258 - Up

N. 319 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 561
neanmoins si cela doit s’entendre d’autre que de Fo-hii, dont le Systeme me paroist fondé
sur une parfaite connoissance de la science des nombres et de la geometrie) ont eû, disje,
connoissance des nombres et de la geometrie et en particulier de ce qui regarde les
proprietés admirables des costés et de l’hypotenuse des triangles rectangles. J’ai dit je
doute, car je n’ai pas examiné si ce que l’on trouve apresent dans leurs livres sur cete 5
matiere, et qu’ils s’attribuent est veritablement d’eux, ou ne leur est point venu des
Arabes.
La conjecture de Golius dont vous me parlez touchant les caracteres et la langue
des Chinois, me paroist veritable, croyant aussi bien que lui non seulement qu’il y a de
l’artifice dans leur construction, mais encore que ç[’]a esté l’effet d’une Science et d’une 10
Sagesse consommée des premiers Patriarches du monde, que j’en crois les auteurs et
non pas les Chinois, dont les Jeroglyphes tout alterez qu’ils sont me paroissent estre les
mesmes que ceux des Egyptiens; et leurs mots, qui ont souffert une alteration bien plus
considerable ayant encore beaucoup de rapport et pour le son et pour le sens aux autres
langues, et surtout aux plus simples et aux plus anciennes, comme sont la langue sainte et 15
les autres langues orientales. Si j’ai du loisir je pourrai un jour faire plusieurs remarques
curieuses sur ce sujet, qui me paroist avoir de quoy fournir beaucoup de matiere.
Les occupations des Jesuites françois depuis que nous sommes entrez dans cete mission,
ont esté sujetes à tant de distractions, et traversées par tant de difficultez, que nous
n’avons pu encore joindre aux travaux ordinaires de la mission, qui comme vous savez 20
doit estre nostre principal employ, le plan regulier que nous avions dressé pour travailler
à eclaircir les choses de la Chine et à donner connoissance des sciences de cete Nation à
l’Europe. Mais à present que le Ciel nous met en estat de pouvoir commencer à y travailler
serieusement, par le repos que nous allons gouster avec l’aide de Dieu au milieu de
nos travaux et par le nombre de nos compagnons qui va se multipliant considerablement 25
8 conjecture: vgl. I, 19 N. 15669 u. J. Golius, De regno Catajo additamentum, 1655, S. VII b.
11–17 premiers Patriarches . . . matiere: Bouvets Annahme, dass die Chinesen von Sem, einem der Söhne
Noahs, abstammen und ihre Schrift sich von den ägyptischen Hieroglyphen ableitet, entsprach der offiziellen
Auffassung des Jesuitenordens. Vgl. auch seinen Brief an J.-P. Bignon vom 15. September 1704, in:
C. von Collani, Eine wissenschaftliche Akademie für China, Stuttgart 1989, S. 47 f. und S. 105, Anm.
93. 18–23 depuis . . . l’Europe: Bouvet gehörte zu jenen fünf Jesuitenmissionaren, die Ludwig XIV.
1685, mit wissenschaftlichen Aufgaben betraut, nach China entsandt hatte, wo sie 1688 in Peking eintrafen.
Vgl. L. Pfister, Notices biographiques et bibliographiques sur les Jésuites de l’ancienne mission
de Chine. 1552–1773 , T. 1, Chang-Hai 1932, S. 420–424. 19 difficultez: eine Anspielung auf den Ritenstreit;
vgl. J. Brucker, Art. Rites Chinois, in: Dictionnaire de Théologie Catholique, T. 2, 2, Paris
1932, Sp. 2364–2391.
18. 7. 2005