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semblent toujours pas achevés puisque le roi accorde aux citoyens un nouveau droit de
murage 81 .
Comme à Dublin, ce qui était en jeu à Winchester à la fin du XII e siècle, était
moins le coût des défenses que la question du tracé et de la délimitation. Les travaux des
enceintes de Winchester reçoivent des aides royales en 1189, mais il n’est alors question
que de 15s. 4d. pour « réparer une porte de la ville » 82 . L’année suivante, Jean fait
procéder à des échanges de terres pour permettre le tracé des fossés autour de la ville de
Winchester 83 . On parle en effet souvent de murs d’enceintes, mais en réalité, il n’y avait
que rarement des « murs » au XII e siècle. Le terme latin vallum qui signifiait
« rempart » ou mur de terre ou de pierre construit pour la défense et la démarcation
apparaît très rarement dans les sources 84 . Le plus souvent c’est le terme fossatum qui est
utilisé et qui désignait plutôt un talus accompagné ou non de fossés. Le coût de
fabrication de ces fossés était donc moins important que celui qui est nécessaire pour
ériger les larges murs en pierre de la fin du Moyen Âge. Pour se faire une idée de ce que
représentaient matériellement ces fossés, il y a les vestiges d’Old Sarum, l’ancienne
Salisbury abandonnée au XII e siècle, dont les fossés avaient été renforcés au XI e siècle
par les Normands (illustration 3.3).
À Colchester, cependant, c’est vraisemblablement des murs en pierre dont il est
question en 1174. À cette date, les habitants reçoivent £33 pro villa claudenda 85 .
Colchester possédant déjà une enceinte romaine, il s’agissait sans doute de réparer les
dommages consécutifs à la révolte d’Hugues Bigot dont les hommes avaient affronté
borde). Version anglaise dans SWEETMAN, H. S. (éd.), Calendar of documents relating to Ireland,
preserved in Her Majesty's Public Record Office, 1875, n°529; DUFFY, S., « Town and Crown: The
Kings of England and their City of Dublin », dans Thirteenth-century England, 2005, p. 95-117.
81 En 1221, Henri III avait déjà accordé aux hommes de Dublin le droit de lever certaines taxes « pour
aider à la construction des enceintes de la ville, pour sa sécurité et sa protection (ad securitatem et
tuicionem eiusdem ville), Historic and municipal documents of Ireland from the archives of the city of
Dublin. 1. A.D. 1172-1320, 1964, p. 76 ; puis en 1226, il accorda aux citoyens le droit de retenir 50 marcs
sur les 200 marcs annuels de la ferme de la cité pour qu’ils soient dépensés à enclore et fortifier la cité.
Rot. Lit. Claus. II. 1224-1227, 1833, p. 40b :Dominus Rex de centum marcis quas probi homines
Dublinyn domino regis debent ad festum Sancti Michaeli anno nono reddendas de firma civitatis Dublyn
concessit eisdem probis hominibus L marcarum ad eandem civitatem claudendam et firmandam… ;
SWEETMAN, H. S. (éd.), Calendar of documents relating to Ireland, preserved in Her Majesty's Public
Record Office, 1875, n°1296.
82 PR 1 Richard, p. 205: 15s. 4d. in reparatione I porte civitatis.
83 Rot. Chart., p. 55 : Johannes Dei gratia etc. Sciatis nos dedisse concessisse et hac presenti carte nostra
confirmasse Andrei clercico de Wintonie in escambium terre sue que capta fuit ad fossatum faciendum
circam villam Wintonie terram quam fuit Aaron Judei in Sortennnestret in Wintonie cum pertinentis et i
masagium in eodem vico juxta predictam terram Aaroni in quo manere soblebat…
84 CREIGHTON, O. H. et HIGHAM, R., Medieval town walls, 2005, p. 39.
85 P.R. 20 H.II, p. 75.
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