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Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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une école mixte qui portera le nom de Van Buren Academy. Une entente est alors<br />

conclue entre les religieuses, le Conseil de ville et les Pères Maristes pour que les<br />

religieuses enseignent <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> primaire <strong>au</strong>x garçons et <strong>au</strong>x filles ainsi qu’<strong>au</strong>x filles<br />

<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> secondaire sur le plan public et privé. Un des problèmes a été de faire<br />

accepter <strong>au</strong>x religieuses catholiques d’enseigner dans une école publique. La Van<br />

Buren Academy ouvre ses portes le 15 avril 1891, dans un local appartenant à la<br />

paroisse de St.Bruno. <strong>Le</strong>s religieuses qui y enseignent sont payées par la ville, soit<br />

600$ pour chacune, par année. Cette coopération entre l’État, la ville et l’Église<br />

catholique dans le nord du <strong>Maine</strong> est un <strong>fait</strong> historique unique dans l’histoire<br />

américaine. <strong>Le</strong> programme scolaire comprenait l’histoire, le <strong>français</strong>, le chant et la<br />

musique en plus de l’enseignement de base. Cependant <strong>au</strong> début, les religieuses<br />

unilingues <strong>français</strong>es étaient incapables d’enseigner l’anglais. Des cours alternatifs de<br />

grammaire anglaise d’une demi journée étaient donnés par un volontaire cinq fois par<br />

semaine. Des cours de religion pour les catholiques étaient <strong>au</strong>ssi donnés avant les<br />

heures régulières d’ouverture de l’Académie. En 1897, 150 étudiants fréquentaient<br />

l’Académie et 12 d’entre eux étaient pensionnaires. L’Académie n’était pas accréditée<br />

comme école secondaire par le département de l’éducation du <strong>Maine</strong>. Un diplôme était<br />

quand même remis <strong>au</strong>x étudiantes qui complétaient le cours secondaire. Elles<br />

n’avaient droit qu’à des félicitations du directeur du département de l’éducation de<br />

l’État, pour avoir appris le two ways, French and English. (Pelletier,1979 p.72). En<br />

1906, 325 étudiants étaient inscrits <strong>au</strong> couvent des religieuses. En 1914, les religieuses<br />

font une demande <strong>au</strong>près de l’État pour fonder une école secondaire pour jeunes filles.<br />

<strong>Le</strong>s politiciens font alors pression pour que les religieuses enseignent <strong>au</strong>x filles et <strong>au</strong>x<br />

garçons. <strong>Le</strong>s religieuses ne peuvent accepter car leur commun<strong>au</strong>té interdit<br />

l’enseignement <strong>au</strong>x garçons <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> secondaire. Pour clore une discussion qui a<br />

duré quatre ans, les Maristes ont inclus une section d’enseignement publique pour<br />

garçons dans le système d’enseignement du collège. En 1918, la Sacred Heart School<br />

école secondaire pour filles commence à opérer. Deux ans plus tard quatre étudiantes<br />

reçoivent leurs diplômes de l’État. En 1925, le système scolaire de Van Buren était<br />

ainsi composé: deux écoles secondaires étaient fréquentées par 50 garçons et 75 filles.<br />

L’école primaire du Sacré-coeur regroupait 468 étudiants; celle de Champlain 375;<br />

celle de Keagan, 280; celle de St.John, 207. Il y avait <strong>au</strong>ssi 115 <strong>au</strong>tres étudiants <strong>au</strong><br />

primaire, dans les écoles rurales.

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