Brochure - République et Canton du Jura
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je t’aime<br />
La violence nuit gravement à l’amour
Avertissement<br />
Les différentes études réalisées montrent que ce sont les filles qui sont majoritairement victimes<br />
de violences de la part de leur partenaire. Cependant, il existe aussi des filles qui sont violentes<br />
envers leur partenaire. Tenant compte des statistiques <strong>et</strong> études réalisées, c<strong>et</strong>te brochure s’adresse<br />
principalement aux jeunes filles <strong>et</strong> aux femmes, davantage victimes de violence, tout en gardant à<br />
l’esprit qu’il existe également des garçons victimes de violences <strong>et</strong> des filles auteur-e-s de violences.<br />
Elle s’adresse également à l’entourage des victimes <strong>et</strong> aux témoins de violences entre partenaires,<br />
filles <strong>et</strong> garçons, afin que ceux-ci puissent être en mesure d’aider leurs ami-e-s ou membres de la<br />
famille, victimes <strong>et</strong> auteur-e-s de violences. Les auteur-e-s pourront également<br />
y trouver des pistes de solutions pour les aider à sortir de la violence.
L’amour…<br />
c’est être bien… dans une relation à égalité <strong>et</strong> de respect<br />
réciproque. Mais parfois, dans les relations amoureuses,<br />
ça vire à la violence. Parce qu’on croit que ce n’est pas<br />
possible, on reste dans c<strong>et</strong>te relation, on se dit que ça<br />
va passer…<br />
Ce n’est jamais le cas <strong>et</strong> c’est plutôt le début <strong>du</strong> cycle<br />
de la violence.<br />
C<strong>et</strong>te brochure est pour vous, les jeunes victimes de<br />
violence, ceux (<strong>et</strong> parfois celles) qui sont auteurs de<br />
violence <strong>et</strong> enfin, pour tous les témoins de ces violences<br />
dans les relations amoureuses. Comprendre ce qui se<br />
passe <strong>et</strong> en parler, c’est déjà agir <strong>et</strong> commencer à sortir<br />
de l’engrenage, pour qu’enfin en amour, on puisse se la<br />
couler douce…<br />
3
La violence?<br />
La violence est une violation générale des droits de tout être humain, droit à la vie, à la sécurité,<br />
à la dignité <strong>et</strong> à l’intégrité physique <strong>et</strong> mentale. Elle est la première cause de décès des femmes dans<br />
le monde <strong>et</strong> est une conséquence des inégalités entre les femmes <strong>et</strong> les hommes.<br />
La violence entre partenaires amoureux, ça n’existe pas que chez les autres!<br />
Tu peux aussi y être confrontée! Que ce soit toi personnellement ou quelqu’un de ton entourage<br />
qui soit victime ou auteur de violences, tu peux un jour être concernée par ce problème! Reste en alerte<br />
<strong>et</strong> réagis au plus vite!<br />
La violence peut également survenir dans les couples homosexuels.<br />
Cela n’est pas lié au fait d’être deux filles, deux garçons ou<br />
une fille <strong>et</strong> un garçon, mais aux rapports de pouvoir<br />
existants entre les partenaires <strong>et</strong> construits socialement<br />
par notre société.<br />
1/5<br />
1 femme sur 5 est maltraitée<br />
physiquement ou sexuellement<br />
par son conjoint ou partenaire au<br />
cours de sa vie.<br />
4
des victimes de la violence domestique<br />
sont des femmes<br />
En Suisse, 1 femme sur 5 est maltraitée physiquement ou sexuellement par son<br />
conjoint ou partenaire au cours de sa vie.<br />
2 femmes sur 5 le sont psychologiquement.<br />
C<strong>et</strong>te violence touche les femmes de tous les milieux, des plus aisés aux plus modestes,<br />
<strong>et</strong> de toutes les catégories, jeunes comme âgées, Suissesses comme étrangères.<br />
(cf. <strong>Brochure</strong> «Violence conjugale - Que faire ?»)<br />
Quand on est en groupe avec son copain ou sa copine, ce n’est pas la même chose que quand<br />
