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Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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une croissance démographique et économique importante qui permet de dépenser<br />

plus d’argent pour l’éducation (Lapointe,1989, p.315). À cette époque, les cours <strong>au</strong><br />

primaire se donnent, à Saint-Léonard dans trois écoles d’une seule classe. Vers 1910,<br />

une école de quatre classes est bâtie qui sera bientôt agrandie pour en faire une<br />

école de huit classes.<br />

<strong>Le</strong> programme <strong>français</strong> de ces écoles est très limité. Il comprend le premier, le<br />

deuxième et le troisième livre de lecture en <strong>français</strong>, chacun utilisé quelques<br />

heures par semaine, de la première à la troisième année. À partir de la quatrième<br />

année tout se donne en anglais (Lapointe.1989, p.322). Selon Lapointe, il y avait même<br />

dans ces écoles un abécédaire bilingue dans lequel les lettres étaient présentées en<br />

anglais et en <strong>français</strong>. <strong>Le</strong> catéchisme et l’histoire sainte se donnaient en <strong>français</strong> en<br />

dehors des heures de classe.<br />

Malgré la prospérité de Saint-Léonard, cette ville n’<strong>au</strong>ra une école secondaire, le<br />

Saint-Léonard High School qu’en 1924. Avant cette date les étudiants de cette ville<br />

devaient poursuivre leurs études soit à Edmundston, soit à Grand-S<strong>au</strong>lt ou dans des<br />

écoles encore plus éloignées. L’évolution des services scolaires publics de Saint-<br />

Léonard se poursuit par la construction d’un école moderne (1930) capable de réunir,<br />

dans un même local, tous les étudiants du nive<strong>au</strong> primaire et secondaire de Saint-<br />

Léonard.<br />

Saint-Léonard: le Monastère des Ursulines de Québec<br />

En 1947, les Ursulines de Québec arrivent dans la ville de Saint-Léonard et fondent le<br />

monastère. Elles se chargeront de l’éducation des garçons et des filles <strong>au</strong> primaire. En<br />

1950, elles ouvrent «<strong>Le</strong> Pensionnat» pour accueillir plusieurs jeunes filles soit de Saint-<br />

Léonard, soit de la région et de la Province de Québec et même des États-Unis. Elles<br />

enseignent de la première à la neuvième année inclusivement. La formation reçue chez<br />

les Ursulines est soumise <strong>au</strong> programme de la province du Nouve<strong>au</strong>-Brunswick. En<br />

1958, <strong>Le</strong> «Pensionnat» ferme et les religieuses sont alors affectées à l’école publique.<br />

En 1964, les Ursulines ouvrent l’École familiale d’arts ménagers et s’occuperont de<br />

former, pendant plus de 20 ans, les jeunes filles francophones du Nouve<strong>au</strong>-Brunswick<br />

et du Québec à la tenue de maison. Elles y donnent des cours de couture, de tricot, de<br />

tissage et de cuisine et accordent une importante part à l’enseignement du <strong>français</strong>.<br />

Elles ont largement contribué à conserver le <strong>français</strong> sur le territoire de Saint-Léonard.<br />

Elles enseignaient <strong>au</strong>ssi le piano, le chant, le théâtre, les arts ménagers et l’art oratoire.<br />

<strong>Le</strong>s Ursulines sont parties de Saint-Léonard en 1987, quarante ans après leur arrivée.

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