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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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institutions, comme c’était vraisemblablement le cas pour les revenus tirés des prises de<br />

guerre 56 . Cette estimation n’est donc pas complètement représentative, d’autant plus<br />

qu’elle ne peut être opérée que sur une seule année, la seule pour laquelle nous<br />

disposons des deux rôles : 1208-1209. À cette date, le total des dépenses affectées aux<br />

constructions par la Chambre est d’environ £325 tandis que les dépenses enregistrées à<br />

l’Échiquier sont d’environ £1400 57 . Les dépenses de la Chambre représentent donc cette<br />

année là plus de 20% des dépenses enregistrées à l’Échiquier, une proportion qui n’est<br />

donc pas aussi négligeable que Alan R. Brown le suggérait 58 . Ce pourcentage doit<br />

toutefois être relativisé pour le règne de Henri II, d’une part à cause de l’essor des<br />

affaires traitées à la Chambre, et d’autre part à cause des efforts menés pour reconquérir<br />

la Normandie qui pourraient expliquer l’atténuation des dépenses pour les châteaux<br />

anglais à cette date, et en particulier dans les ordres envoyés aux shérifs. Alan R. Brown<br />

fait également remarquer qu’il n’y a étonnamment que très peu de brefs de paiement<br />

(liberate) ordonnant au Trésor des dépenses pour les constructions, principalement<br />

parce que leur enregistrement sur les pipe rolls était tout à fait occasionnel 59 .<br />

Le second type de paiement émanant de la Chambre était des prêts (prestitae),<br />

en numéraire, en logement, en chevaux, etc. dont les bénéficiaires devaient rendre<br />

compte, le plus souvent à l’Échiquier. Le roi pouvait ainsi faire des avances importantes<br />

dans l’urgence à des individus ou à des communautés : ainsi, en 1197, Guillaume<br />

FitzMartin reçoit 20 marcs en prêt pour refortifier son château dont il rend compte à<br />

l’Échiquier 60 . Cependant, si ces entrées des pipe rolls indiquent que la pratique des prêts<br />

remontait sans doute au règne d’Henri II, les seuls prestitae rolls qui ont été conservés<br />

et publiés datent de la fin du règne de Jean. Sir Henry Cole publie, dès 1835, le<br />

praestita roll de la septième année du règne de Jean (1205) 61 , tandis que Thomas D.<br />

Hardy publie en 1844, celui de la douzième année (1210) 62 et que Sir James Holt se<br />

charge du rouleau qui se trouvait au Carlton Ride Record Office : le rotulus de prestito<br />

56<br />

Je remercie Nicholas Vincent de m’avoir suggérer cette hypothèse.<br />

57<br />

BROWN, R. A., « Royal Castle-Building in England, 1154-1216 », E.H.R., 70: 276 (1955), p. 353-398,<br />

(p. 354, note 5): donne d’autres sommes, car il n’inclut que les dépenses pour les principaux châteaux,<br />

mais les écarts sont significativement identiques (£252 pour les Misae Rolls contre £1314 pour les Pipe<br />

Rolls).<br />

58<br />

Ibid., il souligne que les dépenses enregistrées dans ces fragments étaient bien moins importantes que<br />

celles des Pipe Rolls.<br />

59<br />

Ibid., p. 354, note 4.<br />

60<br />

PR 9 Richard, p. 4. de prestito 20 marcarum ad refirmandum castellum suum de Cammeis de quibus<br />

ipse Willelmus debet respondere.<br />

61 AN, Kew, E101/325/1.<br />

62 AN, Kew, E 101/325/21.<br />

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