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N. 342 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 615 par ordre, tres-souvent de mon propre mouvement. On le sait bien à Berlin, à Hanovre et à Wolffenbuttel. J’ai même fait imprimer en Hollande un écrit en faveur du Neuviéme Electorat, il y a environ quatre ans, persuadé que je suis que s’il ne s’agissoit que de la dignité d’Electeur, Leurs Alt ses mes Maistres pourroint y condescendre, en prenant des mesures 5 pour la conservation des droits des Princes de l’Empire. Je n’ai perdu aucune occasion, de representer à leurs Alt. Ser mes mes Maistres, combien la bonne intelligence avec Zell et Hannovre seroit necessaire, pour la seureté et pour la grandeur de toute la Ser me Maison. Qu’on juge aprés cela, si je voudrois rien faire qui pût éloigner cet accommodement, 10 pourveû qu’il se fît à des conditions dont mes Maistres pussent estre satisfaits. Je veux bien avouër que si Leurs Alt. Ser mes m’avoint employé pour l’Alliance avec la France, j’aurois regardé cet honeur comme une grande marque de leur estime et de leur confiance, et que je leur aurois donné en cela, comme je le dois en toutes choses, des preuves de ma fidelité et de mon obeïssance. 15 Je dirai méme davantage. Puisque Leurs Alt. Ser mes estiment, qu’il y va de la conservation de leurs droits, de la seureté de l’estat, et de leur dignité, d’avoir sur pied en ces conjonctures un nombre de troupes extraordinaire; Puisque Leurs Alt. Ser mes dans la situation des affaires n’ont pû faire aucun fonds ni sur l’Empereur, ni sur les Couronnes du Nord, ni sur l’Angleterre, ni sur la Hollande; Puisque le Roi de France est Garant 20 des Libertés et des Prerogatives que Leurs Alt. Ser mes veulent se conserver et aux autres Princes et Estats de l’Empire, autant qu’il peut dépendre d’Elles; N’y ayant presque plus d’apparence que Leurs Alt. puissent se prometre par des voyes d’accommodement la satisfaction qu’Elles croyent avoir droit de pretendre des Cours de Zell et de Hanovre; Par toutes ces considerations je vous avoüe Monsieur, que si mes Maistres m’avoint 25 fait l’honeur de demander mon avis, je n’aurois point balancé à conseiller l’Alliance avec la France, telle que tout Prince de l’Empire peut la faire. Je dois avoir cette opinion de la sagesse de mes Maistres, et je n’en doute pas, qu’avant que d’entrer en des engagemens avec la France, ils ont pris les precautions qui ont pû oster à l’Empereur tout sujet de se plaindre, et faire connoistre aux autres Puissances la justice de leurs pretensions et la 30 droiture de leur conduite. Je suis etc. 3 écrit: J. A. Du Cros, Deux Lettres touchant le Neuviéme Electorat, 1698. du Cros. 18. 7. 2005

616 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 343 343. LEIBNIZ AN HEINO HEINRICH VON FLEMMING Berlin, 18. November 1701. [352.] Überlieferung: L Konzept: LBr. 271 Bl. 2. 4o . 1 1/2 S. Mit einigen Änderungen. Eigh. Anschrift. 5 A Monsieur de Fleming Marechal de Camp General et Conseiller privé du Roy de Prusse à Bukow. Monsieur Berlin 18 Novemb. 1701 Devant des remercimens à V. E. de la bonté qu’Elle m’a témoigné, lors que j’ay eu l’honneur de la voir, je m’en acquite aussi bien que du compliment dont Madame 10 l’Electrice m’a chargé pour vous[,] car ayant pris la liberté de marquer à S. A. E. la devotion constante que vous avés pour elle et pour Mg r l’Electeur, Elle me repond en ces propres termes: j e l u y s u i s o b l i g é e d e s ’ e s t r e s o u v e n u s i o b l i g e a m m e n t d e m o y c e q u e j e v o u s p r i e d e l u y f a i r e c o n n o i s t r e. Elle est bien aise aussi d’apprendre, Monsieur, que vous avés l’esprit si 15 libre, malgré les incommodités des pieds et mains. J’espere que le P. Wolf aura passé chez V. E. et aura servi à vous divertir un peu avec ses turlupinades. On espere d’apprendre par les premieres nouvelles que les imperiaux ont fait un grand pas vers le Milanois. Si cela est, il[s] en sont obligé à la necessité, où ils estoient de decamper. La faim chasse le loup du bois. J’espere qu’on se mettra peu à peu 20 en estat aussi dans l’Empire de donner quelque apprehension de l’affaire aux François ou au moins de les empecher d’envoyer tant de forces en Italie. Pour cet effect et pour d’autres bien plus grands il faudroit prendre des bonnes mesures, et avoir vos lumieres. Je souhaite que le public et le Roy en puisse jouir encor long temps, et je suis avec zele Monsieur de vostre Excellence le tres humble et tres obeissant serviteur L. 25 Berlin 1 Novemb. 1701 Zu N. 343: Die nicht gefundene Abfertigung wird beantwortet durch N. 352. Dieser Antwortbrief bestätigt Leibniz’ Datumsangabe am Kopf des Briefes, zu der die Datierung am Ende im Widerspruch steht. 9 honneur . . . voir: Leibniz hatte Flemming wohl Anfang November in Buckow besucht und Kurfürstin Sophie in N. 44 darüber berichtet. 12 propres termes: vgl. N. 47. 16 Wolf: F. L. Wolff von Lüdinghausen S. J. 23 Roy: Friedrich I. in Preußen. 18. 7. 2005

