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N. 329 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 583<br />

de la même année, lesquelles nous aprennent que les Jesuites ont consulté l’Empereur<br />

sur le vrai sens des ceremonies Chinoises, dont on fait tant de bruit en Europe depuis<br />

quelques années. Il a fallu prendre de grandes précautions pour ne donner aucun soupçon<br />

à l’Empereur de la division qui est entre les Missionnaires sur cette importante matiere,<br />

de la décision de laquelle depend la perte ou le salut de toute la Chine. Les Jesuites 5<br />

qui sont à la Cour de Pekin ont jugé à propos de presenter un écrit à l’Empereur dans<br />

lequel ils lui marquent que les Savans de l’Europe ont été surpris des ceremonies que les<br />

Chinois font pour honorer Confucius, leurs ancêtres etc. qu’ils sont persuadés qu’elles<br />

sont fondées sur de bonnes raisons, et qu’ils souhaiteroient fort qu’on leur en envoyât<br />

une explication claire et distincte. Les Peres expliquent ensuite ces ceremonies nettement 10<br />

et en peu des mots, et suplient sa Majesté de voir si l’explication qu’ils en donnent est<br />

dans le vrai sens de la nation, et en cas qu’elle n’y fût pas, qu’elle veuille bien la faire<br />

corriger, afin qu’ils n’envoyent rien que d’autentique et de sûr aux Savans de l’Europe.<br />

L’Empereur ayant fait examiner cet écrit, et l’ayant examiné lui-même, repondit, qu’il<br />

n’y avoit rien dans cet écrit qui ne fût très conforme à la grande doctrine (c’est ainsi que 15<br />

les Chinois apellent la doctrine de Confucius)[,] que tout ce qui y est contenu est très<br />

vrai, et qu’il n’a besoin d’aucune correction. Cette décision qui est enrégistrée dans les<br />

archives du palais et qui a force de loi, est datée du 30. novembre 1700.<br />

Comme l’Empereur est le Législateur de la nation, et le chef de la Religion de l’Etat,<br />

à qui il apartient de décider de toutes les questions qui regardent la Religion, il n’y a plus 20<br />

à douter que ces ceremonies ne soient purement civiles et politiques, puisque l’Empereur<br />

le déclare lui-même par un acte si autentique.<br />

Il paroît par cette décision que les anciens Missionaires qui avoient étudié cette<br />

matiere plus de trente ou de quarante années, l’avoient plus aprofondie que les nouveaux<br />

Missionaires, qui n’étant entrés dans cet Empire que depuis douze ou quinze ans ne 25<br />

savent les choses que superficiellement, d’autant plus qu’ayant toujours demeuré dans<br />

les Provinces les plus éloignées de la Cour, ils n’ont pu consulter des Savans de l’Empire,<br />

ni s’instruire à fonds de ces matieres qui sont très difficiles. J’ai cru, Monsieur, que je<br />

23 f. anciens . . . années: Le Gobien bezieht sich offenbar auf den Chinamissionar M. Martini S. J.<br />

und dessen Ordensbrüder. Martini war 1650 als Bevollmächtigter in der Frage der Riten nach Rom entsandt<br />

worden. Auf Grund seiner Eingabe an das Heilige Officium entschied Alexander VII. am 23. März<br />

1656, dass die chinesischen Riten (Konfuzius- und Ahnenkult) erlaubt seien, wenn sie nicht abergläubisch<br />

wären. 24–28 nouveaux . . . difficiles: Gemeint sind die Missionare der Missions Etrangères de Paris;<br />

aus den Reihen dieser Weltpriester ging 1684 der erste Apostolische Vikar, F. Pallu, in der chinesischen<br />

Provinz Fukien hervor.<br />

18. 7. 2005

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