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N. 335 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 597 Chevallier quelques medailles de la famille Aemilia avec le chameau, et la pretendue couronne, de laquelle il a beaucoup ri, ne pouvant comprendre, pourquoy Monsieur Begerus veuille soustenir une pareille chose: ainsi s’il est encor dans le dessein d’escrire là dessus une lettre contre moy Monsieur Doulodorus y trouveroit mal son compte, et se rendroit ridicule, plus, que je ne dis par amitié, et si, Monsieur, Vous avez quelque bonté pour luy 5 Vous le detournerez d’un semblable dessein, qui ne me scauroit faire aucun mal. Monsieur le Docteur Kroug est un treshonneste, et treshabile homme, et je suis sensiblement faché, de ne le pouvoir satisfaire suivant mon devoir, mais bien plus suivant ma propre inclination, car dans l’Estat malade, où je me trouve, je ne suis pas le Maistre des affaires, et suis obligé de garder des mesures, en sorte que je ne puis escrire tout ce 10 qui seroit necessaire, d’ont j’ay un tressensible chagrin, car je voudrois faire plus qu’il n’espere, pour son service, en fidele Ami, et treshumble Serviteur. Je Vous remercie treshumblement de la bonté que vous avez eu de dire quelque chose à mon avantage à Sa Majesté de Prussen, et vous en suis tant obligé comme si cela avoit produit des graces considerables: sur lesquelles, et autres semblables choses je n’ay 15 presque plus d’attention, par ce qu’il faut estre jeune, et un chasseur bien disposé pour les attrapper: d’un autre costé le bon Dieu m’a mis hors la necessité, de les souhaiter, et demander, et j’aime extraordinairement une liberté avec le pain cuit, outre que je suis sur la fin de mes jours. Pour Vostre nouvelle Societé, je Vous souhaite un parfait bonheur, et toute sorte de contentement: je ne doute point du bon success, pourveu que 20 Dieu Vous conserve la vie. Un fonds necessaire, et une imprimerie sont deux des plus considerables colomnes d’un semblable edifice. Pour moy je ne manqueray pas aux offres, que j’ay fait, mais je voudray voir clair dans le fait, sans faire beaucoup de fonds sur des simples promesses, quoy qu’elles viennent d’en haut, car j’ay trop passé par les piques. Je m’estonne de ce que Monsieur de Spanheim ne m’escrit point, mes je crois que la 25 difficulté consiste en ce que j’ay dit de Magni Patroni casu, car il ne seroit pas bienseant de dire ses sentiments là dessus, puis qu’il scait la verité de tout ce qui m’est arrivé, et 1–3 avec . . . chose: vgl. L. Beger, Thesaurus Electoralis Brandenburgicus, T. 2, [1699], S. 531, mit seiner Deutung des Denars von M. Aemilius Scaurus und P. Plautius Hypsaeus (dazu M. H. Crawford, Roman Republican Coinage, 1, Cambridge 1974, S. 446). 4 lettre: Eine Antwort auf Morells Kritik in De nummis consularibus epistola, 1701, S. 2, erfolgte im Rahmen von Begers Colloquii quorundam . . . relatio . . . ut Justae defensioni locus detur, Tantique operis dignitas discussis utrinque dubiorum nebulis eo clarius patescat, 1702. 4 Monsieur Doulodorus: Beger präsentiert die Materialien seines Thesaurus in dialogischer Form; er selbst tritt in diesem Rahmen als Dulodorus auf. 26 Patroni: E. Chr. B. von Danckelmann. 18. 7. 2005
598 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 335 on ne scauroit guerir de semblables maux, puis qu’il ne reste au malade que des justes plaintes de douleur. Je suis bien aise d’apprendre que Sa Majesté ait achepté la Bibliotheque de Monsieur de Spanheim, car c’est un prodigieux receuil des meilleurs livres, que l’on puisse trouver, 5 et les connoisseurs à Paris l’estimoient valoir vingt mille Escus: comme Il n’en recevra que douze mille Escus, je voudrois bien prolonger la vie d’un si Grand homme, d’une année par chaque millier d’Escus de defaut. Je n’ay pas le bonheur d’estre connu de Monseigneur le Comte de Wartenberg, mais Il mourra plustost que je souhaite son abaissement ou esloignement de la supreme dignité, 10 et luy souhaite plus de bonheur, qu’il ne scauroit faire Luy mesme: toutes les affaires de ce monde, ne sont qu’une comedie, où les petits acteurs ne sont pas si embarassez que les grands. Je vous remercie treshumblement du soin, que Vous avez eu touchant les Exemplaires Epistolae de nummis Consularibus, et M r Eckart a eu une favorable occasion de les envoyer à Paris, scavoir par Monsieur de Tschirnhausen, lequel a passé chez Vous 15 à Hannover, pour aller en France. J’ay aussi envoyé quelques pacquets par Monsieur le Marquis d’Usson, qui les a fort bien receus, et j’en ay remis 24. Exemplaires à Monsieur le Chevailler de Fountain pour les distribuer dans son voyage d’Italie. La presente Vous sera rendue par Monsieur Rudorff, Conseiller et Baillif d’icy, et si Vous me voulez faire l’honneur d’une responce, cela se pourra faire par la mesme 20 commodité. Je me recommande treshumblement à la continuation de Vos bonnes graces, et seray toute ma vie 〈...〉 