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considérable : on peut le chiffrer à plus de £ a 54 700 soit près de 80% des sommes totales consacrées pour la fortification de la vallée de Seine (£ a 67 500), selon les rouleaux de l’Échiquier de l’année 1198 (le tableau ci-dessous en résume l’essentiel) : site £ a supervision type de travaux page Eu 5121 construction des enceintes 386 Gamaches 1700 Elye de ad operationem 300, 307, en Vexin Elemosinaria 310, 350 Verneuil 1464 Henri de Gray, ad operationem 311, 314, maître Yvon, 485 maître Revel (ou Orival 922 Revel le Clerc) Gauthier Marc de perforation de la roche et 301, 311, Argent construction du château 462 Courteilles 550 Robert le clerc construction d'une enceinte 300, en pierre, d’un barbacane et couverture de la tour. 314-5 Rouen 512 maître Euric? essentiellement la clôture 301, 307du parc et la réparation des demeures 8, 461 Cléry 484 ad operationem 310 Boutavant 440 ad operationem 310 Tillières 419 Alexandre de Lucy ad operationem 300, 314 Longchamp 400 Francon Hamines Lepetit et ad operationem 310 Évreux 380 réparation des fossés, des 307, 413, murs et renforcement du château 463-4 Port-Joie 300 Robert fils d'Alard construction du pont fortifié 447, 449, 484-5 Lyons-la- Forêt 273 William Cocus ad operationem 494-5 Damville 194 couverture de la tour et 314-5 construction barbacane en pierre d'une Radepont 160 Guillaume de ad operationem 303, 303, Montecanisy 447 Moulineaux 83 réparation de la demeure et de la chapelle 459 Le Failly 60 Guillaume de Boilly renforcement du château 315 Le Vaudreuil 57 couverture de la demeure 327, 484castrale, réparation du 5 Argueil 50 Johann Le quanteis moulin et confection des barbacanes ad operationem 302 Lery 35 réparation du pont 485 Mercadier devait être situé au nord du Petit-Andely, tandis que le pont sur le Gambon faisait communiquer le Petit Andelys avec la forteresse. MORTET, V. et al., Recueil de textes relatifs à l'histoire de l'architecture et à la condition des architectes en France, au Moyen âge : XIe-XIIIe siècles, 1995 [1911-1929], p. 809 (équiv. 173), note 4. 342
Arques 25 réparation castrales des demeures Pont-de- 20 réparation du pont et du l'Arche bac On peut observer que les principaux chantiers de 1195 comme Pont-de-l’Arche, Radepont et Le Vaudreuil sont pratiquement achevés puisqu’il ne reste plus qu’à effectuer des travaux mineurs (couverture et réparations). En revanche on peut remarquer que de nouveaux chantiers apparaissent comme celui des enceintes de la ville d’Eu (voir chapitre 3), mais aussi la fortification de Longchamp et de Gamaches en Vexin, deux forteresses que Richard avait reprises depuis le traité de Gaillon, et qui constituaient des appuis pour reconquérir les trois châteaux de l’Epte, toujours aux mains du roi de France. Sur le front de l’Avre, Richard fait également construire l’enceinte du château de Courteilles tandis que les « travaux du roi » (operationes regis) continuent à Verneuil, aux enceintes de la ville. Comme l’a monté Dominique Pitte, le complexe de Château Gaillard fonctionnait au sein d’un réseau de fortifications incluant les avants postes du château Muret à Cléry et du château de Boutavant à Tosny (illustration 4.8, fig.2) à l’entrée du méandre 112 . Château Gaillard était en effet conçu avant tout comme une base à partir de laquelle Richard pensait reconquérir le Vexin et non comme une forteresse défensive. Guillaume Le Breton rappelle en effet qu’en 1198, Richard fait ériger une forteresse à Port-Joie, sur la Seine, comme les statuts de la paix de Louviers l’y autorisaient, « afin que de là, il put de quelque manière recouvrer sa terre » 113 . Les rouleaux de l’Échiquier de 1198 mentionnent essentiellement la construction du pont fortifié qui comportait des bretèches et un pont-levis, à coté de la résidence royale composée d’une chambre jouxtant un chapelle, dont les enduits sont alors refaits 114 . L’ensemble de ces travaux a donc essentiellement pour fonction de fortifier la Seine, qui constituait selon John Gillingham « une ligne stratégique vitale de 112 PITTE, D., « Château-Gaillard dans la défense de la Normandie orientale (1196-1204) », dans A.N.S., 2001, p. 163-175; PITTE, D., « Château-Gaillard: la fortification d'un site à la fin du XIIe siècle », dans Richard coeur de Lion