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Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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L’assimilation linguistique des paroissiens de la paroisse de Saint-Bruno a commencé<br />

par l’arrivée des Pères Maristes. Au début, l’administration de la paroisse se faisait<br />

dans un contexte bilingue pour passer quelques années plus tard, à l’usage d’une<br />

seule langue, celle de Shakespeare. Au début du XXe siècle les registres sont rédigés<br />

en anglais, les prônes et les sermons sont <strong>au</strong>ssi dans cette langue.<br />

Saint-Léonard<br />

La partie de la paroisse de Saint-Bruno, située sur la rive nord de la rivière Saint-Jean<br />

est restée sous la juridiction canadienne et doit se reconstituer en paroisse. <strong>Le</strong> curé<br />

McGuirk de Saint-Basile achète, en 1868, une propriété appartenant à Abraham<br />

Coombes et une bâtisse appartenant à Jean-Marie Parent qu’il place sur le terrain,<br />

afin de servir de lieu saint en attendant la construction de l’église. En 1869, l’abbé Louis<br />

Gagnon devient premier curé résident de la nouvelle paroisse Saint-Léonard-de-Port-<br />

M<strong>au</strong>rice. Ce n’est qu’en 1876, que Saint-Léonard <strong>au</strong>ra son église. Il <strong>au</strong>ra fallu cinq<br />

administrations religieuses avant d’y parvenir. <strong>Le</strong> manque d’argent et de matéri<strong>au</strong>x de<br />

construction sont la c<strong>au</strong>se du délai.<br />

De 1875 à 1903, la paroisse de Saint-Léonard connaît une période de stabilité et de<br />

maturité avec le curé L<strong>au</strong>nière. Sous l’administration du curé Babine<strong>au</strong>, de 1903 à<br />

1915, la prospérité et le nombre grandissant de paroissiens amènent le curé à bâtir le<br />

presbytère, un énorme bâtiment en briques qui tranchait drôlement avec la petite<br />

église de bois.<br />

Une <strong>au</strong>gmentation démographique de la commun<strong>au</strong>té de Saint-Léonard exige des<br />

restructurations <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de l’administration religieuse. C’est l’abbé Antoine Come<strong>au</strong>,<br />

le cinquième curé de la paroisse de Saint-Léonard, qui s’en chargera. Il fonde une<br />

mission, celle de Saint-Antoine de Padoue, <strong>au</strong> sein de la paroisse-mère. Cette mission<br />

garde <strong>au</strong> civil le nom de village de Saint-Léonard. On y construit une chapelle, la<br />

chapelle Saint-Antoine, en 1924, à une courte distance du pont international qui relie<br />

Van Buren à Saint-Léonard depuis 1911. À cette époque il semble apparent que le<br />

futur développement de Saint-Léonard se fera à proximité du pont international. La<br />

paroisse-mère était alors située à deux milles <strong>au</strong> sud du pont (Lapointe, 1989).<br />

<strong>Le</strong> site choisi pour la nouvelle chapelle Saint-Antoine ne <strong>fait</strong> pas l’unanimité. <strong>Le</strong>s<br />

paroissiens du bas-village préféraient que la chapelle de Saint-Antoine soit plus<br />

distancée de la paroisse- mère, soit à l’extrémité nord du village. <strong>Le</strong>s paroissiens du<br />

h<strong>au</strong>t-village ont réussi à faire bâtir la chapelle à l’endroit où est située l’église actuelle.<br />

Cette période trouble, à propos de l’emplacement de la chapelle, est loin d’avoir été

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