Les bons plans de l'été
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Joseph-François Payan,<br />
le 1 er maire<br />
Nous retrouvons trace <strong>de</strong> la première loi instaurant une vie<br />
municipale en décembre 1789, avec un maire et <strong>de</strong>s conseillers<br />
élus. Le 22 décembre, 44 000 municipalités 1 , dont Saint-Paul-<br />
Trois-Châteaux, s’installent au sein <strong>de</strong>s « communautés<br />
d’habitants ». Dans les faits, il existe autant <strong>de</strong> communes que <strong>de</strong><br />
paroisses.<br />
À l’Association Nationale <strong>de</strong>s Maires <strong>de</strong><br />
France, on rapporte « qu’à cette époque, pour<br />
être électeur, il faut payer un impôt égal au<br />
moins à trois journées <strong>de</strong> travail ». <strong>Les</strong> plus<br />
pauvres sont écartés, dans les communes<br />
déshéritées on recense peu d’électeurs. <strong>Les</strong><br />
élus payent aussi un impôt, équivalent à dix<br />
jours <strong>de</strong> travail. L’agent municipal (le maire)<br />
est, normalement, élu pour <strong>de</strong>ux ans, et ne<br />
pourra être réélu qu’après un délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
ans. En même temps, la loi instaure « une<br />
écharpe aux trois couleurs <strong>de</strong> la nation, bleu,<br />
rouge et blanc, attachée d’un nœud, et ornée<br />
d’une frange couleur d’or pour le maire,<br />
blanche pour les officiers municipaux ». En<br />
parallèle, c’est en 1791 qu’apparaissent les<br />
gar<strong>de</strong>-champêtres. L’école <strong>de</strong>viendra<br />
obligatoire, gratuite et laïque dans chaque<br />
commune en décembre 1793.<br />
Joseph-François Payan<br />
(1790-1791),<br />
François-Hilarion Delubac<br />
(1791-1795),<br />
Antoine-Alexis Delubac<br />
(1795 pendant huit mois<br />
et 1800-1801),<br />
André Méry (1795-1797),<br />
Jean-Étienne-Marc Ayasse<br />
(1797-1800),<br />
Louis-Elzéard Thune<br />
(1801-1807),<br />
Jean-Joseph Rocher<br />
(1807-1815),<br />
Jean-Louis Girard<br />
(1815-1826),<br />
Jean-David Franjon<br />
(1829, il décè<strong>de</strong> après<br />
cinquante-<strong>de</strong>ux jours<br />
<strong>de</strong> mandat),<br />
Louis-Auguste Girard<br />
Liste <strong>de</strong>s mandats municipaux<br />
François-Alexis-Félix<br />
d’Audiffret (1826-1830),<br />
Bernard-Maurice Thune<br />
(1830-1831 et 1849-1854),<br />
Jean-Jacques Terras<br />
(1831-1835),<br />
Jacques-Xavier-Elzéard<br />
Cheysson (1835-1848),<br />
Jean-Antoine Pra<strong>de</strong>lle<br />
(1848-1849 et 1878-1888),<br />
Henri <strong>de</strong> Chanciergues<br />
du Bord<br />
(1854-1870 et 1871-1878),<br />
Fortuné Javelas (1870-1871),<br />
Léon Pra<strong>de</strong>lle (1888-1891),<br />
Auguste Gay (1891-1892),<br />
Elzéard Valette (1892-1896),<br />
Aimé Matthieu (1896-1899),<br />
Louis-Célestin Lassagne<br />
(1899-1900),<br />
coup d’œil sur notre passé<br />
Du chemin <strong>de</strong>puis la première<br />
élection municipale en 1790<br />
En 1790, les communes élisent un maire. Il<br />
s’agit à Saint-Paul <strong>de</strong> Joseph-François Payan,<br />
qui siègera durant un an.<br />
<strong>Les</strong> textes relèvent : « Le suffrage universel<br />
est la règle. » Ils soulignent que le plus<br />
souvent « le maire lit les textes <strong>de</strong> loi, en<br />
