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444 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 259<br />

nostre Question n’est qu’ i n a b s t r a c t o sur la possibilité, dont l’aveu bien établi ne<br />

laisseroit pas d’estre de grand usage. Ce seroit jetter des fondemens solides d’un meilleur<br />

estat, sauf à Dieu de disposer le[s] choses pour y arriver quand il plaira à sa divine providence.<br />

Je n’ay garde de vous accuser d’un mauvais procedé quand je dis que vous evités<br />

5 de répondre, et choses semblables. Je conçois que vous avés des raisons, Monseigneur,<br />

d’ecrire comme vous faites, mais nous ne pouvons pas nous en contenter tousjours. Je<br />

ne vous accuse pas aussi de chercher des longueurs, et je ne savois pas qu’on eût donné<br />

les mains à ce qui fut proposé touchant les jurisconsultes, pour les joindre chez vous aux<br />

Theologiens dans cette matière. Cela pourroit encor estre utile.<br />

10 Je fus forcé, Monseigneur[,] d’entrer dans la discussion du Canon des ecritures par<br />

ce que vous me demandâtes une instance contre le concile de Trente et par ce qu’il me<br />

paraissoit clair comme le jour, que ce qu’on soutient chez vous sur ce point en vertu de<br />

la decision nouvelle est contraire à la doctrine constante de l’Eglise. Il est seur qu’un<br />

seul point de cette nature renverse l’autorité de vostre Concile. Rien ne pouvoit faire<br />

15 paroistre d’avantage vostre habileté que ce que vous repondistes et repondés là dessus.<br />

Mais que peut on contre la verité? et qu’il est dommage que des grands homme[s] se<br />

trouvent engagés par des preventions à soutenir, ce qu’ils condamneroient les premiers,<br />

s’ils estoient libres. Il n’y a peut estre point de verité d’autorité qui soit mieux etablie,<br />

que la doctrine des anciens sur le Canon du Vieux Testament. Tant de passages formels,<br />

20 tant de denombremens, même en vers[,] et la comparaison avec le nombre des lettres<br />

de l’Alphabet se peuvent ils detruire par deux ou trois passages ambigus du temps de<br />

S. Augustin[?] Le soutenir c’est ouvrir la porte aux sceptiques. Aussi ne me repondés vous,<br />

que comme ils ont coutume de faire, plus tost en m’opposant d’autres difficultés, qu’en<br />

resolvant les miennes; comme je feray voir dans un discours à part pour repondre au vostre<br />

25 que je viens de recevoir et qui me paroist aussi plein d’érudition et d’adresse que destitué<br />

de raisons capables de satisfaire. La considération que j’ay pour vous, Monseigneur[,] fait<br />

que je n’en parle qu’avec peine. Je souhaiterois de vous pouvoir ceder sans trahir ma<br />

conscience. J’en ferois gloire, mais icy ce seroit une fausse gloire; vous estes trop genereux<br />

aussi pour vouloir estre flatté. Il y a assez d’autres occasions où l’on [peut] vous rendre<br />

30 justice et relever vostre merite sans blesser la verité. On vous reconnoistra tousjours pour<br />

20 en vers: Gregorios von Nazianz, , und Amphilochios<br />

von Ikonion, , 250–319; vgl. I, 18 N. 374, § LXXIX f. 20 f. comparaison<br />

. . . l’Alphabet: vgl. Epiphanios von Salamis, , 22 u. 23; dazu I, 18 N. 374,<br />

§ LXXXI. 24 discours à part: N. 442. 24 vostre: N. 228.<br />

18. 7. 2005

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