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Un mystère plane

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2 DOSSIER Samedi 21 novembre 2009<br />

jpr - gb<br />

ÉDITORIAL<br />

Le climat<br />

a bon dos<br />

CHRISTIANE IMSAND<br />

Si la croissancedémographique<br />

ralentissait,<br />

la pollution<br />

diminuerait.<br />

C’est avec ce<br />

raisonnement simpliste que<br />

le Fonds des Nations <strong>Un</strong>ies<br />

pour la population a contribué<br />

à la réflexion sur les<br />

changements climatiques.<br />

Cette analyse laisse de côté<br />

l’essentiel, à savoir que la natalité<br />

a chuté dans les pays<br />

développés sans freiner l’effet<br />

de serre. Bien au contraire<br />

puisque ces pays sont les<br />

principaux pollueurs de la<br />

planète. La famille suisse qui<br />

engendre 1,5 enfant en<br />

moyenne exerce une bien<br />

plus grande pression sur son<br />

environnement que la famille<br />

africaine avec ses 5 ou 6 rejetons.<br />

En suivant le raisonnement<br />

jusqu’au bout, on devrait<br />

retirer les allocations familiales<br />

octroyées aux familles<br />

nombreuses pour les donner<br />

aux familles sans enfants<br />

afin de les encourager à persévérer<br />

sur cette voie!<br />

Si le lien entre démographie<br />

et climat est absurde, il n’en<br />

va pas de même du lien entre<br />

démographie et développement.<br />

<strong>Un</strong>e politique de limitation<br />

des naissances prend<br />

tout son sens dans ce<br />

contexte à condition qu’elle<br />

s’exerce sans contrainte. A défaut,<br />

le remède risque d’être<br />

pire que le mal. On le voit en<br />

Chine où la politique de l’enfant<br />

unique conduit à un<br />

grave déséquilibre des sexes.<br />

Mais on oublie trop souvent<br />

que la baisse de la natalité est<br />

une conséquence du développement<br />

et non sa cause. En<br />

Europe, le nombre d’enfants a<br />

commencé à diminuer bien<br />

avant l’apparition de la pilule.<br />

Il en ira de même dans les<br />

pays du tiers monde. C’est<br />

déjà le cas en Iran par<br />

exemple. Voir page 16<br />

L’INVITÉ<br />

PIERRE CHIFFELLE ancien conseiller d’Etat vaudois<br />

Manipule-moi un sondage!<br />

C’est fou ce que la bien-pensance et le<br />

conformisme peuvent aussi développer<br />

leur influence dans les quelques médias<br />

qui nous restent. L’analyse parfaitement<br />

arbitraire du résultat du dernier sondage<br />

SSR sur l’initiative anti minarets et sur celle<br />

pour l’interdiction d’exporter du matériel<br />

de guerre est ainsi révélatrice.<br />

La première (contre les minarets) recueillerait<br />

donc 53% de non contre 37% de oui<br />

alors que la seconde serait actuellement rejetée<br />

par 50% et acceptée par 39% de la population.<br />

Conclusion de l’establishment<br />

médiatique: l’initiative qui recueille le plus<br />

d’opinions défavorables pourrait bien être<br />

quand même acceptée. Par contre, le sort<br />

de celle qui recueille une moins grande<br />

proportion de non et une plus grande proportion<br />

de oui serait scellé: elle sera à l’évidence<br />

rejetée!<br />

<strong>Un</strong> <strong>mystère</strong> <strong>plane</strong><br />

DISPARITION�Sylviane Rossier-Genoud, 53 ans, a donné signe de vie pour la dernière<br />

