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N. 319 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 565 nombre des traits pour l’ordre de leur arrangement, afin de pouvoir trouver plus aisement ceux que l’on cherche, on ne peut gueres tirer d’autres avantages de ces dictionaires. Avant que de finir cete letre que je trouve deux fois trop longue, pour ce qu’elle contient, vous ne serez peut estre pas fasché de voir l’Analyse de quelques uns des Jeroglyphes qui sont employez depuis plus de 4 500 ans par les Philosophes de cet orient, pour marquer le souverain estre qu’ils ont connu aussi clairement du moins, que les autres philosophes de toutes les autres nations excepté les chretiens et les Juifs. Ces jeroglyphes en seront une preuve qui peut passer pour demonstration devant des personnes capables comme vous de juger de ces sortes de choses. 5 Le Point, et l’unité estant les principes, de la Science de la grandeur continuë et de la grandeur discrete, ou plus tost, de l’Arithmetique et de la geometrie, qui sont les deux bases sur quoy roulle[nt] toutes les sciences chinoises; il ne faut pas s’etonner si les anciens sages pour exprimer le souverain estre qui est le principe de tous les autres et le plus simple de tous ont employé les signes du point et de l’unité; et se sont ser- 10 vis pour cet effet de ces deux caracteres (.) (–) qui sont les deux plus simples qui se puissent imaginer, et comme les deux premiers principes de tous les autres. C’est pour celà 1 15 o qu’anciennement pour exprimer l’Idée de maitre, de seigneur, de souverain, ils marquoient seulement un point (.) qu’ils prononçoient c h u (dominus) ainsi que tous ou presque tous les dictionaires font foy. 2o Dans le livre classique chu-Kim le caractere de l’unité (–) est employé aussi pour marquer l’unique et souverain estre A7 . oüei-y ĕ. Dans le texte du livre li-Ki cité ci dessus, ce mesme caractere sert comme j’ai dit à . marquer la divinité. B8 ( T a ï - y ĕ ) f e n e l g u e i t i e n t i. c’est à dire u n i t a s B 20 t e r m a x i m a , v e l B u n u s t e r B m a x i m u s e s t p r i n c i p i u m C o e l i 6 〈Am linken Rand Bemerkung von B o u v e t s Hand:〉 et sous les quels on les a distribués comme dans autant de classes. 7 A oüei-y . ĕ 8 BTaï-y . ĕ 10–19 Le Point . . . foy: Bei dem als Punkt charakterisierten Zeichen (s. o.) handelt es sich um das Klassenzeichen (zhu). Es bildet in dem Kompositivzeichen zhu Herr‘‘ den semantischen Determina- ” tor. Da beide Zeichen phonetisch identisch sind, können sie ausgetauscht werden. 19 chu-Kim: das S h u j i n g , Buch der Urkunden‘‘. 20 oüei-y ” . ĕ: wei yi, d. h. einzig‘‘, allein‘‘. 21 li-Ki: ” ” L i j i Buch der Riten‘‘ (s. o.). 22 T a ï - y ” . ĕ . . . t i : Von den Jesuitenmissionaren wurde tai yi übersetzt als Summum Extremum‘‘; s. o. und dazu Li, a. a. O., S. 412–422. ” 18. 7. 2005

566 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 319 e t t e r r a e , car le terme t a ï signifie m a x i m u s , y . ĕ u n u s : et ces deux termes joints ensemble renferment le nombre ternaire ou une trinité, comme les Chinois disent ordinairement avec leur dictionaire sans qu’ils entendent apresent ce qu’ils disent[.] C T a ï - y . 5 ĕ h a n S a n , hoc est: u n u s m a x i m u s i n v o l v i t T r i n i t a t e m (personarum scilicet). Il faut remarquer ici que le charactere E9 T a ï , m a x i m u s est composé de deux autres, savoir de TaF10 magnus et du point F (.) d o m i n u s. Ainsi Taï-y . ĕ analysé signifie exactement u n u s m a g n u s D o m i n u s , titre qui ne convient qu’à Dieu seul, aussi bien que u n u s t r i n u s m a x i m u s. 10 De là vient que pour marquer par un seul mot cete mesme Idée, ils ont joint le caractere de l’unité (–) au caractere Ta magnus, et en ont fait ce caractere T ’ i e n Coelum, qui signifie plus tost le Ciel Archetype, que le ciel materiel, pour le quel il est employé egalement. Ajoutez encore à cela le grand rapport que le mot de T ’ i e n a tant pour l’Idée que pour le son, au mot grec , , l’un et l’autre estant egalement 15 aspiré dans la prononciation. Ce mot qu’ils ont souvent dans la bouche G11 y . g u e i ĕ t a T ’ i e n , c’est à dire le caractere –, y . ĕ, unus, et le caractere [—] t a magnus, forment le caractere t ’ ī e n coelum; ou dans le sens de proverbe u n u m m a g n u m e s t C o e l u m , ce qui s’entend plus naturellement du Seigneur du ciel que du ciel 20 mesme. Le jeroglyphe H12 T i Empereur, X a m t i , S o u v e r a i n E m p e r e u r qui est le caractere le plus en usage pour exprimer le Souverain Seigneur de toutes choses, ce jeroglyphe dis-je est composé de deux caracteres[,] savoir de li, qui signifie p r i m o e r i g e r e , et de Kin vexillum sive signum, qui est la marque du commandement, ce qui donne à entendre que c’est Dieu qui a la souveraine auctorité dans le monde; que 9 taï 10 tá 11 y . ĕ ta guei t’íen 12 4 T a ï - y . ĕ . . . S a n : taiyi han san, das bedeutet: Die höchste Einheit enthält die ” Dreiheit‘‘; vgl. oben S. 558 Z. 10 f. Erl. 6 f. charactere . . . d o m i n u s : tai ist dementsprechend eine Zusammensetzung aus da groß‘‘ und zhu Herr‘‘. 15 f. y ” ” . ĕ . . . T’ien: yi da wei tian, das bedeutet: eins‘‘ plus groß‘‘ ergibt Himmel‘‘. 20–567,2 Le jeroglyphe . . . volonté: Das ” ” ” Kompositivzeichen di wird im folgenden von Bouvet nach der Volksetymologie zerlegt. 18. 7. 2005