Arnstat 13. 9 bre 1701. P. S. Apres avoir achevé la precedente lettre, je recois un pacquet de lettres de Paris, en responce de celles, que j’ay envoyé par Monsieur le Marquis d’Usson: je n’ay encor 25 lu, que celles de Monsieur l’Intendant Foucault, et de M r Galland, qui m’assurent que mon Epistola de nummis Consularibus a esté mieux receue à Paris parmi les Curieux, 3 achepté: Zum Verkauf von E. v. Spanheims Bibliothek an König Friedrich I. vgl. N. 338 S. 604 Z. 23 Erl. 12 soin: Leibniz bediente sich dazu F. Pinssons; vgl. N. 369. 16 Marquis d’Usson: J. L. de Bonnac, marquis d’Usson (?). 25 de M r Galland: Morell hat Gallands Brief vom 2. November 1701 abgedruckt in seiner Lettre ecrite à Monsieur le Chevalier Fountaine, [1702] Bl. )([1] r o ; Galland übt darin Kritik an Morells Konzept seiner geplanten Münzpublikation in Nachfolge von F. Orsini, Familiae Romanae, 1577, wie dieser es in seiner De nummis consularibus epistola, 1701, dargelegt hatte. Von der Aufnahme der letzteren in Paris ist allerdings nicht die Rede. 18. 7. 2005
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on ne scauroit guerir de semblables maux, puis qu’il ne reste au malade que des justes<br />
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Je suis bien aise d’apprendre que Sa Majesté ait achepté la Bibliotheque de Monsieur<br />
de Spanheim, car c’est un prodigieux receuil des meilleurs livres, que l’on puisse trouver,<br />
5 et les connoisseurs à Paris l’estimoient valoir vingt mille Escus: comme Il n’en recevra<br />
que douze mille Escus, je voudrois bien prolonger la vie d’un si Grand homme, d’une<br />
année par chaque millier d’Escus de defaut.<br />
Je n’ay pas le bonheur d’estre connu de Monseigneur le Comte de Wartenberg, mais<br />
Il mourra plustost que je souhaite son abaissement ou esloignement de la supreme dignité,<br />
10 et luy souhaite plus de bonheur, qu’il ne scauroit faire Luy mesme: toutes les affaires<br />
de ce monde, ne sont qu’une comedie, où les petits acteurs ne sont pas si embarassez<br />
que les grands. Je vous remercie treshumblement du soin, que Vous avez eu touchant les<br />
Exemplaires Epistolae de nummis Consularibus, et M r Eckart a eu une favorable occasion<br />
de les envoyer à Paris, scavoir par Monsieur de Tschirnhausen, lequel a passé chez Vous<br />
15 à Hannover, pour aller en France. J’ay aussi envoyé quelques pacquets par Monsieur le<br />
Marquis d’Usson, qui les a fort bien receus, et j’en ay remis 24. Exemplaires à Monsieur<br />
le Chevailler de Fountain pour les distribuer dans son voyage d’Italie.<br />
La presente Vous sera rendue par Monsieur Rudorff, Conseiller et Baillif d’icy, et<br />
si Vous me voulez faire l’honneur d’une responce, cela se pourra faire par la mesme<br />
20 commodité. Je me recommande treshumblement à la continuation de Vos bonnes graces,<br />
et seray toute ma vie 〈...〉<br />
Arnstat 13. 9 bre 1701.<br />
P. S. Apres avoir achevé la precedente lettre, je recois un pacquet de lettres de Paris,<br />
en responce de celles, que j’ay envoyé par Monsieur le Marquis d’Usson: je n’ay encor<br />
25 lu, que celles de Monsieur l’Intendant Foucault, et de M r Galland, qui m’assurent que<br />
mon Epistola de nummis Consularibus a esté mieux receue à Paris parmi les Curieux,<br />
3 achepté: Zum Verkauf von E. v. Spanheims Bibliothek an König Friedrich I. vgl. N. 338 S. 604<br />
Z. 23 Erl. 12 soin: Leibniz bediente sich dazu F. Pinssons; vgl. N. 369. 16 Marquis d’Usson: J. L.<br />
de Bonnac, marquis d’Usson (?). 25 de M r Galland: Morell hat Gallands Brief vom 2. November<br />
1701 abgedruckt in seiner Lettre ecrite à Monsieur le Chevalier Fountaine, [1702] Bl. )([1] r o ; Galland<br />
übt darin Kritik an Morells Konzept seiner geplanten Münzpublikation in Nachfolge von F. Orsini,<br />
Familiae Romanae, 1577, wie dieser es in seiner De nummis consularibus epistola, 1701, dargelegt hatte.<br />
Von der Aufnahme der letzteren in Paris ist allerdings nicht die Rede.<br />
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