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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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pour réaliser un fossé dans ledit château ainsi qu’un mur et un treuil – permettant d’aller<br />

chercher en pr<strong>of</strong>ondeur les minerais plus riches – et de £20 pour achever l’enceinte<br />

autour du treuil 519 . La garde de la mine semble également faire l’objet d’une attention<br />

particulière, puisque £4 41s. 1d. sont attribués à la rémunération du service de garde par<br />

les hommes de Carregh<strong>of</strong>a 520 . Le château abritait alors les travailleurs de la mine : en<br />

1195, Joseph Aaron donne en effet 15 sous à Godefroi Le Roux et deux des siens pour<br />

leur rétribution et leur résidence durant 15 jours dans ledit château 521 . Il est probable<br />

que la mise en exploitation de ces mines fait perdre à la Couronne plus d’argent qu’elle<br />

ne lui en fait gagner. En 1193, la nécessité de trouver de quoi alimenter les £100 000 de<br />

la rançon du roi avait sans doute motivé l’ouverture de ces mines que le retour de<br />

Richard avait ensuite rendu caduc.<br />

Après la réforme monétaire de 1180, l’abandon de l’affermage des mines de<br />

Shelve, créé pour l’occasion, et la vente des mines du Yorkshire confirment le lien étroit<br />

qui existait entre l’exploitation intensive des mines dans le cadre de la réforme<br />

monétaire et l’acquisition des quantités de plomb par la Couronne. La continuité de la<br />

production de plomb dans le Derbyshire et le Shropshire au XIII e siècle montre que<br />

l’arrêt de l’exploitation de ces mines par la monarchie ne s’est pas accompagné d’un<br />

déclin de la production, mais que celle-ci s’effectuait désormais dans le cadre manorial.<br />

Ni Richard ni Jean ne semblent s’être intéressés à l’idée de continuer directement<br />

l’exploitation des mines de plomb. Dans les sources ultérieures, les donations royales de<br />

plomb aux monastères ne s’effectuaient donc plus en termes de matériaux mais<br />

simplement en licence d’exploitation. En 1204, en effet, Jean donne l’autorisation aux<br />

moines de Byland, le droit « d’avoir des mines de plomb là où ils en trouveront sur leurs<br />

terres afin de pouvoir à la couverture de leur église, autant qu’il leur est nécessaire pour<br />

la couverture et avant qu’il ne soit pour approvisionner les œuvre royales » 522 .<br />

Le prix du plomb et de son transport à la fin du XII e siècle<br />

519 PR 5 R.I, p. 141 : in operation cinguli circa predictum castellum; PR.6 R.I, p. 244, ad perficiendum<br />

cingulum circa ruilium de Karrecovein ; idem ad faciendum puteum in predicto castello cum muro et<br />

ruilio.<br />

520 PR 6 R.I, p. 244 : servientibus reteni apud Karrecovan ad custodiam minarie.<br />

521 PR 6 R.I, p. 244 : ad liberationes suas pro residentia sua de XV diebus apud idem castellum.<br />

522 Rotuli de Liberate ac de misis et praestitis regnante Johannes, HARDY, T. D. (éd.), 1844, p. 60 :<br />

Mandamus vobis quod permittatis monachos de Bella Landa habere mineriam de plumbo ubi eam<br />

invenire poterunt super terram suam et uti ea ad cooperiendam ecclesiam suam de Bella Landa quousque<br />

sufficiat eis ad ecclesiam illam cooperiendam et prius ea ad opus nostrum capiatur (1203).<br />

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