrick Le Bacquer, Philippe Richard et Jean-Marie Corteville,
directeur d’Azimut Communication.
Dominique Malcotti, trésorier général de
la FFT, en charge des systèmes d’information.
découvrir les fonctionnalités proposées.
Ils sont compétents pour organiser
des formations et prendre en charge
l’accompagnement nécessaire.
Ainsi qu’annoncé dans le Tennis Info
de mai 2012, je confirme que pour des
impératifs de sécurité et de performance,
l’accès automatisé aux bases de
données depuis des applications n’ayant
pas été développées par la FFT devrait
être prochainement bloqué.
Je tiens de nouveau à saluer l’implication
des dirigeants de clubs dans le
développement de notre sport, et je puis
vous assurer du soutien de la fédération
auprès de chacun d’entre eux.
Dominique Malcotti

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Équipement
“ Rester continuellement
en alerte”
Pratique
Responsable de l’entretien des courts à Roland-Garros, Gérard Tiquet nous parle de “sa”
quinzaine, et dresse le bilan d’un tournoi où la pluie s’est invitée dans les derniers tours.
Combien de personnes sont mobilisées dans votre service
pour un événement tel que Roland-Garros ?
En tout, une centaine de personnes : des salariés de la FFT, mais
aussi des renforts en CDD et des stagiaires venus de toute la
France, issus ou non des clubs. Souvent, il s’agit de saisonniers
habitués au monde du sport, et notamment des sports d’hiver.
Comment s’organise une journée de travail type ?
Il y a un planning du matin et un planning de l’après-midi,
sachant que les premiers commencent leur journée vers 6 h 15,
tandis que les derniers terminent à la fin des matchs, parfois
donc jusqu’à 21 h 30. Le complexe est divisé en plusieurs zones :
il y a la zone des courts derrière le Suzanne-Lenglen, celle qui va
des courts 6 à 11, les courts principaux évidemment…
Les trois semaines sont-elles également chargées ?
La semaine des Qualifs et la première semaine du grand tableau
sont les deux semaines les plus fortes pour nous. Après, on peut
dire que ça se calme un peu dans les derniers jours, même si,
avec les juniors, le tournoi de tennis en fauteuil ou encore les
Légendes, il y a toujours de quoi faire.
Cette édition relativement pluvieuse a-t-elle compliqué
la tâche des équipes ?
Ce qui a rendu cette année plus difficile que les précédentes,
c’est surtout que la menace fréquente de pluie a obligé tout le
monde à rester en alerte. Il n’y a pas forcément eu des bâchages
de courts en plein match, mais des menaces d’averses récurrentes
qui ont maintenu les équipes aux aguets, prêtes à intervenir
n’importe quand. C’était assez fatigant mentalement.
Et la pluie est finalement arrivée en fin de tournoi.
Qu’est-ce que ça a changé pour vous ?
Avec la finale qui s’est déroulée sous une pluie fine persistante,
ce n’est pas tant le court qui a posé problème : lui, il a bien tenu.
Par contre, les bâches et les balles étaient mouillées, ce qui a
rendu le match délicat pour les deux finalistes. Après, la difficulté
pour nous a surtout été d’avoir assez de monde disponible
pour la remise des prix le lundi ! Nombre de gens devaient repartir
le dimanche soir ou le lundi matin, mais on a tout de même
réussi à être 25 personnes pour la cérémonie du podium.
La brique pilée jouable toute l’année
Alsace, Janvier 2011
Contact : ClayTech@Pavitex.com Contact : ClayTechPavitex.com
Propos recueillis par Guillaume Willecoq
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Pratique
Juridique
Poker : hors les clubs
Le poker connaît actuellement une forte popularité. Les lieux d’accueil de ce jeu
sont de plus en plus nombreux et parfois étonnants. Mais... les parties de poker ontelles
leur place dans les club-houses d’une association ?
Le poker dans les cercles privés
En France, le poker est autorisé dans les cercles de jeux privés.
