Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine
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Tous les prêtres qui ont été curés de l’une ou l’<strong>au</strong>tre des deux paroisses de Saint-<br />
Léonard étaient d’origine canadienne-<strong>français</strong>e ou acadienne. Plusieurs étaient nés <strong>au</strong><br />
Madawaska. Sur le plan religieux la langue <strong>français</strong>e a toujours dominé dans les deux<br />
paroisses de Saint-Léonard.<br />
<strong>Le</strong>s églises de Saint-Léonard et de St.Bruno, comme dans toutes les églises<br />
catholiques du monde après le concile de Vatican II, (1965) sont passées de la messe<br />
dite en latin à la messe dite dans la langue vernaculaire.<br />
À St.Bruno, elle sera dorénavant dite en anglais car depuis le début du siècle les<br />
sermons sont uniquement en cette langue tout comme les registres. La situation n’est<br />
pas la même à Saint-Léonard. La messe, depuis 1965, est dite en <strong>français</strong>. Cette<br />
langue a toujours été celle des offices religieux et de l’administration des paroisses de<br />
Saint-Léonard. <strong>Le</strong>s Vêpres ainsi que les processions de la Fête-Dieu ou Corpus Christi<br />
son disparus à Van Buren et à Saint-Léonard comme à peu près partout dans le<br />
monde. Aujourd’hui la célébration de la messe implique les paroissiens et les<br />
paroissiennes. La messe dominicale peut être dite le samedi ou le dimanche.<br />
<strong>Le</strong>s missions se sont détachées graduellement des paroisses. Petit à petit la paroisse<br />
de St.Bruno s’est rétrécie pour ne servir que les paroissiens de la ville de Van Buren.<br />
<strong>Le</strong>s Pères Maristes dirigent toujours la paroisse de St.Bruno. Plusieurs d’entre eux<br />
sont natifs de Van Buren. Dans les années 1980, il y en avait quatre qui oeuvraient<br />
dans le Madawaska américain: le curé G. Pelletier de St.Bruno et son vicaire P.<br />
Fréchette, L.Chasse curé de Saint-Rémi de Keagan, ainsi que le père L. Mich<strong>au</strong>d actif<br />
dans la commun<strong>au</strong>té. La majorité de la population de Van Buren est catholique.<br />
Historiquement, l’Église catholique a toujours désapprouvé fortement, les mariages<br />
mixtes entre catholiques et protestants. <strong>Le</strong>s couples qui contractaient des mariages<br />
mixtes devaient se conformer <strong>au</strong>x règlements de l’Église romaine. Ces mariages mixtes<br />
conduisaient souvent à la conversion du protestant <strong>au</strong> catholicisme. <strong>Le</strong>s registres<br />
paroissi<strong>au</strong>x en font foi. Selon Lapointe, les registres paroissi<strong>au</strong>x de Saint-Léonard<br />
nous apprennent <strong>au</strong>ssi que la foi protestante n’est pas limitée exclusivement <strong>au</strong>x<br />
anglophones.<br />
En 1984, une secte protestante francophone regroupe plus d’une cinquantaine de<br />
fidèles de Saint-Léonard, de Sainte-Anne et de Notre-Dame de Lourdes. Des<br />
services religieux en <strong>français</strong> ont lieu tous les dimanches. Chaque semaine il y a <strong>au</strong>ssi<br />
l’école du dimanche pour les enfants de deux à douze ans (Lapointe,1989). Autre<br />
temps <strong>au</strong>tres moeurs, le protestantisme de cette ville est <strong>au</strong>jourd’hui formé par de<br />
récents dissidents de l’Église catholique romaine. Ils sont historiquement issus de la