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N. 267 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 467 parler plus fortement que la voix commune, quoyque j’en aye des raisons plus fortes. Depuis les princes jusqu’au peuple tout vous regrette. On sera ravi d’apprendre des nouvelles de vostre heureuse arrivée à Loh et moy encor de vostre heureux sejour dans cet endroit où vous ne pouvés manquer d’estre bien venu. Pour Madame l’Electrice icy j’appris d’elle au sortir de chez vous qu’elle vous avoit 5 déja envoyé la lettre que vous luy aviés conseillée; par où vous pouvés juger combien elle defere à vos avis, car elle en paroissoit fort eloignée auparavant. J’en suis d’autant plus aise, que j’espere que vos representations feront encor d’autres bons effects et que les bonnes et fideles informations qui luy peuvent le mieux venir d’une personne comme vous qui a tant de part aux plus importantes affaires d’Angleterre, luy donneront tousjours 10 beaucoup de lumieres. Je vous supplie, Milord, de faire tenir la lettre cy jointe à Monsieur l’Eveque de Salisbury. Comme vous n’estes parti qu’hier apres midy, il n’y a rien de nouveau à vous mander. P. S. Je mets ce billet à part, pour estre joint à l’autre petit papier, que je vous ay 15 donné, Milord, pro memoria, et vous prie de prendre cecy pour une continuation de mes petites suggestions. En relisant les considérations Manuscrites, que j’avois lues et laissées, j’ay trouvé un Endroit qui pourroit choquer; c’est environ l’article 15 (ou dans celuy avant ou apres), où il est parlé d u m a u v a i s c o m p o r t e m e n t. Je vous supplie Milord, d’y effacer 20 ces trois mots, en sorte qu’on ne les puisse point lire, et de mettre à leur place: d e l a r é s o l u t i o n. Si vous trouvés utile, Milord, de dire le nom de nostre ami qui a fait ces considérations, et le petit livre; il vous supplie de faire en sorte que cela demeure secret et n’aille pas plus loin, parce que personne presque le sait encor. 25 21 f. d e l a r é s o l u t i o n | f a t a l e gestr. | L 1 25 le sait encor | et il ne veut pas s’ingerer mal apropos gestr. | L 1 6 lettre: nicht ermittelt. 15 autre petit papier: moglicherweise N. 261. 18 considérations: vgl. N. 262. 23 ami: Leibniz meint sich selbst. 24 petit livre: Im Manuskript von Leibniz’ Hand liegt in Hannover Niedersächs. Hauptstaatsarchiv Hann. 93 Nr. 492 I Bl. 50–51 die Schrift ” Quelques questions qui meritent consideration‘‘ mit dem Schluss ” London printed in the year MDCCI‘‘. Ein Druck des Pamphlets wurde nicht ermittelt. 18. 7. 2005
468 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 267 〈L 2 〉 11 septemb. 1701 Un des plus grands points qui puisse estre mis en deliberation apresent est de savoir si pendant le sejour du Roy en déçà de la mer, il seroit possible de resoudre quelque chose 5 d’important avec le Roy de Prusse. Car si cela se pouvoit executer, on pourroit mettre les choses en estat cet hyver de faire declarer l’Empire, et de renverser les neutralités sur les quelles la France fonde ses esperances en bonne partie. Pour cet effect il faudroit savoir (1) s’il y a encor quelque petite froideur entre les deux cours d’Angleterre, et de Prusse, comme il semble en effect, (2) s’il est vray, comme on a dit[,] que le Roy de Prusse avoit 10 souhaité de s’abboucher à present avec le Roy, et que Sa Majesté l’a evité, (3) si le Roy pretend encor qu’on relache au moins M. Danquelman de sa prison; ou s’il n’y pense plus, (4) si le Roy est maintenant disposé à donner quelque confiance au present premier Ministre de Brandebourg, ou si le Roy persiste de se defier de luy, (5) si l’Angleterre et les Estats voudroient et pourroient asseurer et garantir le Roy de Prusse du costé de 15 la Suede; soit en se faisant forts de gagner le Roy de Suede, ou du moins de tenir la Suede dans la neutralité; soit en luy promettant de l’assistance, si la Suede ou la Pologne l’attaquoit. (6) Supposant donc que le Roy de Prusse n’ait rien à craindre du costé de la Suede et de la Pologne, la plus essentielle question seroit si l’Angleterre et la Hollande voudroient et pourroient faire quelque effort pour mettre le Roy de Prusse et la maison de 20 