Un cercle ou une maison de jeux est une association régie
par la loi de 1901, dont l’objet doit être social. Cette association
est par ailleurs redevable d’une « contribution de 10 % du produit
brut des jeux tel qu’il est après prélèvement de la taxe sur les
spectacles ». À cela, la loi ajoute pour le cercle, la condition de
posséder « un statut, un règlement intérieur ainsi qu’un conseil
d’administration et des ressources qui proviennent des cotisations
de ses membres ou des cagnottes (voire des produits des restaurants
ou des bars...) ». L’accès au cercle n’est pas libre. Il est
réservé aux membres en possession d’une carte que l’association
a délivrée. Les conditions relatives à l’admission d’un nouveau
membre doivent être déterminées par le statut. Ainsi, une association
sportive, donc un club de tennis, ne peut être considérée
comme un cercle privé de jeux.
Le poker dans les lieux accueillants du public
La loi du 12 juillet 1983 (n° 83-628), qui réglemente les jeux
de hasard, prohibe, sous peine de sanctions pénales, tant la
tenue d’une maison de jeux de hasard où le public est librement
admis, que l’établissement et la tenue, sur la voie publique
ou dans tout lieu ouvert au public, de tous jeux de hasard non
autorisés par la loi dont l’enjeu est en argent.
Lors d´une partie de poker, l´infraction se trouve donc constituée
par la réunion des trois éléments suivants :
Rappel de la législation en vigueur
La loi n° 2010-476 du 12 mai 2010,
relative à l’ouverture de la concurrence
et à la régulation du secteur des
jeux d’argent et de hasard en ligne
a ouvert, de manière assez large, la possibilité
d’organiser sur Internet ce type
de jeux. Toutefois, ce dispositif ne vise
que les activités virtuelles puisque les
jeux de hasard et de loteries demeurent
Les sanctions pénales
La loi du 12 juillet 1983 prévoit que :
• « Le fait de participer, y compris en tant que banquier,
à la tenue d’une maison de jeux de hasard où le public
est librement admis, même lorsque cette admission
est subordonnée à la présentation d’un affilié, est puni de
trois ans d’emprisonnement et de 90 000 euros d’amende.
Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement
et à 200 000 euros d’amende lorsque l’infraction
est commise en bande organisée. »
• « Le fait d’établir ou de tenir sur la voie publique
46 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
encadrés par deux lois, du 12 juillet
1983 relative aux jeux de hasard,
et du 21 mai 1836 portant prohibition
des loteries.
En tout premier lieu et bien qu’il soit
appréhendé par la loi du 12 juillet 1983
comme un jeu de hasard (au sens large),
le poker est défini par le Code Général
• L’existence de jeux de hasard. Ils font référence aux jeux
« où la chance prédomine sur l’habileté, la ruse, l’audace et les
combinaisons de l’intelligence ».
• La mise à disposition de ces jeux au public. Organiser
des parties de poker privées en France n’est pas interdit,
à condition que le public ne soit pas librement admis à
y participer et à condition de respecter un cadre réglementaire
strict. Selon la loi, « (...) Le fait d’établir ou de tenir sur
la voie publique et ses dépendances ainsi que dans les lieux
publics ou ouverts au public et dans les dépendances, même
privées, de ceux-ci (...) ». Les enceintes sportives semblent
donc être à exclure.
• Existence d’un enjeu en argent. Ici, la loi fait référence à
l’argent mais aussi aux gains en nature tels que des objets ou
des voyages. Ainsi, il faut considérer que la taille de l’enjeu n’a
pas d’importance. Le fait de gagner des confiseries en jouant au
poker est assimilé à un enjeu. De même, le critère étant l’enjeu,
si la partie est gratuite mais qu’il y a un objet, quel qu’il soit, à
gagner (du type lot en nature), elle est répréhensible aux yeux
de la loi.
