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N. 262 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 457
tourner à sa ruine.
(26) Pour remedier à nos defauts il faut n’employer plus les flottes qu’ à des desseins
efficaces soit dans la mer mediteranee ou dans l’Amerique, puisqu’elles coustent des
sommes trop grandes pour devoirs inutiles. Et pour des descentes en France il n’y faut
songer qu’apres avoir pris des mesures plus justes. 5
(27) Pour mieux assurer la navigation, il faut faire en sorte que les vaisseaux n’aillent
pas facilement sans convois, et faire des reglemens raisonnables dont les marchands ayent
sujet de se louer.
(28) Il faut que les deux Compagnies des Indes d’orient soyent unies à quelque prix
que ce soit, par autorité publique s’il est necessaire. 10
(29) Il faut fonder une nouvelle Compagnie des Indes d’occident, la quelle soulageroit
merveilleusement le public, si elle estoit formée comme il faut et feroit qu’on se pourroit
decharger sur elle d’une grande depense. Et elle embrasseroit les Espagnols autant et
plus que les compagnies de Hollande firent autresfois, qui contribuerent le plus à forcer
l’Espagne à la paix avec les Estats. 15
(30) Il faut surtout asseurer l’Angleterre contre des accidens impourveus, afin que
les fideles sujets du Roy et toute l’Europe protestante puisse estre en repos de ce costé
là.
(31) Pour cet effect, il faut autant qu’il est possible ne point dependre d’un S i
incertain. Par exemple s’il est vray qu’on n’est pas trop asseuré du parlement d’apresent, 20
et si toutes les apparences sont qu’on nommera beaucoup de meilleurs deputés: il semble
qu’on ne deuvroit point balancer de casser celuy d’apresent pour sortir de l’incertitude,
afin de ne s’exposer pas à perdre le temps pretieux, ce qui arriveroit si on estoit en fin
reduit à la dissolution. Outre qu’alors la resolution apres coup ne seroit pas si bien recue
des peuples dont il faut mettre l’ardeur à profit, d’autant plus que c’est une chose qui 25
ne se rencontre pas tous les jours. Mais je ne dis cecy que sur des suppositions n’estant
pas assez informé du fait et de ses circomstances.
(32) S’il y avoit moyen (comme j’espere) de retablir entierement l’ancienne et parfaite
confiance entre le Roy de la Grande Bretagne et celuy de Prusse, ce seroit un grand
coup, et qui pourroit estre fatal à la France. 30
(33) J’ay encor quelques pensées, qui me paroissent considerables, et dont l’execution
paroist en nostre pouvoir et changeroit merveilleusement l’Estat des choses, mais elles
9 deux Compagnies: die holländische und die englische Ostindienkompanie. 15 paix: der Friedensschluss
zu Münster, Januar 1648.
18. 7. 2005