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recette - L'Hebdo

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ol d’or mirabaud hors-série de L’heBdo | été 2012<br />

BoL d’or miraBaud présenté par corum, chapitre 74<br />

bénéficier d’une formation particulière<br />

de survie. J’ai eu de la chance et les contacts<br />

qu’il fallait pour m’embarquer à une<br />

semaine du départ.» Le navigateur souligne<br />

l’ambiance «incroyable» qui règne<br />

sur la course, particulièrement à l’arrivée à<br />

Hobart, lorsque toute la ville se met en<br />

quatre pour accueillir les coureurs. Il apprécie<br />

également le système de classement.<br />

«Ce qui est génial, c’est qu’il n’y a qu’un<br />

vainqueur en temps compensé. Un bateau<br />

de 35 pieds peut remporter la Sydney-<br />

Hobart à côté des Maxi, et c’est lui qui aura<br />

la gloire…»<br />

La pLus mythiQue<br />

Le Fastnet est également une course offshore,<br />

qui tire une partie de sa notoriété de<br />

l’édition dramatique de 1979: cette annéelà,<br />

quinze marins perdirent la vie. Equipier<br />

lors de celle de 1995, Sébastien Destremau<br />

relève l’aspect mythique du passage du<br />

fameux phare, qui a inspiré Hergé pour son<br />

album de Tintin L’île Noire. «Je ne me souviens<br />

pas de cette course comme d’un événement<br />

palpitant d’un point de vue sportif.<br />

Mais franchir ce phare reste un grand<br />

moment. Il représente un tel symbole pour<br />

un régatier, qu’au moment où on le vire, il se<br />

passe quelque chose.»<br />

Toujours dans un registre montagnard,<br />

Sidney Gavignet compare encore le Fastnet<br />

avec une longue randonnée de<br />

moyenne altitude. «Il y a parfois des coups<br />

de vent importants, mais c’est quand<br />

même plus tranquille que le sud de l’Australie.<br />

Il y a bien sûr eu des événements<br />

noirs qui ont contribué à faire la réputation<br />

de la course. Mais elle reste assez<br />

accessible.»<br />

La pLus courue<br />

Dans un autre registre, mais tout aussi digne<br />

d’intérêt, la Barcolana se dispute fin octobre<br />

à Trieste, pour un parcours carré de 16 milles<br />

qui passe par les eaux slovènes. «La Barcolana<br />

est surtout une grande fête. Il y a plein<br />

d’animations, de concerts et toute la ville<br />

sort pour l’occasion, raconte Sandra<br />

Mudronja, directrice d’une société de communication<br />

spécialisée dans le nautisme.<br />

J’ai participé à l’édition 2008 sur un RC 44.<br />

Le départ est simplement<br />

incroyable. Se retrouver à 1800<br />

voiliers sur une même ligne est<br />

indescriptible. Ce qui est dommage,<br />

en revanche, c’est que la<br />

course est presque trop courte.»<br />

Sidney Gavignet, qui a remporté<br />

la Barcolana en 2009, relate son<br />

expérience avec le même enthousiasme: «Ce<br />

qui se passe à terre est presque plus important<br />

que ce qu’il y a sur l’eau. Toute la ville est en<br />

effervescence. La course dure à peine deux<br />

heures pour les premiers, et au maximum cinq<br />

pour les petits bateaux, s’il y a peu d’air. En plus,<br />

à part pour quelques concurrents, il n’y a pas de<br />

réel enjeu sportif. Les gens viennent avant tout<br />

faire la Barcolana pour être de la partie.»<br />

L’incontournaBLe<br />

D’autres rencontres sont encore élevées au<br />

rang de classiques, ou tout au moins de<br />

courses à faire une fois dans une vie. A l’image<br />

du Spi Ouest France, qui voit 500 bateaux<br />

régater dans la baie de Quiberon: des Centomiglia<br />

du lac de Garde, équivalent du Bol d’or<br />