Les possibilités d’organiser des tournois de poker demeurent
donc extrêmement limitées. La mise en place de parties de
poker dans un club de tennis semble répondre à ces trois critères,
il faudra donc considérer que ces parties n’ont pas leur
place dans l’enceinte d’une association sportive. Toutefois, sans
enjeu, le poker peut être autorisé partout. n
des Impôts comme un jeu de commerce
(au sens strict) : en effet, le joueur
défend sa propre chance alors que
l’on mise.
Or, en France, il n’y a que les casinos
réels et les cercles de jeux qui sont autorisés
par la loi à organiser des tournois
avec des mises financières.
et ses dépendances ainsi que dans les lieux publics ou
ouverts au public et dans les dépendances, même privées,
de ceux-ci tous jeux de hasard non autorisés par la loi dont
l’enjeu est en argent est puni de six mois d’emprisonnement
et de 7 500 euros d’amende. » (Modifiée par la Loi n° 2004-204 du 9 mars
2004) (article 1 de la loi de 1983 qui a été abrogé par une ordonnance 2012-351 du 12 mars 2012
pour être intégré dans le code de la sécurité intérieure, article L. 324-1).
Ainsi, même s’il s’agit de réunir de nouvelles ressources pour
l’association, il semble irréalisable de proposer une soirée
poker en toute légalité dans le club-house d’un club de tennis.
Il convient, pour ce faire, de se rabattre, plus traditionnellement,
sur le simple loto associatif.

Bonds & Rebonds
Miniportrait
Bahloul, graine
de champion
Une erreur
malencontreuse
s’est glissée dans
Tennis info
n° 441, dans l’article
intitulé Des doubles
d’avenir. La photo
ne représentait
évidemment pas
Dorian Bahloul.
Toutes nos excuses
à l’intéressé.
Petit focus sur
le n° 1 français
de sa catégorie
d’âge.
Services suivis à la volée, interceptions, coups réflexes, il y avait tout. »
Odile de Roubin, responsable du Programme avenir à la DTN, ne cachait
pas son enthousiasme devant le jeu de Dorian Bahloul et Louis Abadie
en finale de la Coupe de France de double 12 ans, qu’ils ont remportée en
mars dernier. Depuis trois ans, le binôme n’en finit plus de gagner : championnats
de France interligues 10 ans en 2010, Coupe de France de double 11 ans
en 2011, et donc Coupe de France de double 12 ans en 2012…
Si Louis Abadie est déjà un « très bon joueur de double » – toujours selon
Odile de Roubin – très complémentaire, Dorian Bahloul est, lui, tout
simplement le meilleur joueur français actuel dans sa catégorie d’âge.
Après avoir tourné autour d’une grande victoire en simple ces derniers mois
– demi-finale à l’Open des 10/12 ans du TC Boulogne-Billancourt en
décembre dernier notamment – l’espoir du Dauphiné-Savoie a remporté
le Top 10/12 de Bressuire au mois d’avril : « Il est déjà très fort des deux côtés,
coup droit comme revers, saluait alors Michel Fortin, le directeur de l’épreuve.
Et très déterminé, aussi. » Un bon début dans la longue marche qui mène
vers les sommets.
Tennis universitaire
Voilà les
champions !
Quelques jours après la fin des
Internationaux de France,
les meilleurs joueurs et joueuses
universitaires de France ont disputé
leur championnat national individuel.
Sur les courts en dur du TC La
Grande-Motte (ligue du Languedoc-
Roussillon), 99 participants (30
filles et 69 garçons) ont participé à
ce grand rendez-vous.
En Élite Messieurs, le titre est
revenu à Jules Marie (université de
Caen). Le n° 51 français a battu
en finale Dorian Descloix (-30,
université de Montpellier) 7/6, 7/6.
En Élite Dames, Anaïs Van Cauter
(-15, université de Montpellier) a
remporté le championnat face à
Charlotte Soubrié (-4/6, université
de Toulouse) 6/2, 6/4. En 3e série,
Nicolas Jockey (15/1, université
d’Aix-Marseille) chez les Messieurs,
et Caroline Debroczi (15/2, université
de Caen) chez les Dames,
ont été sacrés.
