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N. 378 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 671 378. LEIBNIZ AN KÖNIGIN SOPHIE CHARLOTTE Hannover, 14. Dezember 1701. [366. 416.] Überlieferung: L Konzept: LBr. F 27 Bl. 192–193. 1 Bog. 4 o . 2 S. auf Bl. 192. Mit einigen Streichungen und Ergänzungen. Eigh. Anschrift. — Auf Bl. 193 L von N. 379. — Gedr.: Klopp, Werke, 10, 1877, S. 110–112. 5 A la Reine de Prusse Hanover 14 Décemb. 1701 Madame J’espere que V. M. me pardonnera et aidera gracieusement à obtenir mon pardon de ce que je suis retourné à Hanover, sans prendre congé de personne à Berlin à la cour ny en ville, parce que je ne devois faire qu’un tour en Saxe. Mais ayant pris la resolution 10 par apres de pousser jusqu’à Bronsvic et meme jusqu’à Hanover, à quoy beaucoup de raisons m’avoient determiné, sur tout parceque mes affaires particulieres le demandoient extremement, apres une absence plus longue que je n’avois crû en partant; je me trouve obligé maintenant de retourner à Berlin au premier jour pour satisfaire aux devoirs où m’engage tout ce que les bonnes graces de Vostre Majesté m’ont procuré de favorable, 15 sans parler que j’avois laissé mes papiers en arriere, et que j’avois encor à faire quelques petites choses qui regardent la societé royale des sciences. Monseigneur l’Electeur a esté ravi de ce que je disois de la bonne santé et de la satisfaction de V. M. mais il m’a demandé une nouvelle sur la quelle j’aurois bien voulu luy dire quelque chose de positif. Il est vray que cela doit estre reservé à V. M. Cependant 20 mes souhaits sont contraires maintenant à ceux de tout ce pays cy. En ce qu’on voudroit voir icy Vostre M té au plus tost, et moy qui suis devenu un peu Berlinois, je voudrois que cela n’arrivat pas avant mon retour à Berlin, qui ne tardera gueres. J’ay fait des grands recits icy au sujet du faiseur d’or. Cela va reveiller l’ardeur des Alchymistes. Mons. Janoulli Grec, que V. M. connoist, et dont la foy est nullement 25 Grecque, m’a dit[:] Dieu soit loué ; de ce qu’il fait voir de temps en temps de ces miracles Zu N. 378: Die Abfertigung dieses Briefes, den Leibniz während seines kurzen Zwischenaufenthaltes in Hannover und Celle (5.–16.? Dezember) verfasste, wurde nicht gefunden. 10 tour en Saxe: Eine Reise nach Sachsen diente als Vorwand, um nach Hannover zurückzukehren; vgl. N. 73. 19 nouvelle: zum Verhalten Preußens bei der geplanten Überwältigung Braunschweig-Wolfenbüttels. 24 recits: vgl. N. 364. 24 faiseur d’or: J. F. Böttger. 18. 7. 2005

672 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 379 de la nature qui servent à convaincre l’incredulité des hommes, et à fortifier la foy des vrais croyans. Car le bonhomme ne croit pas moins à la pierre philosophale qu’à l’Evangile, et sur tout le passage de l’Apocalypse allegué par le jeune garçon Apoticaire l’a charmé. On a donné un procés ou formulaire à Monseigneur l’Electeur qui contient tout le secret. 5 Et moy je passe pour grand Chymiste, parce que j’ay dit à S. A. E. tout ce qui estoit dans cet écrit, avant que de l’avoir vû. Le mal est qu’il faudroit un an pour l’essayer. Les années se multiplieroient et non pas l’or; car la chose ne reussissant pas d’abord, comme il est fort à craindre, nous recommencerions souvent, croyant d’avoir manqué en cecy ou en cela. Et de cette maniere se passeroient plus d’années que je n’ay encor à vivre. Pour 10 V. M. c’est une autre affaire, car outre qu’elle est nee sous un Astre des plus heureux son âge et sa bourse luy donnent le moyen d’attendre et de parvenir. Ainsy je luy conseille tres humblement de practiquer quelque laboratoire dans son bastiment de Luzenbourg, et d’y loger quelque habile chymiste, à qui j’iray souvent rendre visite au sortir de la Bibliotheque que V. M. y va dresser, passant par le cabinet des raretés naturelles qui sera 15 entre deux. L’observatoire audessus de tout, cela me rejouit l’imagination autant que la pierre philosophale qui ne me rendroit pas plus gras, au lieu qu’on me dit icy que le BraunBier de Berlin a fait, et que je crois en effect, que je trouverois dans la varieté des curiosités [plutôt] que dans des grands morceaux d’or où tout se ressemble. Il est vray que l’or nous fourniroit bien d’autres choses. Mais V. M. n’en at-elle pas plus que tous 20 les chymistes ne nous feront[?] Ainsi Luzenbourg peut devenir Heliosophopolis, sans la pierre. L’idée au moins est bien agreable et ce que je viens d’en dire divertiroit au moins V. M. et contenteroit extremement Madame de Vostre Majesté le tres soumis et tres obeissant serviteur L. 379. LEIBNIZ AN HEINRICH RÜDIGER VON ILGEN 25 Hannover, 14. Dezember 1701. [417.] Überlieferung: L Konzept: LBr. F 27 (Sophie Charlotte) Bl. 192–193. 1 Bog. 4 o . 2 S. 3 passage: Offenbarung 21, 18; vgl. N. 364 Fußnote (13). 4 procés: nicht gefunden. Vgl. aber Leibniz’ eigene Beschreibung für Georg Ludwig (N. 64). Zu N. 379: Die nicht gefundene Abfertigung schließt an persönliche Gespräche an, die Leibniz mit dem preußischen Geheimen Rat in Berlin geführt hatte. Der Brief wird erwähnt in N. 94. 18. 7. 2005