on est juste à deux. Chacun veut frimer, se montrer plus fort que l’autre devant ses copains<br />
<strong>et</strong> ses copines.<br />
On peut aussi se montrer possessif ou au contraire vouloir partager sa relation avec ses potes.<br />
Amour = Respect<br />
Le respect de l’autre mais aussi de soi-même est indispensable dans une relation amoureuse.<br />
Respecter l’autre, c’est respecter les choix, les désirs, les sentiments <strong>et</strong> la façon d’être de l’autre.<br />
Me respecter, c’est refuser que l’autre ne respecte pas mes choix, mes désirs, mes sentiments<br />
<strong>et</strong> ma façon d’être. Si l’un des deux partenaires ne veut pas faire certaines choses, l’autre ne<br />
peut pas l’y obliger, même si tous ses copains le poussent ou font pression sur lui. Pouvoir dire<br />
NON <strong>et</strong> pouvoir accepter le NON de l’autre sont les conditions <strong>du</strong> respect de soi <strong>et</strong> <strong>du</strong> respect<br />
de l’autre. Dis ce que tu ne trouves pas sympa, dis-le tout de suite <strong>et</strong> dis-le clairement <strong>et</strong><br />
fermement. Le facteur le plus important dans une relation de couple est de communiquer<br />
d’une manière claire. C’est aussi important pour prévenir la violence.<br />
5
Les différentes formes de…<br />
La violence verbale<br />
ou psychologique<br />
La violence verbale se manifeste<br />
souvent sous la forme de<br />
moqueries qui peuvent<br />
“blesser” profondément <strong>et</strong><br />
diminuer l’estime de soi.<br />
C<strong>et</strong>te forme de domination ne<br />
laisse pas de traces… visibles!<br />
On considère trop souvent<br />
que c<strong>et</strong>te forme de violence<br />
ne fait pas mal. Personne<br />
n’est cependant capable de<br />
s’épanouir s’il est constamment<br />
insulté, menacé, humilié,<br />
dévalorisé <strong>et</strong> contrôlé.<br />
Viole<br />
La violence physique<br />
6<br />
c’est<br />
Surveiller ses conversations téléphoniques ou ses<br />
contacts sur les réseaux sociaux<br />
Lire les sms sur son téléphone ou ses courriels<br />
Diffuser des messages, des images ou des vidéos non<br />
respectueux de l’autre<br />
Harceler, manipuler <strong>et</strong> culpabiliser en rej<strong>et</strong>ant<br />
la faute sur l’autre<br />
Faire <strong>du</strong> chantage sur base de ses secr<strong>et</strong>s<br />
Injurier, insulter ou calomnier<br />
J<strong>et</strong>er, casser, écraser un obj<strong>et</strong>, donner un coup<br />
de pied dans un obj<strong>et</strong> pour intimider<br />
Menacer de frapper ou de j<strong>et</strong>er un obj<strong>et</strong> sur l’autre<br />
Empêcher de voir ses ami-e-s ou sa famille<br />
Empêcher de rentrer à la maison<br />
Humilier, faire passer l’autre pour stupide <strong>et</strong><br />
bonne à rien<br />
Traiter comme sa possession, <strong>et</strong> non comme<br />
une personne<br />
Menacer de se suicider<br />
Contrôler ses dépenses<br />
Séquestrer, empêcher de quitter la maison<br />
La violence physique est la forme de violence dont on parle le plus souvent.<br />
Elle comprend tout mauvais traitement physique infligé à une personne: donner<br />
des coups, frapper, bousculer, pincer, gifler, <strong>et</strong>c. Elle peut avoir des conséquences<br />
graves <strong>et</strong> aller jusqu’à causer la mort de la personne.<br />
c’est J<strong>et</strong>er un obj<strong>et</strong> sur une personne<br />
Pousser, empoigner, bousculer<br />
Gifler<br />
Donner un coup de pied, un coup<br />
de poing ou mordre<br />
Frapper ou essayer de frapper<br />
avec un obj<strong>et</strong><br />
Battre<br />
Brûler avec une cigar<strong>et</strong>te<br />
Etrangler<br />
Menacer avec un couteau ou<br />
une arme à feu<br />
Se servir d’un couteau ou tirer<br />
un coup de feu<br />
Faire <strong>du</strong> mal ou menacer de faire<br />