616 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 343<br />

343. LEIBNIZ AN HEINO HEINRICH VON FLEMMING<br />

Berlin, 18. November 1701. [352.]<br />

Überlieferung: L Konzept: LBr. 271 Bl. 2. 4o . 1 1/2 S. Mit einigen Änderungen. Eigh.<br />

Anschrift.<br />

5 A Monsieur de Fleming Marechal de Camp General et Conseiller privé du Roy<br />

de Prusse à Bukow.<br />

Monsieur Berlin 18 Novemb. 1701<br />

Devant des remercimens à V. E. de la bonté qu’Elle m’a témoigné, lors que j’ay<br />

eu l’honneur de la voir, je m’en acquite aussi bien que du compliment dont Madame<br />

10 l’Electrice m’a chargé pour vous[,] car ayant pris la liberté de marquer à S. A. E. la<br />

devotion constante que vous avés pour elle et pour Mg r l’Electeur, Elle me repond<br />

en ces propres termes: j e l u y s u i s o b l i g é e d e s ’ e s t r e s o u v e n u s i<br />

o b l i g e a m m e n t d e m o y c e q u e j e v o u s p r i e d e l u y f a i r e<br />

c o n n o i s t r e. Elle est bien aise aussi d’apprendre, Monsieur, que vous avés l’esprit si<br />

15 libre, malgré les incommodités des pieds et mains.<br />

J’espere que le P. Wolf aura passé chez V. E. et aura servi à vous divertir un peu avec<br />

ses turlupinades. On espere d’apprendre par les premieres nouvelles que les imperiaux<br />

ont fait un grand pas vers le Milanois. Si cela est, il[s] en sont obligé à la necessité, où ils<br />

estoient de decamper. La faim chasse le loup du bois. J’espere qu’on se mettra peu à peu<br />

20 en estat aussi dans l’Empire de donner quelque apprehension de l’affaire aux François<br />

ou au moins de les empecher d’envoyer tant de forces en Italie. Pour cet effect et pour<br />

d’autres bien plus grands il faudroit prendre des bonnes mesures, et avoir vos lumieres.<br />

Je souhaite que le public et le Roy en puisse jouir encor long temps, et je suis avec zele<br />

Monsieur de vostre Excellence le tres humble et tres obeissant serviteur L.<br />

25 Berlin 1 Novemb. 1701<br />

Zu N. 343: Die nicht gefundene Abfertigung wird beantwortet durch N. 352. Dieser Antwortbrief<br />

bestätigt Leibniz’ Datumsangabe am Kopf des Briefes, zu der die Datierung am Ende im Widerspruch<br />

steht. 9 honneur . . . voir: Leibniz hatte Flemming wohl Anfang November in Buckow besucht und<br />

Kurfürstin Sophie in N. 44 darüber berichtet. 12 propres termes: vgl. N. 47. 16 Wolf: F. L. Wolff<br />

von Lüdinghausen S. J. 23 Roy: Friedrich I. in Preußen.<br />

18. 7. 2005

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