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730 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 420
Bas étant perdu, le theatre de la guerre ne s’établisse en Allemagne. Le mal est, que je
vois que les Princes Alliés de la France, ou suspects de l’être, font des grandes levées, et
que les autres, qui sont dans le bon parti vont fort doucement en besoigne. Apparemment
on attend les livres sterlins: Mais en attendant il faut que notre propre salut nous fasse
5 faire des efforts. La France a fait la faute à l’ouverture de la guerre passée de negliger le
bas Rhin, et c’est ce qui a renversé alors tous ses projets et causé le salut de l’Angleterre;
Il semble que la France ne veut point faire deux fois la même faute; elle laissera courrir le
haut Rhin, au moins à present, et s’attachera si bien au bas, qu’on aura bien de la peine
à la deloger. Si la nouvelle, que le Secretaire d’Ambassade d’Hollande que M r d’Opdam
10 a laissé ici, a receu par la derniere poste, se confirme parfaitement, que le Roy de Suéde
a declaré de vouloir acceder à la grande alliance, cela sera de consequence pour la bonne
cause, d’autant plus qu’alors Sa Majesté de Prusse aura le dos plus libre.
Mons. de Tettau nous a dit des merveilles de la Cascade que Monseigneur le Landgrave
fait faire. J’ai grande envie de la voir achevée quelque été. Cela passera les Tivolis
15 et les Versailles. On pourra apprendre par là jusqu’où peut aller la force des jets d’eau[;]
s’ils sont minces, ils ont trop de superficie à proportion de leur corps et donnent par
consequent trop de prise à l’air qui dissipe l’eau, s’ils sont fort gros, les tuyaux ont de la
peine à resister. Il paroit pourtant, qu’on pourroit y abreger beaucoup.
Monseigneur le Landgrave n’a pas seulement beaucoup de belle curisosité; Mais qui
20 plus est, S. A. S a beaucoup de penetration et de connoissance. C’est ce qui fait fleurir
les arts et attire des habiles gens. Comme je suis un peu curieux de belles choses, je vous
supplie, Monsieur, de me donner quelquefois des informations de ce que S. A. S. fait faire
pour l’avancement des arts, des sciences et pour l’utilité et ornement de ses états.
Je me souviens qu’il y a à sa Bibliotheque une Machine Astronomique que le Land-
25 grave Guillaume, fils de Philippe, a fait faire, qui étoit un autre Alphonse ou Atlas. Il
2 Alliés: Leibniz spielt hier besonders auf Braunschweig-Wolfenbüttel an, das neue Truppenkontingente
mit französischen Subsidien finanzierte. 5 guerre passée: der Pfälzische Krieg. 9 Secretaire:
nicht identifiziert; vgl. auch N. 119. 11 acceder: Diese Meldung war falsch. 13 f. Landgrave: Karl
von Hessen-Kassel. 24 Bibliotheque: Leibniz hatte die Kasseler Bibliothek Anfang November 1687
besucht. 24 Machine Astronomique: Leibniz erinnert sich hier wohl an einen der mechanischen Himmelsgloben,
die der Schweizer Jost Bürgi zwischen 1585 und 1592 für den Landgrafen Wilhelm IV. gebaut
hatte; vgl. L. von Mackensen, Die erste Sternwarte Europas mit ihren Instrumenten und Uhren. 400
Jahre Jost Bürgi in Kassel, 2. Aufl., München 1982, S. 70–88. N. von Staff identifiziert sie in seinem
Antwortbrief N. 448 als ” grande montre‘‘.
18. 7. 2005