SONIA BELLEMARE<br />

Rachel et sa sœur Sylviane vivent<br />

à Grimentz. Souvent, le<br />

dimanche, elles rendent visite<br />

à leur mère au foyer Saint-Joseph<br />

à Sierre. Ce dimanche 20<br />

septembre, il est 10heures<br />

quand Rachel appelle son aînée.<br />

Le téléphone cellulaire de<br />

celle-ci est débranché. Premier<br />

élément inhabituel. Rachel<br />

rappelle une heure plus<br />

tard. Toujours ce message<br />

priant de rappeler plus tard,<br />

car l’abonné mobile ne peut<br />

être atteint. Rachel, un peu inquiète,<br />

se rend de l’autre côté<br />

du village, au domicile de Sylviane.<br />

Elle trouve sa porte ouverte,<br />

ce qui est courant lorsque<br />

sa sœur ne part pas loin.<br />

Ce qui est plus étrange, c’est<br />

que, chez cette femme ordonnée,<br />

elle trouve des vêtements<br />

qui traînent, des reliefs du<br />

dernier repas, des armoires<br />

ouvertes. Des signes qui font<br />

penser à un départ précipité.<br />

Le cœur battant, Rachel<br />

se rend dans des lieux fréquentés<br />

par Sylviane, et notamment<br />

leur mayen de Pinsec.<br />

Rien. Après une journée<br />

de recherches, Rachel renonce<br />

et Barbara Uhlmann,<br />

la fille de Sylviane, fait appel à<br />

la police. Des battues se mettent<br />

en place, la population<br />

se met au service de la famille<br />

et de la police. En vain.<br />

«On se voit ce week-end»<br />

Deux jours plus tôt, Barbara<br />

Uhlmann a parlé à sa<br />

mère. Il était 19 h 30 vendredi<br />

18 septembre. Elle avait fait<br />

des courses pour sa fille et<br />

l’avait attendue à son appartement,<br />

à Sierre, pour les lui<br />

remettre. Barbara ayant du<br />

retard, Sylviane est partie et<br />

l’a appelée. «On se voit ce<br />

week-end», a-t-elle ajouté.<br />

C’est un peu comme si des commentateurs<br />

sportifs prédisaient tous en direct la<br />

défaite de celui qui est en tête avant le<br />

sprint final et la victoire de son rival pourtant<br />

distancé. Comme si le seul fait que ce<br />

dernier ait quelque peu réduit l’écart suffise<br />

déjà. Cette conclusion tendancieuse ne<br />

peut s’expliquer que par une propension<br />

des journalistes à se résigner à un moyennisme<br />

politique aussi insipide qu’acratopège<br />

auquel l’hélvétitude serait irrémédiablement<br />

condamnée en matière de rapport<br />

aux armes. Si la vigilance face au délire<br />

islamophobe peut se justifier, le défaitisme<br />

quant au processus de rédemption que<br />

pourrait initier une interdiction effective<br />

d’exporter du matériel de guerre dans des<br />

pays belligérants est beaucoup moins<br />

compréhensible. L’ambition de déjouer la<br />

propagande disproportionnée des adver-<br />

Depuis le samedi 19 septembre dernier, toute la population de Grimentz parle de la disparition<br />

d’une enfant du village, Sylviane Rossier, qui n’a plus donné de signe de vie. LE NOUVELLISTE<br />

