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N. 473 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 831 de l’Investiture de Bernhard, fust authentique, comme aussy la medaille? Mons r Kortholt, qui sejourne maintenant à Berlin, s’empresse de m’y engager. Il m’a écrit sur ce sujet plusieurs lettres, où il me fait des propositions assez plausibles. Mais j’ay sûjet d’apprehender, que son Credit en cette Cour ne soit pas assez grand, pour ménager une telle affaire. Et c’est sur celà, que je souhaitterois bien les advis d’une 5 personne, qui connoist la dite cour. Vous ne la pouvez plus ignorer, apres l’avoir si long temps prattiquée, et je vous serois sensiblement obligé si vous m’y vouliez honorer des vostres. Il m’a pressé d’abord, d’y venir moy même; mais il s’est à la fin relaché sur ce point, aprés que Je luy ay fait entendre, que je sentois une aversion pour tout ce qui s’appelloit, recherche, quoyque je ne refuserois point, de me rengager, étant encore en 10 age, et graces à Dieu, assez de forces pour rendre services: mais que d’y venir, auroit la mine, que ce ne seroit, que pour briguer, et que je courrois toûjours risque de m’en retrouver avec un pied-de-nez. Cependant il me continue ses instances, quasi de poste en poste, avec des offres, où je donnerois la main sans balancer, s’il[s] me venoient de quelque Ministre; Car pour luy, je le crainds trop credule; Et n’aimerois point d’entrer 15 en lice avec luy, avantque d’y voir plus clair; c’est à dire, si c’est par Ordre, qu’il m’écrit, ou plustost de son propre mouvement; J’y considere son affection, j’y suis sensible; mais je ne vois pas encore assez des raisons pour m’y fier. Vous sçavez sans doute, qu’en peu S. A. S me Monseigneur le Duc Frederich Guillaume, commencera de sejourner à Rostock. L’on ecrit icy, que c’est M r Gschwind , qui 20 a conseillé de preferer Rostock à Suerin, comme un lieu d’une situation fort avantageuse, et d’ont un jour on pourroit faire une forteresse fort considerable. Mais ce seroit peutétre un ADieu aux privileges de Rostock. L’on tient, que la Cour de Suerin, est fort embarassée des propositions, que le Ministre de Sa Mj té de Prusse y a faits. Je suis 〈...〉 473. JOHANN CASPAR WESTPHAL AN LEIBNIZ 25 Delitzsch, 6. März 1702. Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 997 Bl. 4–5. 1 Bog. 2 o . 3 S. Eigh. Aufschrift. Siegel. 2 Kortholt: H. Chr. Kortholt. 19 Duc: Friedrich Wilhelm von Mecklenburg-Schwerin. 24 propositions . . . faits: nicht ermittelt. Zu N. 473: K eröffnet die Korrespondenz und wird beantwortet durch einen Leibnizbrief vom 3. Mai 1702 (Druck in I, 21). 18. 7. 2005

832 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 473 Illustris Vir, Patrone Magnifice. Ex eo, quod mirum jucunditatis multumque utilitatis accedere soleat ad eos, quibus tam fortunatos esse contingit, in Clarissimor. deque re literaria egregie meritorum Virorum notitiam venire, factum est, ut insignis illa, qua ad stuporem usque a mul- 5 tis jamjam annis Orbi Literato inclaruisti, abditarum rerum naturalium scientia in Tui Amorem me alliceret eo majorem, quo plus intelligebam, rarissimum quid esse, si hoc studiorum genus in Viro ad summa Reipublicae negotia nato, inque iisdem occupatissimo, hodienum deprehendere liceret. Crevit autem iste amor, et in desiderium noscendi Autorem ingens jamjam abierat, 10 ubi ex recensione et Ephemeridum Gallicarum et Actorum Eruditor. Lipsiens. eo quidem, quod suo jure poscebant, encomio commendarentur; nec tamen ullibi appareret, cuinam sagacissimo rerum Physicarum Interpreti id omne deberent solertissimi Naturae Indagatores (quibus et ego annumerarier in magnis deliciis habeo) quod plenis quasi scyphis propinabant Eruditissimi Menses Hanoverani. Quum vero haud ita multo post non uno loco 15 nunciaretur ab iis, quibus cum mihi literarum commercium intercedit, Illustri Leibnüzio profundissimam illam Eruditionem in acceptis ferendam, quam praeter politiora studia, in Naturae etiam Phaenomenis tantopere hactenus admirata esset Physicorum ac Medicorum cohors, en! Novus oriebatur dolor, quod non statim constaret, quibus studiis tanti Viri favorem mihi conciliare, quave via intimioris Benevolentiae aditus velis secun- 20 dis penetrare possem. Patiare tamen, Magnifice Patrone, pace Tua paucis ut exponam, quam cuncta gubernans Altissimi Providentia Tuam Benevolentiam adeundi occasionem objecerit, frustra hactenus anxieque quaesitam. Erat ad finem suum vergens elapsum seculum emortuale, Beatae nunc Costae meae plus oculis semper dilectae, et luctus inde natus ita domum circumfuderat meam, ut praeter Deum non haberet afflictissimus ex 25 tanto vulnere animus ubi conquiesceret, nisi in solis Musis, iisque laudatissimas supra Observationes Magni Leibnuzii, quam saepissime mihi in mentem revocantibus, stimulumque Tanto Viro innotescendi huic menti meae nunquam non relinquentibus. Nescio autem quo interim fato acciderit, ut, dum annus debito luctui destinatus volvebatur, nonnulli Amicorum Lipsiae degentium, de quorum integritate olim satis cognitum mihi 30 erat, pulsa vellent Nubila Domestica, meque ad novum matrimonium ineundum modis omnibus componere studerent, eo autem fine Lectissimam Ornatissimamque Johannam- 10 Ephemeridum Gallicarum: vermutlich das Journal des sçavans. 14 Menses Hanoverani: der Monathliche A u s z u g. 23 Costae: nicht identifiziert. 18. 7. 2005