<strong>du</strong> mal de quelque façon
La violence sexuelle<br />
Elle peut prendre deux formes:<br />
On parle de harcèlement sexuel quand une personne adopte une attitude,<br />
verbale ou non, de nature sexuelle, affectant la dignité des femmes <strong>et</strong> des<br />
hommes (exemples : regards insistants, regards qui déshabillent, remarques<br />
douteuses ou insinuations, propositions indécentes, attouchements,<br />
chantage affectif, <strong>et</strong>c.).<br />
On parle d’agression sexuelle quand quelqu’un impose, par la force ou<br />
la<br />
nce<br />
contrainte, un acte sexuel ou des pratiques sexuelles à quelqu’un sans<br />
son accord (exemples: attouchements sexuels, viols, inceste).<br />
c’est Utiliser la force physique ou la menace pour obliger l’autre<br />
à avoir des relations sexuelles<br />
Forcer l’autre à avoir des relations ou des pratiques sexuelles<br />
contre son gré<br />
Utiliser le chantage, la manipulation, ou d’autres procédés<br />
pour forcer l’autre à avoir des relations ou des pratiques sexuelles<br />
Généralement, la violence s’installe progressivement, voire<br />
de façon insidieuse. Elle peut débuter par des remarques<br />
vexantes, des cris, des insultes <strong>et</strong> n’est pas toujours repérée<br />
à ce stade, même par la victime.<br />
Puis les choses s’aggravent, les coups apparaissent jusqu’à<br />
aboutir parfois à la mort par homicide ou au suicide. Dans<br />
certains cas, violences physiques <strong>et</strong> violences psychologiques<br />
apparaissent simultanément.<br />
7
Victimes<br />
Brisez le mur <strong>du</strong> silence qui entoure la violence<br />
dans les relations amoureuses<br />
N’acceptez pas la violence!<br />
Si tu penses être victime de violences…<br />
8<br />
Si ton partenaire te traite violemment, dislui<br />
immédiatement que c’est inacceptable<br />
pour toi. Ne pense pas que c’était juste<br />
un accident. Ne lui trouve pas d’excuses.<br />
Ne pense pas que tu l’as provoqué <strong>et</strong><br />
que tu es responsable. Rien ne justifie<br />
la violence!<br />
Quand tu es agressée, pense d’abord à ta<br />
sécurité. N’hésite pas à t’enfuir, te protéger<br />
ou te défendre <strong>et</strong> fais-le avec conviction.<br />
Ne te laisse pas culpabiliser ni te rendre<br />
responsable de la violence dont tu es<br />
victime, ce n’est pas de ta faute. Ne sois<br />
pas compatissante avec les problèmes<br />
de ton partenaire. Tu n’y es pour rien <strong>et</strong> tu<br />
ne peux pas le sauver. Il a besoin d’aide<br />
compétente <strong>et</strong> professionnelle (voir liste<br />
d’adresses en fin de brochure).<br />
De l’aide existe, renseignez-vous!<br />
Si la violence est devenue une habitude,<br />
tu as besoin d’aide. Parles-en à ta famille<br />
<strong>et</strong> tes ami-e-s. Appelle un-e ami ou<br />
un membre de ta famille à qui tu fais<br />
confiance. Dis-leur comment ils peuvent te<br />
soutenir, ce que tu attends d’eux. Tu peux<br />
aussi trouver de l’aide auprès des services<br />
mentionnés dans la liste d’adresses à la fin<br />
de c<strong>et</strong>te brochure.<br />
Subir des violences de la part de la personne<br />
que tu aimes est une expérience <strong>du</strong>re.<br />
Sois fière de toi quand tu prends l’initiative<br />
d’essayer de résoudre la situation. Soign<strong>et</strong>oi<br />
bien <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>s-toi des plaisirs qui te<br />
remontent le moral, rencontre d’autres<br />
gens. Peut-être qu’écrire tout ce que tu vis<br />
pourra t’aider à voir plus clair.<br />
… des solutions existent<br />
Le premier pas est souvent le plus <strong>du</strong>r.<br />
Si tu ne fais rien, la violence continuera, même si l’autre te dit qu’il<br />
t’aime <strong>et</strong> qu’il prom<strong>et</strong> de ne plus jamais recommencer.