Depuis lors, ses proches<br />

ne trouvent pas la paix.<br />

Sylviane a-t-elle décidé de<br />

larguer les amarres?<br />

Quelqu’un l’a-t-il aidée à disparaître?<br />

A-t-elle attenté à ses<br />

jours? Est-elle en sécurité?<br />

«Ma sœur est tout à fait capable<br />

de tomber amoureuse et<br />

de s’en aller sans laisser<br />

d’adresse», remarque Rachel<br />

«Si elle a décidé de<br />

disparaître, on ne lui en<br />

veut pas. On veut juste<br />

savoir si elle est bien.<br />

Qu’elle fasse un signe»<br />

RACHEL MATTER<br />

SŒUR DE SYLVIANE ROSSIER<br />

Matter. Dans sa jeunesse,<br />

Sylviane était partie aux<br />

Etats-<strong>Un</strong>is avec seulement<br />

son billet d’avion en poche.<br />

Elle y a passé six mois. <strong>Un</strong>e<br />

femme à qui l’aventure ne<br />

fait pas peur.<br />

Toutes les possibilités<br />

Voilà pour l’hypothèse la<br />

moins grave à envisager. La<br />

police cantonale, elle, ne<br />

ferme aucune porte. Les<br />

agents gardent toutes les options<br />

en tête. Mais après huit<br />

semaines, on ne peut plus<br />

faire grand-chose. <strong>Un</strong>e fois la<br />

possibilité d’un danger<br />

écarté, reste l’attente. L’attente<br />

d’un indice, d’un témoignage,<br />

d’une piste, d’un signe.<br />

Et les scénarios les plus fous<br />

de trotter dans les esprits.<br />

La voiture de Sylviane<br />

Rossier n’était pas garée devant<br />

chez elle, où elle avait<br />

pourtant une place réservée,<br />

mais 150 mètres plus bas, devant<br />

le Restaurant des Mélèzes.<br />

Elle est arrivée là la nuit<br />

de samedi à dimanche entre<br />

2 h 56 et 3 h 05. On le sait car<br />

une webcam prend en photo<br />

cette place de parking toutes<br />

les dix minutes. <strong>Un</strong>e information<br />

qui pourrait être précieuse,<br />

si l’on pouvait en savoir<br />

un peu plus sur l’emploi<br />

du temps de Sylviane le samedi<br />

19 septembre. Si<br />

saires de l’initiative pour confronter<br />

l’importante frange centriste et humaniste<br />

de la population aux enjeux objectifs réels<br />

de ce commerce témoignerait de plus<br />

d’impartialité et de panache. <strong>Un</strong>e exégèse<br />

simplement objective de ce baromètre de<br />

l’opinion permet de se rendre compte qu’il<br />

suffirait que, fidèle à ses valeurs, une partie<br />

de l’électorat PDC rejoigne le camp du oui<br />

pour que l’initiative soit encore plus en<br />

avance qu’elle ne l’est aujourd’hui dans<br />

l’opinion face à celle qui prône l’interdiction<br />

des minarets. Encore faudrait-il pour<br />

cela que les instances dirigeantes du PDC<br />

comprennent que seule une petite partie<br />

de son électorat accepte d’être assimilé à<br />

celui de l’UDC dont le même sondage nous<br />

apprend qu’il est favorable à 74% à la perpétuation<br />

du commerce des armes depuis<br />

notre pays.<br />

quelqu’un l’a vue ou lui a<br />

parlé, il est prié de le communiquer<br />

à la police cantonale<br />

au 027 326 56 56.<br />

Fragilité<br />

La disparue était<br />

quelqu’un de très sensible et<br />