Ligue de Seine-et-Marne
Un OPEN GDF SUEZ à Croissy-Beaubourg
48 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
GDF SUEZ, la ligue de tennis de
Seine-et-Marne, présidée par
Daniel Hette, et le Conseil général de
Seine-et-Marne ont annoncé à Roland-
Garros, le 30 mai, la création d’un
nouveau tournoi international de tennis
féminin du circuit pro ITF 50 000 $ :
l’Open GDF SUEZ de Seine- et-Marne.
Ce nouvel Open de tennis se déroulera
à la ligue de tennis de Seine-et-Marne,
à Croissy-Beaubourg, du 23 au 30 mars
2013. Il se situera en fin de tournée américaine,
sur surface dure, et sera le seul
de ce type au calendrier européen.

Ligue du Languedoc-Roussillon
Voir loin
Comme il le fait depuis
14 ans, le comité
des Pyrénées-Orientales
a rassemblé le samedi
16 juin l’ensemble des
présidents de clubs pour
sa traditionnelle remise
des Agendas (2013).
Disparitions
Au revoir Yves
Sous forme de clés USB ou
en papier, ce document
permet en un clin d’œil de
repérer les rendez-vous,
les manifestations ou les
échéances à venir dans
le département. Était
convié à cette journée des
La Famille du tennis déplore la disparition
à 62 ans d’Yves Mercier, fondateur
de l’Association pour le Développement
de la Terre Battue, créée en 1985.
Sportif accompli malgré un apprentissage
tardif du tennis, Yves Mercier était
rapidement monté en tête de 3 e série. Il
devint ensuite kiné de l’équipe masculine
du Tennis Club de Villemomble et suivit
pendant vingt ans tous les déplacements
de l’équipe en 1 re division du championnat
de France. C’est dans ce cadre qu’il
se rendit compte des méfaits du jeu sur
Anne-Marie Seghers s’est éteinte
Figure de proue du tennis féminin français
pendant de longues années, Anne-
Marie Seghers, née Simon, s’est éteinte
le 17 janvier dernier à l’âge de 101 ans.
Cette grande dame du tennis a figuré en
première série à partir de 1938, un an
seulement après avoir intégré son club
de toujours, le TC Paris. Anne-Marie
est restée au sein de l’élite française
pendant 25 ans. Quart de finaliste en
simple à Roland-Garros 1949 et 1954,
Anne-Marie a été n° 1 française en 1950
présidents le secrétaire
général de la FFT, Daniel
Hette, qui a assisté
notamment au comité
de direction de la structure
départementale
de tennis, dirigée par
Bernard Massines.
des courts en dur pour la santé, et créa
l’ADTB avec Bruno Renoult, qui continue
encore aujourd’hui à aider les clubs à
conserver ou créer des courts en terre
battue. Yves avait une propension à voir
le positif en tout, et sa force de vie nous
enthousiasmait. L’an dernier,
il était même remonté de 30 à 15/5
profitant d’une période de rémission
de sa maladie et se faisant un plaisir
d’évoquer son cancer quand son
adversaire mettait sa défaite sur le
compte d’une douleur à la cheville…
et a également conquis un grand nombre
de titres nationaux. L’audace et l’innovation
étaient ses marques de fabrique.
Ainsi, a-t-elle osé porter un short sur
le court dès les années 1930.
Cette gauchère avait également l’habitude
de venir au filet conclure les points,
pratique très peu répandue à l’époque
dans le tennis féminin.
À sa famille et à ses nombreux proches,
la Fédération Française de Tennis
adresse toutes ses condoléances.
Passagespoirs
Gaston cède
en finale
Lors de la 22 e édition du
Passagespoirs (12 ans,
du 14 au 19 mai), le Français
Hugo Gaston s’est
incliné en finale devant le
Tchèque Evzen Holis.