N. 378 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 671<br />

378. LEIBNIZ AN KÖNIGIN SOPHIE CHARLOTTE<br />

Hannover, 14. Dezember 1701. [366. 416.]<br />

Überlieferung: L Konzept: LBr. F 27 Bl. 192–193. 1 Bog. 4 o . 2 S. auf Bl. 192. Mit einigen<br />

Streichungen und Ergänzungen. Eigh. Anschrift. — Auf Bl. 193 L von N. 379. — Gedr.:<br />

Klopp, Werke, 10, 1877, S. 110–112. 5<br />

A la Reine de Prusse Hanover 14 Décemb. 1701<br />

Madame<br />

J’espere que V. M. me pardonnera et aidera gracieusement à obtenir mon pardon de<br />

ce que je suis retourné à Hanover, sans prendre congé de personne à Berlin à la cour ny<br />

en ville, parce que je ne devois faire qu’un tour en Saxe. Mais ayant pris la resolution 10<br />

par apres de pousser jusqu’à Bronsvic et meme jusqu’à Hanover, à quoy beaucoup de<br />

raisons m’avoient determiné, sur tout parceque mes affaires particulieres le demandoient<br />

extremement, apres une absence plus longue que je n’avois crû en partant; je me trouve<br />

obligé maintenant de retourner à Berlin au premier jour pour satisfaire aux devoirs où<br />

m’engage tout ce que les bonnes graces de Vostre Majesté m’ont procuré de favorable, 15<br />

sans parler que j’avois laissé mes papiers en arriere, et que j’avois encor à faire quelques<br />

petites choses qui regardent la societé royale des sciences.<br />

Monseigneur l’Electeur a esté ravi de ce que je disois de la bonne santé et de la<br />

satisfaction de V. M. mais il m’a demandé une nouvelle sur la quelle j’aurois bien voulu<br />

luy dire quelque chose de positif. Il est vray que cela doit estre reservé à V. M. Cependant 20<br />

mes souhaits sont contraires maintenant à ceux de tout ce pays cy. En ce qu’on voudroit<br />

voir icy Vostre M té au plus tost, et moy qui suis devenu un peu Berlinois, je voudrois que<br />

cela n’arrivat pas avant mon retour à Berlin, qui ne tardera gueres.<br />

J’ay fait des grands recits icy au sujet du faiseur d’or. Cela va reveiller l’ardeur<br />

des Alchymistes. Mons. Janoulli Grec, que V. M. connoist, et dont la foy est nullement 25<br />

Grecque, m’a dit[:] Dieu soit loué ; de ce qu’il fait voir de temps en temps de ces miracles<br />

Zu N. 378: Die Abfertigung dieses Briefes, den Leibniz während seines kurzen Zwischenaufenthaltes<br />

in Hannover und Celle (5.–16.? Dezember) verfasste, wurde nicht gefunden. 10 tour en Saxe: Eine<br />

Reise nach Sachsen diente als Vorwand, um nach Hannover zurückzukehren; vgl. N. 73. 19 nouvelle:<br />

zum Verhalten Preußens bei der geplanten Überwältigung Braunschweig-Wolfenbüttels. 24 recits:<br />

vgl. N. 364. 24 faiseur d’or: J. F. Böttger.<br />

18. 7. 2005

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