Tu peux obtenir de l’aide<br />
Centre de consultation LAVI, Service d’aide aux victimes<br />
Quai de la Sorne 22, 2800 Delémont<br />
T 032 420 81 00 - F 032 420 81 01 - lavi@ssrju.ch<br />
Tu as été récemment victime d’une infraction, telle qu’une agression, un<br />
viol, un abus sexuel, des actes de violence, des menaces, un accident<br />
grave de la circulation, <strong>et</strong>c.<br />
Tu as subi, <strong>du</strong> fait de c<strong>et</strong>te infraction, une atteinte directe à ton intégrité<br />
corporelle, sexuelle ou psychique.<br />
Tu ressens aujourd’hui encore les séquelles d’un ancien traumatisme dû à<br />
une infraction.<br />
Tu subis un préjudice financier consécutif à l’infraction.<br />
Tu cherches une personne de confiance à qui t’adresser.<br />
Le centre de consultation LAVI répond gratuitement <strong>et</strong> en toute<br />
confidentialité aux demandes des victimes <strong>et</strong>/ou de leur entourage.<br />
Ce que peut t’apporter le centre LAVI<br />
• Une écoute <strong>et</strong> un soutien<br />
• Des informations sur la procé<strong>du</strong>re pénale <strong>et</strong> les droits de la victime<br />
• Un accompagnement pour les démarches administratives <strong>et</strong> juridiques<br />
• Une aide matérielle en cas de nécessité<br />
• Une orientation vers des services spécialisés<br />
Il n’est pas nécessaire d’avoir déposé plainte pour s’adresser à un centre<br />
de consultation LAVI.<br />
9
Témoins<br />
Aidez les jeunes femmes victimes de violence à briser leur silence!<br />
Aidez-les à sortir de leur condition de victime!<br />
Si tu penses qu’une personne de ton entourage<br />
est victime de violences…<br />
10<br />
Ecoute-la <strong>et</strong> crois-la. Si tu t’inquiètes de sa<br />
sécurité, dis-lui qu’ensemble vous devez parler<br />
à quelqu’un qui peut l’aider <strong>et</strong> la protéger.<br />
Repère la présence d’un comportement<br />
violent <strong>et</strong> parle-lui de ce qui lui arrive.<br />
Rappelle-lui que la jalousie excessive <strong>et</strong><br />
la possessivité ne sont pas de l’amour.<br />
Dis-lui qu’elle ne mérite pas d’être blessée.<br />
Dis-lui qu’elle n’a pas à se sentir coupable <strong>du</strong><br />
comportement de l’autre. Aide-la à distinguer<br />
l’amour <strong>et</strong> la crainte suscités par des<br />
comportements violents.<br />
Ne lui dis pas qu’elle a tort si elle veut<br />
poursuivre la relation, mais dis-lui d’agir en<br />
fonction de ce qu’elle ressent. Continue à<br />
lui parler, <strong>et</strong> à affirmer que le comportement<br />
violent dont elle est victime est inacceptable.<br />
Garde-lui ton amitié. Ne l’abandonne pas<br />
même si tu es parfois déçu-e de son refus de<br />
changer ou contrarié-e des choix qu’elle fait.<br />
Elle a besoin de toi!<br />
Cherche d’autres façons de l’aider. Adress<strong>et</strong>oi<br />
à des personnes qui comprennent la<br />
violence dans les relations amoureuses.<br />
Appelle une ligne-secours ou une maison<br />
d’hébergement pour femmes. Tous les appels<br />
restent confidentiels.<br />
Essaye de mieux comprendre la violence<br />
dans les relations amoureuses. Prends<br />