566 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 319<br />

e t t e r r a e , car le terme t a ï signifie m a x i m u s , y .<br />

ĕ u n u s : et ces deux<br />

termes joints ensemble renferment le nombre ternaire ou une trinité, comme les Chinois<br />

disent ordinairement avec leur dictionaire sans qu’ils entendent apresent ce qu’ils disent[.]<br />

C T a ï - y .<br />

5<br />

ĕ h a n S a n , hoc est: u n u s m a x i m u s i n v o l v i t T r i n i t a t e m<br />

(personarum scilicet).<br />

Il faut remarquer ici que le charactere E9 T a ï , m a x i m u s est composé de deux<br />

autres, savoir de TaF10 magnus et du point F (.) d o m i n u s. Ainsi Taï-y .<br />

ĕ analysé<br />

signifie exactement u n u s m a g n u s D o m i n u s , titre qui ne convient qu’à Dieu<br />

seul, aussi bien que u n u s t r i n u s m a x i m u s.<br />

10 De là vient que pour marquer par un seul mot cete mesme Idée, ils ont joint le<br />

caractere de l’unité (–) au caractere Ta magnus, et en ont fait ce caractere T ’ i e n<br />

Coelum, qui signifie plus tost le Ciel Archetype, que le ciel materiel, pour le quel il est<br />

employé egalement. Ajoutez encore à cela le grand rapport que le mot de T ’ i e n a<br />

tant pour l’Idée que pour le son, au mot grec , , l’un et l’autre estant egalement<br />

15 aspiré dans la prononciation. Ce mot qu’ils ont souvent dans la bouche G11 y .<br />

g u e i<br />

ĕ t a<br />

T ’ i e n , c’est à dire le caractere –, y .<br />

ĕ, unus, et le caractere [—] t a magnus,<br />

forment le caractere t ’ ī e n coelum; ou dans le sens de proverbe u n u m m a g n u m<br />

e s t C o e l u m , ce qui s’entend plus naturellement du Seigneur du ciel que du ciel<br />

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mesme.<br />

Le jeroglyphe H12 T i Empereur, X a m t i , S o u v e r a i n E m p e r e u r qui<br />

est le caractere le plus en usage pour exprimer le Souverain Seigneur de toutes choses, ce<br />

jeroglyphe dis-je est composé de deux caracteres[,] savoir de li, qui signifie p r i m o<br />

e r i g e r e , et de Kin vexillum sive signum, qui est la marque du commandement,<br />

ce qui donne à entendre que c’est Dieu qui a la souveraine auctorité dans le monde; que<br />

9 taï<br />

10 tá<br />

11 y .<br />

ĕ ta guei t’íen<br />

12<br />

4 T a ï - y .<br />

ĕ . . . S a n : taiyi han san, das bedeutet: Die höchste Einheit enthält die<br />

”<br />

Dreiheit‘‘; vgl. oben S. 558 Z. 10 f. Erl. 6 f. charactere . . . d o m i n u s : tai ist dementsprechend<br />

eine Zusammensetzung aus da groß‘‘ und zhu Herr‘‘. 15 f. y<br />

” ” .<br />

ĕ . . . T’ien: yi da<br />

wei tian, das bedeutet: eins‘‘ plus groß‘‘ ergibt Himmel‘‘. 20–567,2 Le jeroglyphe . . . volonté: Das<br />

” ” ”<br />

Kompositivzeichen di wird im folgenden von Bouvet nach der Volksetymologie zerlegt.<br />

18. 7. 2005

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