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Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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Saint-Léonard: les Frères de l’Instruction chrétienne<br />

Afin de donner une éducation d’égale qualité <strong>au</strong>x jeunes garçons, Saint-Léonard-Ville<br />

obtient les services de la congrégation des Frères de l’Instruction chrétienne. Ils<br />

ouvrent le Juvénat Assomption des Frères de l’instruction chrétienne dans la paroisse<br />

voisine, Saint-Léonard Parent. Ils accueillent en 1950 plus de 500 jeunes qui y<br />

reçoivent une éducation de très h<strong>au</strong>te qualité. Dès leur arrivée les frères enseignent à<br />

l’école publique de Saint-Léonard. En 1958, ils remplaceront les Ursulines à la<br />

direction de l’école publique de Saint-Léonard. Cette dernière acquiert alors une<br />

excellente réputation, <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> régional et provincial, pour la qualité de son<br />

enseignement (Lapointe,1989, p.331).En 1964, Saint-Léonard construit une école<br />

moderne et même avant-gardiste, l’École Supérieure de Saint-Léonard, incluant un<br />

<strong>au</strong>ditorium, un gymnase et des terrains de jeux. <strong>Le</strong>s principes modernes d’éducation<br />

demandent que l’école assure en priorité l’instruction mais qu’elle doit <strong>au</strong>ssi inclure<br />

dans son programme des activités sportives afin de développer non seulement l’esprit<br />

des jeunes mais <strong>au</strong>ssi leur physique.<br />

<strong>Le</strong> statalisme linguistique du Nouve<strong>au</strong>-Brunswick<br />

Pendant plus d’un siècle, sur le plan linguistique, l’intégration statale semble être à peu<br />

près la même des deux côtés de la rivière Saint-Jean. <strong>Le</strong>s dirigeants des écoles,<br />

<strong>au</strong>tant <strong>au</strong> Nouve<strong>au</strong>-Brunswick qu’<strong>au</strong> <strong>Maine</strong>, s’efforcent d’imposer <strong>au</strong>x enfants<br />

acadiens, la langue anglaise. Tout change, du côté canadien <strong>au</strong> milieu des années<br />

1960. C’est alors, que les Acadiens du Nouve<strong>au</strong>-Brunswick commencent à obtenir des<br />

droits en matière d’éducation. En 1967, le gouvernement de Louis Robich<strong>au</strong>d décide<br />

que la province assumera dorénavant l’entière responsabilité de l’enseignement<br />

primaire et secondaire. <strong>Le</strong>s services éducatifs sont alors centralisés à Fredericton et le<br />

territoire divisé en 33 districts. La prise en charge de l’enseignement du <strong>français</strong> par les<br />

francophones se réalise en 1971 (Couturier <strong>Le</strong>Blanc,1993 p.561). <strong>Le</strong>s districts appelés<br />

bilingues deviennent des districts francophones et les quelques minorités <strong>français</strong>es<br />

faisant partie de districts anglophones sont constituées en districts francophones.<br />

C’est <strong>au</strong>ssi, en 1971, que les citoyens de Saint-Léonard protestent contre la nouvelle<br />

politique de centralisation scolaire du ministère de l’éducation. <strong>Le</strong> gouvernement a<br />

décidé que tous les étudiants de l’École Supérieure de Saint-Léonard iraient<br />

dorénavant à la polyvalente de Grand-S<strong>au</strong>lt. <strong>Le</strong>s parents et les étudiants rejettent

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