Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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05.04.2013 Views

90 trois américaines. Ces dernières sont nées aux États-Unis et vivent maintenant au Canada. Tous s’identifient à Saint-Léonard au Nouveau-Brunswick et à la région du Madawaska. Les répondants des deux villes s’identifient tous à leur communauté réciproque. Ils sont donc bien intégrés dans leur milieu. 6. La frontière telle que perçue par les répondants Passage à la frontière: Van Buren Saint-Léonard Vers vers St-Léonard Van Buren Tous les jours 0 2 5 fois par semaine 0 1 3 fois par semaine 0 4 1 fois par semaine 4 8 1 fois par mois 5 0 Plusieurs fois par an 7 5 Rarement 4 0 Destination autre que ville jumelle 10 15 Les résidents de l’une ou l’autre des deux villes, d’après l’enquête de Marie-Claude, passent fréquemment d’un côté à l’autre de la frontière mais la fréquence est plus grande chez les gens de Saint-Léonard. À la question suivante, posée aux 40 répondants, « Si la Vallée n’était pas divisée par la frontière avec le Canada, qu’est-ce que ça changerait pour vous? » 45% d’entre eux ont répondu «rien». À la question « Quelles sont les ressemblances entre vous et les gens de l’autre rive?» Les 17 répondants du côté de Saint-Léonard et les 18 du côté de Van Buren disent qu’ils se ressemblent par leur origine, qu’ils partagent un même paysage, que les cultures sont semblables et que l’exploitation de la forêt est la même. Pourtant, à la question « Quelles sont les différences entre vous et les gens qui vivent dans la ville située sur l’autre rive?», les répondants ont beaucoup à dire. Du côté de Van Buren, quand on regarde les gens de Saint-Léonard, on les trouve chanceux. Les répondants considèrent que les maisons sont plus belles, les routes meilleures et que les bénéfices sociaux sont plus considérables que chez eux, surtout

91 sur le plan médical. Certains trouvent que les Canadiens conduisent plus vite, qu’ils s’habillent mieux et que le goût des aliments est différent, même chez MacDonald. Tous considèrent que la différence la plus importante c’est la langue. Selon eux cette différence se manifeste non seulement par l’importance de l’usage du français, car à Saint-Léonard, on vit en français, mais par le fait que la majorité des résidents est bilingue. Les répondants soulignent aussi que la prononciation des deux langues est différente sur les deux rives. D’après eux la majorité des résidents de Saint-Léonard parlent anglais avec un accent ou un fond français. Du côté de Saint-Léonard, quand les répondants regardent les gens de Van Buren, ils trouvent que la mode est différente et que les gens ne s’habillent pas pareil. Plusieurs mentionnent que le dollar n’a pas la même valeur. Ils trouvent aussi que les mentalités sont différentes parce qu’ils habitent dans un autre pays. Ils mentionnent aussi que la différence la plus importante entre les deux rives est la langue. Selon eux, à Van Buren c’est la langue anglaise qui est la plus parlée et ils soulignent qu’il y a moins de gens qui sont bilingues et que la prononciation en français y est aussi différente. Ils ont un accent anglais quand ils parlent français. Cette différence de prononciation, soulignée par les répondants des deux rives, je l’ai aussi remarquée lors de plusieurs visites à Van Buren et à Saint-Léonard. À la question « Est-ce que votre fréquentation du côté américain ou du côté canadien a changé au cours des cinq dernières années?». les réponses sont significatives.. La fréquence: Van Buren Saint-Léonard vers vers Saint-Léonard Van Buren a augmenté: 0 2 a diminué: 12 10 est pareil: 8 8 Selon les répondants, depuis cinq ans les échanges entre les deux villes ont diminué.Dix répondants de Saint-Léonard et 12 de Van Buren visitent moins fréquemment leurs voisins d’en face. Seulement deux Canadiens ont augmenté la fréquence de leurs visites. Le premier parce qu’il s’est acheté une voiture et l’autre y va pour visiter un parent malade. Huit répondants de chaque côté n’ont pas changé leur habitude. La principale raison invoquée par les personnes interrogées du côté canadien

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trois américaines. Ces dernières sont nées <strong>au</strong>x États-Unis et vivent maintenant <strong>au</strong><br />

Canada. Tous s’identifient à Saint-Léonard <strong>au</strong> Nouve<strong>au</strong>-Brunswick et à la région du<br />

Madawaska. <strong>Le</strong>s répondants des deux villes s’identifient tous à leur commun<strong>au</strong>té<br />

réciproque. Ils sont donc bien intégrés dans leur milieu.<br />

6. La frontière telle que perçue par les répondants<br />

Passage à la frontière:<br />

Van Buren Saint-Léonard<br />

Vers vers<br />

St-Léonard Van Buren<br />

Tous les jours 0 2<br />

5 fois par semaine 0 1<br />

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1 fois par semaine 4 8<br />

1 fois par mois 5 0<br />

Plusieurs fois par an 7 5<br />

Rarement 4 0<br />

Destination <strong>au</strong>tre que ville jumelle 10 15<br />

<strong>Le</strong>s résidents de l’une ou l’<strong>au</strong>tre des deux villes, d’après l’enquête de Marie-Cl<strong>au</strong>de,<br />

passent fréquemment d’un côté à l’<strong>au</strong>tre de la frontière mais la fréquence est plus<br />

grande chez les gens de Saint-Léonard. À la question suivante, posée <strong>au</strong>x 40<br />

répondants, « Si la Vallée n’était pas divisée par la frontière avec le Canada, qu’est-ce<br />

que ça changerait pour vous? » 45% d’entre eux ont répondu «rien». À la question «<br />

Quelles sont les ressemblances entre vous et les gens de l’<strong>au</strong>tre rive?» <strong>Le</strong>s 17<br />

répondants du côté de Saint-Léonard et les 18 du côté de Van Buren disent qu’ils se<br />

ressemblent par leur origine, qu’ils partagent un même paysage, que les cultures sont<br />

semblables et que l’exploitation de la forêt est la même. Pourtant, à la question «<br />

Quelles sont les différences entre vous et les gens qui vivent dans la ville située sur<br />

l’<strong>au</strong>tre rive?», les répondants ont be<strong>au</strong>coup à dire.<br />

Du côté de Van Buren, quand on regarde les gens de Saint-Léonard, on les trouve<br />

chanceux. <strong>Le</strong>s répondants considèrent que les maisons sont plus belles, les routes<br />

meilleures et que les bénéfices soci<strong>au</strong>x sont plus considérables que chez eux, surtout

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