Ils marchent sur les traces
d’Azarenka, Kvitova, Gasquet
ou encore Murray. Ils, ce sont ces
jeunes garçons et filles, à peine
sortis de l’enfance, qui ont disputé
la 22e édition des Passagespoirs,
épreuve internationale réservée au
12 ans. Sur les six terres battues
extérieures du club de l’AS Passage
tennis (Lot-et-Garonne), 96 graines
de champion, issues de 22 pays,
ont tenté leur chance pour succéder
au gaucher français Corentin
Moutet et à la Tchèque Marketa
Vondrousova, lauréats en 2011.
Ce sont les Tchèques qui se sont
imposés dans ce tournoi remarquablement
organisé. « Ils gagnent
presque tous les ans », constate le
directeur du tournoi, Michel Dutrey.
« Ils ont surtout l’habitude de jouer
beaucoup de tournois à l’étranger
», précise Odile de Roubin,
responsable national du programme
avenir 11/12 ans à la Fédération
Française de Tennis, qui estime
qu’à cet âge, les victoires ne sont
pas encore significatives.
Le Français Hugo Gaston (TC
Blagnac) s’est tout de même
extirpé des demi-finales avant
de s’incliner face au Tchèque
Evzen Holis, tombeur d’un autre
Tricolore, Axel Creton. Chez les
filles, seule la Française Emeline
Dartron (CSM Eaubonne) a réussi
à se hisser dans le dernier carré
trusté par les Tchèques. Mais elle
a fini par perdre (6/3, 7/5) contre
Anna Kynklova, dont le niveau
de jeu était extrêmement impressionnant.
«Les filles ont un niveau
équivalent à 5/6. Ça joue très
fort », fait remarquer de Roubin.
Lucie Kankova, qui s’est baladée
toute la semaine sur la terre battue
passageoise, a battu sa compatriote
Kynklova dans une seconde finale
féminine 100 % tchèque. n
Juillet 2012 n TENNIS INFO N°443 n 49

Bonds & Rebonds
Musée de la FFT
En souvenir du grand Max
Le musée de la FFT a reçu en don un
album réalisé de la main même de Max
Decugis, le champion français qui devance
encore Rafael Nadal au palmarès de
Roland-Garros avec 8 titres (de 1903 à
1914). Cet album, composé de coupures de
Ligue du Val-de-Marne
n Directeur de la publication : Daniel Hette
n Directeur de la rédaction : Édouard-Vincent Caloni
n Rédacteur en chef : M. Taoussi
n Édition & secrétariat de rédaction : C. Gauffre
n Rédaction : G. Baraise, T. Fraix-Burnet, B. Waldbaum
Ont collaboré : O. Arnal, B. Blanchet,
S. Marchal, A. Pralon, G. Willecoq
n Conception graphique et mise en page : D. Brossard
n Photos : C. Saïdi-FFT, DR, P. Boren, G. Ciaccia/Sportvision,
C. Dubreuil, P. Montigny, F. Stevens, Sindy Thomas
50 n TENNIS INFO N°443 n Juillet 2012
presse et de photographies, retrace la
carrière du Français au cours de la période
1908-1910. Ce précieux document de 102
pages a été offert généreusement à la FFT
par Henri Bompard, qui le tenait de son
père Pierre, ami de Max Decugis.
Un beau coup de pub
Le TC Thiais Belle Épine a
réussi une belle opération
de promo pour le tennis. En
juin, le club a en effet pu
installer un court de tennis
sur la place centrale du centre
Belle Épine, le plus grand
centre commercial d’Europe.
Pendant les 12 jours
précédant le tournoi de
Roland-Garros, de nombreuses
démonstrations,
animées par Driss Gerrrouj
(moniteur au club) et une
trentaine de bénévoles du
TC, ont ainsi connu un vif
succès public. Les meilleurs
jeunes du club et de la ligue
présidée par François
Jauffret ont joyeusement
pris part à l’événement, tels
Tristan Lamasine ou
Manéva Rakotomalala.
Beaucoup de contacts ont
été noués avec les spectateurs
– dont quelques
adhésions dans le cadre des
formules PAACT (adhésion
à tarif préférentiel et 10h de
cours pour débutants).
