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Louise Gravel Shea - Le fait français au Maine

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et accorde <strong>au</strong>x 24 colons le droit de s’établir <strong>au</strong> Madawaska sur la concession<br />

Mazerolle. Un octroi de 200 âcres est attribué à chaque chef de famille. En juin 1785,<br />

plusieurs <strong>au</strong>tres colons obtiendront <strong>au</strong>ssi des terres dans cette première concession.<br />

Enfin, tous <strong>au</strong>ront la permission du conseil administratif du Nouve<strong>au</strong>-Brunswick de<br />

vendre leur présente propriété et de partir pour le Madawaska.<br />

<strong>Le</strong>s nouve<strong>au</strong>x propriétaires des concessions avaient certaines obligations. Après 10<br />

ans d’occupation, les colons devaient payer annuellement, à la Saint-Michel (20 sept.),<br />

deux shillings pour deux cents acres octroyés. Ils devaient <strong>au</strong>ssi défricher, en moins de<br />

trois ans, trois acres de terre sur cinquante concédés et construire une habitation de 20<br />

pieds de longueur sur 15 de largeur. <strong>Le</strong>s terrains devaient être drainés et une route<br />

reliant les deux extrémités d’une terre à celle de ses voisins devait être ouverte et<br />

entretenue (Desjardins, 1992, p.39).<br />

Déterminé à remplir leurs obligations, un premier groupe de 48 colons abandonne, en<br />

juin 1785, l’établissement de Sainte-Anne, remonte la Saint-Jean, contourne les<br />

Grandes-Chutes et s’arrête à deux milles de la bourgade des Malécites, à peu de<br />

distance de l’église actuelle de Saint-David et y plante une croix. C’est le début de la<br />

colonisation du Madawaska.<br />

<strong>Le</strong> territoire du Madawaska, à cette période, avait une superficie de 24 000 kilomètres<br />

carrés répartis sur les deux rives de la rivière Saint-Jean sur une longueur de 240<br />

kilomètres et une largeur de 64 à 128 kilomètres entre les Grandes-Chutes et les Sept-<br />

Isles (Albert, 1982, p. 30). <strong>Le</strong>s nouve<strong>au</strong>x arrivants s’établirent sur une concession de<br />

16 000 acres situés sur les deux rives de la rivière Saint-Jean entre ce qui est<br />

<strong>au</strong>jourd’hui Edmundston et la rivière Verte. C’est sur ce territoire, tout près de<br />

Edmunston, que vivaient à cette époque le sachem François-Xavier, une soixantaine<br />

de familles malécites et 200 guerriers alliés des Acadiens ( Albert, 1982, p. 82).<br />

<strong>Le</strong>s colons choisissent des terres, les défrichent, ensemencent quelques arpents de<br />

blé mais dépendent de la chasse et de la pêche pour se nourrir. <strong>Le</strong> noy<strong>au</strong> le plus<br />

compact de la colonie se situe à peu de distance de l’église actuelle de Saint-David sur<br />

la rive sud de la rivière dans des constructions très primitives. L’année suivante arrivent<br />

16 <strong>au</strong>tres colons de la région de Sainte-Anne ayant le droit de recevoir des grants ou<br />

billets de location de terres pour s’établir sur cette même concession. En 1787, ce<br />

sont des migrants de Québec arrivant de Kamouraska, l’Isle-Verte, la Rivière-Ouelle et<br />

de plusieurs paroisses canadiennes-<strong>français</strong>es limitrophes qui se joignent à eux.

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