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Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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Kent en 1887, sur le terrain où se trouve l’actuel campus de l’Université du <strong>Maine</strong><br />

(Brassard,1967, p.23).<br />

À Van Buren, la situation sur le plan scolaire n’est ni meilleure ni pire qu’ailleurs. En<br />

1867, il y avait quatre écoles d’une salle sur son territoire; en 1879 il y en avait huit (<br />

Pelletier, 1979 p.59). <strong>Le</strong> budget scolaire était en 1880, de 1000$, dont 250$<br />

contribué par le village, le reste venait de l’État.<br />

L’année scolaire était divisée en deux sessions; 11 semaines l’été et 20 semaines<br />

l’hiver. Sur 494 enfants d’âge scolaire à Van Buren, 173 étaient enregistrés pour le<br />

terme d’hiver et 80 pour celui de l’été. Plusieurs facteurs expliquent l’absentéisme des<br />

enfants d’âge scolaire: les plus vieux devaient rester à la maison pour aider les parents,<br />

l’éloignement des écoles, le manque de vêtements donc la p<strong>au</strong>vreté, la langue et<br />

souvent les enfants étaient peu préparés à s’ajuster à une société « yankee american»<br />

(Pelletier,1979 p.59). L’absentéisme ralentit l’intégration des Acadiens du Madawaska<br />

<strong>au</strong> système américain. Avec le temps l’éducation devint un <strong>fait</strong> accepté et<br />

graduellement le nombre d’élèves a <strong>au</strong>gmenté. Déjà en 1881, Van Buren, maintenant<br />

incorporée en ville, compte dix écoles dans dix districts scolaires.<br />

En 1889, deux lois viennent améliorer le système scolaire. La première accorde la<br />

gratuité des manuels scolaires. La deuxième <strong>au</strong>torise les villes qui n’ont pas d’écoles<br />

secondaires publiques à combiner les systèmes publics et privés sans pour <strong>au</strong>tant<br />

perdre les fonds attribués pour les écoles publiques. En 1893, le système de districts<br />

est aboli, les villes deviennent responsables de l’éducation des enfants tout en<br />

bénéficiant de l’aide de l’État (Pelletier,1979, p.60). <strong>Le</strong> progrès est marquant car, en<br />

1895, 3690 élèves des 15 villes et plantations de la vallée fréquentent 103 écoles.<br />

L’assimilation linguistique des écoliers acadiens du Madawaska progresse lentement<br />

mais sûrement. Cependant, le progrès dans le domaine éducatif reste inférieur dans<br />

la H<strong>au</strong>te Vallée de la Saint-Jean que partout ailleurs dans l’État du <strong>Maine</strong>.<br />

<strong>Le</strong> couvent de Van Buren:<br />

une école privée et publique<br />

A la fin du XIXe siècle Van Buren avait besoin d’une école primaire pour garçons et<br />

filles et une école secondaire pour les filles. Pour satisfaire à cette clientèle scolaire<br />

une situation particulière s’est développée. On a dû combiner les écoles publiques avec<br />

les écoles paroissiales privées. Cette situation est créée par le manque de personnel<br />

enseignant qualifié. Elle sera corrigée par l’arrivée des Soeurs du Bon Pasteur de<br />

Québec qui fonderont, en 1891, le Couvent de Van Buren. <strong>Le</strong>s religieuses ouvrent

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