TENNIS INFO N° 443 • JUILLET 2012
n Fabrication : F. Martini
n Contact publicité : P. Peretti
n Siège social et rédaction : 2, av. Gordon-Bennett, 75016 Paris
Tél. : 01 47 43 48 00 - Fax : 01 47 43 40 70
n Abonnements : CBA, BP6, 59718 Lille CEDEX 9
Tél. : 03 20 12 11 30
1 an : 17 € (10 numéros)
n Photogravure : Exprint Solutions, 75008 Paris
n Impression : Groupe des imprimeries Morault, 75018 Paris
n Routage : France-Routage, 77183 Croissy-Beaubourg
n Commission paritaire n° 10 12 G 87231
n I.S.S.N. : 0221-8127
Commission
Fédérale des Litiges
Séance Du 26 MaRS 2012
M. Didier BORREL, 30/1,
n° licence : 6350540K
Appel de la décision de la
commission des litiges de la ligue
d’Auvergne du 27 janvier 2012
Réforme la décision de la
commission des litiges de la ligue
d’Auvergne
Sanction : suspension de toutes
compétitions individuelles et par
équipe sur tout le territoire national
pour une durée de cinq ans
dont un an ferme.
Séance Du 21 Mai 2012
M. Arthur CHAUVET, 15/3,
n° licence : 8398754E
Appel de la décision de la
commission des litiges de la ligue
de Côte d’Azur du 30 mars 2012
Confirme la décision de la
commission des litiges de la ligue
de Côte d’Azur
Sanction : suspension de toute
compétition individuelle sur tout le
territoire national pour une durée
de six mois fermes.
Des TMC prisés
Après un premier tournoi
TMC organisé début
septembre 2011, qui fut
un succès à tous les
niveaux (organisateurs,
joueurs et partenaires),
le Tennis Club de
Cantenay-Epinard
(ligue des Pays de la
Loire), près d’Angers,
a décidé de renouveler
l’opération en 2012.
Réservé aux seniors
Messieurs, le tournoi
aura lieu cette année sur
un seul week-end,
les 31 août,
1 er et 2 septembre.
Pour s’inscrire :
06 33 24 90 86
ou, par e-mail :
yvon.prezelin@orange.fr
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. La rédaction
n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des
textes ou photos non demandés qui lui sont adressés.

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Pavillon en maille 100% polyester.
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et deux anneaux plastique.
• Format : 100 x 150 cm.
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réf. 2048 60,30 € TTC
réf. 2236 26,65 € TTC
Banderole “tournoi de tennis”
Cette banderole a été spécialement conçue pour les clubs désireux d’informer
les compétiteurs de l’organisation d’un tournoi au sein de leur club
ou pour les joueurs des clubs environnants.
Descriptif technique : banderole en bâche polyester avec enduction PVC.
Ourlet de 6 cm. Livrée avec 4 tendeurs et esses. Poids : 650 g/m2 .
Marquage “F.F.T. – Tournoi de tennis du... au...” en publicité soudée.
Deux pochettes transparentes pour affichage des dates et des mois.
Deux jeux de mois (de janvier à décembre)
et deux jeux de dates (de 0 à 9 + 1, 2, 3, soit 13 chiffres).
• Banderole de 5 x 0,80 m.
réf. 2003 262,35 € TTC
Fléchage de signalisation
Pancarte en PVC alvéolaire blanc.
Cette pancarte permet de flécher de façon ponctuelle la direction du tennis club
lors d’une rencontre par équipes ou lors de l’organisation d’un tournoi.
Mode d’utilisation : à l’aide d’un instrument tranchant, couper une des deux flèches
pour indiquer la direction du club. Fixation par clouage.
• Dimensions : 80 x 20 cm. Le lot de 2
réf. 2064 24,15 € TTC
Nom du club
Téléphone
Plaque “FFT – Club Affilié”
Plaque en aluminium avec trous
aux angles pour fixation.
• Dimensions : 45 x 25 cm.
Retrouvez tout le catalogue sur www.lacentraleduclub.fft.fr
réf. 2143 15,00 € TTC
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