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724 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 416
et le censeur en matière d’eloquence, il semble même que l’envie de critiquer a eu bonne
part à son ouvrage. Il blâme le rafinement dans les pensées, et moy je trouve qu’il n’y en a
que trop dans ses jugemens, et bien souvent on ne s’apperçoit des défauts des expressions
qu’il blâme que lorsqu’on les regarde de trop près. A mon avis, quand il ne s’agit que de
5 plaire, c’est assez qu’on soit frappé et même trompé agréablement, je pardonne à ce qui
me charme du premier coup quelque faute médiocre que j’y pourrois découvrir à force
de réflexions. Ceux qui ont l’esprit si pénétrant qu’ils remarquent d’abord les défauts
cachés, ont le malheur de perdre les agrémens des choses, comme il arrive aux personnes
trop sensibles, à qui la moindre senteur donne des vapeurs.
10 〈...〉
[Il examine son jugement sur le Tasse, Voiture et divers apophthegmes des anciens;
la traduction d’une épigramme d’Ausone.]
On remarque entre autres:
Il exalte trop le badinage galant de Voiture, et il abaisse trop le sublime brillant de
15 Balsac. C’est un défaut ordinaire des puristes de prendre parti contre l’élévation où ils
ne sçauroient atteindre. Il croit que Balsac a trop rafiné en disant d’un petit bois assez
sombre qu’il y entre du jour autant qu’il en faut pour n’être pas nuit, et moy je ne trouve
rien de plus juste ny de plus naturel.
416. LEIBNIZ AN KÖNIGIN SOPHIE CHARLOTTE
20 [Berlin,] 12. Januar 1702. [415. 424.]
Überlieferung: L Konzept: LH XI 6 A, 2 Bl. 234. 2 o . 1/3 S. in der Mitte von Bl. 234 r o .
— Darüber L von N. 418, darunter L von N. 417. Auf Bl. 234 v o L 1 von N. 119 und L von
N. 120.
A Sa Majesté la Reine de Prusse
25 Madame 12 janvier 1702
Je suis infiniment obligé à V. M. de la bonté qu’Elle a de s’informer de ma santé.
La fluxion qui m’a presque osté l’usage de la parole, incommode aussi la teste un peu.
16 Il croit: Bouhours, a. a. O., S. 451.
Zu N. 416: Die Abfertigung von L wurde nicht gefunden.
18. 7. 2005