Mirabaud mais avec du vent presque garanti;<br />

ou encore des Voiles de Saint-Tropez, où les<br />

vieux gréements côtoient les voiliers<br />

modernes lors d’une semaine très festive.<br />

«on peut avoir un<br />

demi-Lac d’avance,<br />

on peut toujours<br />

tout perdre.»<br />

sébastien destremau<br />

loris von siebenthal<br />

fête du lac 2012 verra-t-elle un Bol d’or mirabaud<br />

sans Bertarelli en tête? en 2010, sans vent,<br />

dona et l’équipage du Ladycat avaient remporté<br />

la mise. L’an passé, sur un Léman aux airs<br />

d’océan, ernesto et Alinghi gagnaient le trophée<br />

pour la sixième fois, en 6h 25’ 50’’. cette année,<br />

les m2 tenteront à nouveau de ravir la vedette<br />

aux d35. mais plus le temps passe, moins une<br />

surprise de la part des nouveaux bateaux volants,<br />

tels le Mirabaud LX ou le P28 Gonet & Cie et leurs<br />

voiles rigides (lire en page 6), paraît impensable.<br />

du départ, samedi 16 juin à 10 h, à l’arrêt des<br />

chronomètres, dimanche à 17 h, le Bol d’or mirabaud<br />

présenté par corum verra défiler les voiliers<br />

des catégories habituelles: m1, m2 (multicoques),<br />

tcf1+2, tcf3, tcf4, LX-tcfX (monocoques),<br />

surprise, Grand surprise et toucan (monotypes).<br />

s’ajoutant au trophée des écoles de voile, un<br />

défi inter-entreprises voit le jour cette année.<br />

Les spectateurs pourront suivre, sur l’internet,<br />

le parcours de chaque équipage utilisant le système<br />

map my tracks, pour smartphones munis<br />

d’un Gps. et le Bol virtuel se disputera à nouveau<br />

sur www.virtualregatta.com, le jour même et une<br />

deuxième fois le 21 juin.√ www.boldormirabaud.ch<br />

Mais la plupart des initiés s’accordent sur<br />

un point: le «best-of» doit forcément<br />

inclure la légendaire régate lémanique.<br />

Un best-of que même les plus chevronnés<br />

doivent encore compléter: «Je suis<br />

Savoyard et j’ai appris la voile sur le lac<br />

d’Annecy, mais étonnamment, je n’ai<br />

jamais eu l’occasion de participer au Bol<br />

d’or Mirabaud», regrette Sidney Gavignet,<br />

qui n’exclut pas d’y venir le jour où<br />

l’occasion se présentera.<br />

Sébastien Destremau voit, pour sa part,<br />

la course lémanique comme un événement<br />

unique d’un point de vue sportif.<br />

«Le Bol d’or Mirabaud est typiquement<br />

une de ces épreuves qui ne sont jamais<br />

terminées. On peut avoir un demi-lac<br />

d’avance ou de retard, on peut toujours se<br />

refaire ou tout perdre. La course se joue<br />

finalement dans le Petit-Lac, à quelques<br />

milles de la ligne d’arrivée. C’est ce que<br />

j’ai vécu en 2007, quand j’ai participé en<br />

Grand Surprise.» Sandra Mudronja, qui y<br />

a participé plusieurs fois en Surprise,<br />

apprécie, elle, particulièrement de partir<br />

sur l’eau pour la nuit. «C’est quelque<br />

chose qu’on ne fait pas souvent sur le lac.<br />

On sait que ça va être long, ça change de<br />

nos habitudes de courses d’une journée.»<br />

Le 16 juin 2012, plus de 2000 navigateurs<br />

attendront une fois encore, sur cinq cents<br />

voiliers, le départ d’une course bientôt<br />

âgée de trois quarts de siècle. Entre Versoix<br />

et Yvoire, Thonon et Morges, Lutry<br />

et le Bouveret, ils auront peut-être le<br />

temps de penser aux côtes italo-slovènes,<br />

aux orgues basaltiques de Tasmanie<br />

ou au phare d’Hergé... Avant, qui sait,<br />

de s’y rendre un jour et de faire perdurer<br />

le mythe de ces courses légendaires.√<br />

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