contact avec des associations <strong>et</strong> renseign<strong>et</strong>oi<br />
au mieux sur ce suj<strong>et</strong>. Cela t’aidera si tu<br />
te sens en colère ou déçu-e envers ton ami-e.<br />
Si tu penses que quelqu’un de ton entourage<br />
adopte un comportement violent dans sa relation<br />
amoureuse…<br />
Interpelle-le <strong>et</strong> signale ses attitudes <strong>et</strong> ses<br />
comportements violents lorsque tu en es<br />
témoin. La jalousie excessive <strong>et</strong> la possessivité<br />
sont des signes avant-coureurs de la violence.<br />
Proteste contre ses stéréotypes <strong>et</strong> sa façon<br />
d’abaisser les femmes. Ne ris pas de ses<br />
plaisanteries <strong>et</strong> de ses commentaires sexistes<br />
ou blessants.
Parle-lui des conséquences de la violence.<br />
Les comportements violents suscitent la peur,<br />
pas l’amour. La violence physique ou sexuelle<br />
est illégale.<br />
Encourage-le à demander de l’aide.<br />
Dis-lui que cela se repro<strong>du</strong>ira sans doute de<br />
nouveau <strong>et</strong> qu’alors ça pourrait être bien pire.<br />
Renseigne-toi sur les services d’aides<br />
existants dans ta région.<br />
En tant qu’ami-e, soutiens-le au moment<br />
où il accepte d’assumer la responsabilité de<br />
ses actes <strong>et</strong> d’être aidé.<br />
Auteur-e-s<br />
La violence domestique est un crime.<br />
La violence est destructrice pour l’auteur <strong>et</strong> pour la victime.<br />
Tu es concerné-e par la violence si…<br />
Tu contrôles, isoles, humilies, dénigres, terrorises, frappes, bouscules ou menaces ta/ton<br />
p<strong>et</strong>it-e ami-e, tu es concerné-e par les violences dans les relations amoureuses.<br />
Il existe des services pour aider l’auteur-e à sortir de ses comportements violents.<br />
Tu ne dois pas rester seul-e, mais essayer d’en parler, même si c’est la première fois que tu fais<br />
usage de la violence:<br />
Service pour les auteur-e-s<br />
de violence conjugale CNP<br />
2074 Marin<br />
T 032 886 80 08<br />
SAVC@ne.ch<br />
11
sur la violence dans les relations amoureuses<br />
Le mythe est une idée simplifiée, souvent fausse, qui influence<br />
les comportements.<br />
12<br />
&<br />
Les garçons <strong>et</strong> les hommes ne peuvent contrôler<br />
leur désir sexuel; si une fille ou une femme excite<br />
son partenaire <strong>et</strong> qu’il l’agresse, c’est qu’elle l’a<br />
cherché.<br />
Les garçons <strong>et</strong> les hommes peuvent contrôler leur désir sexuel. C’est pourquoi<br />
il est illégal de forcer une personne à avoir des relations sexuelles. Même si elle<br />
consent aux caresses <strong>et</strong> aux baisers, une femme est toujours maîtresse de son<br />
corps. Lorsqu’une fille ou une femme dit NON ou ÇA SUFFIT, l’homme est tenu<br />
d’arrêter, par la loi, <strong>et</strong> par respect pour sa partenaire.<br />
Cela n’arrive qu’aux autres.<br />
Personne n’est à l’abri de la violence dans<br />
une relation amoureuse. Ce type de violence<br />
n’est pas restreint à une classe sociale<br />
particulière ni à un groupe <strong>et</strong>hnique. Certaines<br />
femmes sont agressées dès leur première<br />
rencontre, tandis que d’autres le sont à la suite<br />
