258 - Up

258 - Up 258 - Up

bobson.ludost.net
from bobson.ludost.net More from this publisher
04.04.2013 Views

N. 468 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 817 gement, qu’alors (ou même quelques uns plus tost selon les degrés de la Corruption) ils seront admis dans le regne de Jesus-Christ; et les mechans qui n’ont pas pû estre corrigés pendant cet intervalle, seront precipités avec les demons pour y achever d’estre corrigés. C’est ce qui est la seconde mort. Mais enfin la mort perira elle même, le diable même se ravisera et sera receu en grace avec tous ses anges, et tous les damnés. Et alors selon 5 S. Paul, Dieu sera tout en tous. Voilà de plaisantes idées, aux quelles manque seulement la metempsychose, ou du moins la preexistence des ames, pour achever l’origenisme; je connois quelcun qui s’imagine que ce Lucifer tombé et chassé du ciel est le globe de la terre, lors que de soleil ou Etoile fixe qu’il estoit, il est devenu planete, vagabonde et opaque[,] mais que dans la restitution de toutes choses, il redeviendra soleil, et les 10 creatures qu’il soutient, acheveront d’estre perfectionnées en meme temps. Je crois avec M. Alix que des bons argumens mis devant les psaumes, serviront beaucoup pour leur intelligence et tiendront lieu de commentaire. Je me souviens que quelcun a monstré, qu’ils avoient quelques fois un air de dialogues. Apropos du dictionaire du D r Stenhope, dont vous parlés[,] Monsieur[,] je souhaite- 15 rois fort qu’on fit un en Anglois, non pas tant qui ressemblât à celuy de Moreri, mais plustost qui fut comme celuy de M. Furetiere, ou comme celuy de l’Academie Françoise, où tous les Termes des arts[,] metiers et professions fussent expliqués. Apropos du traité François de la necessité d’une nouvelle Translation de la Bible, mis en Anglois, je vous diray, Monsieur, qu’à Berlin Messieurs Beausobre et l’Enfant 20 Ministres françois ont presque achevé leur version Françoise du nouveau Testament, que Mons. de Spanheim prend la peine de revoir. Je seray bien aisé de voir un jour le livre de M. Holder sur les fondemens physiques de la Musique, s’il est solide. Je ne me souviens pas d’avoir vû les vies des philosophes 5 f. selon S. Paul: vgl. 1. Korinther 15, 28. 8 quelcun: nicht identifiziert. 12 Alix: vgl. The Book of Psalms, 1701 ( B i b l i a , SV.), ” To the Reader‘‘, S. III. 14 monstré: nicht ermittelt. 15 dictionaire . . . Stenhope: Gemeint ist vielmehr J. Collier, The Great Historical Dictionary, 1694; second edition, 1701. 16 celuy de Moreri: L. Moreri, Le grand dictionnaire historique, 1674. 17 celuy de M. Furetiere: A. Furetiere, Dictionnaire universel, 1690; 2 e édition revue, 1701. 17 celuy de l’Academie Françoise: Le D i c t i o n n a i r e de l’Académie françoise, 1694. 19 traité: Ch. Le Cene, An Essay for a new translation of the Bible, 1701. 21 version: Das französische Neue Testament von I. de Beausobre und J. Lenfant erschien erst 1718 (vgl. B i b l i a , SV.). 22 Spanheim . . . revoir: E. v. Spanheim; vgl. I, 18 N. 478, S. 827, sowie Leibniz’ Brief an Huet vom 27. Februar 1702 (vgl. oben die Erl.). 23 livre: W. Holder, A treatise of the natural grounds, and principles of harmony, 1701. 24 vies: Th. Stanley, The History of philosophy and philosophers, 1656; third edition, 1701. 18. 7. 2005

818 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 468 de Stanley. Je suis ravi que ceux qui ont voulu nuire à M. l’Eveque de Salisbury dans l’assemblée du clergé de l’année passée, ont manqué leur coup. J’espere qu’il en sera aussi quitte que les quatre lords accusés par la maison des communes d’alors. Je viens, Monsieur, à vostre lettre de Paris. Je ne say comment le bruit de ma mort 5 est venu par la voye de Rome. Je ne suis pas comme M. Magliabechi, qui s’en facha lors qu’il entendit qu’on l’avoit cru mort. Je suis cependant bien obligé à vous, Monsieur, et à M. Cassini d’y avoir pris part. Il faut avoir quelque indulgence pour un homme du merite de M. Alix et je ne voudrois pas qu’on le critiquât trop. Cependant je voy qu’il se l’est attiré en accusant 10 M. Neye. Il est vray (entre nous) que les expressions de M. Sherlok et d’autres (qui ont introduit trois esprits self-conscientious dont l’unité consiste dans la perception mutuelle) sont trop fortes, et il vaut mieux incomparablement de s’arrester avec M. Wallis à la doctrine receue qui considere les personalités comme relatives seulement à l’egard d’un meme Estre absolu. Quant aux Conciles de M. Alix et sa maniere d’écrire[,] il faudra 15 se contenter des bonnes remarques d’erudition que j’espere qu’il donnera. Il ressemble peut-estre au celebre David Blondel dont la maniere d’ecrire estoit tres embarassée, mais qu’on luy a pardonnée en faveur des bonnes choses qu’il apporte. Puisque les Traités posthumes de feu M. Temple sont imprimés, j’ay peur que nous n’aurons donc jamais le reste de ses memoires. C’est dommage. 20 A l’occasion de Denis d’Halicarnasse d’Oxfort, je vous diray que M. Perizonius a 19 dont jamais l, korr. Hrsg. 3 quatre lords accusés: Ch. Montagu, J. Sommers, E. Russell und W. Bentinck waren von beiden Häusern des Parlaments im Rahmen ihrer Untersuchung v. a. des Zweiten Teilungsvertrags des Hochverrats angeklagt worden; vgl. Monatlicher S t a a t s - S p i e g e l , Mai 1701, S. 52 f. 4 lettre: N. 384. 5 f. s’en facha . . . mort: nicht ermittelt. 9 f. attiré . . . Neye: S. Nye, The Doctrine of the Holy Trinity, 1701, wandte sich in erster Linie gegen P. Allix, The Judgement of the Ancient Jewish Church, 1699. 10 Sherlok: vgl. W. Sherlock, A Vindication of the Doctrine of the Holy and ever Blessed Trinity, 1690. 12 M. Wallis: J. Wallis hatte zuerst in seinen Three sermons concerning the sacred Trinity, 1691, Stellung bezogen, die Leibniz aus der lateinischen Übersetzung in Ders., Opera Mathematica, T. 3, 1699, S. 301–332, kannte. Auf seine Abhandlung The Doctrine of the Blessed Trinity briefly explained, in a letter to a friend, 1690, folgten 1691 f. A second [– eighth] letter concerning the Holy Trinity. 14 Conciles: nicht erschienen; vgl. N. 384 S. 680 Z. 5 Erl. 18 Traités: W. Temple, Miscellanea. The third part, 1701. 19 le reste . . . memoires: Erst 1709 erschienen Temple, Memoirs. Part III. 20 Denis d’Halicarnasse: vgl. Dionysios von Halikarnassos, SV. 18. 7. 2005

