Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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86 Léonard l’intérêt n’est qu’au plan régional. Les habitudes de lecture des deux communautés démontrent assez bien que les résidents de chacune des deux villes ont une identité régionale qui leur est propre. 3. L’interaction sociale: Au moment de la séparation frontalière, et même plus tard, la majorité des résidents des deux villes étaient unis soit par des liens de parenté ou soit par des liens matrimoniaux. Ils se visitaient fréquemment. Aujourd’hui, selon l’enquête de Marie- Claude, le pourcentage de parenté et de visite a quelque peu diminué. L’intérêt des visites des 20 répondants de Van Buren: À Saint-Léonard: Parents amis visites cinéma resto N.B. 7 11 13 0 11 Au Québec: 1 0 16 0 16 Au N-B: 13 répondants de Van Buren participent à des (sauf à Saint- événements tels que foires, festivals et salons deux Léonard) ou trois fois par année. Au Canada: visites études (sauf au Québec et au N.B.) 0 1 L’intérêt des visites des 20 répondants de Saint-Léonard: À Van Buren: Parents amis visites cinéma resto am. 12 16 11 3 3 Au Québec: 15 5 20 Aux États-Unis: 19 répondants de Saint-Léonard participent à des événements tels que festivals, foires, salons deux ou trois fois l’an.

87 Selon l’enquête de Marie-Claude, 13 des 20 personnes interrogées à Van Buren n’avaient aucun parent à Saint-Léonard. À Saint-Léonard, 12 personnes avaient des parents à Van Buren. Sur le plan amical, les relations entre les deux villes sont restés assez fréquentes. La majorité des 40 personnes ont des amis dans la ville d’en face. Il faut aussi souligner, qu’à Van Buren, seulement une personne sur 20 a des parents au Québec et qu’aucune n’y a des amis. La situation est différente à Saint-Léonard car les trois quart des répondants interrogées ont des parents au Québec et le quart y ont des amis. Cette condition différente dans les deux villes est due au partage des deux populations par la frontière. Bien loin est le temps ou toute la population de Grande Rivière était homogène unie par des liens matrimoniaux. Certes les liens de parenté étaient encore assez présents durant la période de prohibition et de contrebande des années 1920. Albénie J. Violette, homme d’affaires de Saint-Léonard et roi des «bootleggers» du Nouveau- Brunswick, a poursuivi son commerce illicite pendant plusieurs années grâce à la complicité de tous ses parents établis dans les deux villes (voir annexe 4). Depuis, les populations des deux villes ont été graduellement intégrées dans les systèmes distincts des deux pays.La frontière a séparé les deux populations. Les gens de Van Buren sont nés à Van Buren ont grandi a Van Buren y ont fait leurs études primaire et secondaire en anglais. Plusieurs ont poursuivi leurs études dans les collèges et les universités américaines, certains autres ont choisi de travailler dans les centres américains ou sont revenus vivre au Madawaska. Il est très probable que ces jeunes marieront ou ont marié des Américains ou des Américaines et peu probable qu’ils ou qu’elles s’uniront à des Québécoises ou à des Québécois. Les gens de Saint- Léonard, au contraire, ont été et sont plus susceptibles à rencontrer des Québécois et des Québécoises. Ils ont plus d’affinités avec le Québec. Ils parlent la même langue, il vivent dans le même pays, ils étudient dans les mêmes universités et plusieurs travaillent au Québec. Les contacts plus fréquents ont augmenté les possibilité qu’ils s’unissent à des Québécois ou Québécoise et qu’ils aient plus de parents à Québec. L’enquête a aussi démontré que toutes les personnes interrogées et leurs enfants ont étudié dans les villes qu’elles habitent à l’exception d’une ou deux qui ont passé leur jeunesse dans une ville et ont déménagé dans l’autre après leurs études. Sur le plan scolaire, les deux villes sont séparées et chacune des populations est intégrée à son propre système. Cependant, les répondants sont sensibles aux activités ou événements qui se tiennent de l’autre côté de la frontière. En effet, 19 des répondants de Saint-Léonard participent à des activités du côté américain et 16 répondants de Van Buren le font du côté canadien.

86<br />

Léonard l’intérêt n’est qu’<strong>au</strong> plan régional. <strong>Le</strong>s habitudes de lecture des deux<br />

commun<strong>au</strong>tés démontrent assez bien que les résidents de chacune des deux villes ont<br />

une identité régionale qui leur est propre.<br />

3. L’interaction sociale:<br />

Au moment de la séparation frontalière, et même plus tard, la majorité des résidents<br />

des deux villes étaient unis soit par des liens de parenté ou soit par des liens<br />

matrimoni<strong>au</strong>x. Ils se visitaient fréquemment. Aujourd’hui, selon l’enquête de Marie-<br />

Cl<strong>au</strong>de, le pourcentage de parenté et de visite a quelque peu diminué.<br />

L’intérêt des visites des 20 répondants de Van Buren:<br />

À Saint-Léonard: Parents amis visites cinéma resto N.B.<br />

7 11 13 0 11<br />

Au Québec: 1 0 16 0 16<br />

Au N-B: 13 répondants de Van Buren participent à des<br />

(s<strong>au</strong>f à Saint- événements tels que foires, festivals et salons deux<br />

Léonard) ou trois fois par année.<br />

Au Canada: visites études<br />

(s<strong>au</strong>f <strong>au</strong> Québec<br />

et <strong>au</strong> N.B.)<br />

0 1<br />

L’intérêt des visites des 20 répondants de Saint-Léonard:<br />

À Van Buren: Parents amis visites cinéma resto am.<br />

12 16 11 3 3<br />

Au Québec: 15 5 20<br />

Aux États-Unis: 19 répondants de Saint-Léonard participent à des<br />

événements tels que festivals, foires, salons deux<br />

ou trois fois l’an.

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