de très fragile psychiquement.<br />

«Sylviane, un mois<br />

avant de disparaître, avait<br />

complètement changé d’attitude.<br />

De dépressive et négative,<br />

elle était devenue subitement<br />

légère et joyeuse. <strong>Un</strong> signe,<br />

selon les psychiatres,<br />

qu’une décision importante<br />

avait été prise.» Laquelle?<br />

Découvrez<br />

NOS BLOGS<br />

Mon petit cinéma<br />

Le bloc notes<br />

interactif du<br />

rédac’chef<br />

Jean-François<br />

Fournier.<br />

Journal des reines<br />

La bible du<br />

genre, avec<br />

notre spécialiste<br />

Jean-Yves<br />

Gabbud.<br />

http://blogs.lenouvelliste.ch<br />

.ch<br />

Religions<br />

Actualité<br />

et débats<br />

autour des<br />

religions, avec<br />

Vincent<br />

Pellegrini.<br />

Chasse<br />

En marche<br />

avec Jean<br />

Bonnard.<br />

Vos loisirs en plein air<br />

B<br />

Partir avec un homme? Partir<br />

seule? En finir avec la vie? «Je<br />

ne sais pas ce qui s’est passé ce<br />

week-end là, mais une chose<br />

est sûre: si maman a décidé de<br />

partir et qu’elle a trouvé son<br />

bonheur, alors je suis vraiment<br />

contente pour elle. Mon<br />

seul grief est qu’elle aurait pu<br />

me le dire ou alors me laisser<br />

un mot», regrette Barbara<br />

Uhlmann, sa fille unique.<br />

Triste anniversaire<br />

Dans cette affaire, des<br />

éléments donnent des pistes,<br />

aussitôt brouillées par d’autres<br />

détails. On n’a pas retrouvé<br />

le passeport de Sylviane,<br />

mais aucune valise ne<br />

manque dans son logement.<br />

Les lunettes et les cigarettes<br />

de cette grande fumeuse sont<br />

restées dans le studio. Si elle<br />

se rendait à un rendez-vous,<br />

elle en avertissait ses proches.<br />

Là, pas de signe. Le 23<br />

octobre, sa fille unique fêtait<br />

ses 20 ans. Ses proches se<br />

sont accrochés à l’espoir que<br />

si Sylviane était en vie, elle<br />

prendrait contact ce jour-là.<br />

Mais rien. <strong>Un</strong> espoir s’éteint.<br />

Les pistes du chien<br />

<strong>Un</strong> chien de la police est<br />

venu de Neuchâtel avec son<br />

maître pour rechercher sa<br />

piste. Il a effectué un étrange<br />

parcours, allant du domicile<br />

de Sylviane au cimetière où<br />

elle a passé un moment sur la<br />

tombe de son père, puis elle a<br />

effectué une autre station à<br />

l’entrée de l’église. Le chien a<br />

montré une piste allant du<br />

«Si maman a décidé<br />

de partir et qu’elle<br />

a trouvé son bonheur,<br />

je suis contente<br />

pour elle»<br />

BARBARA UHLMANN<br />

FILLE DE SYLVIANE ROSSIER<br />

local des pompiers jusqu’à la<br />

décharge communale. <strong>Un</strong>e<br />

visite au cimetière, comme<br />

un adieu volontaire? Les proches<br />

de Sylviane Rossier l’espèrent,<br />

et souffrent de ne<br />

pouvoir en être sûrs.<br />

http://bouger.lenouvelliste.ch


Le Nouvelliste Samedi 21 novembre 2009 DOSSIER<br />

sur Grimentz<br />

fois le 18 septembre. Depuis, toute une vallée la cherche. Et sa fille unique a fêté ses 20 ans sans elle.<br />