818 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 468<br />

de Stanley. Je suis ravi que ceux qui ont voulu nuire à M. l’Eveque de Salisbury dans<br />

l’assemblée du clergé de l’année passée, ont manqué leur coup. J’espere qu’il en sera<br />

aussi quitte que les quatre lords accusés par la maison des communes d’alors.<br />

Je viens, Monsieur, à vostre lettre de Paris. Je ne say comment le bruit de ma mort<br />

5 est venu par la voye de Rome. Je ne suis pas comme M. Magliabechi, qui s’en facha lors<br />

qu’il entendit qu’on l’avoit cru mort. Je suis cependant bien obligé à vous, Monsieur, et<br />

à M. Cassini d’y avoir pris part.<br />

Il faut avoir quelque indulgence pour un homme du merite de M. Alix et je ne<br />

voudrois pas qu’on le critiquât trop. Cependant je voy qu’il se l’est attiré en accusant<br />

10 M. Neye. Il est vray (entre nous) que les expressions de M. Sherlok et d’autres (qui ont<br />

introduit trois esprits self-conscientious dont l’unité consiste dans la perception mutuelle)<br />

sont trop fortes, et il vaut mieux incomparablement de s’arrester avec M. Wallis à la<br />

doctrine receue qui considere les personalités comme relatives seulement à l’egard d’un<br />

meme Estre absolu. Quant aux Conciles de M. Alix et sa maniere d’écrire[,] il faudra<br />

15 se contenter des bonnes remarques d’erudition que j’espere qu’il donnera. Il ressemble<br />

peut-estre au celebre David Blondel dont la maniere d’ecrire estoit tres embarassée, mais<br />

qu’on luy a pardonnée en faveur des bonnes choses qu’il apporte.<br />

Puisque les Traités posthumes de feu M. Temple sont imprimés, j’ay peur que nous<br />

n’aurons donc jamais le reste de ses memoires. C’est dommage.<br />

20 A l’occasion de Denis d’Halicarnasse d’Oxfort, je vous diray que M. Perizonius a<br />

19 dont jamais l, korr. Hrsg.<br />

3 quatre lords accusés: Ch. Montagu, J. Sommers, E. Russell und W. Bentinck waren von beiden<br />

Häusern des Parlaments im Rahmen ihrer Untersuchung v. a. des Zweiten Teilungsvertrags des Hochverrats<br />

angeklagt worden; vgl. Monatlicher S t a a t s - S p i e g e l , Mai 1701, S. 52 f. 4 lettre: N. 384.<br />

5 f. s’en facha . . . mort: nicht ermittelt. 9 f. attiré . . . Neye: S. Nye, The Doctrine of the Holy Trinity,<br />

1701, wandte sich in erster Linie gegen P. Allix, The Judgement of the Ancient Jewish Church, 1699.<br />

10 Sherlok: vgl. W. Sherlock, A Vindication of the Doctrine of the Holy and ever Blessed Trinity,<br />

1690. 12 M. Wallis: J. Wallis hatte zuerst in seinen Three sermons concerning the sacred Trinity,<br />

1691, Stellung bezogen, die Leibniz aus der lateinischen Übersetzung in Ders., Opera Mathematica, T. 3,<br />

1699, S. 301–332, kannte. Auf seine Abhandlung The Doctrine of the Blessed Trinity briefly explained,<br />

in a letter to a friend, 1690, folgten 1691 f. A second [– eighth] letter concerning the Holy Trinity.<br />

14 Conciles: nicht erschienen; vgl. N. 384 S. 680 Z. 5 Erl. 18 Traités: W. Temple, Miscellanea. The<br />

third part, 1701. 19 le reste . . . memoires: Erst 1709 erschienen Temple, Memoirs. Part III.<br />

20 Denis d’Halicarnasse: vgl. Dionysios von Halikarnassos, SV.<br />

18. 7. 2005

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!