Bronsvic en estat de s’armer plus considerablement pendant l’hyver, en sorte qu’avant l’ouverture de la Campagne ils puissent se mettre en Action et prevenant la France, obliger la plus part des princes de l’Empire au moins de la haute et basse Saxe, Westfalie et le bas Rhin, de quitter la neutralité. Car si le Roy de Prusse n’a rien à craindre, la chose est tres faisable, et on ne sauroit mieux employer l’hyver et l’argent, qu’à cette affaire, 25 qui deconcerteroit extremement la France, en faisant declarer la plus grande partie, ou peutestre tout l’Empire, au moins par la pluralité des voix à la diete. Outre que le Roy de Prusse et la maison de Bronsvic, c’est à dire les deux principales maisons protestantes, seroient par là les chefs et les arbitres d’une bonne partie de l’Empire, et auroient des assignations de l’Empereur, dont ils useroient pourtant avec equité et moderation, pour 4 Roy: Wilhelm III. von Großbritannien. 11 Danquelman: der frühere, 1697 gestürzte brandenburgische Premierminister Eberhard von Danckelman. 12 f. premier Ministre: J. C. Kolbe von Wartenberg. 19 quelque effort: Zu den Subsidienverträgen mit Holland und England 1701–1702 vgl. Schnath, Geschichte, 3, 1978, S. 357–364. 18. 7. 2005
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Un des plus grands points qui puisse estre mis en deliberation apresent est de savoir<br />
si pendant le sejour du Roy en déçà de la mer, il seroit possible de resoudre quelque chose<br />
5 d’important avec le Roy de Prusse. Car si cela se pouvoit executer, on pourroit mettre les<br />
choses en estat cet hyver de faire declarer l’Empire, et de renverser les neutralités sur les<br />
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(1) s’il y a encor quelque petite froideur entre les deux cours d’Angleterre, et de Prusse,<br />
comme il semble en effect, (2) s’il est vray, comme on a dit[,] que le Roy de Prusse avoit<br />
10 souhaité de s’abboucher à present avec le Roy, et que Sa Majesté l’a evité, (3) si le Roy<br />
pretend encor qu’on relache au moins M. Danquelman de sa prison; ou s’il n’y pense<br />
plus, (4) si le Roy est maintenant disposé à donner quelque confiance au present premier<br />
Ministre de Brandebourg, ou si le Roy persiste de se defier de luy, (5) si l’Angleterre<br />
et les Estats voudroient et pourroient asseurer et garantir le Roy de Prusse du costé de<br />
15 la Suede; soit en se faisant forts de gagner le Roy de Suede, ou du moins de tenir la<br />
Suede dans la neutralité; soit en luy promettant de l’assistance, si la Suede ou la Pologne<br />
l’attaquoit. (6) Supposant donc que le Roy de Prusse n’ait rien à craindre du costé de la<br />
Suede et de la Pologne, la plus essentielle question seroit si l’Angleterre et la Hollande<br />
voudroient et pourroient faire quelque effort pour mettre le Roy de Prusse et la maison de<br />
20 Bronsvic en estat de s’armer plus considerablement pendant l’hyver, en sorte qu’avant<br />
l’ouverture de la Campagne ils puissent se mettre en Action et prevenant la France,<br />
obliger la plus part des princes de l’Empire au moins de la haute et basse Saxe, Westfalie<br />
et le bas Rhin, de quitter la neutralité. Car si le Roy de Prusse n’a rien à craindre, la chose<br />
est tres faisable, et on ne sauroit mieux employer l’hyver et l’argent, qu’à cette affaire,<br />
25 qui deconcerteroit extremement la France, en faisant declarer la plus grande partie, ou<br />
peutestre tout l’Empire, au moins par la pluralité des voix à la diete. Outre que le Roy de<br />
Prusse et la maison de Bronsvic, c’est à dire les deux principales maisons protestantes,<br />
seroient par là les chefs et les arbitres d’une bonne partie de l’Empire, et auroient des<br />
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4 Roy: Wilhelm III. von Großbritannien. 11 Danquelman: der frühere, 1697 gestürzte brandenburgische<br />
Premierminister Eberhard von Danckelman. 12 f. premier Ministre: J. C. Kolbe von<br />
Wartenberg. 19 quelque effort: Zu den Subsidienverträgen mit Holland und England 1701–1702 vgl.<br />
Schnath, Geschichte, 3, 1978, S. 357–364.<br />
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