chaire à l’église, ou avant la messe, ou <strong>de</strong>vant<br />
la porte <strong>de</strong> l’église à la sortie <strong>de</strong> la messe. »<br />
L’histoire <strong>de</strong> la manière <strong>de</strong> nommer ou élire<br />
le maire rebondit au fil <strong>de</strong>s aléas historiques :<br />
Restauration, retour à l’Empire en 1815, la<br />
Révolution <strong>de</strong> Juillet 1830… De 1831 à 1846, les<br />
élections municipales se font tous les trois<br />
ans. Sous Bonaparte <strong>de</strong> 1800 à 1882, les maires<br />
sont nommés par les préfets. L’élection du<br />
maire ne reviendra qu’en 1882 avec le retour<br />
<strong>de</strong> la République.<br />
Histoire et memoire<br />
patrimoine Pommier, Fontaine, Girard et les autres<br />
Ces maires<br />
qui veillent sur nous<br />
Ludovic-Antonin <strong>de</strong> Bimard<br />
(1900-1902),<br />
Eugène-Xavier Rouillot<br />
(1902-1921),<br />
Auguste Roux (1921-1929),<br />
Louis-Auguste Girard<br />
(1929-1935 et 1944-1945),<br />
Paul-Lucien Faure<br />
(1935-1944),<br />
Louis Pommier (1945-1947),<br />
Charles Chausy (1947-1956),<br />
Georges Fontaine<br />
(1956-1959),<br />
Marcel Gony (1959-1989),<br />
Michel Escalon (1989-2001),<br />
Clau<strong>de</strong> Gerfaud<br />
(2001-2008),<br />
Jean-Michel Catelinois<br />
(<strong>de</strong>puis 2008).<br />
A la sortie <strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> ville avec Louis Pommier, 1945<br />
En 1940, le gouvernement <strong>de</strong> Vichy déci<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
nommer les maires, sauf pour les petites<br />
communes. Entre 1935 et 1944, le maire <strong>de</strong><br />
Saint-Paul se nomme Paul-Lucien Faure.<br />
En 1945, les femmes sont enfin autorisées à<br />
administrer les municipalités.<br />
<strong>Les</strong> maires <strong>de</strong> Saint-Paul-<br />
Trois-Châteaux<br />
Dans une étu<strong>de</strong> sur les anciens maires2 qui<br />
commence en janvier 1790, nous trouvons<br />
« trente trois personnes différentes. Nombre<br />
d’entres elles remplirent plusieurs mandats,<br />
cinq exercèrent cette magistrature à <strong>de</strong>ux<br />
reprises, mais à <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s séparées ».<br />
L’historien tient une comptabilité précise,<br />
l’auteur du document ajoute : « Trois furent<br />
très éphémères, cinq décédèrent en cours <strong>de</strong><br />
mandat, six tinrent les rennes du char<br />
municipal pendant plus <strong>de</strong> dix ans, dont <strong>de</strong>ux<br />
plus <strong>de</strong> vingt. » Le record <strong>de</strong> longévité est<br />
détenu par Marcel Gony, 30 ans et le plus<br />
court par Jean-David Franjon : 52 jours.<br />
Des noms et <strong>de</strong>s rues<br />
Si trente-trois maires sont répertoriés, treize<br />
donnent leur nom à une voirie et quatre à un<br />
équipement public ou à une salle : Louis<br />
Pommier (1945-1947), Charles Chausy (1947-<br />
1956), Georges Fontaine (1956-1959), et Louis<br />
Auguste Girard (1929-1935 et 1944-1945 :<br />
Résistant, il sera nommé prési<strong>de</strong>nt du Comité<br />
<strong>de</strong> Libération).<br />
1 Actuellement nous comptons 36 000 communes<br />
en France.<br />
2 Disponible aux Archives municipales, (Pierre Andrieu<br />
et l’association Histoire et Archives Drômoises)<br />
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