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Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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St.Mary’s College de Van Buren:<br />

une école privée et publique pour garçons<br />

Immédiatement, après leur arrivée à Van Buren pour administrer la paroisse de Saint-<br />

Bruno (1883), les Pères Maristes font la demande, à l’État, d’un permis afin de fonder<br />

un collège. La permission accordée, les Pères font ériger en 1885, une construction<br />

de trois étages, terminée en 1887, comprenant des salles de cours, un dortoir, une<br />

section réservée à loger les Pères enseignants et un gymnase (Lapointe,1989 p.340).<br />

Ce nouve<strong>au</strong> Collège de Van Buren, le St-Mary’s College, était une école catholique<br />

privée pour garçons. On y enseignait le <strong>français</strong> et l’anglais. L’instruction donnée était<br />

de nive<strong>au</strong> secondaire et collégial et le collège pouvait décerner des diplômes de<br />

baccal<strong>au</strong>réat et de maîtrise. Cette institution avait une grande réputation car, en 1910,<br />

135 étudiants venant du <strong>Maine</strong>, du reste des États-Unis et du Canada y étaient inscrits.<br />

<strong>Le</strong> collège acceptait des pensionnaires et des étudiants de jour. Plusieurs sports y<br />

étaient pratiqués principalement le baseball et le basketball, deux sports typiquement<br />

américains. Dans les années 1920, le collège connaît des difficultés financières. <strong>Le</strong>s<br />

étudiants du Madawaska canadien et d’ailleurs <strong>au</strong> Canada <strong>français</strong> n’y viennent plus<br />

car le collège est alors considéré comme une institution d’assimilation à la langue<br />

anglaise et à la culture américaine. Une ambiguïté linguistique, ainsi nommée par<br />

Lapointe, n’attirait plus les étudiants francophones. <strong>Le</strong> <strong>fait</strong> anglais dominait alors sur<br />

le <strong>fait</strong> <strong>français</strong>. Malgré tout, la vie culturelle des deux rives est enrichie par la présence<br />

de cette institution d’éducation supérieure qui offrait plusieurs activités culturelles: des<br />

concerts, du théâtre et des expositions. <strong>Le</strong> collège ferme ses portes en 1926.<br />

Plusieurs jeunes, nés de familles favorisées de Van Buren, ont été formés dans la<br />

langue de Shakespeare par les Pères Maristes. Certains ont plus tard joué un rôle<br />

important en tant que professionnels, dirigeants civils ou religieux de Van Buren.<br />

L’anglais devenait un must dans l’administration civile et religieuse de cette ville.<br />

Du côté de Saint-Léonard quelques jeunes ont <strong>au</strong>ssi fréquenté le collège classique de<br />

Van Buren, entre <strong>au</strong>tres, Lorne J. Violette, Fred Deve<strong>au</strong>, et A. Mich<strong>au</strong>d, mais la plupart<br />

ont été dirigés vers des institutions francophones comme les collèges Saint-Joseph de<br />

Memramcook, Sacré-Coeur de Bathurst et celui de Sainte-Anne de la Pocatière <strong>au</strong><br />

Québec. Ces étudiants devenus les élites de Saint-Léonard ont contribué à garder le<br />

<strong>français</strong> dans cette commun<strong>au</strong>té.<br />

<strong>Le</strong>s Pères Maristes, après la fermeture du collège, ont continué leur rôle d’éducateur.<br />

Ils ont, en septembre 1926, commencé à diriger et à enseigner dans le Van Buren

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