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Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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alors, comme une société séparée et distincte. Il a quitté la région pour y revenir<br />

quarante ans plus tard. Il a eu l’impression d’entrer dans un pays étranger. Ce coin<br />

du pays avait changé depuis sa dernière visite. Il a trouvé le Madawaska américain<br />

plus moderne, les équipements agricoles et les méthodes de culture américanisés.<br />

Plusieurs coutumes et idées américaines ont été acceptées. L’anglais et la littérature<br />

américaine étaient maintenant enseignés dans les écoles. Être américain était<br />

maintenant accepté. Il mentionne que graduellement cette société s’américanise,<br />

surtout la jeune génération (Wiggin,1929). Ceci se passait <strong>au</strong> début du siècle. Si<br />

l’assimilation des Canado-acadiens du Madawaska était visible et réelle à ce moment,<br />

elle l’est davantage de nos jours. En 1994, une étude menée par la poste <strong>au</strong>près de<br />

1700 résidents de Van Buren, par «the Northern Développement Commission» avec un<br />

retour de 9.8% de répondants est arrivée à la conclusion suivante sur les questions<br />

linguistiques. Au moins 56% des répondants parlaient anglais <strong>au</strong> foyer et 44% parlaient<br />

<strong>français</strong>. La majorité des répondants semblaient être bilingues. À la question, «combien<br />

souvent vous exprimez-vous dans une langue seconde (<strong>français</strong>)?» 56% ont répondu<br />

plus de 50% du temps. Ces chiffres démontrent bien que l’intégration a progressé<br />

depuis le passage de Wiggin <strong>au</strong> Madawaska (voir annexe 2).<br />

Saint-Léonard: le primaire<br />

Après le règlement frontalier de 1842, le gouvernement du Nouve<strong>au</strong>-Brunswick comme<br />

celui du <strong>Maine</strong> structure ses services éducatifs qui sont, <strong>au</strong> début, des plus<br />

rudimentaires. En 1850, un premier projet d’école publique est élaboré. Des<br />

commissaires entreprennent la division du territoire en districts scolaires. <strong>Le</strong>s<br />

paroisses civiles de Saint-Léonard, de Saint-Basile et d’Edmundston deviennent des<br />

districts scolaires. Plusieurs écoles y sont ajoutées. Malgré la création de plusieurs<br />

écoles publiques l’éducation est lente à démarrer dans les écoles de langue <strong>français</strong>e.<br />

<strong>Le</strong> manque de manuels <strong>français</strong>, l’apathie des commissaires et le désintéressement<br />

des francophones à fréquenter les écoles sont les facteurs qui ralentissent<br />

l’amélioration de la situation de l’enseignement dans le territoire. Pour contrer à cette<br />

situation, d’ailleurs généralisée dans toute la province, le gouvernement, en 1858,<br />

vote à la législature de la province la loi An Act relating to Parish Schools et entreprend<br />

ainsi une séries de réformes.Voici les princip<strong>au</strong>x points de cette loi:<br />

1. l’énumération des activités des surintendants des districts de la province. 2. l’élection et<br />

les responsabilités de trois administrateurs scolaires dans chaque ville ou paroisse de la<br />

province. 3. l’organisation d’un comité d’école dans chaque district, pour voir <strong>au</strong> maintien des

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