N. 473 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 831<br />

de l’Investiture de Bernhard, fust authentique, comme aussy la medaille?<br />

Mons r Kortholt, qui sejourne maintenant à Berlin, s’empresse de m’y engager. Il<br />

m’a écrit sur ce sujet plusieurs lettres, où il me fait des propositions assez plausibles.<br />

Mais j’ay sûjet d’apprehender, que son Credit en cette Cour ne soit pas assez grand,<br />

pour ménager une telle affaire. Et c’est sur celà, que je souhaitterois bien les advis d’une 5<br />

personne, qui connoist la dite cour. Vous ne la pouvez plus ignorer, apres l’avoir si long<br />

temps prattiquée, et je vous serois sensiblement obligé si vous m’y vouliez honorer des<br />

vostres. Il m’a pressé d’abord, d’y venir moy même; mais il s’est à la fin relaché sur ce<br />

point, aprés que Je luy ay fait entendre, que je sentois une aversion pour tout ce qui<br />

s’appelloit, recherche, quoyque je ne refuserois point, de me rengager, étant encore en 10<br />

age, et graces à Dieu, assez de forces pour rendre services: mais que d’y venir, auroit<br />

la mine, que ce ne seroit, que pour briguer, et que je courrois toûjours risque de m’en<br />

retrouver avec un pied-de-nez. Cependant il me continue ses instances, quasi de poste<br />

en poste, avec des offres, où je donnerois la main sans balancer, s’il[s] me venoient de<br />

quelque Ministre; Car pour luy, je le crainds trop credule; Et n’aimerois point d’entrer 15<br />

en lice avec luy, avantque d’y voir plus clair; c’est à dire, si c’est par Ordre, qu’il m’écrit,<br />

ou plustost de son propre mouvement; J’y considere son affection, j’y suis sensible; mais<br />

je ne vois pas encore assez des raisons pour m’y fier.<br />

Vous sçavez sans doute, qu’en peu S. A. S me Monseigneur le Duc Frederich Guillaume,<br />

commencera de sejourner à Rostock. L’on ecrit icy, que c’est M r Gschwind , qui 20<br />

a conseillé de preferer Rostock à Suerin, comme un lieu d’une situation fort avantageuse,<br />

et d’ont un jour on pourroit faire une forteresse fort considerable. Mais ce seroit peutétre<br />

un ADieu aux privileges de Rostock. L’on tient, que la Cour de Suerin, est fort<br />

embarassée des propositions, que le Ministre de Sa Mj té de Prusse y a faits. Je suis 〈...〉<br />

473. JOHANN CASPAR WESTPHAL AN LEIBNIZ 25<br />

Delitzsch, 6. März 1702.<br />

Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 997 Bl. 4–5. 1 Bog. 2 o . 3 S. Eigh. Aufschrift. Siegel.<br />

2 Kortholt: H. Chr. Kortholt. 19 Duc: Friedrich Wilhelm von Mecklenburg-Schwerin.<br />

24 propositions . . . faits: nicht ermittelt.<br />

Zu N. 473: K eröffnet die Korrespondenz und wird beantwortet durch einen Leibnizbrief vom 3. Mai<br />

1702 (Druck in I, 21).<br />

18. 7. 2005

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