03.04.2013 Views

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

paiements fixes pour calculer ce qu’il appelle des « revenus dépensables » 10 . J.C. Holt<br />

quant à lui, définit les revenus comme le résultat de la somme des recettes et des<br />

dépenses, auquel il faut parfois inclure les transferts d’argent de la Chambre vers<br />

l’Échiquier. Toujours est-il que les revenus ne peuvent être considérés comme la simple<br />

somme de l’argent dû à l’Échiquier 11 . Émilie Amt, de son coté, a calculé les revenus<br />

« réclamés » par l’Échiquier pour les quatre premières années du règne d’Henri II. Elle<br />

a ainsi montré que les résultats de J.H. Ramsay ont une marge d’erreur d’environ 9%,<br />

en partie parce qu’il évalue le rapport entre monnaie blanche (in blanchorum) et<br />

monnaie numéraire (in numero) à un taux de 2,5% à 5% alors qu’il était plus<br />

vraisemblablement autour de 1/19, soit 5,25% 12 . Les montants en argent blanc (c'est-à-<br />

dire en argent d’une plus grande finesse) devaient ainsi être augmentés non seulement<br />

pour les rendre comparables aux autres mais aussi pour avoir une référence en monnaie<br />

frappée. Par exemple, un paiement de £100 en monnaie blanche équivaut à £105 en<br />

numéraire, selon les tests effectuées et en accord avec le trésorier 13 . Ainsi, jusqu’à la<br />

réforme monétaire de 1158, la plupart des recettes de l’Échiquier sont enregistrées en<br />

« argent blanc » afin de protéger les revenus royaux « et le public » des fausses<br />

monnaies. Richard FitzNigel raconte, dans son Dialogus, comment Henri II réforme les<br />

méthodes de paiement à l’Échiquier :<br />

Au moment des comptes, bien que le nombre de pièces et leurs poids<br />

soient corrects, leur matière, elle, ne l’était pas. Ainsi, si un homme<br />

doit payer une £1 et 20 s. en numéraire, pesant en réalité une seule<br />

livre, il ne pouvait alors payer avec une livre d’argent, car il pouvait<br />

très bien mélanger l’argent avec du cuivre ou du bronze, en quelque<br />

sorte, voyant qu’il n’y avait aucune vérification. Dans le but de<br />

protéger à la fois le Roi et le public, il fut donc ordonné, après<br />

discussion du conseil, que la combustion ou les tests devraient être<br />

vérifiés.<br />

… Ainsi, les shérifs qui trouvaient qu’ils perdaient de l’argent à cause<br />

de la médiocrité de sa valeur, lorsqu’ils rendaient leurs comptes,<br />

prirent grand soin que les changeurs qui travaillaient pour eux,<br />

10 STACEY, R. C., Politics, Policy and Finance under Henry III 1216-1245, 1987, p. 207.<br />

11 HOLT, J. C., « The Loss <strong>of</strong> Normandy and Royal Finances », dans War and government in the Middle<br />

Ages : essays in honour <strong>of</strong> M.O. Prestwich, 1984, p. 92-105.<br />

12 AMT, E., The Accession <strong>of</strong> Henry II in England : Royal Government Restored : 1149-1159, 1993,<br />

p. 189 : elle tente également de constituer les revenus de l’année 1155, qui n’ont pas été enregistrés dans<br />

un rouleau lors d’une session à l’Échiquier, à partir du Red Book. Le rouleau de l’année 1157 auquel il<br />

manque deux membranes ne permet pas non plus de connaître le montant total des recettes.<br />

13 RAMSAY, J. H., A History <strong>of</strong> the Revenues <strong>of</strong> the Kings <strong>of</strong> England (1066-1399), 1925, p.45.<br />

523

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!