roi d'Angleterre, duc de Normandie 1157-1199, 2004, p. 243-255; LEPEUPLE, B., « Notes archéologiques sur quatre châteaux du Vexin normand: Baudemont, Longchamps, Cléry et Château Saussart », dans 1204: La Normandie entre Plantagenêts et Capétiens, 2007, p. 113-136 ; HOVEDEN, IV, p. 78 : Eodem anno Ricardus rex Angliae firmavit castellum in quadam insua Secana, quod appellavit Butteavant… 113 RIGORD et GUILLAUME LE BRETON, Oeuvres, 1882-1885, I, p. 208 : Ricardus rex paucis antea elapsis annis, cum firmate essent treuge inter ipsum et Philippum regem, firmaverat in fluvio Sequane in loco qui Portus Gaudi, nuncupatur, quandam munitiunculam, inde ut terram suam quocumque modo recuperaret. 114 MRSN, II, p. 447, 449, 483-5 : £ a 26 pro bretesca et ponte torneiz faciendam super pontem de Portu- Gaudii ; 20 s. pro camera juxta capellaria regis castri plastranda. 421 482 343
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Arques 25 réparation<br />
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l'Arche<br />
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On peut observer que les principaux chantiers de 1195 comme Pont-de-l’Arche,<br />
Radepont et Le Vaudreuil sont pratiquement achevés puisqu’il ne reste plus qu’à<br />
effectuer des travaux mineurs (couverture et réparations). En revanche on peut<br />
remarquer que de nouveaux chantiers apparaissent comme celui des enceintes de la ville<br />
d’Eu (voir chapitre 3), mais aussi la fortification de Longchamp et de Gamaches en<br />
Vexin, deux forteresses que Richard avait reprises depuis le traité de Gaillon, et qui<br />
constituaient des appuis pour reconquérir les trois châteaux de l’Epte, toujours aux<br />
mains du roi de France. Sur le front de l’Avre, Richard fait également construire<br />
l’enceinte du château de Courteilles tandis que les « travaux du roi » (operationes regis)<br />
continuent à Verneuil, aux enceintes de la ville. Comme l’a monté Dominique Pitte, le<br />
complexe de Château Gaillard fonctionnait au sein d’un réseau de fortifications incluant<br />
les avants postes du château Muret à Cléry et du château de Boutavant à Tosny<br />
(illustration 4.8, fig.2) à l’entrée du méandre 112 . Château Gaillard était en effet conçu<br />
avant tout comme une base à partir de laquelle Richard pensait reconquérir le Vexin et<br />
non comme une forteresse défensive. Guillaume Le Breton rappelle en effet qu’en 1198,<br />
Richard fait ériger une forteresse à Port-Joie, sur la Seine, comme les statuts de la paix<br />
de Louviers l’y autorisaient, « afin que de là, il put de quelque manière recouvrer sa<br />
terre » 113 . Les rouleaux de l’Échiquier de 1198 mentionnent essentiellement la<br />
construction du pont fortifié qui comportait des bretèches et un pont-levis, à coté de la<br />
résidence royale composée d’une chambre jouxtant un chapelle, dont les enduits sont<br />
alors refaits 114 . L’ensemble de ces travaux a donc essentiellement pour fonction de<br />
fortifier la Seine, qui constituait selon John Gillingham « une ligne stratégique vitale de<br />
112 PITTE, D., « Château-Gaillard dans la défense de la Normandie orientale (1196-1204) », dans A.N.S.,<br />
2001, p. 163-175; PITTE, D., « Château-Gaillard: la fortification d'un site à la fin du XIIe siècle », dans<br />
Richard coeur de Lion roi d'Angleterre, duc de Normandie 1157-1199, 2004, p. 243-255; LEPEUPLE,<br />
B., « Notes archéologiques sur quatre châteaux du Vexin normand: Baudemont, Longchamps, Cléry et<br />
Château Saussart », dans 1204: La Normandie entre Plantagenêts et Capétiens, 2007, p. 113-136 ;<br />
HOVEDEN, IV, p. 78 : Eodem anno Ricardus rex Angliae firmavit castellum in quadam insua Secana,<br />
quod appellavit Butteavant…<br />
113 RIGORD et GUILLAUME LE BRETON, Oeuvres, 1882-1885, I, p. 208 : Ricardus rex paucis antea<br />
elapsis annis, cum firmate essent treuge inter ipsum et Philippum regem, firmaverat in fluvio Sequane in<br />
loco qui Portus Gaudi, nuncupatur, quandam munitiunculam, inde ut terram suam quocumque modo<br />
recuperaret.<br />
114 MRSN, II, p. 447, 449, 483-5 : £ a 26 pro bretesca et ponte torneiz faciendam super pontem de Portu-<br />
Gaudii ; 20 s. pro camera juxta capellaria regis castri plastranda.<br />
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