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N. 259 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 443<br />

d e c i s i o n [ s ] i n v i o l a b l e s s u r l e s q u e s t i o n s d e l a f o y , q u i<br />

o s e n t a s s e u r e r l a r e l i g i o n e t a t t e n d r e d e J e s u s C h r i s t<br />

u n e a s s i s t a n c e i n f a l l i b l e s u r c e s m a t i e r e s [?] C’est là, dites vous,<br />

l’unique esperance du Christianisme. Mais il faut vous prier à vostre tour de laisser sur la<br />

terre des gens, qui s’opposent au torrent des abus, qui ne permettent point que l’autorité 5<br />

de l’Eglise soit avilie par des mauvaises practiques, et qui ne souffrent point qu’on abuse<br />

des promesses de Jesus Christ, pour établir l’idole des erreurs. Autrement, c’est rendre<br />

l’assistance de Jesus Christ, unique Esperance de Chrestiens, tres obscure et tres incertaine.<br />

Joignés vous plus tost à eux, s’il est possible, en donnant l’honneur à Dieu, et<br />

rendés par là son lustre au Christianisme. De dire que vous ne pouvés consentir à un 10<br />

nouvel examen; ce n’est que renouveller les equivoques anciens; il faut un nouvel examen<br />

au moins à l’egard de ceux qui ont droit de douter d’une pretendue decision infallible.<br />

Et on se flatte en vain dans vostre communion d’un avantage en cela, comme s’il estoit<br />

permis à une bande de petits Eveques italiens, courtisans et nourissons de Rome, qu’on<br />

croyoit peu instruits et peu soigneux du vray christianisme, de fabriquer dans un coin 15<br />

des Alpes d’une maniere desapprouvée hautement par les hommes les plus graves de leur<br />

temps, des decisions qui doivent obliger toute l’Eglise, si nous les voulons croire. Non<br />

Monseigneur un tel Concile ne passera jamais, sans que l’Eglise chrestienne en reçoive<br />

une blessure insanable. Faut il que nous en soyons plus jaloux que vous?<br />

Permettés moy de repeter Monseigneur que vous n’aviés point répondu suffisam- 20<br />

ment à mes difficultés sur le Concile de Bâle dans l’ecrit que feu M. le Comte Balati<br />

nous apporta. Et cela paroist clairement, puis qu’ encor tout presentement je vous ay<br />

fait remarquer en quoy vous ne repondés pas assez au point essentiel[,] puisque vous<br />

prenés l’Expedient que des Theologiens de votre part[i] avoient proposé (suivant en cela<br />

l’exemple du Concile de Bale) comme si par là, ils ostoient toute autorité aux decisions 25<br />

que vous recevés, ce qui est changer entièrement le sens de leur proposition. Il ne faut<br />

pas aussi confondre deux questions, l’une si la suspension dont il s’agit est practicable<br />

en quelque cas, ce que vous n’oserés peut estre point nier absolument et en tout cas, à<br />

moins que vous ne veuliés condamner le Concile de Bale et vos prelats; et l’autre si elle<br />

convient aux circomstances presentes de l’Estat de l’Eglise, et c’est ce que je n’oserois 30<br />

peut estre pas affirmer moy même sans y avoir pensé et repensé plus d’une fois. Aussi<br />

21 mes difficultés: vgl. I, 7 N. 151, S. 311. 21 ecrit: Bossuet, De scripto cui titulus: Cogitationes<br />

privatae, [1692]. 23 fait remarquer: vgl. I, 19 N. 34570 (Leibniz – Bossuet 3. September 1700).<br />

18. 7. 2005

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