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864 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 495
aupres des Ministres où j’avois entrée, pour leur remonstrer le danger, aussi le Roy de
Prusse ayant esté informé à fonds, a pris enfin la resolution de faire faire à Wolfenbutel
des representations dehortatoires, et M r d’Alvenslebe[,] un de ses vassaux, qui avoit esté
autresfois Ministre de la Cour de Wolfenbutel[,] a esté envoyé à Bronsvic pendant la
5 derniere foire au mois de Fevrier, pour faire entendre à cette Cour qu’on ne pourroit
point souffrir leur armement dans une telle conjoncture et pour telles raisons, et qu’il
seroit necessaire qu’elle se departit de l’Alliance de la France. J’estois en meme temps à
Bronsvic, temoin de ce qui se passoit, et je vis (à mon regret, et malgré les bonnes raisons
que je ne manquois pas d’alleguer) qu’on repondoit au roy de Prusse par un honneste
10 refus. On ecrivit meme une lettre à sa Majesté de Prusse, où entre autres raisons on
rejettoit la cause de leur armement sur nous. Aussi cette lettre a esté alleguée dans le
manifeste qu’on vient de donner au public. Car elle faisoit connoistre ce que nous devions
attendre d’eux, si leur forces s’augmenteroient par la continuation des levées et les nostres
diminueroient en envoyant encor d’avantage au Rhin, outre les 7 000 hommes que nous y
15 avons dejà. Ainsi nous avons pensé d’estre obligés à nous en garantir par quelque chose
d’effectif. Et comme enfin les alliés avoient pris des mesures du costé du bas Rhin, qui
devoient eclater le 28 de Mars, c’est à dire avant hier, par les sieges de Rheinberg et de
Keiserswerd, dont nous attendons des nouvelles tous les jours, nous avons pris les devants;
d’autant plus que nous avions appris que le Roy de Pologne avoit conclu son Alliance avec
20 l’Empereur et qu’on paroissoit n’avoir plus rien à craindre de luy. Ainsi nous avons fait
un assez bon coup en enlevant une bonne partie de la cavallerie de Wolfenbutel, dispersée
par le pays, de sorte que nous en avons presque ruiné la moitié, et pris effectivement à
peu pres le tiers. Nous avons esté obligés en meme temps de nous saisir pour un temps
des villes de Peine et de Goslar, pour plus de seureté et pour les prevenir ou leur Alliés.
25 Maintenant il y a eu quelque negotiation. Le duc de Ploen[,] gendre du duc Rudolph
Auguste (qui est l’aisné des deux freres ducs) se trouvant à Bronsvic, a fait des efforts
3 Alvenslebe: Zur Mission J. F. v. Alvenslebens im Januar/Februar vgl. Schnath, a. a. O., S. 50 f.
5 foire: die Braunschweiger Lichtmess-Messe. 10 lettre: vom 3. Februar 1702; gedruckt in dem nachfolgend
(Z. 12) erwähnten ” manifeste‘‘ Fürstliche Braunschweigische Wolffenbüttelsche W i d e r l e g u n g
der Ursachen, welche das Fürstl. Hauß Braunschweig-Zellischer Linie zu Colorirung des in Wolfenbüttelsche
Lande vorgenommenen feindlichen Einfalls publiciret, 1702, S. 51–54. 17 sieges: vgl. auch N. 132.
19 Alliance: August der Starke stellte mit Vertrag vom 16. Januar 1702 dem Kaiser ein Truppenkontingent
von 8.000 Mann in Aussicht; vgl. F. A. von der Schulenburg, Leben und Denkwürdigkeiten Johann
Mathias Reichsgrafen von der Schulenburg, Th. 1, Leipzig 1834, S. 114 f u. S. 139–141. 25 duc: Johann
Adolf von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Plön.
18. 7. 2005