de longues fréquentations. Tout le monde peut<br />
être amené à connaître la violence.<br />
S’il la frappe, c’est qu’elle<br />
l’a cherché.<br />
Personne ne mérite d’être frappé. Qu’il y<br />
ait eu provocation ou non, rien n’excuse<br />
la violence. Elle ne règle pas les problèmes,<br />
même si elle ré<strong>du</strong>it souvent la victime au<br />
silence.<br />
Les moqueries ne font<br />
de mal à personne.<br />
Les moqueries sont souvent<br />
considérées comme inoffensives<br />
mais peuvent être très humiliantes<br />
<strong>et</strong> blessantes. Certaines personnes<br />
rabaissent leur partenaire pour montrer<br />
leur domination <strong>et</strong> leur force. Il s’agit<br />
d’une violence psychologique<br />
qui diminue l’estime de soi, parfois<br />
de façon permanente. Pour de<br />
nombreuses filles <strong>et</strong> jeunes femmes,<br />
elle constitue l’aspect le plus néfaste<br />
d’une relation d’abus.
La jalousie est un signe d’amour.<br />
La jalousie excessive est la cause la plus courante de la violence<br />
dans les relations. Lorsqu’un garçon ou un homme accuse<br />
continuellement une fille ou une femme de flirter ou d’avoir<br />
une liaison <strong>et</strong> qu’il soupçonne tous ceux avec qui elle parle,<br />
il est possessif <strong>et</strong> dominateur.<br />
Il suffit de regarder<br />
un homme pour savoir<br />
s’il est un «batteur<br />
de femmes».<br />
Il n’existe pas d’auteur type -<br />
l’auteur n’est pas nécessairement<br />
le tas de muscles décrit par les<br />
médias. Ce peut être un compagnon<br />
de classe, un copain de discothèque<br />
ou même un voisin. La violence<br />
ne se lit pas sur le visage.<br />
Les victimes de violence ne<br />
m<strong>et</strong>tent pas fin à la relation<br />
car elles aiment l’abus.<br />
Ce n’est pas parce qu’elles aiment être<br />
persécutées que les victimes poursuivent<br />
la relation. La plupart d’entre elles veulent<br />
améliorer leur relation plutôt qu’y m<strong>et</strong>tre fin.<br />
Les garçons ou les hommes<br />
sont en droit de s’attendre<br />
à des faveurs sexuelles<br />
s’ils paient pour une sortie<br />
(resto, ciné…) ou s’ils ont<br />
une relation de longue <strong>du</strong>rée<br />
avec leur partenaire.<br />
Une personne ne peut pas s’attendre à des<br />
faveurs sexuelles en r<strong>et</strong>our d’une invitation<br />
ou parce qu’elle a payé pour la sortie. Qui<br />
plus est, toutes les relations, qu’elles soient<br />
de longue <strong>du</strong>rée ou non, ne doivent pas<br />
nécessairement mener “au lit”. Toute relation<br />
sexuelle doit être volontaire, <strong>et</strong> les deux<br />
partenaires doivent s’entendre sur le moment<br />
propice.<br />
Les choses s’amélioreront peut-être.<br />
Après les premiers signes de violence, la situation empire<br />
généralement en l’absence d’intervention. Il ne faut pas<br />
attendre le jour où il changera. Les partenaires ont besoin<br />
d’aide pour briser le cycle de la violence.<br />
13
Autres contacts<br />
utiles<br />
Dans ton école tu peux<br />
t’adresser à l’infirmière<br />
scolaire, aux médiatrices<br />
<strong>et</strong> médiateurs.<br />
Centre LAVI<br />
(Aide aux victimes<br />