PUBLICITÉ<br />

LE STUDIO A l’entrée du village, le<br />

dernier domicile connu de Sylviane.<br />

Il est maintenant à louer.<br />

LE CHEMIN DU CIMETIÈRE Ce sentier<br />

mène du logement de la disparue au<br />

cimetière où son père, Jules Genoud, est<br />

enterré. Sylviane Rossier y a passé quelques<br />

instants, avant de s’arrêter longuement sur<br />

le pas de la porte de l’église.<br />

LE PARKING La place de parc, située<br />

à 150 mètres de chez Sylviane, où sa voiture<br />

est mystérieusement réapparue deux jours<br />

après que sa fille Barbara l’a entendue<br />

pour la dernière fois.<br />

Saint-Jean<br />

RECHERCHES<br />

Ce que peut faire la police<br />

«On est conscients, à la police, qu’il<br />

n’y a rien de plus terrible que de ne pas<br />

savoir où est la personne qui est portée<br />

disparue. C’est pourquoi nous mettons<br />

tout en œuvre pour apporter des réponses.»<br />

Jean-Marie Bornet, chef de l’information<br />

et de la prévention à la police<br />

cantonale valaisanne le sait bien, lui qui<br />

voit passer des dizaines de cas de disparitions<br />

chaque année (120 en 2007).<br />

La plupart des cas de disparition<br />

sont rapidement élucidés, étant une<br />

priorité pour la police. Surtout dans les<br />

situations où l’on peut soupçonner que<br />

la personne disparue court un danger.<br />

Les premières heures sont primordiales.<br />

Même dans le cas de disparition<br />

d’adulte. Les professionnels estiment<br />

rapidement l’urgence de la situation.<br />

Contrairement à ce que le public croit<br />

parfois, les forces de l’ordre n’attendent<br />

pas avant d’agir. Cela dépend des circonstances.<br />

«En Valais, on peut vite disparaître<br />

pour ne jamais être retrouvé»,<br />

souligne Jean-Marie Bornet. Tant il est<br />

vrai que dans notre canton, la nature<br />

La Gougra<br />

LA DÉCHARGE<br />

COMMUNALE Après le local des<br />

pompiers, Sylviane est descendue<br />

le long de la rivière et a rejoint cette<br />

décharge. Le chemin y menant est<br />

une promenade agréable.<br />

Zinal<br />

LE LOCAL DES POMPIERS Le chien<br />

de la police a montré que Sylviane y<br />

était passée peu avant sa disparition.<br />

Mais quand?<br />

peut être meurtrière. Ici, le Rhône et la<br />

haute montagne prennent chaque année<br />

leur butin en vies humaines. Parfois,<br />

ils rendent des corps. Bien plus<br />

tard. Ainsi, récemment, on a retrouvé<br />

les ossements d’une femme disparue il<br />

y a trente ans à Tourtemagne.<br />

Au départ, toutes les hypothèses<br />

sont prises en compte. Ce fut bien sûr<br />

le cas dans l’affaire Rossier à Grimentz.<br />

La police a même fouillé des lieux que<br />

leur avaient indiqués des médiums.<br />

«Nous le faisons pour vérifier, pour<br />

©infoclaiva photos NF<br />

Disparaître volontairement,<br />

lorsqu’on est majeur,<br />

n’est pas interdit,<br />

du moment que l'on a<br />

réglé ses affaires. Ainsi,<br />

s’il n’y a pas de crainte<br />

d’un danger immédiat<br />

pour la vie, il est très difficile<br />

d’empêcher<br />

quelqu’un de disparaître.<br />

La police protège la<br />

vie, mais si la disparition<br />

est volontaire, il n’y a<br />

rien à faire de plus.<br />

La procédure juridique<br />

est différente selon que<br />

l'on envisage le décès du<br />

disparu à la suite d’un<br />

danger de mort ou si l'on<br />

suppose qu’il a décidé<br />

de disparaître sans donner<br />

de nouvelles. Dans le<br />

premier cas, il faut attendre<br />

un an depuis le<br />

danger avant de pouvoir<br />

émettre une requête en<br />

déclaration d’absence<br />

au tribunal de district du<br />

dernier domicile. Dans le<br />

second cas, cette requête<br />

est déposée après<br />

seulement cinq ans à<br />

compter des dernières<br />

nouvelles.<br />

Passé ce délai d’un ou<br />

de cinq ans, le juge de<br />

district présente une<br />

sommation dans le Bulletin<br />

officiel, publiée à<br />

trois reprises; un avis est<br />

également placardé<br />

dans la commune de la<br />

tranquilliser les familles. Mais pour<br />

être honnête, je n’ai jamais vu un cas de<br />

disparition résolu par un médium»,<br />

précise Jean-Marie Bornet.<br />

Dans le cas de Sylviane Rossier, la<br />

police a surveillé les appels téléphoniques,<br />

les mouvements financiers, elle a<br />

analysé son disque dur. Tous ces éléments<br />

n’ont rien donné. A présent, les<br />

comptes bancaires sont sous haute<br />

garde. Mais tant qu’aucun élément<br />

nouveau ne vient s’ajouter au dossier,<br />

la police ne pourra rien faire de plus.<br />

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3<br />

ÉCLAIRAGE<br />

Le droit de disparaître<br />

personne disparue. Ensuite,<br />

si l’on n’a toujours<br />

pas de nouvelles, le juge<br />

prononce formellement<br />

l'absence.<br />

Cette procédure ouvre<br />

alors la succession du<br />

disparu et dissout d’office<br />

le mariage, s’il existait.<br />

Ensuite, les héritiers<br />

de l'absent doivent fournir<br />

des garanties pour<br />

assurer la restitution des<br />

biens au cas où l'absent<br />

réapparaîtrait. Ces garanties<br />

sont fournies<br />

pour une durée de cinq<br />

ans en cas de disparition<br />

de l'absent dans un danger<br />

de mort et pour<br />

quinze ans si la personne<br />

s’est simplement<br />

volatilisée, mais au plus<br />

jusqu'à l'époque où l'absent<br />

aurait atteint l'âge<br />

de 100 ans.<br />

Tout de suite après la<br />

disparition, la chambre<br />

pupillaire nomme un curateur<br />

de représentation.<br />

En l’occurence,<br />

c’est Barbara Uhlmann,<br />

la fille de Sylviane Rossier,<br />

qui joue ce rôle aujourd’hui.<br />

A elle revient la<br />

tâche de remettre le logement<br />

de sa mère en<br />

location, à elle de chercher<br />

un acheteur pour la<br />

voiture de sa mère. A elle<br />

aussi d’assumer les frais<br />

liés à l’événement. SB<br />

Elle attend toutefois de boucher les<br />

trous de l’emploi du temps de la disparue.<br />

Si quelqu’un l’a vue samedi 19<br />

septembre, cette information pourrait<br />

être très précieuse pour éventuellement<br />

réorienter les recherches. Les observations<br />

sont à faire à la police cantonale<br />

au tél 027 326 56 56.<br />

En attendant, la disparition de Sylviane<br />

Rossier est signalée dans une<br />

base de donnée mondiale. Le temps et<br />

le hasard permettront peut-être de résoudre<br />

ce <strong>mystère</strong>. SB<br />

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