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464 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 265
un MS. de cette Université, que je vous supplie, Milord, de luy faire tenir par occasion.
Quoyque j’aye fait obtenir à M. Hard, professeur de Helmstat, editeur de ces collections
et tres habile homme des MS. envoyés de plusieurs endroits; neantmoins je ne suis pas
content en toutes choses de l’edition, et j’aurois mieux aimé, qu’on n’eut point voulu
5 grossir l’ouvrage par certaines pieces de moindre valeur ny tant multiplier les titres, et
qu’on y eut joint plus tost un abregé Historique qui auroit mieux monstré l’usage de tous
les ingrediens. Mais est aliquid prodire tenus. Ce qu’on a donné ne laissera pas de servir
conformement à la veue du prince qui a esté de monstrer, comment Dieu a preparé les
choses au grand ouvrage de la reformation. S’il avoit assés des gens propres à le seconder
10 et peut estre aussi s’il estoit moins âgé, il feroit travailler de même sur le Concile de Bâle
et les autres qui ont suivi jusqu’à Luther et il feroit encor donner au public quantité de
notices importantes, qui ont echappé à M r de Seckendorf lors qu’il a fait son histoire.
J’ay joint aussi pour vous Milord dans le même paquet quelques livres que j’ay
donnés au public, où j’avoue de n’avoir presque point d’autre part que d’avoir amassé
15 des materiaux, surtout pour l’histoire et les affaires publiques, qui pourront estre de
quelque utilité; que je vous supplie de recevoir comme une marque de ma reconnoissance.
Milord Maclesfield m’a marqué beaucoup de bonté, sur vostre recommendation sans
doute, dont je vous suis bien obligé. Il a emporté avec luy l’estime de tout le monde, mais
sur tout de Mad. l’Electrice, de M. l’Electeur et de M. le Duc de Zell. On convient qu’il
20 a des sentimens tres nobles et tres genereux qui tendent au bien de la patrie et à la gloire
du Roy. On nous dit que ceux qui ont esté icy sont des Whigs. Mais je n’entends pas
donc plus ce que c’est que d’estre Whig et Tory. Si c’est Whig que d’estre du parti du
peuple et Tory d’estre de celuy de la cour, je trouve ces Messieurs qui ont esté icy hors
de faction et de parti, car ils me paroissent aussi zelés pour la gloire et l’autorité du Roy
25 que pour la liberté de la nation. Ils considerent que la liberté n’est autre chose que la
seureté du costé du dedans, qui n’a jamais esté moins en danger, et qu’ainsi il est temps
de penser à la seureté par rapport à l’exterieur, qui n’a jamais esté plus en danger. Ils
m’asseurent aussi que les provinces ouvrent les yeux là dessus, et en effet leur adresses
le temoignent. Tout ce que je souhaite le plus, c’est qu’on profite bien de l’ardeur qui
7 est . . . tenus: vgl. Q. Horatius Flaccus, Epistulae, 1, 1, 32. 10 travailler . . . Bâle: Tatsächlich
bestand ein solches Projekt; vgl. I, 18 N. 261. 12 histoire: V. L. v. Seckendorf, Commentarius
historicus et apologeticus de Lutheranismo, editio secunda, 1694. 13 paquet: offenbar dasselbe, das
Leibniz laut N. 264 dem Wappenherold King mitgegeben hatte; vgl. ebd. S. 462 Z. 30 – S. 463 Z. 1 die
Spezifizierung der ” quelques‘‘ livres. 21 Roy: Wilhelm III.
18. 7. 2005