d’infractions)<br />
Quai de la Sorne 22<br />
2800 Delémont<br />
T 032 420 81 00<br />
lavi@ssrju.ch<br />
www.comeva.ch<br />
Site interactif où parler<br />
de l’amour <strong>et</strong> <strong>du</strong> respect<br />
entre jeunes.<br />
www.ciao.ch<br />
Site d’information <strong>et</strong><br />
de prévention interactif<br />
pour les jeunes.<br />
Tél. 147 / www.147.ch<br />
Antenne anonyme <strong>et</strong><br />
confidentielle à l’écoute<br />
des enfants <strong>et</strong> des jeunes<br />
fonctionnant 24/24h.<br />
117 N° d’urgence<br />
Police cantonale<br />
Les Prés-Roses<br />
2800 Delémont<br />
T 032 420 65 65<br />
14<br />
Services sociaux régionaux<br />
Rue de la Jeunesse 1<br />
2800 Delémont<br />
T 032 420 72 72<br />
Rue Pierre-Péquignat 22<br />
2900 Porrentruy<br />
T 032 420 78 00<br />
Rue de la Côte 1a<br />
2340 Le Noirmont<br />
T 032 420 78 50<br />
Centre médicopsychologique<br />
Consultations<br />
psychologiques pour<br />
enfants, adolescent-e-s<br />
<strong>et</strong> a<strong>du</strong>ltes<br />
Fbg des Capucins 20<br />
2800 Delémont<br />
T 032 420 51 21<br />
Rue Thurmann 16<br />
2900 Porrentruy<br />
T 032 420 36 20<br />
Rue de la Gruère 25<br />
2350 Saignelégier<br />
T 032 420 47 00<br />
Bureau de l’égalité<br />
Permanence téléphonique<br />
ou sur rendez-vous<br />
Rue <strong>du</strong> 24-Septembre 2<br />
2800 Delémont<br />
T 032 420 79 00<br />
www.jura.ch/ega<br />
egalite@jura.ch<br />
Service de consultation<br />
juridique<br />
Prendre rendez-vous<br />
auprès de la Rec<strong>et</strong>te <strong>et</strong><br />
administration de son<br />
district. La consultation<br />
(une par année civile) d’une<br />
<strong>du</strong>rée de 30 minutes a lieu<br />
chez l’avocat-e de service<br />
contre un émolument de<br />
Fr. 20.-.<br />
Delémont<br />
T 032 420 56 20<br />
Porrentruy<br />
T 032 420 32 70<br />
Saignelégier<br />
T 032 420 46 20<br />
Centre jurassien de<br />
planning familial<br />
Rue de la Molière 13<br />
2800 Delémont<br />
T 032 422 34 44<br />
www.cjpf.ch<br />
planning.c@bluewin.ch<br />
Grand-Rue 12<br />
2900 Porrentruy<br />
T 032 466 66 44<br />
Rue de la Côte 1a<br />
2340 Le Noirmont<br />
T 032 422 34 44
La violence nuit gravement à l’amour<br />
Adaptation pour le canton <strong>du</strong> <strong>Jura</strong> de la campagne<br />
“Je t’aime. La violence nuit gravement à l’amour”<br />
Réalisée par la Direction de l’Egalité des Chances<br />
<strong>du</strong> Ministère de la Communauté française de Belgique.<br />
<strong>Brochure</strong> réalisée en collaboration avec les associations:<br />
Centre femmes <strong>et</strong> Sociétés, Centre de Prévention des violences<br />
conjugales <strong>et</strong> familiales, Collectif contre les violences familiales<br />
<strong>et</strong> l’exclusion, Solidarité femmes <strong>et</strong> refuge pour femmes battues,<br />
Garance, Magenta, Praxis, Campagne Ruban Blanc.<br />
Distribution: Bureau de l’égalité<br />
Rue <strong>du</strong> 24-Septembre 2<br />
2800 Delémont<br />
www.jura.ch/ega<br />
egalite@jura.ch<br />
T 032 420 79 00<br />
F 032 420 79 01
Editeur responsable: Henry Ingberg 44 Boulevard Léopold II 1080 Bruxelles walkingmen.com