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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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Les premières mentions de construction ou de réparation de prisons dans les pipe<br />

rolls apparaissent dès 1156, date à laquelle £10 sont nécessaires pour réparer les prisons<br />

de Westminster et de Londres. Puis, à partir de 1166, plusieurs chantiers sont lancés :<br />

sur le rouleau de cette année là, il y a 16 mentions de travaux pour les prisons dans tout<br />

le royaume, et près de 300 sur toute la période de 1156 à 1215. Le graphique des<br />

dépenses liées aux prisons (Graphique 3.22) montre que les dépenses sont irrégulières<br />

avec quelques pics notamment en 1173, 1190, 1195, 1200 et 1212, des dates qui<br />

montrent que l’accroissement des dépenses a accompagné les moments de troubles<br />

qu’ont été la révolte des barons en 1173, les changements de règnes en 1190 et 1200, le<br />

retour de Richard en Angleterre avec la répression des partisans de Jean en 1195 et la<br />

révolte des Northerners en 1212.<br />

Pour Ralph Pugh, la mise en place du quadrillage pénitentiaire du royaume se fit<br />

par étapes 366 . En 1166, 19 comtés sont pourvus d’une prison, il y en a 6 autres au milieu<br />

des années 1180 et 5 vers 1210, si bien qu’à cette date, il n’y a plus que six comtés sans<br />

prison : le Dorset, le Rutland, le Westmorland, le Worcestershire et les comtés palatins<br />

de Durham et de Chester, qui sont pourvus avant le milieu du XIII e siècle. En un peu<br />

plus d’un demi siècle, l’Angleterre est donc quadrillée par un réseau des sites carcéraux.<br />

Sur la carte des dépenses affectées aux prisons entre 1154 et 1215 (carte 3.23), on<br />

s’aperçoit que la répartition territoriale apparaît relativement homogène, hormis une<br />

forte concentration des chantiers de prison à Londres. Cette carte permet de donner un<br />

aperçu de la géographie administrative du royaume d’Angleterre car elle fait apparaître<br />

des lieux très peu fréquentés par le roi, mais qui constituaient les pôles administratifs et<br />

judiciaires du royaume. C’est le cas de Lydford, par exemple, qui avait un rôle central<br />

dans l’administration de la forêt royale du Dartmoor et des mines royales d’étain, dont<br />

les revenus ont d’ailleurs participé à la construction de la domus firme pour garder les<br />

prisonniers du roi 367 . Le régime juridique des forêts royales en Angleterre était soumis à<br />

une législation particulière appliquée par les forestiers du roi, souvent plus sévères que<br />

les juges des plaids ad coronam.<br />

Sites et chantiers de prisons<br />

Si les chantiers de prisons se sont multipliés à partir de 1166, les infrastructures<br />

pénitentiaires sont encore faibles à la fin du XII e siècle. Ainsi, après la sédition<br />

366 PUGH, R. B., « The King's Prisons before 1250 », T.R.H.S., 5 (1955), p. 1-22.<br />

367 PR 7 Richard, p. 126, 132 : £42 et £42 in operatione unius domus firme ad custodiendos prisones<br />

regis in valla de Lideford per visum Roberti de Parco et Ricardo de Widon.<br />

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